professeur, dans quelques momens d'enthousiasme, s'est élevé En attendant que le docteur Duran publie la suite qu'il a CORRECTIONS Au Mémoire de M. Proust, Juillet 1808. Page 43, ligne 17; conservation: lisez conversation. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE CAHIER. Résultats d'observations, et construction des Tables pour Mémoire sur la forme qu'affecte la surface des fluides renfermés dans les tubes capillaires; par C.-J. Lehot. Exposition du Système du Monde, par M. Laplace, Chancelier du Sénat-Conservateur, Grand-Offi- cierde la Légion d'Honneur, Membre de l'Institut, et du Bureau des Longitudes de France, etc. Troisième Edit.; par J.-C. Delametherie. (Extrait.) Supplément au Traité de Mécanique Céleste, pré- Lettre de M. ***, à J.-C. Delamethérie, sur l'oxi- dation des métaux par le fluide électrique. Copie à Messieurs les Président et Membres de la OBSERVATIONS. Le traitement des aliénées fut commencé à la Salpêtrière, le 17 germinal an X. A cette époque, l'hospice, qui de tout temps avoit été regardé comme un dépôt d'aliénées incurables, après des traitemens infructueux tentés à l'Hôtel – Dieu, en contenoit 517. De ce nombre il en faut distraire 52 qui donnoient quelque espoir de guérison, et qui furent réunies avec celles qu'on envoyoit d'ailleurs pour être traitées. Celles-ci ne sont point portées dans le présent tableau comme appartenant aux années antérieures. Sur le nombre total de 444 guéries, on ne comprend point 15 personnes qu'on peut regarder comme telles, mais qui sont infirmes ou foibles d'entendement dès l'âge tendre, et qui ont été amenées par le traitement au point de pouvoir travailler sous la direction de quelqu'un qui les surveille. Les personnes attaquées de démence ou d'idiotisme qui sont entrées à l'hospice, étoient telles, par une disposition originaire, un âge avancé ou un traitement trop actif tenté ailleurs, qu'elles ont été assimilées aux autres aliénées de l'hospice regardées comme incurables. Dans les cas de démence accidentelle, on a obtenu vingt-neuf guérisons. JOURNAL DE PHYSIQUE, DE CHIMIE ET D'HISTOIRE NATURELLE. OCTOBRE AN 1808. RAPPORT SUR un Mémoire de MM. GALL et SPURZHEIM, relatif à l'anatomie du cerveau. La Classe a chargé MM. TENON, PORTAL, SABATIER, PINEL et CUVIER de lui rendre compte d'un Mémoire intitulé : Recherches sur le système nerveux en général et sur le cerveau en particulier, par MM. GALL et SPURZHEIM, docteurs en médecine. Vos commissaires ne doivent point vous dissimuler qu'ils ont hésité un instant à se charger de cet examen. Dans tous les temps la Classe s'est fait la loi très-sage de ne point émettre d'avis sur les ouvrages déjà soumis au grand tribunal du public par la voie de l'impression, et l'on pouvoit croire que la doctrine anatomique de M. Gall a reçu par l'enseignement oral que ce professeur en a fait dans les principales villes de l'Europe, et par les nombreux extraits que ses disciples Tome LXVII. OCTOBRE an 1808. Gg en ont répandus, une publicité à peu près équivalente à celle d'une impression authentique. Cette exposition anatomique du système nerveux passe d'ailleurs dans le monde pour être intimement liée, et son auteur la lie en effet, jusqu'à un certain point, à la doctrine physiologique qu'il enseigne sur les fonctions spéciales des diverses parties de l'organe cérébral, doctrine qui ne peut être en aucune façon du ressort de la Classe, puisqu'elle dépend en dernière analyse d'observations relatives aux dispositions morales et intellectuelles des individus, lesquelles n'entrent assurément dans les attributions d'aucune académie des sciences. Tels sont les motifs qui nous ont d'abord retenus; mais bientôt il s'en est présenté d'autres qui les ont contrebalancés. De tout ce que l'on a écrit d'après les cours de M. Gall, ses opinions sur l'anatomie du cerveau sont ce qui a été annoncé avec le plus d'assurance, et cependant exposé avec le moins d'étendue et de clarté. Il n'avoue d'ailleurs en entier aucune de ces publications faites par ses élèves, et par conséquent aucune d'elles ne met le public en état de juger ses idées et ne dispense de recourir au Mémoire qu'il vous a soumis; enfin il a eu le plus grand soin d'écarter entièrement de ce Mémoire les assertions qui ont rendu son nom populaire en devenant le sujet des discussions passionnées de gens de tous les ordres, et il s'en est tenu étroitement à ses observations anatomiques. Quel que soit donc votre jugement, on n'en pourra rien conclure touchant une doctrine qui n'a qu'un rapport assez éloigné avec l'anatomie. La considération de l'importance des fonctions du système nerveux, et de l'ignorance où l'on est encore sur plusieurs points de sa structure, malgré les travaux nombreux dont elle a été l'objet, s'est jointe à ces motifs et a achevé de nous déterminer. Quiconque se flatte de pouvoir jeter quelque lumière sur une matière à la fois si intéressante et si obscure, a en effet le droit d'étre écouté avec attention par un corps tel que le nôtre, et nous manquerions à notre premier devoir, si nous ne mettions dans un pareil examen l'assiduité la plus entière et l'impartialité la plus absolue. Oubliant donc entièrement tout ce qui a été dit ou écrit pour et contre le docteur Gall, soit dans le monde, soit dans les papiers publics, soit dans les brochures, ne nous en tenant pas meme uniquement à son Mémoire qui ne nous a point paru rédigé avec tout l'ordre et la clarté desirables, nous l'avons |