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7274. Histoire abrégée de l'Europe (par Jacques BERNARD). Leyde, Jordan, 1686-1687, 3 vol. petit in-12.

Voyez le Journal de Verdun, février 1715.

7275. Histoire abrégée de Portugal et des Algarves jusqu'en 1580, par J. R. (Josué ROUSSEAU). Amsterdam, Josué Rousseau, 1724, in-4.

L'auteur devait donner un second volume. 7276. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris (par GEOFFROI, médecin). Paris, Durand, 1762, 2 vol. in-4.

Réimprimée en 1799, avec un supplément et le nom de l'auteur.

7277. Histoire abrégée des Jésuites (par M. GOUBAULD DE LA BILleneRIE, président du tribunal de Marennes, en Poitou). Paris, Delaunay, 1819, 2 vol. in-8.

7278. Histoire abrégée des merveilles opérées dans la sainte chapelle de N. D. de Gray (par F. M. Aymon DE MONTEPIN). Gray, 1757, in-12.

V. T.

7279. Histoire abrégée des papes

depuis S. Pierre jusqu'à Clément XIV (par ALLETZ). Paris, 1776, 2 vol.

in-12.

7280. Histoire abrégée des singeries

de la Ligue, par J. D. L. (Jean DE LA TAILLE), dit le comte OLIVIER, excellent peintre.Sans nom de ville, 1596, in-8.

7281. Histoire abrégée du comté de Bourgogne (par dom GRAPPIN). Avignon (Vescul), Poirson, 1773, in-12. Seconde édition, considérablement augmentée. Besançon, J. Félix Charmet, 1780, in-12. 7282. Histoire abrégée du duché de Bourgogne (par l'abbé DE COURTÉPÉE). Dijon, Causse, 1777, in-12.

7283. Histoire abrégée du jansénisme, et Remarques sur l'ordonnance de M. l'archevêque de Paris. Cologne, Druckerus, 1668, in-12.

On a attribué cet ouvrage à M. LOUAIL et à mademoiselle DE JONCOUx; mais il est certain qu'il est de M. FOUILLOU. J'en ai la preuve dans une longue lettre de ce théologien, dont j'ai copie, écrite au P. Quesnel, à l'occasion d'une lettre de ce dernier adressée sur ledit ouvrage à M. Beileau, mort chanoine de Saint-Honoré, à Paris. (Note tirée du Catalogue de l'abbé Goujet.)

Mademoiselle de Joncoux a réellement composé la Lettre de M*** sur celle de Duguet à Boileau, en date du 11 mars 1697; elle est dans ce volume, à la suite de celle de Duguet. Voyez le Mémoire qui indique les principaux traits de la vie de mademoiselle de Joncoux et les ouvrages auxquels elle a eu quelque part (par SARTRE, son élève). Sans date, in-12 de 48 pages. *

7284. Histoire abrégée du parlement durant les troubles du commencement du règne de Louis XIV (par l'abbé GAULTIER, théologien de l'évêque de Boulogne). 1754, in-12.

L'abbé Goujet, dans son Catalogue manuscrit, attribue cet ouvrage à LE PAIGE.

***

7285. Histoire abrégée du siècle courant, avec un catalogue des historiens du même siècle, par pЕ CH** (DE CHASAN). Paris, Coignard, 1687, in-12.

7286. Histoire abrégée, ou Éloge historique de la ville de Lyon (par BROSSETTE). Lyon, Girin, 1711, in - 4.

7287. Histoire admirable des choses advenues à une religieuse (Jeanne Fary) des Sœurs noires de la ville de Mons, de Solre-sur-Sambre, possédée du malin esprit, et depuis délivrée (par Fr. BUISSERET, alors grand-vicaire, et depuis archevêque de Cambrai en 1614). Paris, 1586, in-8.

7288. Histoire (l') æthiopique de HELIODORUS, Contenant dix livres, trai

tant des loyales et pudiques amours de Théagènes, Thessalien, et Chariclée, Ethiopienne, nouvellement traduite de grec en françois (par. Jacques AMYOT). Paris, de l'imprimerie de Groulleau, chez Sertenas ou Longis, 1547, in-fol.;. 1549, in-8.

L'édition in-fol. existe à la Bibliothéque du Roi; la Monnoye s'est donc trompé lorsqu'il a dit, dans une note du troisième volume de son édition des Jugemens des Savans de Baillet, Paris, 1722, in 4, p. 116, que personne jusqu'alors n'avait pu déterrer une plus ancienne édition de la traduction d'Héliodore par Amyot, que celle de 1549.

L'édition in-8 ne diffère de l'in-fol. que par la date et par des vers en l'honneur du traducteur; ils ont pour auteur Claude Colet, de Rumilly en Champagne, et on les trouve à la suite de l'avertissement. Ces vers ont fait croire à Rigoley de Juvigny que ce Champenois avait traduit en 1549 l'Histoire æthiopique d'Héliodore. Voyez l'article de Claude Colet dans l'édition in-4 de la Bibliotheque françoise de la Croix du Maine, tome 1.

La date de la première édition de la traduction de l'Histoire æthiopique est d'autant plus importante qu'elle éclaircit un fait révoqué en doute par beaucoup d'auteurs, et mal expliqué par d'autres. Il s'agit de la nomination d'Amyot par François I, à l'abbaye de Bellozane, vacante par la mort de Vatable, arrivée le 16 mars 1547. On sait que François I mourut le 31 mars de cette année. Il put donc prouver à Amyot la satisfaction que lui causait la traduction de 'Histoire æthiopique, dont l'impression fut achevée le 15 février précédent. Cette nomination néanmoins dut paraître un fait controuvé à ceux qui étaient persuadés que la traduction d'Héliodore n'avait paru qu'en 1549. Les auteurs qui ont répété, d'après Rouillard, que François I était mort le 1er janvier 1547, ont eu aussi de la peine à croire que ce prince eût donné une abbaye trois mois après sa mort. Pour éclaircir cette difficulté, il faut se rappeler que, sous le règne de François I, quelques personnes comptaient l'année à dater du premier janvier, et d'autres à dater du premier mars; Rouillard a donc pu prendre le mois de mars pour le mois de janvier.

On regarde généralement aujourd'hui comme un conte ce qui a été rapporté originairement par un seul auteur, par le crédule Nicéphore, savoir, qu'Héliodore perdit

son évêché pour n'avoir voulu ni supprimer ni désavouer son roman. Socrate, Photius! et les autres écrivains ecclésiastiques ne parlent pas de cette prétendue déposition Si Héliodore a été déposé du siége épiscopal qu'il occupait, ce fut pour avoir voulu conserver la femme qu'il avait épousée avant de recevoir les ordres sacrés. Cette conduite lui fait honneur, et prouve qu'il était supérieur à son siècle par son caractère comme par son esprit.

Le P. Niceron a eu tort d'avancer que la traduction du roman d'Héliodore avait été dédiée à François I. On peut dire tout au plus qu'elle a été présentée à ce prince, comme l'avait été, environ dans le même temps, le commencement de la traduction de Plutarque. Ce qu'il y a de certain, c'est que les premières éditions de l'Histoire ethiopique ne renferment aucune trace de dédicace.

Baillet a remarqué avec raison que cette traduction, si bien récompensée par François I, était défectueuse, et qu'Amyot, étant allé du concile de Trente à Rome, et ayant trouvé dans la bibliothéque du Vatican un manuscrit d'Héliodore fort beau et assez entier, refit une nouvelle version, qu'il rendit aussi accomplie en sa manière que l'autre était imparfaite. Amyot lui-même a déposé ces intéressans détails dans l'avertissement de la troisième édition de l'Histoire æthiopique, publiée sous ce titre : L'Histoire æthiopique... traduite du grec en françois, et de nouveau revue et corrigée sur un ancien exemplaire escript à la main par le translateur, où est déclaré au vrai qui en a été le premier auteur. Paris, J. Longis et Rob. le Mangnier, 1559, in-fol. Cette édition a servi de modèle à cinq ou six autres qui ont paru depuis à Paris, à Lyon et à Rouen, dans le format in-18.

Rouillard s'est exprimé avec inexactitude lorsqu'il a dit qu'Amyot apprit à Rome que l'auteur par lui ignoré de l'Histoire æthiopique était un nommé Héliodore, évêque de Trica en Thrace. Amyot dit lui-même :

Quant à l'autheur, la première fois que je feis imprimer ma traduction, je ne sçavoye point qui il étoit »; ce qui veut dire, quelle était sa qualité. Son nom en effet ne lui était pas inconnu, puisqu'il intitula ainsi sa traduction Histoire æthiopique d'Heliodore, etc. Le manuscrit de Rome apprit à Amyot qu'Héliodore était évêque de Trica en Thrace. Les expressions de Rouillard ont induit en erreur Baillet et le P. Niceron.

On ne doit pas considérer comme une nouvelle édition de la traduction d'Amyot celle qui a été donnée à Paris, chez Claude

de Roddes, en 1616, petit in-12. L'éditeur dit, dans un avis au lecteur, « qu'il lui a pris envie de faire parler Heliodore un peu plus doucement que celui qui l'avoit traduit», c'est-à-dire qu'Amyot. « Ce n'est pas, ajoute-t-il, que ce ne fût un fort habile homme; mais le temps ne lui permettoit pas de mieux faire. » L'écrivain anonyme qui s'est ainsi permis de corriger le bon, le uaïf Amyot, est le sieur Vital d'Audiguier, auteur oublié des Aventures de Lysandre et de Caliste, ainsi que des Amours d'Aristandre et de Cléonice, mauvais traducteur des Métamorphoses d'Ovide, des Nouvelles de Cervantes, et de la Perfection chrétienne de Rodriguez. Suivant l'abbé Joly, dans ses Remarques sur Bayle, cette révision de d'Audiguier parut pour la première fois en 1609, et fut réimprimée dès 1614.

Le nom de d'Audiguier se trouve sur le frontispice d'une autre édition de l'Histoire ethiopique, Paris, Toussaints du Bray, 1626, in-8. L'exemplaire de cette édition, indiqué dans le Catalogue des livres du duc de la Vallière, première partie, no 3964, n'a été vendu que 7 livres to sous; ce qui prouverait qu'au jugement des amateurs, les corrections de d'Audiguier n'ont ajouté aucun mérite au travail d'Amyot. Mais il est convenable d'observer que l'annonce des figures de Crispin de Pas, portée sur cet article d'un catalogue de livres rares et précieux, a été trompeuse, puisque le volume ne contenait pas toutes les figures composées par ce célèbre graveur pour le roman d'Héliodore. Il ne s'y trouva en effet qu'un frontispice gravé et une figure, ainsi que je l'ai appris de M. Van Praët, qui m'a communiqué, avec sa complaisance ordinaire, une note faite par lui, dans le temps de la vente des livres du duc de la Vallière, sur l'exemplaire dont il est ici question. Voici l'ordre des figures de mon exemplaire, qui, au lieu des noms de Toussaints du Bray, porte ceux d'Anthoine de Sommaville. Après le frontispice gravé, on voit en tête du second chapitre une figure dont la place naturelle serait à la page 357, au commencement du sixième livre. La même figure se retrouve en tête du neuvième livre, imprimée sur le verso du dernier feuillet du huitième. La seconde figure est en face du sixième livre ; elle a été imprimée sur le revers de la dernière page du livre cinquième. La troisième figure se trouve au milieu du livre huitième, et on peut l'enlever sans nuire à la pagination. La quatrième est placée au milieu du dixième livre. Ces figures sont fort belles. L'exemplaire du dépôt central des bibliothéques particulières du Roi contient trois figures, y compris le frontispice,

Ces éditions de la traduction d'Amyot, revues par d'Audiguier, sont remarquables en ce que l'ouvrage y est divisé en vingtneuf chapitres, avec des sommaires en tête de chacun des dix livres. Elles m'ont fait aussi découvrir une erreur assez généralement commise par les bibliographes du dernier siècle, laquelle consiste à indiquer la traduction d'Héliodore par Montlyard comme ayant été revue par d'Audiguier.

La traduction de Montlyard, nommé mal à propos Montilart par le célèbre P. Paciaudi, en tête de la belle édition grecque des Amours de Daphnis et Chloé, imprimée à Parme, en 1786, in-4, par le célèbre Bodoni, parut pour la première fois en 1623, in-8, à Paris, chez Samuel Thiboust, sous le voile de l'anonyme. Ce traducteur couvient, dans une espèce d'avis au lecteur, qu'il n'a point cru pouvoir mieux faire que celui qui a traduit le premier le roman d'Héliodore; mais il n'a pu se refuser aux prières de quelques-uns de ses amis, qui trouvèrent sa traduction conforme au lan

gage du temps, et l'engagèrent à la mettre en lumière. Celle d'Amyot est marquée du sceau du génie, qui est de tous les siècles : aussi a-t-elle fait tomber dans l'oubli celle de Montlyard, qui a métamorphosé en un langage plat et insignifiant les phrases vives et énergiques d'Amyot.

La traduction de Montlyard a dû son succès momentané aux figures dont le graveur Michel Lasne l'a enrichie; elle a été réimprimée en 1626 et 1633. Les frontispices et les avertissemens de ces différentes éditions ne donnent nullement à entendre que d'Audiguier y ait eu quelque part. On a donc confondu la révision de la traduction d'Amyot avec celle de la traduction de Montlyard.

L'abbé Lenglet du Fresnoy cite, dans sa Bibliothéque des romans, les Amours de Théagènes et de Chariclée, traduits par J. de Montlyard, et corrigés par Henry d'Audiguier; Paris, 1620 et 1622. Ce titre et ces dates me paraissent imaginaires. Ce qui m'étonne, c'est qu'ils aient été copiés par Prosper Marchand, dans son Dictionnaire historique, au mot Montlyard. De Bure, dans sa Bibliographie instructive, indique aussi les prétendues corrections de d'Audiguier, mais sous la date de 1623. J'ai plus de confiance dans une indication du P. Niceron. Ce laborieux bibliographe cite une édition de la traduction de l'Histoire æthiopique par Amyot, publiée à Paris, en 1614, in-8, chez Toussaints du Bray. C'est la seconde édition de la révision de d'Audiguier; car, à la fin de l'édition de 1616, on trouve un extrait du privilége accordé à Toussaints du Bray le

21 octobre 1613, et ensuite le transport de ce privilége à Claude de Roddes et à Daniel, Guillemot.

Après tant d'erreurs commises par des écrivains nationaux sur des faits d'histoire littéraire aussi intéressans, doit-on s'étonner que les étrangers nous transmettent des détails très-inexacts sur les traductions françaises des anciens auteurs? Fabricius, dans sa Bibliothéque grecque, et M. Harles, son continuateur, ne paraissent pas avoir connu l'édition de 1547 de la traduction du roman d'Héliodore; mais elle a été citée d'après le Catalogue de la Bibliothèque du Roi, dans les supplémens de J. Christ. Adelung, au Dic-. tionnaire des savans de Jocher.

M. Harles n'a pas remarqué non plus que les traductions de Paris, 1623 et 1626, chez S. Thiboust, n'étaient autre chose que deux éditions de la traduction de Montlyard. Le n° 3965 du Catalogue de la bibliothèque de la Vallière, première partie, l'a induit en erreur, en lui faisant croire que Coustelier réimprima en 1743 la traduction d'Amyot. La version reproduite dans cette édition est celle qui parut anonyme à Amsterdam, ou plutôt à Paris, en 1727, 2 vol. in-12. Le Catalogue de la Bibliothéque du Roi l'attribue à l'ingénieux Poullain de Saint-Foix; mais cette assertion est contraire à l'opinion générale où l'on est que l'auteur des Essais sur Paris ne savait pas le grec.

J'ai développé (voyez le n° 623) la conjecture d'un savant distingué, le célèbre abbé le Blond, conservateur honoraire de la Bibliothéque mazarine, sur le véritable auteur de cette traduction. La mort de ce savant antiquaire, arrivée en 1809, m'a privé d'un ami sincère et dont la correspondance m'avait souvent été très-utile dans mes travaux.

Je reviens à M. Harles ; ce savant se trompe évidemment lorsqu'il attribue à l'abbé de Saint-Léger la traduction d'Héliodore, insérée dans la Bibliothèque des romans grecs, Paris, 1796 et 1797, 12 vol. in-18. Cette traduction est encore celle de 1727, c'est-àdire de l'abbé de Fontenu; l'abbé de SaintLéger n'a fourni à la Bibliothèque des romans grecs qu'un mémoire très-curieux sur Jean Fournier ou Fornier, traducteur des Affections d'Amour de Parthenius de Nycée. 7289. Histoire africaine de la division

de l'empire des Arabes, de l'origine et du progrès de la monarchie des mahometans dans l'Afrique et dans l'Espagne, écrite en italien par J. B. BIRAGO, avogadro, traduit en françois par M. M. D. P. (Michel De

PURE). Paris, Guillaume de Luyne, 1666, in-12.

7290. Histoire allégorique de ce qui s'est passé à Besançon depuis 1756, par M. T. D. C. (Joseph TERRIER DE CLÉRON). Besançon, 1759, in-12. V. T.

7291. Histoire amoureuse de Flores et Blanche-Fleur l'Amye, le tout mis d'espagnol en françois (par Jacques VINCENT). Lyon, Benoist Rigaud, 1596, in-16.

Voyez le n° 1438.

***

7292. Histoire amoureuse de France, par M. (DE BUSSY-RABUTIN). Amsterdam, Van Dyck, 1671, 1677, in-12; Bruxelles, P. Dobbeleer, 1708, petit in-12.

Même ouvrage que le no 7294.

7293. Histoire amoureuse de Pierre le Long et de sa très-honorée dame Blanche Bazu (par DE SAUVIGNY). Londres (Paris), 1765, in-8.

Réimprimée avec le nom de l'auteur.

Il en existe une nouvelle édition sans nom d'auteur, sous ce titre : Amours de Pierre le Long et de Blanche Bazu, Paris, Ducauroy et Janet, an 4 (1795), in-12.

Voyez les mots Innocence du premier áge.

7294. Histoire amoureuse des Gaules (par BUSSY-RABUTIN). Liége, 1666, in-12; Liége, sans date, in-12, avec une clef imprimée à la fin; (Hollande, Elzevier), såns date, 2 parties

in-12.

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y a plusieurs autres éditions auxquelles on a joint des pièces du même genre:

1° Cologne, 1696, in-12. On trouve le détail des pièces que renferme cette édition dans le tome 2 de la Bibliothèque historique de la France, n° 24366.

2° Cologne, P. Marteau, sans date, 4 vol. in-12.Cette édition est augmentée des Amours des dames illustres de nostre siècle, que j'ai mal à propos attribués à Bussy-Rabutin. Voyez le n° 626.

On trouve aussi dans cette édition la France galante, qui se compose principalement des

Conquêtes amoureuses du grand Alcandre (par Sandras de Courtilz), voyez le no 2733; et de la France devenue italienne, autre ouvrage de Courtilz, qui a pour vrai titre : Intrigues amoureuses de la cour de France. Voyez ces mots.

Les mêmes pièces se retrouvent dans l'édition (Paris), 1754, 5 vol. in-12, et dans les éditions postérieures.

L'opuscule intitulé tantôt les Amours du Palais-Royal, tantôt la Princesse ou les Amours de Madame, tantôt enfin Histoire galante de M. le comte de Guiche et de Madame, a donné lieu, en 1665, à des bruits qui semblent contradictoires. On assure qu'il fut cause de l'exil de Charles Patin, fils du célèbre Guy Patin. Il avait été envoyé en Hollande pour acheter tous les exemplaires de ce roman satirique; mais on l'accusa d'en avoir conservé plusieurs et de les avoir distribués à des amis infidèles. Cela fut su, et Charles Patin se vit obligé de sortir du royaume. Il est mort en 1693, à Padoue, étant professeur dans l'université de cette ville.

L'abbé de Choisy affirme, dans ses Mémoires pour servir à l'histoire de Louis XIV, édition d'Utrecht, 1727, in-12, pages 367371, ou in-8, troisième partie, pages 37-41, que Louvois, ayant eu le premier exemplaire d'une histoire merveilleusement bien écrite, intitulée les Amours du Palais-Royal, imprimée en Hollande, le donna au roi, qui le remit à MADAME (Henriette d'Angleterre) : elle y était cruellement traitée, MADAME confia son chagrin à l'évêque de Valence *(Daniel de Cosnac), qui le soir même, sans dire mot à MADAME, prit la poste, alla en Hollande, et acheta toute l'édition. Il revint le onzième jour, et dit à MADAME, étonnée et fâchée de son absence, qu'il lui apportait l'édition de l'histoire qui lui faisait de la peine, à l'exception de deux exemplaires, celui de M. de Louvois et un autre qui avait été envoyé au roi d'Angleterre. MADAME brûla tous les exemplaires apportés de Hollande, et celui que le roi lui avait remis. Son frère le roi d'Angleterre lui renvoya le sien, qu'elle brûla aussi. L'abbé de Choisy ajoute: L'évêque de Valence m'a montré, quinze ans après la mort de MADAME, un seul exemplaire de cette histoire, qu'il avait gardé pour sa curiosité; il ne ressemble en rien celui qui a couru depuis sous le même titre, et jamais l'on n'a rien su de cette histoire. » Cosnac avait promis à l'abbé de Choisy de brûler son exemplaire.

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Le récit qui concerne Patin, et qui est pour ainsi dire de notoriété publique, me paraît plus probable que l'anecdote racontée

d'une manière un peu romanesque par l'abbé de Choisy.

J'avais à peine terminé la rédaction de cette note, que je me rappelai qu'un ami m'avait donné une portion assez considérable des mémoires manuscrits de Daniel de Cosnac. J'y ai trouvé ce passage très-remarquable:

‹ L'assemblée (du clergé) finie, je pris la résolution d'aller dans mon diocèse.

Avant mon départ, j'appris par madame de Chaumont qu'un manuscrit portant pour titre Amours de Madame et du comte de Guiche, couroit par Paris, et s'imprimoit en Hollande.

MADAME appréhendoit que ce livre, plein de faussetés et de médisances grossières, ne vint à la connoissance de MONSIEUR par quelque maladroit ou, malintentionné, qui peut-être fenvenimeroit la chose. Elle m'en écrivit pour lui en porter la nouvelle; elle en écrivit à madame de Chaumont, qui étoit à Saint-Cloud, et moi à Paris. J'allai à Fontainebleau. D'abord je vis MADAME, pour m'instruire plus amplement. Elle me dit que Boisfranc (trésorier du prince) avoit déjà dit la chose à MONSIEUR sans sa participation, mais que ce qui la touchoit davantage, c'étoit l'impression du manuscrit., J'envoyai exprès en Hollande un homme intelligent, ce fut M. Patin pour s'informer de tous les libraires entre les mains de qui ce libelle étoit. Il s'acquitta si bien de sa commission, qu'il fit faire par les États-Généraux défense de l'imprimer, retira dix-huit cents exemplaires déjà,tirés, et me les apporta à Paris; et je les remis, par ordre de MONSIEUR, entre les mains de Merille. Cette affaire me coûta beaucoup de peine et d'argent : mais, bien loin d'y avoir regret, je m'en tins trop payé par le gré que MADAME me témoigna.

Voilà donc l'historien de Choisy bien convaincu d'avoir tracé un récit faux et mensonger.

Il ne paraît pas certain que l'exil de Charles Patin ait eu pour cause la conservation de quelques exemplaires du libelle qu'il avait été chercher en Hollande. Les lettres de Guy Patin ne parlent de la disgrâce de Charles qu'au commencement de l'année 1668. Le père en ignorait le véritable motif, puisqu'il cite avec l'Histoire galante de la cour, deux autres ouvrages trouvés chez son fils, et qu'il ajoute que ces trois livres ne sont qu'un prétexte. Voyez Lettres de Guy Patin, Rotterdam, 1725, t. 3, p. 277.

7295. Histoire amoureuse et badine du congrès et de la ville d'Utrecht, en plusieurs lettres écrites par le

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