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visitée comme membre de la mission chargée par le gouvernement français d'étudier le tracé du chemin de fer transsaharien, et qui est comprise entre 0° 30′ et 4 degrés de longitude E. et 30 degrés et 36 degrés de latitude N. Trente et une planches accompagnent cet important travail, comprenant la Carte générale de la mission à 125000, cinq Cartes géologiques détaillées des régions parcourues, dix-sept Planches de coupes et plusieurs Planches de fossiles et d'animaux recueillis dans ce voyage.

Dans cet ouvrage, M. Rolland décrit les quatre types les plus caractéristiques de la région saharienne : les hamada rocheuses; les dépressions humides et salées; les dunes de sable et les pâtés montagneux. Puis il passe en revue les diverses formations de cette vaste zone: terrains crétacés du Sahara septentrional; terrains de transport et terrains lacustres du Sahara algérien.

Une carte d'ensemble montre l'état actuel de nos connaissances géologiques sur le nord de l'Afrique.

A cette carte est joint un essai d'histoire géologique abrégée du Sahara depuis les temps primaires, que suivent des considérations physiques sur la grande période d'humidité par laquelle a passé cette partie de l'Afrique avant l'époque actuelle.

Prix Jérôme Ponti. Les travaux de M. Le Chatelier sur la dissociation et sur les équilibres chimiques, poursuivis avec zèle et succès pendant plusieurs années, ont éclairé d'une lumière nouvelle ces questions, qui sont aujourd'hui à l'ordre du jour de la science, et ont mérité à leur auteur le prix Jérôme Ponti.

Prix Leconte (50 000 francs). Le Dr Villemin est l'éminent médecin à qui l'on doit la démonstration de la spécificité et de la transmissibilité de la tuberculose. On trouvera dans notre dernier Annuaire (Nécrologie) une longue notice biographique sur le Dr Villemin, décédé en 1892, et auteur de la grande découverte de l'inoculabilité de la phtisie pulmonaire.

M. Pasteur a été chargé de justifier l'importante décision de la Commission qui attribue à feu le Dr Villemin le prix de 50000 francs de la fondation Leconte. Voici le rapport de M. Pasteur:

<< Après avoir longtemps étudié comme clinicien la tuberculose, Villemin pressentait, dit M. Pasteur, que cette affection devait être classée au nombre des maladies virulentes et contagieuses. La méthode expérimentale qu'il pratiqua en

maître apporta à l'appui de ses idées préconçues les preuves les plus décisives. La contagion du tubercule de la vache au lapin, du lapin au lapin, de l'homme au cobaye, ainsi qu'à d'autres animaux, fut établie. Les dangers provoqués par les crachats des phtisiques et la pulpe caséeuse des ganglions scrofuleux furent démontrés. Ces faits, si nouveaux il y a vingt-cinq ans, Villemin les consigna dans un livre admirable. Non seulement tout ce qu'il annonçait était vrai, mais les hypothèses sur le rapprochement qui devait exister entre le virus et les ferments, hypothèses indiquées à un moment où tout était encore obscur, se sont vérifiées.

« Nous n'avons pu, écrivait-il à la fin de son livre et en proclamant ce fait : la tuberculose est inoculable, nous n'avons pu réprimer un mouvement d'enthousiasme quand nous sommes venu annoncer à l'Académie de cine la prise de possession du fait que nous venions de découvrir.

méde

« Ainsi qu'il arrive presque toujours, Villemin eut à subir des discussions et des négations. Les oppositions vinrent de toutes parts. En Angleterre le célèbre physiologiste BurdonSanderson, en Allemagne le grand pathologiste Cohnheim déclarèrent tout d'abord que la tuberculose n'était point due à un virus spécifique, mais pouvait être provoquée par l'introduction dans l'organisme de pus de diverses natures et même des substances les plus variées.

<«< Soutenu en France, malgré le grand nombre d'adversaires, par un homme comme M. Chauveau, et cet appui était déjà une victoire, Villemin attendit avec confiance le jugement du temps, qui prononce en dernier ressort sur la valeur de toutes les découvertes. Il eut la joie de voir son redoutable adversaire de la première heure, Cohnheim, déclarer, après avoir fait lui-même de nombreuses expériences, la transmissibilité de la tuberculose. Cohnheim déclara que non seulement la découverte de Villemin constituait un progrès incomparable, mais qu'il y a peu de découvertes qui aicnt produit une impression aussi profonde sur l'esprit des médecins. Le jour où le Dr Koch parvint à isoler le bacille tuberculeux dont Villemin avait pressenti l'existence, il fut reconnu généralement, et par Koch lui-même, que l'idée de la transmissibilité de la tuberculose, proclamée par Villemin, avait été le point de départ de cette dernière découverte. Toutes les oppositions tombèrent alors les unes après les autres. L'œuvre de Villemin resta debout. En 1891, le Congrès pour l'étude de la

tuberculose le nomma Président par acclamation. Ce fut son dernier triomphe.

« Le prix que la Commission de l'Académie propose de décerner à ses travaux représente aujourd'hui le premier hommage de la postérité. >>

Un prix sur les reliquats de la fondation Leconte est décerné à M. Deslandres, attaché à l'Observatoire de Paris, pour ses travaux relatifs à l'analyse spectrale appliquée à l'Astronomie. M. Deslandres a été autorisé à consacrer aux observations spectroscopiques le grand télescope à réflexion de l'Observatoire. Il est parvenu à disposer les pièces nouvelles nécessaires à ce genre d'observation de façon à constituer un instrument d'un maniement facile et d'une puissance exceptionnelle.

M. Deslandres a déjà mis sous les yeux de l'Académie un certain nombre de photographies de spectres d'étoiles et de protubérances solaires d'un grand intérêt et qui promettent les plus importants résultats pour l'avenir.

Un prix est accordé à M. Maurice d'Ocagne pour son ouvrage intitulé: Nomographie. Les calculs usuels effectués au moyen des abaques. Essai d'une théorie générale.

Séance publique annuelle de l'Académie nationale de Médecine de Paris, du 13 décembre 1892.

La séance publique annuelle de l'Académie de Médecine de Paris s'est composée de la lecture du Rapport général sur les prix par M. Cadet de Gassicourt, et de l'Eloge de Michel Lévy par M. Bergeron, secrétaire perpétuel.

Voici l'énumération des prix décernés par l'Académie et qui ont été proclamės par le président de l'Académie, M. J. Regnauld.

Prix Alvarenga de Piauhy (Brésil). 800 francs. (Annuel.) — Ce prix est distribué à l'auteur du meilleur mémoire, ou œuvre inédite (dont le sujet restera au choix de l'auteur), sur n'importe quelle branche de la médecine.

Dix-sept concurrents se sont présentés.

L'Académie partage le prix de la manière suivante :
1° 400 francs à M. le Dr Courmont, de Paris;
2o 200 francs à M. le Dr Marcel Baudouin, de Paris;

3° 200 francs à M. le Dr Ed. Arnould, de Paris.

Trois mentions honorables sont, en outre, accordées à MM. les Dr Arthaud et Butte, de Paris, pour leur ouvrage fait en collaboration; et à MM. J. Bernhard, pharmacien de 1re classe, à Paris; Cathelineau, de Paris.

1000 francs. (Bisannuel.)

-

Prix Amussat. Ce prix est décerné à l'auteur du travail ou des recherches, basées simultanément sur l'anatomie et l'expérimentation, qui auront réalisé ou préparé le progrès le plus important dans la thérapeutique chirurgicale.

Six ouvrages ont été soumis au jugement de l'Académie.
Le prix n'est pas décerné.

L'Académie accorde à titre d'encouragement:

1° 500 francs à M. le Dr Émile Berger, de Paris;

2° 500 francs à M. le Dr A. Broca, de Paris, pour divers ouvrages.

Prix Barbier. 2500 francs. (Annuel.) Ce prix est décerné à celui qui aura découvert les moyens complets de guérison pour les maladies reconnues incurables, comme la rage, le cancer, l'épilepsie, les scrofules, le typhus, le choléra morbus, etc.

Des encouragements pourront être accordés à ceux qui, sans avoir atteint le but indiqué dans le programme, s'en seront le plus rapprochés.

Huit ouvrages ont été adressés pour ce concours.

L'Académie ne décerne pas le prix, mais elle accorde :

1° Une mention honorable avec une somme de 1000 francs à M. le D' Calmette, médecin de 1r classe du corps de santé des colonies, à Saïgon;

2o Une mention honorable avec une somme de 1000 francs à MM. C. Cadéac et A. Meunier, de Lyon;

3° Une mention honorable avec une somme de 500 francs à M. Ad. Lucet, médecin vétérinaire à Courtenay (Loiret). Prix Henri Buignet. 1500 francs. (Annuel.) — Ce prix est décerné à l'auteur du meilleur travail manuscrit ou imprimé sur les applications de la physique ou de la chimie aux sciences médicales.

Il n'est pas nécessaire de faire acte de candidature pour les ouvrages imprimés; seront seuls exclus les ouvrages faits par des étrangers et les traductions.

Huit concurrents se sont présentés.

L'Académie décerne le prix à MM. Debierre et Doumer, de Lille.

Prix Adrien Buisson.

- 10 500 francs. (Triennal.) — Ce prix est décerné à l'auteur des meilleures découvertes ayant pour résultat de guérir des maladies reconnues jusque-là incurables dans l'état actuel de la science.

L'Académie a reçu cinq ouvrages pour ce concours.
Le prix est partagé comme il suit :

1o 6000 francs à M. le professeur Leloir, de Lille;

2° 4500 francs à MM. les Dr Paul Blocq et Albert Londe, pour leur ouvrage fait en collaboration. Prix Capuron. 1200 francs. (Annuel.)

-

Question: De la phlegmatia alba dolens au point de vue obstétrical. Trois mémoires sur ce sujet ont été présentés au concours. L'Académie ne décerne pas le prix, mais elle accorde un encouragement de 400 francs à M. le Dr Léon Bec, d'Avignon. Prix Civrieux. · 900 francs. (Annuel.) Question : Établir, par des recherches cliniques et anatomo-pathologiques, la nature des pseudo-paralysies saturnine et alcoolique. Deux concurrents se sont présentės.

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L'Académie décerne le prix à M. le Dr Charles Vallon, mẻdecin en chef à l'asile de Villejuif (Seine).

Une mention honorable est accordée à M. le D' A. Paris, médecin en chef de l'asile d'aliénés de Meurthe-et-Moselle, à Maréville.

Prix Daudet. plasie buccale.

100 francs. (Annuel.) — Question : Leuco

L'Académie a reçu deux mémoires sur ce sujet.
Le prix est partagé de la manière suivante :

1° 600 francs à M. le Dr Paul de Molènes, de Paris;

2o 400 francs à M. le Dr Clémenceau de la Loquerie, de Fontenay-le-Comte (Vendée).

Prix Desportes.

1300 francs. (Annuel.)

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Ce prix est

décerné à l'auteur du meilleur travail de thérapeutique médicale pratique.

Douze concurrents se sont présentés.

L'Académie partage le prix comme il suit :

1° 1000 francs à M. le Dr Soulier, professeur de thérapeutique à la Faculté de médecine de Lyon;

2° 300 francs à M. le D' Burlureaux, professeur agrégé au Val-de-Grâce;

3o Des mentions honorables sont en outre accordées à : M. Manquat, répétiteur à l'École du service de santé militaire de Lyon;

M. Peyrou, de Paris.

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