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plupart d'entre elles et leur coefficient de digestibilité très élevé, et enfin la facilité de leur conservation.

« Aucun travail d'ensemble n'avait jamais été fait sur cet intéressant sujet, et nous n'avions que des notions très vagues sur l'opportunité de s'adresser aux feuilles pour nourrir le bétail. Le travail de M. Girard fixe nos idées et montre tout le parti qu'il est possible de tirer de la grande quantité de substances alimentaires contenue dans les feuillages.

« Il faut espérer que ces recherches frapperont l'esprit des cultivateurs et les porteront à demander aux feuilles un supplément de nourriture, susceptible d'augmenter la prospérité de la ferme. Dans les années de sécheresse particulièrement, le produit de ces sortes de prairies en l'air pourra, dans bien des régions, affranchir l'agriculteur de la nécessité de vendre à vil prix son bétail. »

Prix de 2000 francs pour une étude économique d'un centre industriel en France. Le prix n'est pas décerné. Une médaille d'or est accordée à M. Eug. Lebeuf, pour son étude sur l'industrie sardinière.

Une médaille d'argent est accordée à M. Thiollier, sccré-taire général de la Chambre de commerce de Saint-Etienne, pour son étude imprimée sur la Chambre de commerce de Saint-Étienne et sur les industries de sa circonscription. Prix de 1000 francs pour un obturateur photographiDécerné à M. Decaux (René), à Houilles (Seine-et

дис.

Oise).

Un prix de 500 francs est accordé à M. Chaumon, à Lyon. Médailles d'encouragement.- La Société d'Encouragement décerne, chaque année, des médailles d'or, d'argent et de bronze, aux auteurs de travaux importants, d'inventions ou de perfectionnements apportés aux arts industriels.

Voici la liste de ces médailles pour l'année 1893.

Médailles d'or. M. Figuier (Louis), ensemble de travaux; M. Fournier, plan incliné pour transbordement des bateaux; M. Mustel, orgue Celesta; M. Peyrusson, décoration de la por celaine; M. Tissandier (Gaston), ensemble de travaux.

Médailles de platine. M. Dulac, soupape de sûreté et études sur ce sujet; M. Marix, appareil pour la formation rationnelle des mélanges.

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Médailles d'argent. M. Chevalet, réchauffeur-épurateur d'eau; M. Dubois, cric de sûreté; M. Dorian, graisseur; M. Leclercq, système de limes; M. Neel et Clermont, élastici

mètre.

Médailles de bronze.

M. Allain, système de réchaud;

M. Langlassé, serrure de sûreté.

En même temps que ces médailles, la Société d'Encouragement offre des médailles commémoratives aux personnes qui, en dehors de ses propres membres, ont bien voulu faire à la Société des communications importantes autres que celles des industriels ou inventeurs qui soumettent leurs systèmes ou procédés à l'examen de la Société. En leur remettant ces médailles fort simples, la Société désire leur rappeler tout l'intérêt avec lequel ils ont été écoutės.

En conséquence, des médailles commémoratives sont remises par M. le Président à M. Damour (Emilio), séance du 27 juillet 1892 Utilisation de la chaleur dans les fours à récupération. IM. Lindet, séance du 25 novembre 1892: Exploitation et enrichissement des craies et sables phosphatės. Dybowski, séance du 9 décembre 1892 : Produits et industrie de l'Afrique centrale. Ringelmann, séance du 10 février 1893: Ensemble de machines agricoles exposées au Concours général; séance du 28 avril 1893 : Dynamique de la vis.

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Les congrès des Sociétés savantes des départements en 1893.

Le mardi 4 avril 1893, le Congrès annuel des Sociétés savantes qui se réunit à Paris, s'est ouvert à deux heures, dans l'amphithéâtre de la vieille Sorbonne, sous la présidence de M. Edmond Le Blant, membre de l'Institut, président de la section d'archéologie du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes, directeur honoraire de l'École française de Rome.

Après un discours du président, on a donné lecture de l'arrêté ministériel constituant les bureaux des cinq sections du Congrès, ainsi qu'il suit :

Section d'histoire et de philologie. - Président, M. Léopold Delisle; secrétaire, M. Gâzier.

Section d'archéologie. - Président, M. Le Blant; secrétaire. M. R. de Lasteyrie.

Section des sciences économiques. vasseur; secrétaire, M. Ch. Lyon, à Caen.

Président, M. E. Le

Section des sciences. - Président; M.Berthelot, secrétaires, MM. Arigot et Vaillant.

Section de géographie historique et descriptive. dent, M. Alex. Bertrand; secrétaire, M. le D' Hamy.

Prési

Après la constitution des bureaux, les diverses sections composant le Congrès se sont réunies dans leurs salles respectives pour commencer leurs travaux.

Les Sociétés des Beaux-Arts des départements ont siégé cette année dans l'École des Beaux-Arts, salle de l'Hémicycle. La section des sciences étant seule du ressort de notre recueil, nous allons donner un résumé des communications faites dans cette section, d'après les rapports des secrétaires de sections.

La section des sciences s'est réunie pendant les journées des 4, 5, 6, 7, 8 et 9 avril.

Dans la séance du 4 avril, elle a entendu les communications suivantes :

M. Joannis, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux, a fait connaître les [propriétés du sodammonium. L'oxydation ménagée du sodammonium et du potassammonium donne 2 NaO, Az H3 et KO2; lorsque l'action de l'oxygène est prolongée, on obtient les oxydes NaO3 et KO*.

Les principales propriétés de ces composés sont les sui

vantes :

Le composé 2 NaO, Az H3 résiste à l'action d'une température de + 200°. Au-dessus, il se décompose; mais l'ammoniaque est détruite.

Le composé KO2 est décomposé par l'eau et par les acides sans dégagement d'oxygène. Cette action donne lieu parfois à une violente détonation où le corps semble se dédoubler en potassium et en oxyde KO*. Ce corps est rose pâle; si on continue l'action de l'oxygène, on obtient un composé rose foncé correspondant à peu près à la formule KO3; le composé KO est jaune de chrome.

Toutes ces oxydations ont été faites en présence de l'ammoniaque liquide, qui dissout le sodammonium et le potassammonium, et à une température comprise entre

50° et 60°.

M. Dubois, maître de conférences à la faculté des sciences de Toulouse, expose les procédés à l'aide desquels il a pu reproduire la leucite (silicate double d'alumine et de potasse). En même temps il a obtenu la cryolithe potassique.

En faisant varier les proportions des produits mis en pré

sence et la durée de l'expérience, M. Dubois a obtenu la néphéline potassique; ce produit a présenté des propriétés cristallographiques différentes de celles de la néphéline sodique que l'on rencontre dans la nature.

M. Dubois se propose de continuer ces recherches; les résultats obtenus montrent que la méthode est susceptible d'une grande généralité et permet de produire soit des silicates doubles, formés par l'union du silicate de potasse avec les silicates alumino-terreux, comme la chaux, soit des fluorures doubles, comme les fluorures doubles de baryum ou de calcium et de potassium.

M. Parmentier, professeur à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, rend compte des procédés qui lui ont permis de transporter, loin des sources où elles prennent naissance, les eaux bicarbonatées ferrugineuses, et en particulier celles qui se trouvent dans la région du Centre. Son procédé, qui permet d'avoir et de conserver les eaux minérales absolument identiques à ce qu'elles sont à la source, commence à être appliqué à l'embouteillage industriel des eaux minérales. Il espère que sous peu, par l'application de la méthode qu'il fait connaître, on arrivera à avoir partout les eaux minérales identiques à ce qu'elles sont aux sources, au lieu d'avoir des eaux altérées.

M. Sabatier, professeur à la faculté des sciences de Toulouse, traite des métaux nitrés.

Dans un travail entrepris en collaboration avec M. Sendevens, l'auteur a pu isoler des combinaisons directes du peroxyde d'azote (acide hypoazotique) Az O2 avec les métaux réduits, cuivre, cobalt, nickel. La formation est très aisée avec le cuivre, qui fournit une matière marron ayant la formule Cu2 Az O2. Le dosage des trois éléments a été fait séparément. Le cuivre nitré est très stable à froid, la chaleur en dégage du peroxyde d'azote. L'eau le détruit très vivement, avec formation d'oxyde azotique, de nitrate, de nitrite de cuivre et de cuivre libre. L'hydrogène n'agit qu'à 180°, en donnant des sels ammoniacaux. Le chlore réagit vivement à 200°. L'ammoniaque et l'hydrogène sulfuré l'attaquent à froid, en dégageant beaucoup de chaleur.

Le cobalt nitré ne peut être obten: qu'en diluant le peroxyde d'azote dans un grand excès d'azote : c'est encore Co2 Az O2, qui, avec l'eau, dégage de l'oyde azotique et qui, chauffé légèrement, donne une incandescence très vive et losive.

Le nickel nitré est encore plus délicat à obtenir. Quant au fer nitré, il existe certainement, mais les auteurs n'ont pù jusqu'à présent le soustraire à l'incandescence spontanée qui a lieu pendant sa formation.

M. Peyrusson, professeur à l'école de médecine de Limoges, présente une nouvelle forme d'accumulateur électrique à grande surface, formé de lamelles de plomb d'un demi-millimètre d'épaisseur, mais maintenues dans des carcasses rigides, de façon à former un tout extrêmement résistant. Cet accumulateur, par la forme rayonnée de son électrode positive, est relativement inusable. Les électrodes contraires ne peuvent être mises en contact dans aucun cas, même par un excès de charge ou de décharge. Enfin, sa résistance intérieure étant beaucoup plus faible, il utilise l'électricité dans de meilleures conditions.

Dans le dernier Congrès, M. Jobert a fait connaître la possibilité de construire des ballons météorologiques non montės, contenant tous les instruments indicateurs nécessaires pour connaître les hautes couches de notre atmosphère. Cette idée vient d'être mise en pratique. M. G. Hermite, le commandant Renard et d'autres encore pensent le réaliser.

La question de la direction des ballons est également étudiée sérieusement en Belgique, en Allemagne, en Russie, en Amérique.

On peut espérer voir bientôt un ballon dirigeable expérimenté en France: celui de M. le commandant Renard, un autre construit sur les données de M. Augusto Severo d'Albuquerque, enfin le troisième, commandé par le gouvernement russe à M. Le Compagnon.

M. Jobert développe plusieurs idées appelées à devenir d'une grande utilité, en cas de guerre, avec les ballons employés couramment. Il insiste sur la nécessité d'expérimenter à l'avance des moyens dont l'application doit rendre des services assurés au moment de l'action. Ces moyens sont :

1° Un système permettant de gagner suffisamment sur la ligne du vent régnant, pour atterrir sûrement dans une enceinte fortifiée bloquée par l'ennemi et de sortir de cette enceinte pour se rendre à un endroit désigné avec des ballons ordinaires. Ce moyen est, dit M. Jobert, infaillible pour transmettre le mouvement aux hélices de côté ou en bout des ballons sphériques ou dirigeables.

2. Un système portatif, simple et peu coûteux, de gonfler des montgolfières munies d'explosifs, pouvant servir à la dé

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