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d'être essoreur est concentrateur, disposition permettant de retenir tout ce qui est contenu dans le vase.

Sauf la partie supérieure, tout est clos dans le vase rotatif. L'on obtient ainsi contre les parois, par un mouvement de rotation porté à 3,000 tours, le classement selon leur densité des matières contenues dans la farine.

Comme les glutens doivent être livrés à l'alimentation, l'inventeur n'emploie dans ce cas que des froments de première qualité.

Les farines fleurs sont transformées en pâte très liqnide et versées dans l'appareil. Après une opération qui dure 30 minutes environ, à la vitesse de 1,500 tours, la désagrégation est faite, le classement est complet, et les matières sont extraites de la farine dans l'ordre suivant.

L'on trouve au fond du vase des eaux d'une densité de 4 à 6 degrés; en les distillant, elles produisent cette quantité d'alcool, mais pour le moment, elles servent à la nourriture des animaux.

Sur les parois de l'appareil, apparaît tout d'abord, une couche de gluten qui, obtenu à peu de frais, permet de confectionner, en le mélangeant avec des gruaux de farine, des pâtes alimentaires que l'auteur désigne sous nom de : pâtes alimentaires au gluten marseillais. Nous devons des remerciements à M. Paul fils aîné, pour avoir introduit à Marseille une alimentation très utile, et qu'il pourra donner à un prix raisonnable.

Au-dessous de la conche de gluten, nous trouvons la cellulose qui reste adhérente à l'amidon qui se trouve collé contre la paroi du vase rotatif.

La cellulose est placée sur le côté intérieur de l'amidon, tandis que les matières terreuses et minérales contenues dans les céréales, sont disposées sur le côté extérieur.

Inutile de dire que l'amidon peut se livrer au commerce tel quel, ou se transformer en glucose. Si on le vend

comme amidon, un simple lavage suffit pour en extraire les matières adhérentes signalées ci-dessus.

M. Paul fils aîné est provisoirement installé de la façon suivante :

Une minoterie située à Saint-Loup, avec sept paires de meules, employant douze hommes dont les prix de journée varient de 3 à 7 francs.

Dans l'usine du cours Gouffé, pour la glucoserie et la séparation du gluten des amidons, l'on occupe seize ouvriers gagnant de 3 à 10 fr. par jour.

La vermicellerie du boulevard Banon, donne du travail à 8 personnes hommes, femmes ou enfants qui gagnent de 1 à 7 fr. par jour.

Nous savons que plus tard, lorsque les usines seront complètement installées, elles emploieront une centaine d'ouvriers.

La médaille d'argent que la Société décerne à M. Paul fils aîné, l'encouragera dans ses travaux.

M. Charbonnier, Pierre-Henri-Régis, vient d'introduire à Marseille des produits qui n'étaient pas fabriqués dans notre ville et dont il a perfectionné la qualité; ce sont :

Un jaune de chrome inaltérable; grâces à un procédé spécial employé par notre fabricant, l'acide chromique étant complètement fixé, on peut laver tant qu'on voudra sans lui ôter la belle couleur jaune; d'où un grand intérêt dans la peinture et la confection de verts, dits anglais, d'excellente qualité.

Vous savez tous que les verts sont obtenus par un mélange de jaune chrome et du bleu; si le jaune est de mauvaise qualité l'on ne peut obtenir des verts tendres, car ils passent très vite à la lumière; c'est pour obvier à cet inconvénient que M. Charbonnier a perfectionné ses chromes qui, additionnés avec le bleu de France, produisent des verts inaltérables. L'épreuve en a été faite.

Les verts anglais sont divisés en plusieurs variétés désignées sous les noms suivants: vert ordinaire, un quart de fin, demi-fin, fin, surfin, extrafin, Londres, soie et Constantinople. Nous mentionnerons encore les verts mitis, les différentes qualités de jaunes et les bleus de France en diverses variétés.

En introduisant dans notre ville, et en perfectionnant l'industrie des couleurs, M. Charbonnier, dont l'usine est située chemin de Saint-Pierre, n° 61 (impasse Durand), a rendu service au commerce marseillais; nous souhaitons que la marque de fabrique Le Caméléon, se change pour lui en nombreuses et fructueuses transactions.

L'usine emploie dans ce moment 7 ouvriers, dont un mécanicien gagnant 6 francs par jour, un chauffeur recevant 4 francs par journée, deux ouvriers au même prix et trois hommes de peine à 3 francs par journée.

La médaille de bronze que nous lui accordons lui prouvera toute la sollicitude de la Société de Statistique pour une industrie naissante; nous espérons le revoir dans nos concours et récompenser dignement ses efforts, en constatant sa réussite.

Vous nous excuserez de vous avoir retenus si longtemps sur les travaux des lauréats du Concours, mais nous avions le devoir de vous prouver que la Société de Statistique de Marseille, en donnant des prix, tient à récompenser le mérite et les labeurs incessants.

Nous désirons faire pénétrer dans les masses l'utilité des concours; prouver que toutes les industries de quelque nature qu'elles soient, pourvu qu'elles rendent service à Marseille, ont droit aux encouragements de notre Compagnie. Il faut que cette idée pénètre dans les masses, et que les fausses hontes disparaissent.

Nous connaissons, dans notre ville, des industries du plus haut intérêt qui n'ont pas osé se présenter dans les

concours de la Société de Statistique de Marseille, espérons qu'elles prendront courage; nous les assurons d'avance d'un bienveillant accueil.

<< Les sociétés ne sont pas comme les individus, les << années ne les effraient pas, elles se réjouissent même « de devenir respectables. » (Coutance); car elles mettent en pratique cet adage arabe: Il y a cinq degrés pour arriver à être sage: se taire, écouter, se rappeler, agir, étudier.

PROGRAMME

DES

PRIX PROPOSÉS

PAR LA

SOCIÉTÉ DE STATISTIQUE DE MARSEILLE

POUR ÊTRE DÉCERNÉS

dans la séance publique de l'année 1880.

PREMIER CONCOURS

Prix de 2,000 francs.

Monographie d'une ou de plusieurs industries marseillaises, telles que : Savonnerie, Minoterie, Brasserie, Raffinerie de sucre, Fabrication de bougies, Métallurgie, Tannerie, Huilerie, Usine à gaz, Typographie, etc.

Détails statistiques, commerciaux et techniques.

Les concurrents doivent étudier l'industrie dans tous ses détails; donner le nombre de fabriques existantes à Marseille; celui des ouvriers employés, leur salaire; les prix de vente des marchandises à l'intérieur et à l'extérieur; celui des marchandises

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