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avant J.-C.), de la XIIme dynastie (3000 ans avant J.-C. ) de la XIIIme dynastie (2800 ans); remarquons aussi que la plupart des tombeaux de la XIIIme dynastie sont des pyramides économiquement bâties en briques crues, l'intérieur étant évidé en forme de coupole remarquons enfin qu'il n'est pas rare de rencontrer parmi les tombes de cette époque et même de la VIme dynastie des voùtes qui, non-seulement sont disposées selon une coupe ogivale, mais où les briques qui forment l'ogive sont taillées en voussoir.

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De Bellianeh à Farschout.... 30 kil.

De Farschout à Qasr-es-sayad 13

-De Qasr-es-sayad à Qéneh ..

De Bellianeh à Qéneh...

De Boulaq à Qéneh..

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La route de Bellianeh à Qéneh n'offre au voyageur aucun lieu digne d'ètre particulièrement remarqué. Farschout est un établissement industriel d'une grande importance. A Qasr-es-sayad sont des tombeaux de la VIme dynastie. Quelques uns des hypogées de cette localité sont couverts

de nombreux proscynèmes coptes qui mériteraient d'être étudiés. Qéneh est avec Siout, Esneh et Assouan une des villes modernes que les voyageurs de la Haute-Egypte ont coutume de visiter.

Qéneh est situé sur la rive droite du fleuve. Presqu'en face, c'est-à-dire sur la rive gauche, est le temple de Dendéral.

Le temple de Dendérah est un des temples les mieux conservés et les plus importants de l'Egypte. Il s'élève, comme tous les temples égyptiens, au centre d'une vaste enceinte.

Celle-ci est construite en briques crues. Elle est si haute et si épaisse que quand les deux portes qui y donnaient accès étaient fermées, on ne devait rien voir et rien entendre de ce qui s'y passait.

L'histoire du temple de Dendérah peut étre résumée en deux lignes. Commencé sous Ptolémée XI, il était fini comme construction sous Tibère, et sous Néron comme décoration. Jésus-Christ vivait à Jérusalem pendant qu'on achevait de le bâtir.

Il n'est personne qui ne soit frappé de la profusion de textes, de tableaux, de bas-reliefs dont il est couvert. On en a mis jusque sur les pla

fonds, sur les portes, sur les fenêtres, sur les soubassements, sur les parois des escaliers. Une remarque à faire, c'est que la composition des centaines de tableaux qui décorent l'édifice est identique. Le roi fondateur se présente à une des divinités du temple; il récite devant elle une prière; il sollicite d'elle une faveur qui lui est toujours accordée; tel en est l'inévitable sujet.

Quand on se trouve en présence du temple de Dendérah, on se demande naturellement quelle est la destination de cet immense ensemble. Nous allons essayer de répondre à cette question.

Selon leur destination, les chambres du temple de Dendérah peuvent être partagées en quatre groupes qui sont les suivants :

1o Le premier groupe ne comprend que la salle A (voyez le plan ci-joint). La salle A n'est qu'une sorte de façade monumentale. Ouverte à la grande lumière et à tous les bruits de l'extérieur, elle est sans rapport direct avec le temple proprement dit. Deux petites portes sont ménagées sur les côtés. Elles servent au passage des prêtres et à l'entrée des offrandes, qui jouaient un grand rôle dans le service intérieur du temple. Quant à la grande porte, le roi seul a le droit de la franchir. Le roi s'y présente, vêtu de

la longue robe, les sandales aux pieds, le bâton de la marche en main. Avant de pénétrer dans le temple, il faut que les dieux l'aient reconnu comme roi de la Haute et de la Basse-Egypte, et c'est aux cérémonies de cette consécration que les premiers tableaux à droite et à gauche de la porte d'entrée sont destinés. On y voit le roi sortant de son palais et se présentant à la porte du temple. A droite, c'est-à-dire du côté du nord, il est reconnu comme roi de la Basse-Egypte; à gauche, c'est-à-dire du côté du sud, il est nommé roi de la Haute-Egypte. A son arrivée, Thoth et Horus lui versent sur la tête les emblèmes de la purification. Les déesses Ouat'i et Suvan le coiffent de la double couronne. Après quoi Mont de Thèbes et Toum d'Héliopolis prennent le roi par la main et le conduisent en présence de la déesse (1). La salle A n'est ainsi qu'une entrée, un lieu de passage. Le roi s'y prépare aux cérémonies que nous allons lui voir célébrer dans l'intérieur de l'édifice.

2o Le deuxième groupe se compose des chambres B, C, D, E, F, G, H, I, J, K. Cette fois nous sommes dans le temple proprement dit. Tout y est

(1) Pour une autre description de ces tableaux, voyez plus haut page 63.

fermé, tout y est sombre, tout y est silencieux. C'est dans les dix chambres du deuxième groupe que les prètres s'assemblent et qu'on fait les préparatifs des fêtes. Une sorte de calendrier, gravé sur les murs de la salle B, nous apprend de quelle nature étaient ces fêtes. Elles consistaient surtout en processions qui circulaient dans le temple, montaient sur les terrasses et en redescendaient pour parcourir selon les rites prévus les diverses parties de l'enceinte extérieure. Or, c'est dans la salle B qu'avait lieu le départ de ces processions. Quant aux autres salles, elles servaient à la préparation des offrandes destinées à figurer dans les fêtes, et à la conservation ou au dépôt des emblèmes qu'on portait en cérémonie pendant les processions, ce que nous allons voir. Les salles C et D, étaient des annexes de la salle B; on y trouvait des autels devant lesquels on récitait, en passant, certaines prières. La salle E était le lieu de dépôt des quatre barques qui jouaient un des rôles principaux dans les processions. Au repos, ces barques étaient posées sur des coffres ; quand il fallait les sortir du temple, on les ajustait sur des barres de bois qui servaient à les transporter. Au centre de chacune d'elles était un édicule toujours fermé où l'on pla

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