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A l'Histoire, à la Philosophie, aux Sciences, à la Littérature
et aux Langues des Peuples Orientaux ;

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DEGÉRANDO, FAURIEL, — Garcin de Tassy, GRAN-

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Silvestre de SACY, et autres Académiciens et Pro-
fesseurs français et étrangers;

ET PUBLIÉ

PAR LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE.

TOME X.

PARIS,

A LA LIBRAIRIE ORIENTALE DE DONDEY-DUPRÉ PÈRE ET FILS,

IMP.-LIB. ET MEMB. DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE DE PARIS,

Et Lib. de la Société Royale Asiat. de la Grande-Bretagne et d'Irlande, sur le Continent
Rue Richelieu, No 47 bis, et rue Saint-Louis, No 46, au Marais.

1827.

IMPPRIMERIE DE DONDEY-DURE.

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Extrait des prolégomènes historiques d'Ibn-Khaldoun, liv. V, chap. 24, traduit de l'arabe, par M. E. Coquebert de Montbret fils.

DE L'ART DE L'ARCHITECTURE.

Cet art est le premier et le plus important de tous pour le genre humain en société ; c'est lui qui enseigne aux hommes ce qu'ils ont à faire pour la construction des maisons et des édifices qui leur servent de de

meures.

On conçoit que l'homme étant une fois doué de la faculté de réfléchir sur sa position (en ce monde), il ne peut se dispenser de songer aux moyens de se préserver des incommodités de la chaleur et du froid, en élevant des maisons munies de murailles et de toits qui le protègent.

Toutes les peuplades, à la vérité, ne possèdent pas au même degré les facultés intellectuelles qui sont l'attribut particulier de la race humaine; mais celles qui habitent les régions tempérées des deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième climats, savent s'y prendre bien pour la construction de leurs demeures, nonobstant quelques différences entr'elles à cet égard.

Quant aux habitans des premier et septième cli

mats, dont la température s'écarte d'un juste milieu (par un excès de chaleur d'un côté, et par un trop grand froid de l'autre ), ils ne songent pas à élever des maisons, attendu que le cercle de leurs idées est trop borné pour qu'ils soient capables d'entreprendre rien de ce qui tient à l'industrie. Il suit de là qu'ils résident dans des antres et des cavernes, comme aussi qu'ils ne se nourrissent que d'alimens sans apprêt ni

cui-son.

D'un autre côté, les hommes des climats tempérés qui demeurent dans des maisons, se multiplient, et leurs habitations suivent la même progression, dans un espace quelconque, de manière à former des aggrégations dont les habitans ne se connaissent pas mutuellement.

Comme ils redoutent réciproquement les incursions nocturnes les uns des autres, il est nécessaire que chacune de ces réunions cherche à s'en garantir, en s'entourant d'une enceinte de muraille qui la protège. Cette masse de maisons agglomérées donne naissance à une ville qui les réunit toutes, et dans laquelle sont des hommes revêtus de l'autorité, pour empêcher les habitans de se nuire réciproquement. Ensuite ces chefs sentent le besoin de se défendre contre leurs ennemis extérieurs, et ils élèvent à cet effet des retranchemens et des citadelles pour leur propre sûreté, et pour celle des individus soumis à leur pouvoir. Nous voulons parler ici des rois et des autres personnages qui ont une autorité analogue, tels que les émirs et les princes des tribus.

Entre les diverses villes, chacune présente des différences sous le rapport de sa construction, et a une physionomie particulière, suivant ce qui est le plus adapté au goût des habitans, au climat sous lequel ils vivent, et à leur degré de richesse ou de pauvreté.

Il s'en trouve où l'on a construit des palais et de vastes édifices renfermant un grand nombre de corpsde-logis et d'appartemens destinés à loger les enfans de chaque propriétaire, ses serviteurs, ses femmes et tous ses gens. Les murs de ces édifices sont construits en pierres cimentées avec de la chaux, et on les badigeonne dans toute leur hauteur. On met beaucoup d'attention à ces divers travaux, et on s'attache aussi à orner magnifiquement, et avec soin, ces demeures. On y joint des caves, des celliers, pour conserver les comestibles; des écuries, pour recevoir les chevaux du propriétaire et de ses cliens, si c'est un chef militaire, ou s'il a une nombreuse suite logée chez lui, comme les émirs et autres personnes de ce rang.

Il y a aussi d'autres villes dont les habitaus n'élèvent que de petits édifices et des maisons peu étendues, pour s'y loger eux et leurs familles seulement, sans porter leurs vues plus loin, à cause de l'impossibilité où ils se trouvent d'en faire davantage; de telle sorte qu'ils se contentent de l'abri dont l'homme a absolument besoin.

Entre ces deux extrêmes, on remarque bien des degrés intermédiaires.

On voit combien l'art de l'architecture est nécessaire aux rois et aux hommes revêtus de l'autorité,

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