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teur magnétique, c'est-à-dire de la ligne des plus petites intensités magnétiques de tous les méridiens du globe. Ce travail, dans lequel il a déterminé l'intensité magnétique moyenne des deux hémisphères, a eu pour complément le mémoire qu'il a inséré dans le VIIe volume du Traité de l'Électricité de M. Becquerel, où il précise une nouvelle figure de l'équateur magnétique, figure peu différente de la première.

La physique a encore été de la part de M. Duperrey l'objet des travaux suivants pour le volume des observations de physique du Voyage à la recherche de La Lilloise, un Mémoire sur les observations magnétiques que M. Jules de Blosseville avait faites en Islande, en 1833; -Cinq notices insérées dans le VIIe volume du Traité de l'Électricité de M. Becquerel, et relatives la première aux cartes des lignes isodynamiques de MM. Hansteen et Sabine, les quatre autres à des observations d'intensité magnétique faites soit dans l'ouest de la France en 1834, soit dans le cours des voyages de La Recherche, de L'Uranie et de La Coquille; Dans le même volume un Tableau des déclinaisons de l'aiguille aimantée pour différents lieux de la terre. Ce tableau, qui comprend toutes les déclinaisons observées depuis 1800 jusqu'en 1836 inclusivement, fait suite à ceux que M. Hansteen avait antérieurement publiés, et contient une grande partie des observations faites par M. Duperrey pour dresser ses cartes des méridiens et des parallèles magnétiques; Vents d'aspiration (Explication dans le t. VII des Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences): ce phénomène météorologique a été observé par l'auteur pendant le voyage de La Coquille; - Notice sur la position des pôles magnétiques de la terre; Paris, 1841, in-8° : dans ce travail (Comptesrendus hebdomadaires, etc., t. XIII, et Annales maritimes de 1842, partie non offic.), après avoir indiqué les procédés dont il avait fait usage pour placer les pôles magnétiques sur les cartes qu'il avait dressées dès 1825, M. Duperrey examine les observations magnétiques faites au pôle austral par les capitaines Ross et Wilkes, ainsi que par MM. Vincendon-Dumoulin et Coupvent pendant la campagne de L'Astrolabe, Set il donne la préférence à ces dernières. Par l'ensemble de ces travaux la théorie du magnétisme terrestre pent maintenant être considérée comme entrée dans le domaine du géomètre, et enrichie de vérités mathématiques analogues à celles qu'on doit au génie de Fourier dans la question des températures terrestres. L'Académie des Sciences en a reconnu l'importance en appelant son auteur par 46 voix sur 50 votants (le 14 novembre 1842) à prendre place parmi ses membres et à la présider à plusieurs reprises. La relation, malheureusement inachevée, du voyage de La Coquille a été publiée sous ce titre : Voyage autour du Monde, exécuté par ordre du roi

sur la corvette La Coquille, pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825; Paris, 18261830, grand in-4° et grand in-fol. Il en a été publié Partie historique, texte, grand in-4o, atlas grand in fol. contenant 60 planches coloriées (le texte n'est pas terminé); - Zoologie, texte : 2 volumes in-4° et atlas grand in-fol.; cette partie est complète; Botanique, texte; in-4° et atlas grand in-fol. (non terminé); — Hydrographie, texte; grand in-4° (non terminé) et atlas grand in-fol. (terminé); - La Zoologie est de MM. Lesson et Garnot; - la Botanique, de MM. Dumont d'Urville, Bory Saint-Vincent et Ad. Brongniart; l'Hydrographie, de M. Duper

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rey; - la Physique, grand in-4°, par M. Duperrey, avec des cartes relatives au magnétisme terrestre (ouvrage terminé). P. LEVOT.

Notice sur les travaux de M. L.-J. Duperrey, ancien officier supérieur de la marine; Paris, F. Didot, 1842, in-4°. Voyage de L'Uranie et de La Physicienne. Voyage de La Coquille. Rapports à l'Académie des Sciences sur ces voyages. Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences. - Annales maritimes et coloniales. - Annales de Physique et de Chimie. Saigey, Du Magnétisme terrestre, Paris, 1834, in-8°.

DUPERRON (Jacques DAVY), cardinal français, né à Saint-Lô (Normandie) (1), le 15 novembre 1556, mort à Paris, le 5 septembre 1618. Son père, Jacques Davy Duperron, avait abandonné la médecine pour se faire ministre de la religion protestante; mais pour échapper aux per. sécutions dirigées contre les calvinistes, il quitta la France, et chercha un asile en Suisse. Ce fut dans ce pays que Duperron fit son éducation; elle s'accomplit rapidement grâce à une mémoire prodigieuse le latin, le grec, l'hébreu, les mathématiques, la philosophie se classèrent dans sa tête et pour ainsi dire sans fatigue. A dix ans il se passait de maîtres; à vingt ans il était un savant. Ce fut à ce moment qu'il fut présenté à Henri III par le comte de Matignon, qui lui fit faire encore la connaissance de Philippe Desportes. Le poëte, devinant les heureuses qualités du jeune homme, lui conseilla d'abandonner les quelques leçons de langue latine qu'il donnait pour vivre, d'abjurer le protestantisme, et d'entrer dans l'Église catholique. Une lecture assidue et un examen approfondi des Pères l'y décidèrent rapidement, et rien ne s'opposant dès lors à sa fortune, il fut de nouveau présenté au roi par Desportes comme un jeune homme qui n'avait point d'égal dans le monde du côté de la science et de l'esprit. Nommé lecteur de sa majesté, et pourvu d'une pension de douze cents écus, bien que laïque il fut chargé de prêcher au couvent de Vincennes, devant le roi et la cour; son sermon Sur l'amour de Dieu et son Oraison funèbre de Ronsard furent couverts

(1) Plusieurs biographes le font naître en Suisse ; mais il résulte d'une histoire de saint-Lô, composée par l'abbé Toussin Bloisville, que ce fut en cette ville qu'il vint au monde, et que ses parents n'émigrèrent que quelque temps après sa naissance.

d'applaudissements; ce succès le décida à entrer dans les ordres. Sur ces entrefaites, Marie Stuart étant morte, il fut choisi pour faire son éloge; le sujet était beau : Duperron malheureusement voulut être courtisan; connaissant les sentiments haineux de Henri III pour Elisabeth, il composa sur cette mort une satire, où la reine vierge est appelée :

Un vieux monstre conçu d'inceste et d'adultère. Ce vers était certainement du goût du roi, mais la politique ne lui permettait pas de l'avouer, et Duperron vit bientôt qu'il s'était trompé. Il avait fait une faute beaucoup plus grave; c'est L'Estoile qui la raconte : «< Duperron étant au dîner du roi, le 25 novembre 1583, fit un excellent discours contre les athéistes et comme il y avait un Dieu, ce qu'il prouva par belles raisons, à quoi le roi prit grand plaisir, et l'en loua. Mais Duperron dit au roi: J'ai prouvé aujourd'hui qu'il y a un Dieu; s'il plaît à votre majesté me donner audience, je lui prouverai par raisons aussi bonnes qu'il n'y en a point du tout. Sur quoi le roi entra en colère, chassa Duperron, l'appela méchant, lui défendant de se plus trouver devant lui. »>

Cependant, Duperron conserva sa charge de lecteur du roi jusqu'à la mort de ce prince, et continua à prêcher devant la cour. Vers la fin du règne de Henri III, Duperron s'attacha au cardinal de Bourbon, et devint son confident; confident bien infidèle, à en croire les historiens, qui l'accusent d'avoir vendu les secrets du cardinal à Henri IV. Cette accusation n'est pas prouvée, mais pour la soutenir on s'appuie sur l'ambition bien connue de Duperron et sur la haute faveur dont il ne tarda pas à jouir auprès du roi de Navarre, faveur qui se manifesta dès 1591 par sa nomination à l'évêché d'Évreux. Le nouvel évêque usa de toute son influence auprès de Henri IV pour décider ce prince à abandonner la religion réformée, prétendant que c'était le plus sûr moyen d'arriver à la pacification de la France. Ses raisons furent goûtées, et il fut chargé d'instruire le roi dans la religion catholique et de le préparer à sa conversion. Après la prise de Paris, il fut envoyé à Rome, et parvint à faire lever l'interdit mis sur le royaume par le souverain pontife. A son retour, il se rendit dans son diocèse, qu'il connaissait fort peu, où il n'avait jamais résidé, et où la religion réformée comptait un grand nombre de prosélytes; il prit à cœur de les convertir, et on le vit allant de ville en ville, de bourgade en bourgade, de village en village, prêchant et baptisant. Son zèle fut heureusement récompensé ; de nombreux convertis vinrent abjurer entre ses mains, et parmi eux se trouvèrent Henri Sponde, qui fut évêque de Pamiers, et Sancy, colonel général des Suisses. De tels succès le désignaient à l'attention publique, et lors de la fameuse conférence qui eut lieu à Fontainebleau, le 4 mai 1600, il fut chargé de représenter l'É

glise catholique. Duplessis-Mornay, son adversaire, se défendit assez faiblement ; et comme le roi, surpris de sa mauvaise contenance, disait à Sully: «< Eh bien! que vous semble de votre pape?— Sire, répondit le ministre, il me semble qu'il est plus pape que vous ne pensez, puisqu'en ce moment il donne le bonnet rouge à Monsieur d'Évreux. » Cette prédiction devait bientôt s'accomplir, et Duperron, pour plaire à Rome, ayant fait insérer, dans un bréviaire qu'il publia, la fameuse bulle In cœna Domini, repous sée par tous les parlements du royaume, Clé ment VIII lui envoya la barrette par Alexandre Strozzi, lui faisant dire «< que la dignité de cardinal était due depuis longtemps à sa piété et à sa vertu ». La même année il fut envoyé à Rome comme chargé d'affaires de France, et s'y montra aussi actif que partout. Il était à peine arrivé que Clément VIII mourut, et son esprit remuant autant que son éloquence contribua puissamment à faire élire Alexandre de Médicis (Léon XI), parent de Marie de Médicis, reine de France. Ce nouveau pape ne régna que vingt-cinq jours; mais, grâce à Duperron, l'influence française prévalut encore dans le choix de son successeur, et Camille Borghèse (Paul V) fut proclamé pape.

De tels services méritaient une récompense; elle ne se fit point attendre, et il fut successivement nommé archevêque de Sens, grand-aumnier et commandeur de l'ordre du Saint-Esprit. C'est à lui, comme grand-aumônier, qu'on doit les améliorations apportées au Collège de France, Il en fit rebâtir l'enceinte après la mort de Henri IV, qui avait adopté ses plans, et ce fut Louis XIII qui posa la première pierre du nouvel édifice, le 28 août 1610.

Malgré ses nombreuses fonctions, le cardinal Duperron continua de prendre part aux discus sions théologiques, et pas une querelle religieuse un peu importante ne s'élevait sans qu'on le vit intervenir; c'est ainsi qu'il défendit le livre de Bellarmin sur le pouvoir du pape et fit disgracier Richer, syndic de Sorbonne, à cause de son livre: De ecclesiastica et politica Potestate. Lors de la réunion des états généraux de 1614, il s'opposa au formulaire présenté par le tiers état, ayant pour but de déclarer « qu'aucune puissance, ni temporelle ni spirituelle, n'a droit de disposer du royaume et de dispenser les sujets de leur ser ment de fidélité, et que l'opinion qu'il est loisible de tuer les rois est impie et détestable ». Son opposition entraîna les deux autres ordres, et cette importante question fut réservée; elle devait être résolue plus tard, on sait après quelles luttes. Peu de temps après, il se retira dans sa maison de Bagnolet, où il avait fait monter une belle imprimerie, et se livra tout entier à l'étude. Il était occupé à son ouvrage contre le roi de la GrandeBretagne, quand il fut atteint d'une grave réten tion d'urine. Il vint à Paris, pour se faire soigner; mais il était trop tard il mourut après quinze jours de souffrance.

Le cardinal Duperron était un fort bel hom-
me, d'une érudition profonde et variée, et d'une
éloquence tellement entraînante, que Paul V
avait coutume de dire : « Prions Dieu qu'il ins-
pire Duperron, car il nous persuadera tout ce
qu'il voudra. » Ses principaux ouvrages roulent
sur la controverse, mais il a souvent mêlé le
profane au sacré; on a de lui des ballades, des
satires, des chansons, une traduction libre de
plusieurs livres de Virgile et d'Horace. Ses vers
sont généralement agréables, et ils soutiennent
assez bien la comparaison avec ceux de Mal-
herbe. Nous citerons surtout sa traduction du
psaume: Super flumine Babylonis, qui renferme
des passages vraiment beaux. Ses œuvres ont
été recueillies en 3 vol. in-fol.; Paris, 1622; la
collection comprend : Réplique à la Reponse du
sérénissime roi de la Grande-Bretagne;
Traité du sacrement de l'Eucharistie ;— Ré-
futation de toutes les observations tirées des
passages de saint Augustin alléguées par les
hérétiques contre le saint sacrement de l'Eu-
charistie; Traité de la rhétorique fran-
çaise;
Oraison funèbre de Ronsard;
Parties des 1er et IVe livres de l'Énéide,
traduction en vers français; deux Odes du
Jer livre d'Horace; · L'Epitre de Pénélope
à Ulysse, traduite d'Ovide; des Hymnes;
L'Ombre de l'amiral de Joyeuse, poëme;
- les Ambassades de Duperron, depuis 1590
jusqu'en 1618. On trouve aussi de ses vers dans
le Cabinet des Muses; Rouen, 1619, in-12;
la Bibliothèque française de l'abbé Goujet,
et dans Les Poëtes français depuis le douzième
siècle jusqu'à Malherbe; Paris, 1824, 6 vol.
in-8°, etc.
H. MALOT.
L'Estolle, Journal du règne de Henri III. - Sully,
Mémoires. Tallemant des Réaux, Historiettes. -Pel-
letier, Vie du cardinal Duperron. - Perroniana. - Les
Normands illustres. Sismondi, Hist. des Français,
XXI, XXII.

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DUPERRON (Jean DAVY), théologien fran-
çais, frère du précédent, né vers le milieu du
seizième siècle, mort le 4 octobre 1621. Il
succéda à son frère dans l'archevêché de Sens.
On a de lui: Apologie pour les Jésuites, au su-
jet du livre de Suarez; Paris, 1614, in-12.
Moréri, Grand Dictionnaire historique.
DUPERRON (Jacques DAVY), prélat fran-
çais, neveu des précédents, mort le 9 février
1649. Il fut grand-aumônier d'Henriette, reine
d'Angleterre, évêque d'Angoulême et d'Évreux.
Il publia les ouvrages de controverse de son oncle

le cardinal.

Le Brasseur, Hist. ecclésiast. et civile d'Évreux.

DUPERRON DE CASTERA ( Louis-Adrien),
romancier et traducteur français, né à Paris, en
1705, mort le 28 août 1752. Il était résident de
France à Varsovie. On a de lui: Aventures de
Léonidas et de Sophronie ; Paris, 1722, in-12;

La Pierre philosophale des dames, ou les
caprices de l'amour et du destin; 1723, in-12;
- Relation de la découverte du tombeau de
NOUV. BIOGR, GÉNÉR.

- T. XV.

l'enchanteresse Orcavelle, traduite de l'espa-
gnol de J. Inignez de Medrane; 1730, in-12;
Le Théâtre des passions et de la fortune, ou
les amours infortunées de Rosamidor et de
Théoglaphire; 1731, in-12; Les Amours de

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Clitophon et de Leucippe, traduites du grec
d'Achille Tatius; La Lusiade de Camoëns;
Paris, 1735, 3 vol. in-12; Lettre à Ricco-
boni, sur la comédie de L'École des Maris;
1737, in-12; Le Newtonianisme pour les
dames, traduit de l'italien d'Algarotti; 1738,
2 vol. in-12 ;-Le Théâtre espagnol;1738, in-12:
c'est une traduction ou plutôt une imitation de
dix pièces de Lopez de Vega; - Entretiens
littéraires et galants, avec les Aventures de
Palmerine et de Thamire; 1738, 2 vol. in-12;

-

Histoire du mont Vésuve, avec l'explica-
tion des phénomènes qui ont coutume d'ac-
compagner les embrasements de cette mon-
tagne; 1741, in-12.

Desessarts, Les Siècles littéraires.

DUPERRON. Voy. ANQUETIL.

* DUPESCHIER (G.), littérateur français,
vivait au commencement du dix-septième siècle.
Tout ce qu'on sait à son égard, c'est qu'il était
Parisien, et qu'il composa un poëme bocager, en
cinq actes et en vers, intitulé: L'Amphithéâtre
pastoral, ou le sacré trophée de la fleur de
lys triomphante de l'ambition espagnole;
Paris, 1609 Francia, Hispania, Ambition et
autres personnages allégoriques figurent dans
cette composition, qui est longue, sans intérêt, et
fortement empreinte de cette licence à laquelle
le théâtre se livrait alors sans nul scrupule. La
versification de Dupeschier ne manque point
d'une certaine facilité.
G. B.

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- La

Bibliothèque du Théâtre Français, t. I, p. 433-439.
DUPETIT-MÉRÉ (Frédéric ), auteur drama-
tique, né à Paris, en 1785, mort dans la même
ville, le 4 juillet 1827. On a de lui un grand
nombre de pièces, presque toutes publiées sous le
nom de Frédéric ce sont : Le vieux Poëte,
vaudeville en un acte; Paris, 1804, in-8°; fait en
collaboration avec Pelletier; M. Rikiki, ou
le voyage à Sceaux, vaudeville en un acte;
Paris, 1806, in-8°; avec Roset; - La Famille
vénitienne, ou le château d'Orsenno, mélo.
drame en trois actes; Paris, 1806, in-8°;
Forêt d'Édimbourg, ou les Écossais, mélodrame
en trois actes; Paris, 1806, in-8°; — Le Génie des
iles Noires, ou Quiribini, mélodrame-féerie en
trois actes; Paris, 1806, in-8°; - L'Aveugle du
Tyrol, mélodrame en trois actes; Paris, 1807,
in-8°;
Les petits Troubadours, mélodrame
lyrique en trois actes; Paris, 1807, in-8°; · La
Bataille de Pultawa, mélodrame historique en
trois actes; Paris, 1808, in-8°; avec Boirie; - La
Famille des Jobards, ou les trois cousins, vau.
deville en un acte; Paris, 1808, in-8°; avec Boi-
rie;
La Queue de Lapin, mélodrame-arle-
quinade-féerie comique en trois actes; Paris, 1808,
in-8°; avec Ribié; - La Chaumière du mont

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Jura, ou les bûcherons suisses, mélodrame en trois actes; Paris, 1809, in-8°; - Les Albinos vivants; folie en un acte; Paris, 1809, in-8°; avec Brazier; L'Ile des Mariages, ou les filles en loterie, mélodrame comique en trois actes; Paris, 1809, in-8°; avec Alex. Bernos; Le Lion de Florence, ou l'héroïsme maternel, tableaux historiques, en deux actes; Paris, 1810, in-8°; -La Roche du Diable, scènes féeries en trois parties; Paris, 1810, in-8°; - La Tête rouge, ou le Mandrin du Nord, tableaux historiques, en deux actions; Paris, 1810, in-8°; · La Fille tambour,scènes en trois parties; Paris, 1811,in-8°; avec Charrin; - Le Conseil des Fées, prologue en un acte, suividu Berceau céleste, ou les vœux de Rome; Paris, 1811, in-8°; Le Sabot miraculeux, ou l'ile des nains, scènes féeries en trois parties; Paris, 1811, in-8°; - Le Maréchal de Luxembourg, mélodrame en trois actes; Paris, 1812, in-8°; avec Boirie; - Les Bedouins, ou la tribu du mont Liban, pantomime en trois actes; Paris, 1813, in-80; - Lolotte et Fanfan, ou les flibustiers,pantomime en trois actes; Paris, 1814, in-8°: cette pièce est tirée du roman de DucrayDumesnil ; Le Bombardement d'Alger, ou le corsaire reconnaissant, mélodrame en trois actes; Paris, 1815, in-8°; Le Fils banni, mélodrame en trois actes; Paris, 1815, in-8°; Jean Bart, ou le voyage en Pologne, mélodrame en trois actes; Paris, 1815, in-8°; La Grotte de Fingal, ou le soldat mystérieux, mélodrame en trois actes; Paris, 1815, in-8°; avec Desprez; La Vallée du Torrent, ou l'orphelin et le meurtrier, mélodrame en trois actes; Paris, 1816, in-8°; - Daniel, ou la fosse aux lions, pantomime dialoguée en trois actes; Paris, 1817, in-8°; - Le Pic Terrible, ou la pauvre mère,pantomime en trois actes; Paris, 1817,in-8°;

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La Brouille et le Raccommodement, comédie en un acte; Paris, 1817, in-8°; avec Simon; - Le Maréchal de Villars, ou la bataille de Denain, mélodrame historique en trois actes; Paris, 1817, in-8°; avec Duperche; Le Petit Chaperon rouge, mélodrame-féerie en trois actes; Paris, 1718, in-8°, avec Brazier; - Ismayl et Maryam, ou l'Arabe et la chrétienne, mélodrame en trois actes; Paris, 1818, in-8°; avec le baron Taylor;

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La Cabane de Montrainard, ou les Auvergnats, mélodrame en trois actes; Paris, 1818, in-8°; avec Victor Ducange; Le Garçon d'Honneur, comédie-vaudeville en un acte; Paris, 1819, in-8°; avec Simonnin; Le Banc de Sable, ou les naufragés français, mélodrame en trois actes; Paris, 1819; avec Boirie et Merle ; La Famille Sirven, ou Voltaire à Castres, mélodrame en trois actes; Paris, 1830, in-8°; avec J.-B. Dubois; - Le Mineur d'Auberval, mélodrame en trois actes; Paris, 1820, in-8°; avec Victor Ducange; · La Sorcière, ou l'orphelin écossais, mélodrame en trois actes; Paris, 1821, in-8°; avec Victor Ducange; Fanfan la Tulipe, ou en avant! pièce en un acte; Paris, 1821,

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DUPETIT-THOUARS

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in-8°, avec J.-B. Dubois ; - Anne de Boulen, mélodrame en trois actes; Paris, 1821, in-8°; avec Rougemont; Le Bureau des Nourrices. folie-vaudeville en un acte; Paris, 1822, in-8°; avec Belle; - Paoli, ou les Corses et les Genois,mélodrame en trois actes; Paris, 1822, in-8": avec Lepoitevin de Legreville; — Barbe-Bleue, folie-féerie en deux actes; Paris, 1823, in-8°; avec Brazier ; Le Mulâtre et l'Africaine, mélodrame en trois actes; Paris, 1824, in-8°; avec Laqueyrie; - Le Mauvais Sujet, comédie en un acte; Paris, 1824, in-8°; avec Crosnier; — Minuit, ou la révélation, mélodrame en trois actes; Paris, 1824, in-8°; avec Crosnier; - L'Étran gère, mélodrame en trois actes; Paris, 1825, in-8°; avec Crosnier, - Louis, drame en trois actes; Paris, 1827, in-8°.

Quérard, La France littéraire.

DUPETIT-THOUARS (Louis · Marie-Auber! AUBERT) (1), botaniste et voyageur français, né à Saumur, le 11 novembre 1758, mort en 1831. Il fit ses études à l'École Militaire de La Flèche, et entra à seize ans comme sous-lieutenant dans le régiment de la Couronne. La paix, dont jouissait alors la France, permit au jeune officier de continuer dans le loisir des garnisons ses lectures sur les sciences naturelles, lectures qui lui donnèrent le goût des voyages. Son frère Aristide partageait les mêmes penchants : il avait déja quitté l'armée de terre pour entrer dans la marine, et venait de se mettre à la tête d'une souscription ayant pour but d'armer une expédition destinée à rechercher les bâtiments de La Perouse ou leurs débris. Dupetit-Thouars n'hésita pas à s'associer à cette entreprise. Il quitta aussitôt le service, vendit son patrimoine, et emprunta même des sommes importantes pour subvenir aux frais de l'armement. Il se rendait à Brest pour rejoindre son frère, et voyageait à petites journées, herborisant le long de sa route, lorsque, dans les environs de Quimper, ses excursions dans la campagne le rendirent suspect à l'autorile municipale, qui le fit arrêter (1792), et le retint six semaines sous la prévention de tentative d'emigration. Durant ce temps, Aristide DupetitThouars, inquiété de son côté, et craignant de partager le sort de son frère, crut devoir mettre à la voile en indiquant pour rendez-vous l'ile de France. Vers la fin de septembre 1792, Aubert s'embarqua pour cette destination; il n'y parvint qu'après une longue et pénible navigation, n'ayant pour toute ressource qu'une seule piastre. Aristide ne se trouvait point au lieu désigné : forcé de relâcher à Fernando de Noronha, il avait vu les Portugais saisir déloyalement son navire, disper ser son équipage, et l'envoyer lui-même à Lis

(1) Suivant la Biographie universelle et portative des Contemporains, « Aubert est le nom de sa famille, SaintAubert son nom patronal, d'où Aubert AUBERT: la par ticule que l'on ajoute à son nom ne lui appartient pas; ce nom est simplement PETIT-THOUARS. » Nous avons cru devoir, pour la facilité de nos lecteurs, nous rallier à l'orthographe généralement acceptée.

bonne, comme prisonnier. Aubert DupetitThouars entra en qualité de commis chez divers planteurs; il put ainsi séjourner deux années à l'fle de France, et passa à Bourbon, où il resta trois ans et demi, augmentant sans cesse son herbier. Après une autre année de séjour à l'Ile de France, il profita de la paix pour prendre passage à bord de la frégate La Thémis et débarqua à Rochefort, en septembre 1802. Il rapportait une collection d'environ deux mille plantes, six cents dessins des sujets les plus remarquables et les descrip. tions nécessaires pour la composition d'une flore des contrées qu'il venait de parcourir. Il s'occupa de ce travail, qu'il n'acheva pourtant pas. En 1807 il fut nommé directeur de la Pépinière du Roule, à Paris. Il s'occupa principalement de physiologie végétale; mais ses expérimentations présentèrent peu de résultats; leur nullité détermina en 1806 le gouvernement à supprimer cet établissement. Aubert Dupetit-Thouars fat élu membre de l'Institut le 10 avril 1820 il faisait déjà partie de la Société d'Agriculture et de plusieurs sociétés savantes. Tout en reconnaissant le mérite incontestable de ce savant, on lui a reproché une indécision de caractère qui l'empêcha de terminer la plupart de ses ouvrages; on a critiqué de même la confusion qui règne dans son système de classification. « Cependant, dit M. Flourens, Dupetit-Thouars a eu le privilége, en tous genres si rare, de donner aux es

bertia, arbre de l'île Bourbon, de la famille des térébinthacées. On a donné en l'honneur du même savant le nom de thouarea à une graminée sarmenteuse, originaire de Bourbon.

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On a d'Aubert Dupetit-Thouars: Dissertation sur l'Enchainement des Étres; Lille, 1788, in-8°, reproduite dans les Mélanges de Botanique et de Voyages; Paris, 1815, in-8°, avec planch.; Histoire des Végétaux recueillis dans les îles de France, de Bourbon et de Madagascar; Paris, 1804 et années suivantes, 4 cah. in-4°, avec 30 planch.; Essais sur la végétation, considérée dans le développement des bourgeons; Paris, 1809, in-8°, avec 2 fig. : ce volume renferme douze Mémoires, lus successivement à l'Institut; les deux premiers ont été imprimés séparément, sous le titre d'Essai sur l'Organisation des Plantes, considérée comme résultat du cours annuel de la végétation; Paris, 1806, in-8°; Mélanges de Botanique et de Voyages (1er recueil); Paris, 1809, in-8°, avec cartes et 18 planches : ce volume contient les mémoires suivants : Dissertation sur l'Enchaînement des Étres; Genera nova Madagascarica, adressés à de Jussieu, en 1795; Observations sur les îles Australes d'Afrique, adressées à Lamark, en 1801, avec 2 planch.;

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Cours de Botanique appliqué aux productions végétales; la première promenade (qui devait être suivie de douze autres) contient.: Es

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cédée de la description de cette île, avec 15 planch. et carte; et un Essai sur la Moelle et le Liber; Histoire d'un morceau de bois, précédée d'un Essai sur la sève considérée comme le résultat de la végétation, etc.; Paris 1815, in-8° : avec planc.; Recueil de Rapports et de Mémoires sur la Culture des Arbres fruitiers; Paris, 1815, in-8°, avec 7 planch.; Le Verger français, ou traité général de la culture des arbres fruitiers qui croissent en pleine terre dans les environs de Paris (2o recueil); Paris, 1817, in-8°; Revue générale des matériaux de botanique et autres; Paris, 1819, in-8°;-Cours de Phytologie ou de Botanique générale Ire partie : Aitiologie; Paris, 1819, in-8°, avec tabl. ; 2o partie : Phytognomie; Paris, 1820, in-8°, Flore des îles Australes de l'Afrique; Histoire particulière des plantes Orchidées recueillies sur les trois terres australes d'Afrique, de France, de Bourbon et de Madagascar; Paris, 1822, in-8°, avec planch.; La Physiologie végétale devrait-elle être, exclue du concours pour le prix fondé par M. de Montyon? Paris, 1822, in-8°;

prits une impulsion nouvelle; il a laissé à la phy-quisse de la Flore de Tristan d'Acugna, présiologie végétale une vue qui semble devoir en changer la face. »> « Ce Dupetit-Thouars, écrit de son côté M. Merlieux, a développé une théorie particulière sur la formation des couches annuelles du bois. Cette ingénieuse théorie, d'abord présentée par Lahire dans les Mémoires de l'Académie des Sciences de 1719, était entièrement oubliée, lorsque Dupetit-Thouars lui donna une forme toute nouvelle. De ses observations il conclut que les bourgeons peuvent en quelque sorte être regardés comme des embryons germants. Selon Dupetit-Thouars, la couche de cambium située entre l'écorce et le bois est pour le bourgeon analogue au sol sur lequel la graine commence à germer. En même temps que le bourgeon donne naissance à une jeune branche, sa base donne naissance à des fibres qui jouent le rôle des radicules de l'embryon. Ces fibres descendent à travers la couche humide du cambium, où elles rencontrent celles qui proviennent des autres bourgeons; toutes s'anastomosent, prennent de la consistance, et forment ainsi chaque année une nouvelle couche de bois. La théorie de Dupetit-Thouars ne pouvait manquer d'être vivement combattue; elle semblait même Sur la Formation des Arbres, naturelle sapée dans ses bases, quand elle fut reprise, ou artificielle; Paris, 1824, in-8°; Notice avec certaines modifications, il est vrai, par historique sur la Pépinière du Roi au RouGaudichaud. En Angleterre, elle a été soutenuele, etc.; Paris, 1825, in-8°; Conclusions de

et

par des observateurs du plus grand mérite,
en particulier par Knight et Lindley. » Bory de
Saint-Vincent a dédié à Dupetit-Thouars l'au-

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deux discours qui ont servi d'ouverture au cours de phytologie professé à la Pépinière du Roi; Paris, 1826, in-80; Éclaircissement

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