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Le tableau ci-dessous, donnant les puissances lumineuses et les portées par temps clair, en milles marins de 1852 mètres, pour les différents systèmes qui ont été employés à la Hève, fait ressortir les immenses progrès réalisés :

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Les phares électriques les plus récents, ceux d'Ouessant, Belle-Isle, Barfleur, ont une puissance de 600 000 carcels et une portée de 62 milles. Le nouveau phare de la Hève les dépassera largement et sera le phare le plus puissant du monde.

Pendant près des onze douzièmes de l'année, le feu à éclats de la Hève sera visible à sa portée géographique, alors que les anciens phares à feux fixes n'atteignaient cette portée que pendant les huit douzièmes de l'année au plus.

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La tour de Black pool.

Depuis la construction de la Tour Eiffel, il est partout question de tours métalliques de grande hauteur. L'Engineering a donné la description de celle qu'on est en train de construire à Blackpool, sur la côte occidentale du comté de Lancastre.

Le Génie civil nous dit, d'après l'Engineering, que cette tour, construite pour un simple Casino, est destinée

à procurer aux touristes un remarquable point de vue, d'où l'on apercevra au loin la campagne d'un côté, et la mer, jusqu'à l'île de Man, de l'autre. La tour d'ailleurs n'aura que 150 mètres de haut; ce sera cependant le monument le plus élevé d'Angleterre. Le projet en a été étudié par MM. Maxwell et Tuke, les calculs vérifiés par M. Ende. Les entrepreneurs, vers la fin de mars, avaient mis en place 1100 tonnes environ de fer et d'acier, sur les 2200 qui entreront dans la construction entière. Le travail est poussé avec une grande activité, afin d'être achevé au moment de la saison des bains.

Les fondations sont creusées dans un banc d'argile d'épaisseur variable, qui règne au dessous du sable de la plage. La cote du pied de la tour est à 3,60 environ au-dessus du niveau des hautes marées. Les fondations se composent de quatre blocs de béton indépendants, ayant 10m,20 de côté et 3,60 de profondeur. Les quatre pieds de la tour reposent sur ces massifs par l'intermédiaire de rouleaux d'acier de 0m,300m, 15, placés sous chacun des quatre coins des pieds. La largeur de la tour à la base est de 29m,80. Le dessus de chacun des massifs de fondation est incliné vers le centre de la tour, de manière à offrir au pied, qui est oblique sur la verticale, une surface d'appui normale à sa direction.

A la partie supérieure des blocs de béton sont placées les poutres de base. Elles sont semblables pour les quatre pieds quatre poutres en forme de caisson forment, par leurs intersections deux à deux, les supports des piliers, qui constituent les quatre coins des pieds. Les cadres formés par les poutres de base sont posés sur les rouleaux dont nous parlons plus haut, et fixés par 16 boulons de 75 millimètres de diamètre, passant à travers les massifs, à des plaques de fonte qui se trouvent en dessous.

Les quatre pieds de la tour sont donc composés chacun de quatre poutres droites et parallèles entre elles jusqu'à une hauteur de 25m,80; la direction de ces poutres est inclinée vers le centre de la tour. Les poutres d'angle des

pieds sont reliées deux à deux par un seul système de treillis léger, de façon à permettre la construction de portes faisant communiquer la tour avec les bâtiments voisins. Au-dessus des pieds les poutres s'infléchissent en se rapprochant de la verticale, et le système de contreventement devient double.

L'espace compris entre les piles au rez-de-chaussée est destiné à un cirque; il y aura tout autour une galerie de 7 mètres de hauteur. Le même plancher supporte le plafond du cirque et le sol de la chambre des ascenseurs à 16,50 de terre. Ce sol est en béton placé entre des solives rondes qui s'appuient sur les poutres. De là partiront les ascenseurs qui iront directement à la plate-forme du haut. On accédera à cette chambre des ascenseurs, soit par deux escaliers, soit deux ascenseurs partant du

par

vestibule du rez-de-chaussée.

On remarquera que, s'il y a des différences de détail dans la conception, l'ensemble des dispositions adoptées pour la tour Blackpool ne s'éloigne guère de celles de la Tour Eiffel, dont elle reproduit, en réduction, la silhouette et le galbe. Le parallélisme des quatre poutres d'angle de chaque pied nuirait sans doute à l'aspect de la tour s'il était visible, mais les bâtiments cacheront tout le bas du monument.

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Le fonçage de deux puits par la congélation aux mines d'Anzin.

On connaît le curieux procédé qui permet de creuser des puits artésiens dans des terrains humides, sujets aux éboulis, et dans lesquels la sonde pénètre avec les plus grandes difficultés. Ce procédé consiste à durcir le terrain par le refroidissement au moyen de liquides appropriés. Le terrain une fois rendu ferme et compact par la congélation de l'eau, la sonde accomplit facilement son œuvre. On réalise la congélation à l'aide de tubes verticaux

réfrigérants, répartis sur toute la circonférence extérieure du puits, et ayant pour hauteur la hauteur même des terrains aquifères et inconsistants. On y fait circuler un liquide réfrigérant à très basse température, dont l'action de congélation sur le terrain environnant gagne de proche en proche jusqu'à sa jonction avec les couches congelées par les tuyaux voisins.

On obtient, par l'effet simultané de tous ces tuyaux, un vrai cylindre de masse de terre et d'eau congelée autour du puits à foncer.

Ge procédé vient d'être mis à exécution aux mines d'Anzin. Le Génie civil a donné, au sujet de ce travail, les renseignements qui vont suivre.

Il s'agit d'opérer sur deux puits, ayant l'un 5 mètres et l'autre 3,60 de diamètre. La hauteur des couches ébouleuses et aquifères est de 91 mètres dans chacun d'eux.

Ces deux fosses seront placées à 37 mètres de distance, bien qu'elles fassent partie d'un même siège houiller. Cette distance donne satisfaction à un désir exprimé par la Commission du Grisou, qui conseille de mettre au moins 30 mètres d'écartement entre deux puits voisins. De cette manière, un coup de grisou venant à se produire dans des conditions qui se sont quelquefois présentées, ne pourrait compromettre également la solidité des deux fosses.

D'autres moyens existent évidemment pour le fonçage des puits en terrain aquifère; ce sont, pour le cas particulier considéré :

1o Le fonçage dit à niveau vide, avec épuisement de la venue d'eau par les pompes;

2o Le fonçage dit à niveau plein, dans lequel on n'épuise pas pendant la pose du cuvelage, et dont le procédé Kind-Chaudron est le type.

Ces procédés ont été écartés par les directeurs des mines d'Anzin comme moins avantageux que celui de congélation. Dans le premier cas, en effet, on pouvait crain

dre que la venue d'eau ne devînt, par son importance, très difficile, sinon impossible (cela s'est vu quelquefois) à dominer, même avec les pompes les plus puissantes. Dans le second cas, on aurait eu à faire école pour le puits de 5 mètres, par le fait que le procédé KindChaudron n'a été appliqué jusqu'à présent qu'à des puits de moins de 4m,400 de diamètre.

Au surplus, ces procédés n'apportaient aucune économie dans le coût des travaux, et ils auraient exigé un temps plus long pour le fonçage des deux avaleresses.

La méthode de congélation a donc été adoptée de préférence.

Dès lors le choix s'imposait d'une machine réfrigérante de tout repos, car le moindre arrêt dans son fonctionnement, en produisant la décongélation plus ou moins complète du terrain, exposerait à des retards très onéreux et à des accidents de matériel dans le puits.

Le type à compresseurs d'ammoniaque, système Linde, des établissements Cail, a été choisi comme agent congélateur après étude comparative des divers types concurrents.

Les ingénieurs de la Compagnie des mines d'Anzin comptent essayer tout d'abord de mener de front la congélation dans les deux puits, et en prévision du cas où une difficulté quelconque se présenterait, ils ont pris d'ores et déjà, d'accord avec le constructeur, des dispositions pour pouvoir reporter tout le froid produit sur un seul puits. La profondeur inusitée des terrains à congeler, jointe à une certaine incertitude sur le degré de mobilité des eaux souterraines, commandait ce surcroî de précautions.

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Le desséchement des marais en Russie.

Plusieurs cartes de Russie, publiées à l'étranger, repré sentent encore de vastes marais dans le pays arrosé par le

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