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La FOIRE, à la Comedie Françoise.

Vous êtes trop genereufe! Me pardonnezvous, Madame.

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AIR 4. (Comme un Coucou que l'amour presse)

D'avoir par mes traits de Satire
Détaché de vous tant de gens,
Et d'avoir quelque fois fait rire
Toute la Ville à vos dépens.

La COMEDIE Françoife.

Ne parlons point de cela.

La FOIRE, à la Comedie Italienne. Madame l'Italienne,

AIR 2. (Quand je tiens de ce jus d'Oftobre

La mort termine nos querelles;
Ne foyez donc plus en courroux,
Si j'ai de mes Piéces nouvelles
Plus retiré d'argent que vous.

La COMEDIE Italienne.

J'oublie le paffé en faveur de l'avenir.

La EOIRE, à la Comedie Francife

Je forme des vœux pour vous.

AIR 6. (Menuet de M. de Grandval.)

Que le Public, rendant justice
A tous vos antiques morceaux,
Courre chez vous, les applaudiffe,
Sans en demander de nouveaux.

La COMEDIE Françoife.

Il aura beau en demander, il n'en aura, ma foi, guéres.

La FOIRE, à la Comedie Italienne.

Et vous, Madame,

AIR 28. (Pour faire honneur à la noce)

N'ayez plus de jaloufie;

Mon trépas va vous foutenir.
Par lui vous pourrez obtenir

A Paris droit de Bourgeoifie.
N'ayez plus de jaloufie;
Mon trépas va vous foutenir.

La COMEDIE Italienne:

Je le fouhaite.

La COMEDIE Françoife; à la Comedie Ita

(lienne.

AIR I. (Réveillez-vous, belle Endormie)

Retirons-nous. Je vois paroître

Mon

Monfieur l'Opera dans ces lieux.

(à la Foire.)

Vous ferez bien-aise, peut-être,
Qu'on ne trouble point vos adieux.

La COMEDIE Italienne.

Adieu, Madame. Bon voyage.

SCENE IX.

La FOIRE, POPER A.

L'ODER A.

AIR 86. (Pierr' Bagnolet)

On m'a dit, Madame la Foire,
Que vous allez mourir.

La FOIRE.

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Allez, allez.

L'OPERA.

Vous aurez encor la victoire

Cette fois-ci fur le trépas.

Prenez courage Jeuneffe revient de loin. Je vous ai vue auffi malade.

La FOIRE.

Il est vrai. J'ai eu beaucoup d'affauts en ma vie; mais j'avois le cœur bon. Aujourd'hui je fens bien qu'il faut fauter le foffé.

AIR 213. (Parodié d'Armide.)

Je vois de près la mort qui me menace;
Et quelque chofe que l'on faffe,
Je vais paffer par le trifte bateau.
En mourant, je ferois ravie,
Si je voyois, Coufin, votre Scene servie

Par quelque bon Auteur nouveau:
Sans me plaindre du fort, je cefferois de vivre;

Mais ce plaifir ne peut me fuivre

Dans l'affreuse nuit du tombeau.

L'O PER A.

Vous avez l'imagination frappée c'est

votre plus grand mal.

La

La FOIRE, déclamant fur le ton de l' Attrice qui (joue le Rôle de Phédre.

Non, non. Ecoutez-moi. Les momens me font chers.

Il n'eft que trop certain, Coufin, que je vous perds.

Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage

Et mes fens affoiblis...

(Elle s'évanouit.)

L'OPERA, déclamant.

Vous changez de vifage! Pefte! c'est tout de bon! Ah! craignons pour

fes jours;

Et par rapport à moi donnons lui du fecours.

L'Opera lui frote les narines d'eau de la Reine de Hongrie.

Ah!

La FOIRE, rappellant fes efprits.

L'O PER A.

AIR 184. (Vous brillez feule en ces retraites)

Qu'à votre mal je m'intereffe!
Mon trifte cœur eu foupire, en gémit.

La FOIRE.

Je vois bien où le bast vous bleffe.

L'OPERA.

Quel malheur! (bis) ma Caiffe en fremit.

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