POUR L'ÉTRANGER, SE TROUVE CHEZ LES LIBRAIRES SUIVANS: A FRANCFORT [sur le Mein], Broeuner (Louis-Henri). A TURIN, Ch. Bocca et Pic. A NAPLES, Borel. 7 A GENÈVE, Manget et Cherbuliez; Paschoud. A VARSOVIE, Gluscksberg et Cie. A BERLIN, Umlang. A BRUXELLES, Lecharlier. A MANHEIM, Fontaine. A AMSTERDAM, Dufour (Gabriel ). A LISBONNE, Borel, Martin. Tout contrefacteur, ou débitant d'édition contrefaite, sera poursuivi selon la rigueur des lois. Delaunay IMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODEON. SUR LES PRINCIPAUX ÉVÉNEMENS DE LA RÉVOLUTION FRANÇOISE, OUVRAGE POSTHUME DE MADAME LA BARONNE DE STAËL, PUBLIÉ PAR M. LE DUC DE BROGLIE ET M. LE BARON DE STAËL DELAUNAY, LIBRAIRE, PALAIS-ROYAL, GALERIE DE BOIS, N. 243; 1818. N. 6. EN remplissant la tâche que madame de Staël a daigné nous confier, nous devons avant tout faire connoître dans quel état nous avons trouvé le manuscrit remis à nos soins. Madame de Staël s'étoit tracé, pour toutes ses compositions, une règle de travail dont elle ne s'écartoit jamais. Elle écrivoit d'un seul trait toute l'ébauche de l'ouvrage dont elle avoit conçu le plan, sans revenir sur ses pas, sans interrompre le cours de ses pensées, si ce n'est par les recherches que son sujet rendoit nécessaires. Cette première composition achevée, madame de Staël la transcrivoit en entier de sa main, et sans s'occuper encore de la correction du style, elle modifioit l'expression de ses idées et les classoit souvent dans un ordre nouveau. Le second travail étoit ensuite mis au net par un secrétaire, et ce n'étoit que sur la copie, souvent même sur les épreuves imprimées, que A120473 madame de Staël perfectionnoit les détails de la diction plus occupée de transmettre à ses lecteurs toutes la nuances de sa pensée, toutes les émotions de son âme, que d'atteindre une correction minutieuse qu'on peut obtenir d'un travail, pour ainsi dire, mécanique. Madame de Staël avoit achevé, dès les premiers jours de 1816, la composition de l'ouvrage que nous publions. Elle avoit consacré une année à en revoir les deux premiers volumes, ainsi qu'une partie du troisième. Elle étoit revenue à Paris pour terminer les morceaux relatifs à des événemens récens dont elle n'avoit pas été témoin, et sur lesquels des renseignemens plus précis devoient modifier quelques-unes de ses opinions. Enfin les Considé rations sur les principaux événemens de la révo lution françoise (car tel est le titre que madame de Staël avoit elle-même choisi) auroient paru à la fin de l'année dernière, sì celle qui faisoit notre gloire et notre bonheur nous eût été conservée. |