ULISSE. Quel gros réjoui ! Le COCHO N A votre fervice. ULISSE. Tu me parois bien gaillard. Le COCHON Oh! je fuis un Egrillard! Je fuis le plaifant de mon étable, ULISS E.. Ecoute, gros Cochon. Qui étois-tu avant que d'être métamorphofé en porc ? Le COCHON J'étois Financier.. ULISSE. O Ciel! quel changement! Le COCHO N. Pas fi grand que vous penfez. Quoique changé en Cochon, je m'imagine être toujours Financier. ULISSE, riant. Effectivement, Circé t'a conservé ta jolie: panfe. Le: Le COCHON. Mon efprit délicat & mes louables incli nations. Je bois, je mange, & cetera. ULISSE. Tout cela eft bien; mais il n'eft rien: tel que d'être homme. Veux-tu retourner dans la Gréce avec moi? Le COCHO N Je ne fuis pas fi fou.." Je ferois votre Efclave. Vivent nos étables; nous y fommes tous camarades comme Cochons.. Le COCHO N Votre valet. Je veux refter Cochon t ma vie, c'eft ma premiere vocation. ULISSE. toute Encore un coup, mon ami, quitte ta fale fate figure. Vien avec moi dans Itaque. Je t'y donnerai un bon emploi & une belle femme. AIR 218. (SlRoi me vouloit donner) Quand vous me pourriez donner Pour me faire abandonner Mon aimable Truïe, Je dirois, fans barguigner: J'aime mieux ma Truïe, J'aime mieux ma Truïc. ULISSE. O le Cochon de Cochon Quoi, fa gouin, après avoir tâté des mets les plus. exquis, tu peux t'accómoder de.... Le COCH ON. Allez, allez. Il n'eft viande que d'ap pétit. Je viens de faire un repas charmant; je viens de manger des truffes excellentes,. AIR 219. (Et autre chofe itout) Et autre chofe itout..... Je Je n'ôferois le dire: Et autre chofe itout. J'en ai pris tout le fou. ULISSE, le chassant. Va-t en au diable vilain Cochon, SCENE VI. ULISSE, feul. J'aperçois une Poule de belle taille. C'eft aparemment une Poule de Caux. SCENE VII. ULISSE, une POULE. ULISSE, careffant la Poule Bon-jour, belle Poule. La POULE. Comme; Je vois un homme, il m'aproche, il me parle, il me touche, & je le laiffe faire! Me voilà redevenue femme affurément. La POULE. Sans doute. ULISSE. D'où vient? La POU L E. C'est que je retrouverois un mauvais Mari dont ma métamorphofe m'a heureufement séparée. AFR. 139. (Hélas ! ce fut fa faute) C'étoit un grondeur, un jaloux, bis. Aller revoir un tel époux ! Je ne fuis pas fi fotte. ULISSE. Hé-bien charmante Poule il n'y a qu'à vous en donner un autre, qui ne rira que chez vous. La POUL E. Bon. N'ai-je pas mon Coq qui vaut mieux que tous les Maris du monde. |