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ÉLISABETH ALEXIEVNA, impératrice de Russie, née le 24 janvier 1779, morte à Béleff, le 4-16 mai 1826. Elle était fille de Charles-Frédé ric, margrave de Bade-Dourlach,et de CharlotteLouise de Hesse-Darmstadt. Appelée à la cour de Saint-Pétersbourg en 1793, et choisie par l'impératrice Catherine II pour épouser le grandduc Alexandre Paulovitch, alors âgé de seize ans, elle dut embrasser la communion grecque et changer ses noms de Louise-Marie-Auguste contre ceux d'Elisabeth · Alexievna. Malgré la jeunesse des deux époux, le mariage fut célébré le 9 octobre 1793. Deux filles, mortes en bas âge, furent les seuls fruits de cet hymen. Élisabeth, remarquable par sa beauté, joignait à un esprit cultivé une grande bienveillance. Elle n'affecta jamais un rôle politique, et ses nombreux bienfaits la firent justement aimer de ses sujets. L'Institut patriotique destiné aux jeunes orphe lines filles de militaires russes lui doit sa fondation. Vers 1825 elle sentit sa santé fortement ébranlée; ses médecins lui conseillèrent un climat plus doux que celui de Saint-Pétersbourg, et un voyage sur les rivages de la mer Noire fut résolu. Taganrok lui fut assigné pour séjour. L'empereur Alexandre vint l'y rejoindre quelque temps après; mais, par une fatalité étrange, lui-même fut tout à coup atteint d'une maladie mortelle, et succomba le 1er décembre 1825. Élisabeth lui survécut peu; partie de Taganrok pour rejoindre l'impératrice mère, qui devait l'attendre à Kalouga, elle mourut en route.

E.-G. Bræcker, Alexander der Gesetzgeber, Riga, 1827, in-4°. - Comtesse de Choiseul-Goutier, Mémoires historiques sur l'empereur Alexandre et la cour de Russie. A. Égron, Vie d'Alexandre Jer, etc.; Paris, 1826, in-8°. H.-L. Empeytaz, Notice sur Alexandre ler, etc.; Genève, 1828, in-8°. — Rabbe, Histoire d'Alexandre fer, etc.; Paris, 1826, 2 vol. in-8°. J. Es. neaux et Chennechot, Histoire philosophique et politique de Russie, etc., V, 499-502. Choppin, Russie, dans l'Univers pittoresque, 520.

XVIII. Élisabeth landgravine de Thuringe. ELISABETH (Sainte) de Hongrie, landgravine de Thuringe, née à Presbourg, en 1207, morte à Marbourg, en 1231. Elle était fille d'André II, roi de Hongrie, et de Gertrude, sœur de sainte Hedwige et de la célèbre Agnès de Méranie. Dès sa plus tendre enfance, Élisabeth donna des marques d'une piété si extraordinaire, qu'à l'âge de quatre ans on la regardait déjà comme une prédestinée. En ce temps-là vivait le bon duc Herman, landgrave de Thuringe, prince de Hesse et de Saxe.Émerveillé des récits qu'il entendait faire des bonnes qualités de cette jeune princesse, et d'ailleurs excité dans son dessein par une prédiction du fameux ménestrel Klingsor, le landgrave envoya demander au roi de Hongrie la main de sa fille Élisabeth pour l'aîné de ses fils, Louis, alors âgé de onze ans. André la lui accorda sans hésitation; et comme c'était jadis la coutume, dans les maisons souveraines, lorsqu'on fiançait des enfants en bas âge, d'envoyer l'accordée dans la famille de son futur époux, pour y être

élevée et y demeurer jusqu'à la célébration du mariage, Élisabeth fut immédiatement remise à une dame de haute naissance, nommée Berthe, qui accompagnait le sire Gauthier de Varila,grandéchanson et ambassadeur du landgrave. On emporta l'enfant vêtue d'une robe d'étoffe d'or dans un berceau d'argent ciselé. Les ambassadeurs du duc Herman reçurent en même temps la dot de la fille du roi de Hongrie; elle consistait en une grande quantité de pierreries et de vaisselle d'or, et mille marcs d'argent. Aussitôt après l'arrivee d'Élisabeth à la cour de Thuringe, qui résidant au châtean de Wartbourg, eut lieu la cérémonie de ses fiançailles avec le jeune Louis: en attendant qu'ils devinssent époux, les deux enfants se regardèrent et s'aimèrent comme frère et sœur.Le landgrave se prit d'une grande tendresse pour sa bru, que les années, en s'écoulant, embellissaient et sanctifiaient de plus en plus. Mais la duchesse Sophie, épouse d'Herman, ne voyait pas Élisabeth avec des yeux aussi affectueux. Le plaisir suprême que cette enfant trouvait dans la prière, la com passion profonde qu'elle ressentait pour ceux qui souffrent, l'empressement qu'elle mettait à les soulager, toutes ces aspirations d'une âme embrasée par l'ardeur de la charité, paraissaient au landgrave autant de manifestations de la grâce divine, tandis que sa femme, très-orgueilleuse et mondaine, les considérait comme des bizarreries ayant pour cause le désir de se faire remarquer. Telle était aussi à peu près l'opinion de la jeune princesse Agnès, sœur de Louis, à l'égard d'Élisabeth, dont elle était naturellement devenue la compagne. De cette différence dans le jugement porté par Herman et par son épouse sur la fiancée de leur fils, il s'ensuivit qu'après la mort du bon duc, qui eut lieu en 1212, la situation d'Élisabeth devint peu à peu fort malheureuse. Son fiancé, il est vrai, l'aimait tendrement et la protégeait ; mais les parties de chasse et les voyages qu'on lui faisait faire l'éloignaient fréquemment de la jeune princesse, et celle-ci, en son absence, n'avait plus personne pour la défendre contre la malveillance de Sophie et de sa fille. Les courtisans, qui ne se souciaient pas d'avoir un jour pour souveraine une princesse que son austère piété rendait étrangère à toutes les joies du siècle, se sentant soutenus dans leur hostilité contre la fille du roi de Hongrie par toute la famille du jeune landgrave, s'efforçaient de dissuader celuici d'accomplir son mariage; mais le prince, fidèle à ses engagements et d'ailleurs sincèrement attaché à Élisabeth, ne se laissa pas ébranler par les plaintes ni par les railleries qu'il entendait faire autour de lui sur sa fiancée. En vain s'écriait-on que sa dot était trop médiocre, sa conduite trop rigide, ses manières trop humbles pour un rang aussi élevé que le sien, en vain assurait-on que la vie du cloître pouvait seule lui convenir, le mariage des deux fiancés fut célébré avec une grande magnificence, en 1221. Élisabeth entrait alors dans sa quatorzième année; Louis avait

vingt-et-un ans. Une ère de bonheur commença dès lors pour ce jeune couple, dont les idées et les sentiments étaient à peu près semblables; à peu près, disons-nous, car Louis, bien qu'il ait été surnommé le Pieux, n'avait pas la dévotion extatique, la charité littéralement sans bornes et sans mesure, qui étaient l'essence du caractère de sa femme; mais son amour, mêlé d'une sorte de vénération pour la compagne que lui avait choisie son père, le disposait à approuver, à admirer même toute sa conduite. Il y avait certainement dans les idées de la pieuse princesse des contradictions dont un autre époux que le sien se fût peut-être offensé. Ainsi, par exemple, malgré sa vive tendresse pour le jeune landgrave, à qui elle donna plusieurs enfants, elle regardait son mariage comme une humiliation. Elle se plaignait de sa destinée trop brillante, et à laquelle elle eût préféré la vie humble et obscure des vierges du Seigneur. Cependant l'existence que menait Élisabeth au milieu de sa cour était sinon aussi obscure, du moins aussi humble et plus dure que celle d'une religieuse. La règle d'aucun monastère ne l'aurait contrainte à plus de jeûnes, de veilles et de mortifications de toutes sortes qu'elle ne s'en imposait à elle-même, soit de son propre mouvement, soit d'après la volonté de son confesseur, Conrad de Marbourg. Néanmoins, Élisabeth vivait heureuse et respectée par tous ses anciens ennemis, depuis son mariage; ce bonheur et ce respect s'évanouirent le jour où s'éteignit la vie du prince Louis. Étant parti pour la croisade avec l'empereur d'Allemagne Frédéric II, il tomba malade, et mourut à Otrante, en 1227. Aussitôt se réveilla l'animosité, seulement assoupie, des grands pour la veuve du landgrave Louis. La haine de la du- | chesse douairière et de ses enfants se manifesta par la plus inique spoliation. On priva Élisabeth de la régence pour mettre à la tête du gouvernement le prince Henri, un des frères du feu landgrave, et on la chassa, avec ses petits enfants, des États qui appartenaient par droit d'hérédité à son fils Herman.

La pauvre princesse se trouva réduite à la mendicité. Du vivant de son mari, pendant une de ces épouvantables famines qui désolaient si souvent l'Europe au moyen âge, elle avait employé toute sa dot, sa vaisselle et ses pierreries à nourrir les malheureux. La famille du feu landgrave s'appuyait sur cette bienfaisante prodigalité pour prétendre que la jeune duchesse était atteinte de folie. Ne devait-elle pas effectivement passer pour folle aux yeux du monde, cette femme dont l'idée fixe ou, si l'on veut, la monomanie, était le soulagement de foutes les misères, de toutes les souffrances sous le faix desquelles le peuple succombait, cette princesse qui, élevée au milieu des grandeurs, accoutumée dès ses premières années à toutes les délicatesses, à toutes les superfluités que procure l'opulence, ne se laissait décourager ni par le dégoût, ni par la

fafigue, ni par les sarcasmes dont les esprits égoïstes cherchent à blesser les cœurs compatissants?

D'abord, la pauvre veuve, ainsi abandonnée de tous et dénuée de tout, alla chercher un refuge dans une petite hôtellerie du bourg d'Eisnach, située au bas de la montagne sur laquelle est le château de Wartbourg; mais bientôt il lui fallut s'éloigner, et on la vit errer de village en village, de maison en maison, demandant un abri et du pain. La crainte du ressentiment de ses persécuteurs la faisait repousser par tous ceux dont elle implorait la pitié. Cependant une personne charitable, dont le nom est resté inconnu, lui offrit de se charger du soin de ses enfants, et elle y consentit, tant son cœur maternel saignait de les voir souffrir. Enfin, elle trouva un asile dans un château appartenant à un de ses oncles, Egbert, évêque de Bamberg. Là elle vécut quelque temps, triste, mais résignée. Elle acceptait avec reconnaissance les peines dont il plaisait à Dieu de l'affliger, Son oncle désirait la remarier, afin de lui assurer un protecteur; mais elle refusa obstinément les partis qu'il lui proposa, ne voulant pas manquer à la fidélité qu'elle avait jurée à son époux. Les propositions de mariage qui lui furent faites dans la suite par l'empereur Frédéric, sous les auspices du pape Grégoire IX, n'ébranlèrent pas non plus sa constance. Pendant qu'Élisabeth était à Bamberg, les chevaliers qui avaient accompagné le prince Louis quand il était parti pour la Terre Sainte passèrent dans cette ville, en se rendant à Wartbourg, où ils rapportaient le corps du landgrave. La situation dans laquelle ils virent la veuve de leur maître les émut péniblement. Ils allèrent trouver le prince Henri, et le décidèrent à rappeler sa belle-sœur. Celle-ci revint donc à Wartbourg. On la réinstalla dans le palais, et on lui rendit les honneurs et les revenus auxquels lui donnait droit son rang de mère du jeune landgrave, Herman, dont on reconnut et sauve-garda les droits à la succession de son père, en le mettant toutefois sous la tutelle de son oncle. Nonobstant cet accord, il ne se passa pas un long temps sans qu'une nouvelle brouillerie entre Élisabeth et son beau-frère ne forçât encore une fois la princesse de quitter la cour. Elle voulait aller mendier sa vie; mais son confesseur s'y opposa. Vers ce temps, il alla demeurer à Marbourg, une des villes les plus considérables de la Hesse; et comme le prince Henri, lors du second départ d'Élisabeth, lui avait cédé cette résidence avec ses dépendances et revenus, la princesse ne tarda pas d'y rejoindre Conrad, qui parut mécontent de son arrivée. Peut-être appréhendait-il que Grégoire IX, qui occupait alors la chaire de SaintPierre, et qui, en apprenant l'état de détresse dans lequel la famille du feu landgrave Louis laissait sa veuve, avait déclaré prendre celle-ci sous sa protection, sachant maintenant que la princesse s'était retirée dans les mêmes lieux que

son confesseur, ne voulût charger ce dernier de la direction des intérêts temporels de la princesse; et en vérité c'était une charge embarrassante. Élisabeth, dont l'ardente charité absorbait plus exclusivement que jamais ses pensées et ses sentiments, et qui voyait un représentant de Jésus-Christ dans chaque être souffrant qu'elle rencontrait, dépensait en aumônes tout l'argent dont elle pouvait disposer; si on l'eût laissée faire, elle aurait ainsi employé nonseulement ses revenus, mais encore les biens sur lesquels reposaient ces revenus. Ce qu'avait pressenti Conrad arriva; le pape lui donna la mission de veiller tout particulièrement sur sa pénitente. En même temps, voulant témoigner à la pieuse princesse l'estime dans laquelle il la tenait, Grégoire lui fit envoyer le manteau de saint François d'Assise.

Afin d'épargner le plus possible pour ses pauvres, Élisabeth s'établit dans une chaumière avec ses deux fidèles suivantes, Ysentrude et Gnta, qu'elle aimait comme des sœurs. Elle revêtit l'habit du tiers ordre de Saint-François (ce tiers ordre était une congrégation dont les personnes des deux sexes pouvaient faire partie), et elle se mit à filer de la laine, résolue de vivre du produit de son travail. Quoiqu'elle gagnât fort peu d'argent, son abstinence était si grande, qu'elle trouvait encore moyen d'économiser sur sa subsistance; et le fruit de ses économies revenait aux indigents. Non contente d'avoir fondé un hôpital, elle recueillait dans son logis tous les malades qui pouvaient y trouver place, sans en excepter ceux dont les maux étaient les plus dégoûtants et les plus contagieux. Au reste, lorsqu'elle résidait au château de Wartbourg, on l'avait déjà vue, maintes fois, panser de ses propres mains les plaies des pauvres, et le jeudi saint elle ne manquait jamais de laver les pieds et la tête des teigneux et des lépreux. Murillo, le fameux peintre espagnol, a célébré ce dé voûment évangélique de la princesse de Thuringe dans un tableau intitulé: Sainte Élisabeth lavant les teigneux. C'est une des plus précieuses toiles que possède le musée de Madrid.

Bien qu'Elisabeth fit preuve d'une grande soumission aux ordres les plus durs de son confesseur en ce qui la touchait personnellement, elle ne résistait pas toujours à la tentation de les éluder, quand ils concernaient ses pauvres. La désobéissance de sa pénitente, et l'on peut dire aussi de sa pupille, puisqu'elle ne pouvait prendre aucune disposition sans son assentiment, exaspérait contre elle Conrad. Soit que l'incessante surveillance qu'il lui fallait exercer sur Élisabeth pour l'empêcher de dissiper toute sa fortune fatiguât et aigrît son esprit, soit que les caractères enclins au despotisme en viennent peu à peu, quand l'occasion les y aide, à opprimer le faible pour le barbare plaisir d'imposer la souffrance, il est certain que Conrad de Marbourg abusa, avec une véritable cruauté, du pou

voir discrétionnaire qu'il tenait ou qu'il s'imaginait tenir du pape. On peut le dire sans exagé ration, il fit une martyre de cette sainte qui, dans son ineffable indulgence, croyait lui devoir de la gratitude pour les rigueurs par lesquelles il lui facilitait l'entrée du paradis.

M. de Montalembert lui-même, dans sa Vie de sainte Élisabeth de Hongrie, vie à laquell jusqu'à ce moment nous n'avons rien emprunte, nous étant borné à réunir les principaux doc ments historiques auxquels l'illustre écrivain ajouté les matériaux traditionnels que son voyage en Allemagne lui a fournis, M. de Montalembert, disons-nous, blâme les rigueurs de Conrad son caractère dur, dont plus tard il fut victime, ayant péri, tué par des chevaliers qu'il avait injustement punis comme hérétiques. Il s'empor tait contre Élisabeth (nous suivons ici le récit de M. de Montalembert) jusqu'à lui donner des sout flets, quand elle trouvait moyen d'éluder sa défense de distribuer plus d'un denier à la fois à chacun de ses pauvres ; puis il lui défendit toute aumôn même de pain, et il la frappait sévèrement, c'es à-dire brutalement lorsqu'elle lui désobéissa Une fois, entre autres, il la punit en lui faisan donner, ainsi qu'à sa suivante bien aimée, par un moine à qui il l'ordonna, des coups de bâton dont elle garda les meurtrissures pendant plu sieurs semaines. Elle le craignait au point d trembler devant lui, et pourtant elle accourail le trouver, à son ordre, à quelque distance qu'il fût. Aux souffrances physiques qu'il lui infligeast, il joignit les souffrances morales. Non-seulement il la priva du plaisir de voir de temps en temps ses enfants, mais encore, afin de rendre plus grande la désolation de son âme, il lui ôta ses deux fidèles suivantes, qui étaient pour elle des compagnes chéries; il les remplaça par deus servantes dévotes, acariâtres, grossières. Cellesci dénonçaient journellement à Conrad toutes les actions, c'est-à-dire tous les actes de charite de leur maîtresse, qu'elles accablaient de mauvais traitements. Au lieu de la servir, elles lui fai saient faire tout le ménage, et la querellaient quand les mets qu'elle préparait ne valaient rien. A ce sujet, M. de Montalembert appelle la saint une victime; l'expression de martyre, que nous avons précédemment employée, est plus éner gique; ce fut réellement une bien longue et bien douloureuse torture que la vie passée par Élist beth de Hongrie à Marbourg. Rien ne manqua au calice d'amertume que but cette malheureuse princesse, rien, pas même la calomnie. M. de Montalembert rapporte que de mauvais bruits avaient couru sur les rapports d'Élisabeth aver Conrad. Elle fut obligée de se disculper en montrant à Rodolphe de Varila, qui avait jugé ne cessaire de la prévenir de ces bruits, les conte sions dont ses épaules portaient encore les mar ques. Tant de cruauté pouvait-elle être compati avec l'amour ? Le jour de la délivrance arriva enfin pour cette âme séraphique, qui ne comprenait

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