Tous les Maux ensemble Vinrent au repas; Seul, à ce qu'il semble, Le Bien n'y vint pas. Hélas! quelle chance, Depuis ma naissance, Je cours et m'agite Telle est ma fortune: Je ne me plains guère, Puisqu'il me tolère, Moi triste, humble et vain. ENDECHAS Vai o bem fugindo, Cresce o mal co'os annos, Vão-se descobrindo Co'o tempo os enganos. Amor e alegria Menos tempo dura: Triste de quem fia Nos bens da ventura! Bem sem fundamento Certo o sentimento Na dor da lembrança. COMPLAINTE Le bien toujours fuit, D'un rêve l'ivresse. Amour ou désir Peu de temps persiste; Après un plaisir, On reste plus triste. Bonheur sans soutien S'écroule ou varie; Jamais ne s'oublie. Heureux! crains un sort Aussi doux qu'instable: La flamme qui dort Est plus redoutable. Et toi qui gémis, Par ce que tu vis, Juge aussi du reste. Tout fuit sans retour Mon cœur à cette heure; Il pleure le jour, Et la nuit il pleure. J'avoue à présent, Mes yeux qui t'ont vu, Trésor plein de charmes, Ayant tout perdu, Se fondent en larmes. Qu'à jamais le ciel Leur cache sa flamme! Pèse sur mon âme! |