Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

BIOGRAPHIE GÉNÉRALE

DEPUIS

LES TEMPS LES PLUS RECULÉS
JUSQU'A NOS JOURS,

AVEC LES RENSEIGNEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES

ET L'INDICATION DES SOURCES A CONSULTER;

PUBLIÉE PAR

MM. FIRMIN DIDOT FRÈRES,

SOUS LA DIRECTION

DE M. LE D' HOEFER.

Tome Quinzième.

PARIS,

FIRMIN DIDOT FRÈRES, ÉDITEURS,

IMPRIMEURS-LIBRAIRES DE L'Institut de fraNCE,

RUE JACOB, 56.

M DCCC LVI.

Les éditeurs se réservent le droit de traduction et de reproduction à l'étranger.

TODLEIST

♦7.61815

BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULES JUSQU'A NOS JOURS.

DUCHI (César), en latin DUCHUS ou DE DUCIBUS, poëte latin moderne, né à Brescia, vivait dans le seizième siècle. On voit par ses poésies qu'il était avocat ou qu'il avait une charge de judicature. Il dit en effet qu'il se retire à la campagne pour échapper aux troubles de la ville et au bruit du barreau. Il était en correspondance avec les savants les plus distingués de son temps. On ne connaît de lui que des poésies latines; elles ont été insérées dans le recueil de Taygeti intitulé: Carmina præstantiorum Poetarum, ex quam plurimis selecta nunquam edita, Brescia, 1565, in-8°; dans les Occultorum Academicorum Carmina, Brescia, 1570, in-8°; dans les Delicia Poetarum Italorum de Gruter, t. Ier, et dans les Carmina illustrium Poetarum Italorum, t. IV.

Quirini, Specimen variæ Litteraturæ Brixianæ.

DUCHI (Grégoire), poëte italien, né à Brescia, vivait vers la fin du seizième siècle. On a de lui un poëme sur le jeu des échecs, intitulé: La Scaccheide; Vicence, 1586 et 1607, in-4°. Tiraboschi, Storia della Letteratura Italiana, t. VII, part. 3.

* DUCHI OU DUCCI (Laurent), en latin DUCCIUS, littérateur italien, né à Pistoie, vivait vers 1600. On a de lui: De Elocutione, libri duo; Ferrare, 1600, in-8°; Oratione funerale; Ferrare, 1600, in-8°, - Trattato della Nobiltà, della Infamia e della Precedenza; Ferrare, 1603, in-4°; - Ars historica; Ferrare, 1604, in-4°.

Tiraboschi, Storia della Letteratura Italiana, t. VII,

part. 2.

DUCHOSAL (Marie-Émilie - Guillaume), poëte et administrateur français, né à Paris, le 18 août 1763, mort le 6 novembre 1806. Il s'adonna d'abord à la jurisprudence, et se fit recevoir avocat au parlement de Bordeaux ; mais le goût de la poésie lui fit négliger cette profession. Après la suppression des parlements, il travailla successiveNOUV. BIOGR. GÉNÉR. - T. XV.

ment au Journal de Deux-Ponts, au Journal des Théâtres, et à L'Ami des Arts. Plus tard il fut nommé chef de bureau et sécrétaire du ministre de la police générale, et enfin membre de la commission des émigrés. On a de lui: Les Exilés du Parnasse, poëme; 1783, in-8°; Mon Songe, satire imitée du grec de Lucien, suivie des Sensations d'un Homme de Lettres; 1784, in-8°;-Blanchard, poëme en deux chants; Rouen, 1784, in-8°; - Discours sur la nécessité de dessécher les marais; 1791, in-8°. Duchosal a donné avec Milon une édition des œuvres de Dumarsais; 1797, 7 vol. in-8°.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

DUCHOUL (Guillaume), en latin CAULIUS, antiquaire français, né à Lyon, vivait dans le seizième siècle. Il fut un des premiers Français qui s'appliquèrent à l'étude des médailles, des pierres gravées, des bas-reliefs, et des autres monuments de l'antiquité. La maison qu'il habitait lui inspira ce goût dès sa jeunesse. Elle était située sur la colline du Gourguillon. On ne pouvait creuser dans ce terrain, qui fait partie de l'ancien Lyon, sans y trouver des médailles, des inscriptions, des urnes, des lampes. Ces objets éveillèrent sa curiosité : il essaya de les expliquer et de les mettre en ordre. Pour se perfectionner dans ce genre d'études, il fit le voyage d'Italie, et à son retour il publia les ouvrages suivants : Épitre consolatrice à Mme de Chevrières; Lyon, 1555, in-4°; Discours sur la castramétation et discipline

1

[ocr errors]
[merged small][ocr errors]

La

Recherches pour servir à l'histoire de Lyon. Croix du Maine et Du Verdier, Bibliothèques françaises. DUCHOUL (Jean), naturaliste français, fils du précédent, vivait aussi dans le seizième siècle. On a de lui: Varia Quercus Historia; accessit Pilati montis descriptio; Lyon, 1555, in-8°; réimprimé dans le traité de Gesner, De raris et admirandis Herbis ; Dialogus Formica, Muscæ, Aranæi et Papilionis; Lyon, 1556, in-8°; Dialogue de la vie des champs, avec une Épitre de la vie sobre, et autres discours; Lyon, 1565, in-8°.

La Croix du Maine et du Verdier, Bibliothèques françaises. Recherches pour servir à l'histoire de Lyon.

DUCIS (Jean-François), poëte français, né à Versailles, le 22 août 1733, mort dans la même ville, le 31 mars 1816. Son père, originaire de la Savoie, tenait à Versailles un modeste commerce de lingerie. L'enfant fut élevé dans la maison paternelle jusque vers l'âge de douze ans, époque où il fut placé au collège de Versailles. Le jeune Ducis ne fit point de brillantes études, quoiqu'il eût achevé sa rhétorique à dix-sept ans. Au sortir du collége, il allait rêver dans les allées du parc de Versailles et dans les campagnes voisines; puis, rentré au logis, il s'essayait à la poésie par une traduction en vers de Juvénal. L'âpreté et la rudesse du poëte latin allaient bien sans doute au caractère du jeune homme, qui garda toute sa vie une indépendance quelque peu sauvage; on peut donc croire que Ducis dut rencontrer d'heureuses inspirations. Cependant, lui-même jugea sévèrement sa traduction, et la jeta au feu. Vers ce temps il entra dans l'étude d'un procureur à Paris, et y prit le goût du théâtre. Peu après, le maréchal de Belle-Isle, qui s'intéressait à la famille Ducis, fut chargé par Louis XV d'aller faire l'inspection des forteresses du royaume; il emmena le jeune François en qualité de secrétaire. Au retour de sa mission, le maréchal, nommé ministre de la guerie, donna à son exsecrétaire un emploi de commis aux appointements de deux mille francs. Le travail administratif était tout à fait antipathique à Ducis; aussi, après quelque temps d'épreuve, vint-il solliciter de son protecteur la faveur d'une destitution. La requête était nouvelle : le maréchal y fit droit; mais en affranchissant Ducis de ses obligations de commis, M. de Belle-Isle lui en conserva les appointements, faveur dont le jeune homme continua de jouir sous les successeurs de M. de Belle-Isle jusqu'en 1790, Rendu

à sa pleine liberté, Ducis en profita pour fréquenter le théâtre et pénétrer dans la société des gens de lettres. Il voulut bientôt tenter un nouvel essai, et donna la tragédie d'Amélise, qui n'eut aucun succès. Ducis accepta pour bon le jugement du public, et lui vivant il ne fut plus jamais question d'Amelise, qui n'a été imprimée qu'après la mort de l'auteur. Soit que Ducis désespérât de réussir par ses seules inspirations, soit que la lecture des pièces de Shakspeare eût saisi fortement son imagination, quoiqu'il n'ait jamais connu l'auteur anglais que par l'intermédiaire des traductions, il conçut la pensée de transporter sur la scène française quelquesunes des œuvres du poëte anglais que Voltaire avait révélé à la France. Il débuta par Hamlet, dont il offrit le rôle à Lekain. Telle était alors la disposition littéraire, que l'acteur recula devant un personnage si différent, par les allures et le langage, des héros de Corneille et de Racine. Ducis alors proposa le rôle à Molé, qui, plus aventureux, l'accepta. La pièce fut jouée le 30 septembre 1769, et obtint un très-grand succès. Trois ans après, le 22 juillet 1772, fut représenté Roméo et Juliette, où Ducis fit entrer l'épisode d'Ugolin, emprunté à l'Enfer de Dante. Ce second ouvrage fut accueilli avec autant de faveur que le premier. Ducis pourtant ne se hâta pas de mettre à profit le bon vouloir du public: il demeura six ans sans donner aucune pièce nouvelle. Cet intervalle fut employé à la composition d'une tragédie où Ducis entreprit de com. biner un ouvrage de Sophocle et un ouvrage d'Euripide: il en résulta Edipe chez Admète, joué le 4 décembre 1778. Malgré le succès qu'obtint sa nouvelle œuvre, où il y a en effet de belles qualités, Ducis ne s'en dissimula point les défauts, et plus tard (1797) il la simplifia pour en faire Edipe à Colone. L'année même où fut joué dipe chez Admète, Ducis fut appelé à remplacer Voltaire à l'Académie Française; il avait pour concurrent Dorat, le poëte des jolis vers. L'Académie suivit cette fois l'avis du public, et nomma Ducis. Un repos de quelques années suivit la tentative faite par Ducis dans l'art grec. Revenant alors à Shakspeare, il donna, le 20 janvier 1783, Le roi Lear, puis, le 12 janvier 1784, Macbeth. Quelqué soin qu'il eût pris d'amoindrir les terribles effets de l'auteur anglais, Macbeth fit horreur au public français, et la pièce eut moins de succès que les précédentes. Vint ensuite Jean Sans Terre (1791), qui fut réduite de cinq actes à trois, et néanmoins ne put se maintenir au théâtre. De grands événements s'accomplissaient à cette époque dans le monde politique, et si étranger que Ducis voulût habituellement demeurer aux affaires publiques ou privées, il ne put s'empêcher de participer, au moins par la pensée, au grand mouvement révolutionnaire. Les sentiments personnels de Ducis, la nature même de son esprit, l'attachaient à la cause de la révolution

« VorigeDoorgaan »