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complet à grande échelle, afin de permettre d'exploiter ce procédé en grand. Les avantages de ce système sont : sa grande simplicité et les facilités qu'il offre pour obtenir de suite du nickel métallique pur d'une cohésion parfaite et sous toutes les formes désirables, telles que tubes, reproductions d'oeuvres d'art, etc. Ce résultat est obtenu en déposant le nickel dans des moules chauffés, ce qui pourrait devenir une concurrence sérieuse pour le nickelage par la galvanoplastie, système en usage aujourd'hui.

M. Mond attire l'attention sur la possibilité de pouvoir satisfaire à l'avenir aux demandes, toujours croissantes, de nickel pur, en insistant sur ce fait que, l'alliage d'acier et de nickel présentant de grands avantages au point de vue de la fabrication des plaques de blindage, la certitude de disposer d'un abondant approvisionnement de nickel à bon marché devient une question d'intérêt général.

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Le lithocarbone.

Le lithocarbone est un minéral découvert, il y a peu de temps, dans le centre et le sud-ouest du Texas. Il jouit de propriétés remarquables, dont l'industrie pourra tirer profit. Il a une couleur brune et la roche qui recouvre le gisement paraît composée d'une masse de sable remplie de petits coquillages.

Pour séparer le lithocarbone de la roche mère, on commença par traiter le mélange par l'eau, les acides et les alcalis, soit à froid, soit à chaud, et rien ne réussit. On parvint cependant à le séparer de sa gangue de sable et de coquillages en le traitant par la benzine. Il se présenta alors avec une couleur d'un noir foncé brillant et la consistance d'un sirop de sucre froid.

Quant à ses propriétés, elles ont été étudiées le par professeur Hamilton, de la Western Electrical Com

pany, qui le donne comme le meilleur isolant électrique connu jusqu'à présent; des câbles isolés au lithocarbone ont donné une résistance de 7000 ohms par 1000. Il suffit de plonger l'âme du câble dans le minéral fluide et de lui faire prendre ainsi une couche excessivement mince de matière, pour obtenir la résistance ci-dessus indiquée, et cela jusqu'à une température de 300 degrés.

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Nouvel alliage d'aluminium.

La Pittsburg Reduction Company, à Pittsburg, prépare actuellement un nouvel alliage d'aluminium qui semble devoir acquérir une grande importance industrielle. C'est un alliage d'aluminium et de titane. D'après le professeur J.-W. Langley, cet alliage possède une dureté considérable, qui est beaucoup plus accentuée dans les objets laminés ou travaillés que dans les pièces obtenues par fusion. On peut en fabriquer des intruments tranchants presque aussi bons que ceux d'acier. Le nouvel alliage possède, en outre, une élasticité qui le rend propre à différents emplois. Sa densité ne dépasse pas celle de l'aluminium. D'ailleurs la proportion de titane introduite est assez faible, car, si elle dépasse 10 pour 100, elle rend l'alliage trop cassant.

En général, on peut dire que les alliages d'aluminium offrent encore un vaste champ inexploré. A l'exception de l'alliage de cuivre (bronze d'aluminium), les autres sont relativement peu connus, et l'influence du nickel, du chrome, du tungstène, etc., est encore à étudier. Peutêtre de semblables additions à l'aluminium pur en corrigeraient les défauts.

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Nouveau procédé de soudure pour l'aluminium et divers autres métaux.

La soudure de l'aluminium se fait, avec l'alliage indiqué par M. Novel, au fer à souder du ferblantier. Cette soudure est très solide, s'exécute rapidement et sans aucune difficulté. On peut également se servir du chalumeau.

Cette soudure revient à meilleur marché que toutes celles qui ont servi jusqu'à présent pour souder les métaux, c'est-à-dire le borax, la résine et l'acide chlorhydrique; elle a l'avantage sur ces dernières de ne pas oxyder le métal.

L'étamage de l'aluminium, s'il est nécessaire, se fait avec cette même matière aussi facilement que la soudure.

On peut également souder le bronze d'aluminium avec une des soudures ci-dessous, qui ont la même couleur. Elle soude, en outre, avec une facilité remarquable, tous les métaux, tels que fer, fer-blanc, zinc, cuivre, laiton, nickel, etc. On peut souder l'aluminium avec un morceau de cuivre, zinc, laiton, fer, fer-blanc, nickel, etc.; cette soudure est d'une grande solidité.

Voici la composition de ces soudures:

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Ces trois soudures ne donnent aucune teinte à l'aluminium et le laissent intact; elles peuvent donc servir pour la fabrication des bijoux et des articles de fantaisie, qu'on fait maintenant en quantité considérable.

Il faut se servir de préférence d'un fer à souder en nickel pur.

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Ces deux dernières soudures donnent une très légère teinte jaune à l'aluminium, mais ont cet avantage de fondre à une température plus élevée, sont plus dures et plus fortes; elles sont tout indiquées :

1o Pour les divers objets qu'on fait maintenant en fer battu, étamé ou émaillé, en fer-blanc, cuivre, zinc, laiton, nickel, etc., mais qui seraient remplacés avec avantage par d'autres en aluminium, vu que ce métal est inoxydable.

2o Pour tous les travaux de bâtiment, pour lesquels on a employé jusqu'à ce jour le zinc, le fer-blanc et le plomb, qui s'oxydent très rapidement, tandis que l'aluminium aurait une durée presque illimitée

Étain pur.....
Cuivre rouge..
Bismuth

Soudure n° 6.

900 gr.
100
2 à 3

Fond autour de 350 à 400 degrés.

Cette dernière soudure a une teinte jaune d'or et peut servir à souder le bronze d'aluminium. En y mettant plus ou moins de cuivre, on peut augmenter ou diminuer la couleur jaune on réglera la quantité de bismuth de façon que la soudure fonde à une température qui permette de se servir du fer à souder de ferblantier.

L'ANNÉE SCIENTIFIQUE.

XXXVII.

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Préparation du chrome métallique par l'électrolyse.

Le chrome métallique n'a été jusqu'ici qu'une curiosité de laboratoire, et dans la plupart des cas on a donné ce nom à un carbure de chrome plus ou moins pur. M. Placet a pu obtenir ce métal par des procédés nouveaux d'électrolyse.

On fait une solution aqueuse d'alun de chrome, qu'on additionne d'un sulfate alcalin et d'une petite quantité d'acide sulfurique ou d'un autre acide. Cette solution est alors électrolysée : au pôle négatif on recueille un dépôt qui, sur la face de l'électrode, présente un beau brillant et qui est constitué par du chrome pur.

Ce métal est d'une grande dureté et présente une belle couleur d'un blanc bleuâtre; il résiste parfaitement aux agents atmosphériques et n'est pas attaqué par l'acide sulfurique concentré, par l'acide azotique, ni par une solution concentrée de potasse.

Lorsque le dépôt électrolytique se fait dans certaines conditions, on peut même obtenir des groupements de cristaux de chrome rappelant la forme des branches de sapin.

Ce métal, qu'on peut maintenant préparer d'une façon véritablement industrielle, fournit de nombreux alliages, dont M. Placet poursuit l'étude.

Il ajoute que cette nouvelle préparation l'a amené à entreprendre l'étude du chromage, ou dépôt électrolytique du chrome à la surface des différents métaux ou alliages. Ses essais ont parfaitement réussi dans des bains analogues à celui qui vient d'être décrit, il a obtenu sur le laiton, sur le bronze, sur le cuivre, sur le fer lui-même, un dépôt de chrome adhérent, d'une épaisseur variable à volonté, et d'un bel aspect métallique rappelant l'argent oxydé.

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