SECONDE CLASSE. ECONOMIE RURALE ET DOMES. ARTS MÉCANIQUES ET INDUS TIQUE. De l'aménagement et de l'exploi 60 с. TRIELS. Travaux des ponts et chaussées de- gne de Napoléon Ier, en routes, Article cinquième et dernier. Ce dernier article embrasse les Pol ders et les ports de commerce. On a conservé le nom de Polders qui, dans l'ancienne Flandre et dans le Bra 2 band hollandais, servait à désigner les terrains défendus par des digues opposées aux inondations de la mer et des fleuves. Ces terrains sont plus bas que les hautes marées. Sur les bords des fleuves, les travaux servent à garantir de l'inondation les terrains en culture. A l'embouchure des fleuves, et au bord de la mer, outre les travaux défensifs, on en fait pour reculer les limites de la mer. Les terrains qui sont l'objet de cette conquête s'appellent schorres: ce sont des alluvions qui se forment en avant des polders ces polders se divisent en plusieurs lignes; ceux de la première sont les plus voisins de la mer et les plus exposés aux inondations. Souvent ces polders de première ligne ont été établis sans précaution et avant la maturité des schiorres: un cette précipitation a été une des causes vement la législation des polders dans d'opposition formée par les arrière-pol- les anciennes provinces belgiques. M. ders au concours qu'on exigeait d'eux Courtin observe que ces dispositions ne pour la réparation des polders de pre- concernent point les départemens de mière ligne qu'on appelait calcuiteux. l'ancienne Hollande : il n'y a que celles Chaque polder en général est la pro- qui portent que les schorres sout domaipriété de plusieurs individus, A la suite nes publics qui leur sont applicables. La de cet exposé, M. Courtin trace la lé- loi hollandaise du 30 janvier 1810, qui gislation des polders, dans les provinces fixe le mode d'entretien des digues avait belgiques soumises à la domination au- été maintenue provisoirement par trichienne, et dans la partie de ces pro- décret impérial du 14 novembre 1810: viuces appartenant à la Hollande; et il elle vient de l'être définitivement. L'adobserve que les dangers étant mojus ininistration des digues a été confiée aux grands et les événemens malheureux colleges qui en étaient chargés, sauf moins fréquens dans certaines provinces quelqnes modifications relatives à la dique dans d'autres, il en est résuité une vision en arrondissemens. différence nécessaire dans la législation de ces contrées relativement aux polders et aux schorres. K ajoute, qu'à l'époque de la conquête de ces provinces par la France les digues (c'est la dénomination sous laquelle les polders et les schorres sont nommés en France) étaient en assez bon état, mais que uéanmoins à l'embou chure de l'Escaut il y avait des parties où les schorres commençaient à éprouver des affouillemens. Les polders de première ligne se dégradaient en plusieurs points, parce que les arrière-polders n'avaient pas voulu contribuer à leur défense. Plusieurs circonstances les avaient peutêtre mis dans l'impossibilité de fournir leur contingent. Un arrêté du préfet de l'Escaut du 19 messidor an 8, confirmé par les consuls le 23 thermidor suivant, a réglé la levée qui serait faite sur les propriétaires des polders, des sommes destinées à la réparation des digues de la mer. Une loi du 29 floréal an 10, un décret du premier germinal an 13 renferment des dispositions concernant le mode de contribution aux polders: on en trouve le détail dans l'ouvrage, ainsi que l'état des sommes accordées en différens temps par le gouvernement pour leurs réparations et leur entretien, indépendamment des impositions assises pour ces deux objets. Deux décrets du 12 janvier 1811, dont les dispositions sont également détaillées dans l'ouvrage, règlent définiti Les des principaux objets de la surveillance ports de commerce ont été l'un et de la munificence du gouvernement depuis 1800. M. Courtin donne un état des ports de ce genre auxquels on a fait les travaux les plus importans, soit en réparations, soit en constructions neuves: ceux dont il ne parle pas, n'ont point été négligés. Si l'on y a fait peu d'ouvrages, c'est que leur situation et leur état n'en exigeaient pas de considérables ou de très-urgens, Les bornes de ce Journal Court dans l'esposé lumineux qu'il a ne nous permetteut pas de suivre M. fait des travaux immenses commencés ou terminés dans les différens ports de commerce. Les plus importans et les plus couteux sont ceux qui ont été exécutés et qui se poursuivent toujours dans le port d'Anvers, devenu un port de mariде et qui, à ce titre, ne ressortit plus de l'administration des ponts et chaussées. Dans le même ordre d'importance et de dépenses très-considérables viennent immédiatement les ports de Cherbourg, de Dieppe, de Honfleurs, du Hâvre, de Dunkerque, d'Ostende, des Sables, de Halighen, de la Rochelle, de Marseille, de Bayonne, de Bouc. Des travaux d'une moindre importance, et qui n'ont pas exigé des dépenses aussi considérables ont été entrepris ou terminés dans les ports suivans: Ponts Ponts de Caen, d'Isigny, de Portrieux, Tous les poits des départemens au- Abécédaire instructif des arts et métiers: ouvrage dans lequel on peut s'instruire des arts les plus ntiles de la société. Bioch. in-12. Lyon, Maillet. 75 c. 'Annales des arts et manufacJournal général, 1812, No. 6. Ce numéro contient : Месапіцце. Essai sur la science des machines, par M. Guenyveau. Agriculture. Arbre à sucre, par M. Armesto. - Amélioration des herbages, par M. Salter. Fiel de Technologie.Purification du plomb. Appareil de M. Miller pour sauver les noyés.-Table hydro-pneumatique de M.Accum,pour transvaser les gaz.--Théâtres à l'abri des incendies, par M. Cook. - Table par M. Vauquelin, pour exprimer la quantité d'acide sulfurique contenue dans divers mélanges. boeuf concentré sans odeur, par M. Ca thery. Moyen expéditif de transporter sans brouette les terres et les gravois. - Diverses espèces de vernis, par M. Imison.-Esprit-de-vin rectifié avec économie de combustible. Parti à tirer des avivures et des regratures de glaces, par M Destouches. Analyse des crayons lithographiques, par M. Laugier. Sur la précipitation de l'argent, par Manière de diriger M. Gay-Lussac. en espalier les arbres, et surtout les pêpar M. Sieule. chers, Ce cahier contient trois planches : 1o appareil pour la purification du plomb; 2o. drague pour sauver les noyés; 3o. table hydro-pneumatique pour transvag ser les gaz. ART MILITAIRE. FINANCES. Le mouvement igné considéré prin Y De la défense des places fortes: Nouveau tarif du prix des glaces, avec celui des droits sur les ouvrages d'or et d'argent, et la loi y relative. Un vol. in-12. Madame veuve Prault. 3 fr. — 3 fr. 5o c. TROISIÈME CLASSE. GÉOGRAPHIE. STATISTIQUE. Nouvel Atlas portatif de toutes les parties du monde connu, particulièrement à l'usage des navigateurs dressé en 1810, d'après les voyages des capitaines Cook, Bougainville, La Pérouse, Humboldt et les meilleures autorités, par G. Poirson, ingénieur-géographe, avec le Dictionnaire raisonné des termes de marine. Un vol. in-4°. cartonné. Dufart père. 12 fr. Cet Atlas est composé de six cartes coloriées avec soin. Nouvel Atlas portatif, contenant la géographie universelle ancienne et moderne, composé de 47 cartes nouvellement dressées par M. Hérisson. Troisième édition augmentée d'une nouvelle carte générale de l'empire français, dans son état actuel en cent trente départemens, et d'un vocabulaire des termes propres à la science géographique. Un vol. in-4°. oblong cartes coloriées, précédées d'un texte, ché en carton. Desray. 20 fr. 22 fr. Le même, sans le texte, avec bro les quarante-neuf cartes coloriées, un vol. in-4°. broché 16 fr. 5o c.— 17 fr. 50 c. Abécédaire géographique, ou petits Tableaux des mœurs des principaux peuples du monde, ornés de jolies figures. Broch. in-12. Blanchard. 75 c. Supplément àl'Itinéraire de l'Empire français de l'Italie et des provinces Illyriennes, etc. Un volume in-12. Hyacinthe Langlois. Ce supplément contient toutes les routes de la Hollande, des villes anséatiques et de l'Illyrie ; la table alphabétique des villes où il est survenu, jusqu'au premier mai 1812, des changemens et des additions relatifs aux relais de postes, aux auberges, voitures publiques, curiosités, travaux des ponts et chaussées concernant les nouvelles routes, les canaux, les ports; avec le trois classes, conforme au décret du 16 tableau des routes impériales divisées en décembre 1811. Essai politique sur le royaume de la Nouvelle Espagne, par Al. de Humboldt, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adressa et le prix, le premier cahier de Europe au trésor du roi. L'augmentation ce Journal 1812.) Article cinquième et dernier. Le complément du sixième et dernier livre de cet important ouvrage est formé des treizième et quatorzième chapitres. Le treizième chapitre offre un tableau du revenu actuel du royaume de la Nonvelle-Espagne, de l'augmentation progressive de ce revenu depuis le commencement du dix-huitième' siécle des sources de ce revenu. pu-, Les recherches de M. de Humboldt ont eu jusqu'ici pour but de connaître les sources principales de la fortune blique, dans la Nouvelle Espagne : il lui reste à examiner le revenu de cet état destiné à pourvoir aux frais de l'administration, à l'entretien des magistrats, et à la défense militaire du pays. D'après d'anciennes lois espagnoles, chaque viceroyauté est gouvernée, non comme un domaine de la couronne, mais comme une province isolée et éloignée de la métropole. Toutes les institutions, dont l'ensemble forme un gouvernement européen, se retrouvent dans les colonies espagnoles: la plupart de ces provinces qu'on désigne dans la Péninsule, non point sous le nom de colonies, mais sous celui de royaumes (reyros) ne versent aucun revenu net dans les caisses du roi d'Espagne. Partout, à l'exception du Pérou et du Mexique, les droits et les impôts qu'on perçoit sont absorbés par les frais de l'administration intérieure. M. de Humboldt n'a pas cru devoir s'étendre sur les vices de cette administration: ils sont, dit-il, les mêmes que ceux qu'on observe dans l'Espagne européenne, et contre lesquels les auteurs d'économie politique, tant nationaux qu'étrangers, ont élevé la voix depuis le commencement du dix-huitième siècle. Le revenu de la Nouvelle - Espagne peut être évalué à vingt millions de piastres, dont six millions sont envoyés en extraordinaire qu'on observe dans le revenu public depuis le commencement du dix huitième siècle, prouve, comme l'augmentation des dimes dont il a été précédemment parlé, les progrès de la Population et l'accroissement de la' ri chesse nationale: M. de Humboldt établit les preuves de cette augmentation par divers tableaux. Les branches principales du revenu de la Nouvelle- Espagne sont: 1o. le produit des mines d'or et d'argent qui monte à cinq millions et demi de piastres; 2o. la vente de la fabrication de tabac qui s'élève à quatre millions et demi de piastres; 3o. le revenu net des alcavalas qui est un objet de près de trois millions de piastres; 4°. le revenu net de la capitation des Indiens qu'on estime à un million trois cent mille piastres; 5o, le produit net de l'impôt sur la pulque (boisson des indigènes) évalué à huit cent mille piastres; 6o. le produit net du droit d'entrée et de sortie sur les marchandises, estimé un demi-million de piastres; 7o. le produit de la vente des indulgences papales ou des bulles de la croisade, montant à cent soixante et dix mille piastres; 8°. le produit net de la poste, celui de la vente de la poudre, celui du revenu perçu sur les bénéfices du clergé, celui de la vente des cartes à jouer, celui du timbre et celui de la ferme des combats du coq, celui de la ferme des neiges qui tous ensemble ne s'élèvent qu'à sept cent soixante et quinze mille piastres. Sur cette dernière branche de revenu, M. de Humboldt observe que quelque bizarre que soit le système de regarder la vente des glaces et des neiges comme un droit régalien, il a cependant aussi existé en France au commencement du dix-septième siècle, et que la ferme des neiges la grann'a cessé à Paris que parce que deur de l'impôt fit diminuer si rapidement l'usage de rafraîchir les boissons que la cour préféra de déclarer libre le commerce des glaces et des neiges. Ce revenu de vingt millions de pias |