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nt la marche de Canut, qui envahit la Mercie la dévasta. A la bataille de Scearstan, qui fut es plus acharnées. Edric présenta aux Anglais mme étant la tête d'Edmond celle d'Osmear, 'il venait de couper; le prince, indigné, lança -n épieu contre le traître; et, montant sur une ninence, il se fit reconnaître à ses troupes. La taille fut ainsi rétablie et, pour la seconde is, dura jusqu'à la nuit. La victoire demeura quise aux Anglais. Edric rentra en faveur; en ême temps il reprit ses habitudes de trahison. ans une nouvelle rencontre entre les Anglais et Es Danois, Edric passa à l'ennemi; mais cette is le résultat fut défavorable aux Anglais. Edric Duronna, dit-on, cette carrière de forfaits par assassinat d'Edmond Ironside, qu'il serait allé i-même annoncer à Canut. On ajoute qu'ayant nsuite demandé à ce prince le salaire de son rime, Canut l'aurait éconduit, puis lui aurait fait rancher la tête, comme coupable d'un meurtre font Edric n'était d'abord que soupçonné.

Lingard, Hist. of Engl. Hume, Hist. of Engl.· "urner, Hist. of Anglo-Saxons.

ÉDRIS OU IDRIS Ier, fils d'Abd-Allah, chef de adynastie des Edrisites ou Édrissides, régna dans e Maghreb de 789 à 792 de J.-C. Il était de la race l'Ali; et l'an 169 de l'hégire (786), il se joignit à son neveu Hocéin, fils d'Ali, pour combattre le khaife El-Hadi. Une bataille décisive fut livrée à Fekhh, non loin de La Mecque; Hocéin y perdit la vie, avec beaucoup de ses parents; et Édris parvint à se sauver en Égypte. Ouahed elMeskin, directeur des postes aux chevaux de cette province et partisan secret de la famille d'Ali, lui fournit des chevaux ; et Édris se dirigea vers le Maghreb, accompagné de Rached, son affranchi. L'an 172 (788-789), il se rendit à Oulîli, dans le Maghreb-el-Acsa, où il fut accueilli et protégé par Abou-Léila, Ishac-Ibn-MohammedIbn-Ald-el Homéid, grand-vizir des Aureba, l'une des plus puissantes de toutes les tribus berbères. Il manifesta hautement ses prétentions au khalifat, et bientôt, par l'influence des chefs des Aureba, il vit se ranger autour de lui les Zouagha, les Louata, les Sedrata, les Ghaïatha, les Nelza, les Miknaça, les Ghomara et la plupart des autres tribus berbères du Maghreb. Lorsqu'il eut établi sa domination parmi elles, il marcha contre les peuplades berbères qui persistaient encore dans l'idolatrie ou qui professaient le judaïsme et la religion chrétienne. Il s'empara de Temsna, de Chella, de Tedla, et força les habitants à embrasser l'islamisme: beaucoup de places importantes tombèrent aussi en son pouvoir, et il contraignit, en 173 (789-790), le chef de Tlemcen Mohammed-Ibn-Khazer-Ibn-Soulat, et les Zénata, à reconnaître son autorite. Il fonda alors à Tlemcen une grande mosquée, et revint à Oulili. Ses succès avaient excité la jalousie ou plutôt la crainte du nouveau khalife, Haroun-er-Rechid, qui enVoya en Afrique Soléiman-Ibn-Horéiz, surnommé Es-Chemmakh, avec ordre d'assassiner Edris.

Cet homme se présenta à lui comme médecin et comme ennemi des Abassides. Edris l'admit sans défiance dans son intimité. S'étant un jour plaint d'un grand mal de dents, le prétendu médecin lui remit une brosse à dents, dont l'emploi, dit-on, lui fut fatal; il fut enterré à Oulili, en l'an 175 (791-792); ainsi s'exprimé IbnKhaldoun. Es-Chemmakh avait pris immédiatement la fuite. Rached, qui s'était mis à la poursuite du meurtrier, l'atteignit sur les bords du Molouïa, lui coupa la main d'un coup de sabre, mais il ne put s'emparer de sa personne. Édris 1er eut pour successeur Édris II. Al. BONNEAU.

Ibn-Khaldonn, Histoire des Berbères, tome II, traduction du baron de Slane; Alger, 1854.

ÉDRIS II OU ÉDRIS-EL-ASGHER,c'est-à-dire le jeune, fils du précédent, mourut en 213 de l'hégire (828-29 de J.-C. ). Il vint au monde peu de temps après la mort de son père. Les Aureba et les autres tribus berbères l'avaient reconnu pour souverain, suivant Ibn-Khaldoun, lorsqu'il était encore dans le sein maternel. Il fut élevé avec le plus grand soin; et les Berbères lui prêtèrent serment de fidélité en 188 (804 de J.-C.), dans la mosquée d'Oulili. Il était alors âgé de onze ans, et avait pour tuteur Abou-Khaled-Yézid-Ibn-el-Yasel-Abdi. Parvenu à sa majorité, il choisit pour vizir un Arabe de la tribu d'Azd, appelé Mosab-IbnOméir et surnommé El-Meldjoum, ou le Bridé, parce qu'il avait reçu sur le nez un coup de sabre, dont la blessure avait laissé une longue cicatrice. Ne se croyant pas assez sûr des Berbères, ou ayant plus de confiance dans le courage des Arabes, il se forma une garde de 500 guerriers arabes du Maghreb ou de l'Espagne qui lui rendirent les services les plus éminents, et lui aiderent à étendre son autorité. Il découvrit ensuite une conspiration d'Ishac-Ibn-Mahmoud, qui entretenait des intelligences avec Ibrahim-Ibn-elAghleb, gouverneur de l'Ifrikiah pour Haroun-erRechid, et il le fit mourir (de l'hégire 192, de l'ère chrétienne 807-808). La ville d'Oulili était trop petite pour continuer à être sa capitale. Il jeta les yeux sur un territoire occupé par les tribus zouaghiennes des Beni-Borghos et des Beni'l-Khaïr, qui étaient encore païennes, les soumit, et bâtit la ville de Fez, dont les fondations furent jetées l'an 192. il ne se montra pas ingrat envers les Aureba,et investit les hommes capables de cette tribu des dignités les plus élevées. Il marcha ensuite contre les Mamouda, qui furent assujettis en 197 (812-813), et força Mohammed-Ibn-Khazer, qui s'était déclaré indépendant dans Tlemcen, à lui jurer obéissance (199 de l'hégire). Une secte musulmane, celle des kharedjites, avait fait de grands progrès dans l'Afrique. Ces sectaires prétendaient que l'imam, le chef spirituel ou temporel, pouvait être choisi dans toute autre tribu que celle des koréischites, et qu'il devait être élu par le suffrage universel. Les Berbères, qui subissaient à regret la domination étrangère, avaient adopté avec ardeur

une doctrine qui légitimait leurs tentatives d'indépendance. Edris II comprit le danger de ces principes pour sa dynastie; et il parvint à faire disparaître les kharedjites de ses États. Déclarant bientôt après la guerre aux Abbassides, il leur enleva le pays qui s'étend depuis le Sousel-Aesa jusqu'au Chélif. Il avait projeté d'autres conquêtes; mais la défection d'un des chefs des Berbères, Behloul-Ibn-abd-el-Ouahed, qui commandait la tribu des Matyhara, et les mauvaises dispositions des Berbères en général, le firent changer de résolution; et il fit la paix avec Ibrahim-Ibn-el-Aghleb. Édris II eut pour successeur son fils Mohammed.

AL. BONNEAU.

Ibn-Khaldoun, Histoire du Berbères, t. II (traduction du baron de Slane; Alger 1854).

ÉDRISI, Abou-abd-Allah Mohammed benMohammed ben-abd-Allah ben-Edris- al-Hamoudi, plus connu sous le titre et les surnoms de Schérif al-Edrisi as-Sikilli al-Rodjari (c'est-à-dire le noble Edrisite, habitant de la Sicile et ami de Roger), célèbre géographe arabe, né à Sibtah (Ceuta, en latin Civitas), en 493 de l'hégire (1099 de J.-C.). La date de sa mort n'est pas certaine; M. Mac-Guckin de Slane la | place en 560 (1164 de J.-C.), d'après une ingénieuse restitution du texte de Léon l'Africain. Quoi qu'il en soit, Édrisi vivait encore sous le règne de Guillaume I, roi de Sicile (1153-1166). Il descendait de Mahomet par Fathime et le khalife Ali. C'est de cette illustre origine qu'il tire le titre de schérif. Edris ben-Ali al-Hamoudi, son bisaïeul, occupait le trône de Malaga; mais ses enfants furent dépouillés de la souveraineté, probablement à l'époque de sa mort, arrivée en 431 (1039 de J.-C.). Edrisi étudia à Cordoue, et se rendit célèbre par les connaissances qu'il acquit en cosmographie, en géographie, en philosophie, en médecine et même en astrologie. Ses compatriotes lui reconnaissaient du talent pour la poésie. Il parcourut la plupart des pays baignés par la Méditerranée. En 1116 il se trouvait en Asie Mineure; il visita Lisbonne, les mines de l'Andalousie, les environs de Maroc, Constantinople, et vit les côtes de France et d'Angleterre. Roger II de Sicile, prince éclairé et ami des savants, fit venir Édrisi de l'Afrique, et l'engagea à se fixer auprès de lui. Il lui représenta que s'il habitait dans des contrées soumises à l'islamisme, sa qualité de descendant des khalifes pourrait donner de l'ombrage aux souverains, et que sa vie ne serait pas en sûreté. Édrisi s'étant rendu à ces raisons, le roi lui fit un état de prince et l'admit dans son intimité. Roger désirait vivement posséder une représentation de la terre basée sur des observations nouvelles ; il envoya des voyageurs dans toutes les parties du monde connu, avec l'ordre de prendre les longitudes et les latitudes des lieux, de recueillir des itinéraires, et de noter ce qu'ils verraient ou apprendraient de remar

quable. Ces travaux préparatoires ne furent terminés qu'au bout de quinze ans. Tous les do cuments réunis furent confiés à Édrisi, qui dressa une carte d'après ces nouvelles données et les ouvrages de dix géographes anciens. Cette carte fut gravée sur un planisphère ou globe d'argent pur, qui pesait 450 livres romaines (50,400 drachmes) (1).

La célèbre géographie d'Édrisi, intitulée: No het al-moschtac fi ikhtirac al-afac ( Récréation de celui qui désire parcourir les pays), et teria née en 548 (1153 de J.-C.), fut composée pour l'explication du globe. Elle est divisée en sept climats et en soixante-dix régions. L'auteur dé crit chaque région l'une après l'autre en se dirigeant de l'ouest à l'est, sans s'inquiéter si ses divisions sont conformes à celles que la politique ou la nature ont tracées. Il donne des détails souvent assez complets sur les produits et le gou vernement de chaque contrée, l'industrie, les mœurs, la langue, la religion des habitants, i marque, en mesures fixes ou en journées, les distances entre les principales villes, mais il néglige entièrement de déterminer les longitudes et les latitudes des lieux. S'il est souvent cre dule, il fait du moins preuve de bonne foi; quand il a raconté quelque fait incroyable, il termine son récit par cette formule « Dieu sait ce qu' en est. » Le texte de la géographie complète d'E drisi est encore inédit; on en trouve deux ma nuscrits à la Bibliothèque impériale de Paris et deux à la Bibliothèque Bodleyenne. Un mauvais abrégé, sans titre d'auteur, a été imprimé à Rome, d'abord en 1592, puis en 1597, in-4°; c suite en caractères syriaques, dans le monastère de Kesroan, dans le Liban. Le manuscrit d'après lequel fut faite l'édition de Rome est à la Bibliothèque impériale n° 580. Cet abrégé a été plasieurs fois traduit en partie ou en entier: et il a été la base de plusieurs travaux impor tants. La plus ancienne traduction est celle de Bernadino Baldi, écrite en 1600, et restée inédite Elle se trouve à la bibliothèque de l'École de Médecine de Montpellier; Geographia Nu

biensis, traduction latine par Gabriel Sionite el Jean Hesronite; Paris, 1619, in-4°. Elle est remplie d'erreurs; les noms des villes y sont tellement défigurés, qu'ils sont devenus mécon naissables. L'abrégé renferme plus de détails sur l'Afrique orientale que sur les autres parties de la terre; c'est pourquoi les traducteurs sup posèrent que l'auteur était de Nubie. On cral aussi pendant longtemps que le géographe nobien était chrétien. Cette erreur provient de ce que la censure ecclésiastique avait retranché tous les passages qui dénotaient un musulman; Descrizione della Sicilia, cavata da un libro

(1) Le texte porte dairet (une table ronde, un plans phère). Mais un extrait du Dictionnaire biographique 45 Khalil-as-Sefedi, traduit par M. Reinaud, parte de cercles qui s'emboîtaient les uns dans les autres, à l'instar duce sphère céleste. Il paraîtrait, d'après ce dernier passage. que dairet devrait se traduire par globe.

Le

Selon Wood, il étudia au collége du Christ à Oxford. Dans les premières années du règne d'Élisabeth, il fut attaché à la chapelle royale, et chargé de l'enseignement des enfants admis dans cet établissement. Il se fit connaître et estimer comme musicien et comme poëte. On a de lui: Damon and Pythias, comédie représentée à la cour, et jouée en 1570; Palemon and Arcite, comédie jouée devant Élisabeth, en 1566;- des sonnets adressés à des dames de la cour: ils se trouvent en manuscrit au British Museum. Quelques-uns de ces poëmes ont paru dans le Paradise of Dainty Devises.

Warton, Ilist. of English Poetry.

abiço di scierif el Idris, traduction italienne te (d'après celle de Sionite), en 1632, par DoinicoMaeri. Elle a été insérée dans la collection s Opuscoli di Autori Siciliani de François Tar. Palerme, 1764, in-4°;-traduction latine de description de la Sicile, faite par Rosarii Grerio, et insérée avec le texte arabe dans Reim Arabicarum quæ ad historiam Siculam pectant ampla Collectio, du même auteur; alerme, 1790, in-fol; - Commentatio de Geo"aphia Africæ Edrisiana, par Hartmann, Goetngue, 1792, in-4° ;-Edrisii Descriptio Africæ ar Hartmann, Goettingue, 1796, in-8°.·· ême auteur avait entrepris la description de l'Esagne; mais il n'en a paru que les trois premiers apitres; Marbourg, 1802 et 1803. Ces travaux e Hartmann sont les meilleurs qui aient paru ur Édrisi; Descripcion de España de xerif Edrisi y notas de Jose-Antonio Conde; Madrid, 799, in-8°, texte et traduction; La 3e partie es Analecta Arabica de Rosenmüller, Leipzig, 828, contient le texte et la traduction de la desription de la Syrie, d'après les manuscrits de la Bibliothèque Bodleyenne. Ce fragment est remli de fautes; enfin, M. Jaubert a donné la raduction de la Géographie d'Édrisi, d'après es manuscrits complets de la Bibliothèque impériale. Son travail a paru dans les tomes V et VI du Recueil de Voyages et de Mémoires pu→ blié par la Société de Géographie; Paris, 1836 et 1840, 2 vol. in-4°; plusieurs passages ont été mal interprétés. Un des manuscrits de la Bibliothèque impériale contient 69 cartes non graduées, qui sont sans doute une copie du globe d'argent. Elles ont été très-grossièrement exécutées; ce→ pendant on y reconnaît assez facilement les contrées qui avoisinent la Méditerranée. L'assem→ blage de ces 69 cartes, fait sous la direction de M. Reinaud,est déposé au département des cartes à la Bibl. impér. Édrisi avait aussi construit une sphère (ou planisphère céleste) et composé pour Guillaume Ier un ouvrage géographique plus considérable que le premier, et intitulé: Le Jardin de l'Humanité et l'amusement de l'ame; enfin,il a écrit un traité (inédit) de médecine, intitulé: Mofredat (Médicaments simples)

E. BEAUVOIS.

Hadji-Khalfa, Lexicon bibliographicum, édité et trad. par G. Flügel, no 13726. — Léon l'Africain, Vie des Philosophes, dans Fabricius, Bibliotheca Græca, t. Xlil. p. 278. Steph. Evod. Assemani, Bibliothecæ Mediceæ Laurentiana Codd. manuscriptorum Catalogus, p. 162. - Casiri, Bibl. Arabico-Hispana Escurialensis, t. II. p. 3-13.- Schnurrer, Bibl. Arabica, p. 167.-Silvestre de Saey, dans le Journal des Savants, an. 1831. M. Mac Guckin de Slane, dans le Journal Asiatique, année 1841, t. I, p. 362-387.-M. Et. Quatremère, dans le Journal des Savants, an. 1843. — M. Reinaud, Introduction à la Geographie d'Aboulfeda, p. 114-121.

EDRYCUS. Voy. ETHRYG (Georges). EDWARDS, nom commun à plusieurs personnages anglais, rangés ci-dessous par ordre généalogique et chronologique :

EDWARDS (Richard), écrivain dramatique, né en 1523,dans le Sommersetshire, mort en 1566.

EDWARDS (Thomas), théologien anglais, mort en Hollande, en 1647. Il étudia et prit ses degrés au collège de La Trinité, à Cambridge. Il entra ensuite dans les ordres; mais bientôt il prit parti pour les presbytériens et écrivit contre les épiscopaux et les indépendants. Lorsque ceux-ci l'eurent emporté, il fut obligé de quitter le pays et de se rendre en Hollande, où il mourut. On a de lui Reasons against the independent Government of particular congregations; 1641; Antapologia, or a full Answer to the Apologetical narration of M. Godwin, etc.; Londres, 1644; · Gangræna, or a catalogue and discovery of the errors, blasphemies and pernicious practices of the sectaries of this time vented and acted in England; Londres, 1645-1647. Cet ouvrage produisit une sorte de scandale, et causa l'exil de l'auteur. Biogr. Brit.

EDWARDS (John), théologien anglais, fils du précédent, né à Hertford, en 1637, mort à Cambridge, en 1716. Il entra au collège Saint-Jean, à Cambridge, en 1653, et fut ordonné ¡diacre en 1661; trois ans plus tard on l'appela à desservir Trinity-Church à Cambridge. Il s'y distingua par un grand talent de prédicateur. Lors de la peste de 1665, il déploya le plus admirable dévouement. Plus tard Edwards fut nommé lecteur à Saint-Edmond-Bury, avec cent livres sterling d'ap, pointements. L'année suivante il vint reprendre à Cambridge sa première position. Après son mariage, en 1676, on lui offrit deux bénéfices, qu'il refusa« pour les laisser, disait-il, à tel ministre qui en aurait plus besoin que lui » ; mais il accepta une position moins considérable à Saint-Pierre de Colchester, où il s'établit avec sa famille. Après trois années de séjour dans cette ville, il retourna à Cambridge, s'y remaria, et y composa de nombreux ouvrages, quoiqu'il n'eût guère pour toute bibliothèque qu'une Bible et quelques traités sans importance. Ses principaux écrits sont : Remarks on M. Whiston's Theory of the Earth; 1697; - The Preacher ; 1705-1709, en 3 parties;

A Discourse concerning the authority of the Old and New Testament; Londres, 1693, 2 vol. in-8°; Some Thoughts concerning the several causes and occasions of Atheism, dirigé contre Locke; - Socianism unmask'd;

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ÉDRIS une doctrine qui légitimait leurs tentatives d'indépendance. Edris II comprit le danger de ces principes pour sa dynastie; et il parvint à faire disparaître les kharedjites de ses États. Déclarant bientôt après la guerre aux Abbassides, il leur enleva le pays qui s'étend depuis le Sousel-Aesa jusqu'au Chélif. Il avait projeté d'autres conquêtes; mais la défection d'un des chefs des Berbères, Behloul-Ibn-abd-el-Ouahed, qui commandait la tribu des Matyhara, et les mauvaises dispositions des Berbères en général, le firent changer de résolution; et il fit la paix avec Ibrahim-Ibn-el-Aghleb. Edris Il eut pour successeur son fils Mohammed.

Al. BONNEAU.

Ibn-Khaldoun, Histoire du Berbères, t. II (traduction du baron de Slane; Alger 1854).

ÉDRISI, Abou-abd-Allah Mohammed benMohammed ben-abd-Allah ben-Edris-al-Hamoudi, plus connu sous le titre et les surnoms de Schérif al-Edrisi as-Sikilli al-Rodjari (c'est-à-dire le noble Edrisite, habitant de la Sicile et ami de Roger), célèbre géographe arabe, né à Sibtah (Ceuta, en latin Civitas), en 493 de l'hégire (1099 de J.-C.). La date de sa mort n'est pas certaine; M. Mac-Guckin de Slane la place en 560 (1164 de J.-C.), d'après une ingénieuse restitution du texte de Léon l'Africain. Quoi qu'il en soit, Edrisi vivait encore sous le règne de Guillaume I, roi de Sicile (1153-1166). Il descendait de Mahomet par Fathime et le khalife Ali. C'est de cette illustre origine qu'il tire le titre de schérif. Edris ben-Ali al-Hamoudi, son bisaïeul, occupait le trône de Malaga; mais ses enfants furent dépouillés de la souveraineté, probablement à l'époque de sa mort, arrivée en 431 (1039 de J.-C.). Edrisi étudia à Cordoue, et se rendit célèbre par les connaissances qu'il acquit en cosmographie, en géographie, en philosophie, en médecine et même en astrologie. Ses compatriotes lui reconnaissaient du talent pour la poésie. Il parcourut la plupart des pays baignés par la Méditerranée. En 1116 il se trouvait en Asie Mineure; il visita Lisbonne, les mines de l'Andalousie, les environs de Maroc, Constantinople, et vit les côtes de France et d'Angleterre. Roger II de Sicile, prince éclairé et ami des savants, fit venir Edrisi de l'Afrique, et l'engagea à se fixer auprès de lui. Il lui représenta que s'il habitait dans des contrées soumises à l'islamisme, sa qualité de descendant des khalifes pourrait donner de l'ombrage aux souverains, et que sa vie ne serait pas en sûreté. Edrisi s'étant rendu à ces raisons, le roi lui fit un état de prince et l'admit dans son intimité. Roger désirait vivement posséder une représentation de la terre basée sur des observations nouvelles; il envoya des voyageurs dans toutes les parties du monde connu, avec l'ordre de prendre les longitudes et les latitudes des lieux, de recueillir des itinéraires, et de noter ce qu'ils verraient ou apprendraient de remar

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›, d'après celle de Sioute;, en 1632, par Do

Macri. Elle a été insérée dans la collection T Opuscoli di Autori Siciliam de François D'ap Palerme, 1764, in-4;-traduction latine de scription de la Sicile, faite par Rosarri GreÀt insérée avec le texte arabe dans deArabicarum quæ ad hustornom Sicusam tant ampla Collectio, du méme outeur; 100, 1790, in-fol; ---Commentatio de tres kas Africæ Edrisona, par Hartmann, Gaze 8,1792, in4o ;—Edristi Descriptio ifram Hartmana, Gettingne, 1796, ino.tauteur avait entrepris la description des Ta e; mais il n'en a patru que les trous p ls; Marbourg, 1802 1803. Ges av trinain sont les meilleurs qui aent jaunu. lins; — Descripcion de España se ter a y notas de Jose-Antonio Conde; Masni, -8°, texte et traduction; — Je parte Malecta Arabica de Rosenwaller, Lap ondent le texte et la traduction de a dee În de la Syrie, d'après les manusants de a deque Bodleyenne. Ce fragment Autes; — enfin, M. Jambert a plon de la Géographie & Barisi, tamerits complets de la Bibliothenge de. Son travail a preu dans les com În Recueil de Voyages et de Hémores par la Société de Géograpine; ? 80, 1 vol. in-4o; plasieurs presegera prétés. → Un des manisarts te a pimpériale conflent 69 cartes versus it saus doute que copie du gide kont été très-grossiïës-ment cres dant on y recuunit assez facies. quí avoisinent in Melterne je de ces 69 cartes, fat cons Meinendest déposé on departen la Bibl. impér. Extris avata Esphère (ou planisphere o Gilane considérable que le gr prdia del Humanateet La in ji a écrit un trate ‘ineit hit: Mofredat (Menfi

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Biog. Brit.

EDWARDS ( Bryan), voyageur anglais, né à Westbury, en 1743, mort le 16 juillet 1800. A son retour d'un voyage à la Jamaïque, il fut membre du parlement et de l'Académie royale des Sciences. On a de lui: Civil and commercial History of the British Colonies in the West Indies; Londres, 1793, 2 vol.; — Historical Survey of the French Colony in the island of S.-Domingo; Londres, 1797, 2 vol. Conversations-Lexikon.

EDWABDS-MILNE. Voy. MILNE.
EDWIGE. Voy. HEDWIGE (Sainte).

EDWIN, roi anglo-saxon, né ver. 596, mort en 633. Il n'avait que trois ans lorsqu'il perdit son père, Ælla, fondateur du royaume de Déira. Le gouvernement de ses États fut usurpé par Edilfrid, roi de Bernicia (1), qui avait épousé la fille d'Ella. Edilfrid était un prince sanguinaire et ambitieux; pour soustraire Edwin à une mort presque certaine, de fidèles sujets l'emmenèrent secrètement dans le pays de Galles, et le mirent Sous la protection du roi breton Cadvan. Edilfrid yant eu connaissance du lieu de retraite de son eune beau-frère, somma Cadvan de le lui livrer; ur son refus, il marcha contre lui avec une arée considérable, et le vainquit. Le fils d'Ælla ut abandonner le toit hospitalier du prince bren, et toujours poursuivi par la haine inquiète e son parent, il imena durant plusieurs anes une vie errante; enfin, il trouva, en 616, asile à la cour de Redwald, quatrième bretalda (2). A peine Edilfrid l'eut-il su que, par ́s menaces et ses promesses, il chercha à ébranla loyauté de Redwald. Ce dernier, réfléchisnt en effet sur sa situation, reconnut le danger 'il y aurait à résister aux volontés d'un morque puissant, pour soutenir un enfant exilé sans protecteur. Il assembla donc les grands son royaume pour délibérer sur ce sujet. Ce r-là, comme le jeune Edwin était solitairement tristement assis à l'entrée du palais, attennt qu'on eût prononcé sur son sort, une voix vertit tout bas qu'il était temps de fuir, car dwald acceptait les propositions d'Édilfrid. J'ai déjà trop connu le malheur pour attacher ucoup de prix à la vie », répondit le prince. il ne bougea pas. Quelques instants après, même voix amie vint l'informer que les soltations de la reine avaient heureusement

) Après avoir conquis la Bretagne, les Angles et les ons l'avaient divisée en huit gouvernements, à savoir : t, Sussex, Wessex, East-Anglie, Essex, Mercie, Bernicie éira. Cette octarchie devint une heptarchie, par la ion dans les mêmes mains du sceptre de Bernicie et elui de Détra. Ces deux petits États, qui n'étaient rés l'un de l'autre que par la rivière de Tees, prirent > le nom de Northumbrie, de leur situation au nord Humber.

Jusqu'en 670 le titre de bretwalda (souverain dé etagne), fut donné à celui de ces sept petits rols de tarchie que la supériorité de sa puissance élevait essus des autres.

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