sur les principales villes de la principauté de Tigé, particulièrement sur Atalow, la résidence du Ras. Mais la partie la plus intéressante de la relation, c'est la description de l'ancienne ville d'Axum, autrefois la résidence des rois, qu'il visita à deux reprises différentes et sur laquelle il relève, plus particulièrement encore que sur d'autres objets, les erreurs ou peut-être même les infidélités de Bruce, auquel néanmoins il rend justice sur un assez grand nombre de sujets. Il s'étend beaucoup sur un obélisque qui subsiste encore à Axum, sur son église, ses prêtres, le siége des rois, et l'état des ruines qu'offre cette ville. Il y observe deux inscriptions, l'une dans la langue éthiopique, l'autre dans la langue grecque; et comme celle-ci présentait des lacunes ou des caractères altérés, il s'occupe à remplir les unes et à retablir les autres. Dans le cours de son voyage, soit dans l'aller, soit dans le retour, il fait des observations intéressantes sur le sol et la température des diverses contrées qu'il parcourt, sur les mœurs et les dispositions des Abyssins: il prend des informations relatives aux sources du Nil et à l'état actuel de Goudar, la capitale de l'Abyssinie, et où Bruce 'avait fait un assez long séjour. La partie historique de sa relation a d'autant plus d'intérêt qu'elle est rédigée avec beaucoup de concision. Il remonte à l'origine des Abyssins et expose ensuite leurs relations avec l'Egypte sous les Ptolomées, avec les Romains, et leur conversion au christianisme il rapporte la splendeur et le déclin de l'Abyssinie au règne d'Hellestéus i la dépeint soutenant d'abord les attaques des Mahometans, puis prête à succomber, mais secourue par les Portugais dont elle ne paye les services qu'en les renvoyant. A cette narration il ajoute un précis des révolutions qu'a essuyées P'Abyssinie depuis le voyage de Bruce dans cette contrée, un tableau frappant des dangers de la situation actuelle de ce pays et de l'intérêt qu'il doit inspirer. Le lord Valentia nous apprend, daus la grande relation de son voyage qu'il a fait

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nommer M. Salt pour porter au roi d'Abyssinie une lettre du roi d'Angleterre et de riches présens, avec la mission de négocier un traité de commerce.

Voyage dans l'Amérique méridionale, commençant par Buénos-Ayres et Potosi, jusqu'à Lima, avec un appendice contenant la description la plus complète et la plus exacte des possessions ou colonies espagnoles dans l'Amérique méridionale, appendice formé de l'extrait des meilleurs voyages les plus modernes, par Antoine Zacharie Helms, ci-devant directeur des mines de Cracovie en Pologne, et nommé ensuite directeur des mines par S. M. le roi d'Espagne, et chargé d'établir une nouvelle méthode d'exploiter les mines du Péron, traduit par M. B. B. D. membre de plusieurs académies. 2 vol. in-8°. Galignani. 7 fr.

Nous reviendrons sur cet ouvrage.

Voyage de la Mer Atlantique à la Mer Pacifique par le nordouest de la Mer Glaciale, par le capitaine Maldonado, l'an 1582, traduit d'un manuscrit espagnol et suivi d'un discours qui en démontre l'authenticité et la véracité, par Charles Amoretti, membre de l'institut royal et du conseil des mines du royaume d'Italie. Un vol. in 4. avec deux planches. Florence, Maur del Majao. 3 fr.

Voyage pittoresque de l'Oberland, on Description de vues prises dans l'Oberland, district du canton de Berne, accompagné de notices historiques et topographi

ques, avec quinze planches coloriées et une carte itinéraire. Un vol, grand in-4°. Paris et Strasbourg, Treuttel et Würtz. 72 fr.

Nous reviendrons, dans le prochain cahier, sur cet important ouvrage. Voyage pittoresque et historique de l'Espagne, par Alexande Laborde. 24. livraison grand infolio. Nicolle.

Cette livraison contient trois feuilles de texte et six planches. 1) Bains d'Alhauge. 2) Vue extérieure de la mosquée de Cordoue. 3) Plan de ladite mosquée. 4) Jardin de la mosquée. 5) Jardin du generalife à Grenade. 6) Vue d'un intérieur de l'Alhambra prise de la salle des Deux-Sœurs.

Traité de la représentation suivant le Code Napoléon, par M. Brunetière aîné, avocat à la Cour impériale de Paris. Un vol. in-12. Chez l'auteur et Klostermann. 2 fr.

Traité du domicile et de l'absence, par A. T. Desquiron, avocat à la Cour impériale de Paris. Un vol. in-8°. Nicolle. 4 fr. 50 c.

Traité des donations, des testamens et de toutes les autres dispositions gratuites suivant les principes du Code Napoléon ; précédé d'un discours historique sur l'ancienne législation relative à cette matière: on y a joint an traité de l'adoption et de la tutelle officiense, par M. Grenier, baron de l'empire, procureur-général en

la Cour impériale de Riom, etc. Seconde édition. Ier. vol. in-4°. Clermont-Ferrand, Landriot. Prix des deux volumes 25 fr.

Annales de la législation univers selle et des tribunaux de l'empire français, etc., par M. Léopold,

ancien docteur en droit et avocat. Un vol. in-8°. Tardieu Denesle. 5 fr. - 6 fr.

Questions sur les priviléges et les hypothèques, saisies immobiliaires et ordres, faisant suite au régime hypothécaire, contenant la solution des difficultés qui se présentent habituellement dans les Tribunaux, ou sur lesquelles l'auteur a été consulté, etc., par J. C. Persil, avocat à la Cour impériale de Paris, et docteur en droit, Un vol. in-8°. Gueffier. 12 fr.

Le droit romain dans ses rapports avec le droit français et les principes des deux législations, par M. O. Leclercq, premier avocat général à la Cour impériale de Liège. Tome VI, in-8°. Liége, Duvivier. 5 fr. - 6 fr.

Traité du voisinage, considéré dans l'ordre judiciaire et administratif, par M. Fournel, jurisconsulte, Troisième édition revue et angmentée. 2 vol. in-8°. Warée oncle, 12 fr.

De l'instruction criminelle, considérée dans ses rapports généraux et particuliers avec les lois nouvelles et la jurisprudence de la Cour de cassation, par M. Car

not, conseiller à la Cour de cassation, etc. 2 vol. ip-4o. Néve. 36 fr.

Traité de la jurisprudence des douanes, ou Résumé des arrêts de la Cour de cassation en matière de douanes, précédé d'observations sur le décret impérial du 18 octobre 1810, par Savin Dumoni, avocat, employé supérieur à la commission des douanes, ancien directeur des douanes, et chef de division à la commission des relations intérieures et à celle des revenus nationaux. Tome I, in-8°. Dondey-Dupré. Prix de l'ouvrage entier 12 fr.

Traité du régime forestier, on Analyse méthodique et raisonnée des arrêts, réglemens, décisions, instructions et circulaires, concernant l'organisation des officiers et employés forestiers, et la partie administrative de leurs fonctions, suivie des modèles d'états, procèsverbaux et autres actes; ouvrage servant d'introduction an Traité des délits et des peines et des procédures en matière d'eaux et forêts; et faisant le complément du Code général des bois et forêts, de la chasse et de la pêche, par M. Dralet, conservateur du treizième arrondissement forestier. 2 vol. in-8°. Arthus Bertrand. 10 fr.

INSTRUCTION.

On a apporté à la rédaction de ces nouveaux cahiers le même soin qu'aux précédens, et ils offrent le même degré d'intérêt.

PHILOSOPHIE,

Des Dispositions innées de l'ame et de l'esprit, etc., par F. G. Gall et G. Spurzheim. ( Voyez pour le developpement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal.)

Article deuxième.

Dans la seconde section de leur oudu matérialisme, du fatalisme et de la vrage, MM. Gall et Spurzheim traitent liberté morale en opposition à l'irrésistibilité de nos actions. Ils observent d'abord que de tout temps les opinions les plus contraires ont été tour-à-tour anathématisées et divinisées : ils le prouvent par des exemples nombreux qui remontent jusqu'à Pythagore, Démocrite, Socrate, Aristote, et qui, depuis le renouvellement des sciences et des lettres en Europe, s'étendent par une chaîne presque continue, de Galilée, l'esale, Varoli, Hervey, à Locke, Condillac, Bonnet, Buffon, Georges Leroi, Lavafait des découvertes on doit moins s'inter, etc, ils en concluent que lorsqu'on quiéter du jugement de ses comtemporains que de l'intérêt de la vérité. Ils ajoutent que l'Evangile, les Apôtres, les Pères de l'église, et en général les hommes qui ont le mieux connu leurs semblables, et ceux qui les ont le plus aimés et leur ont fait le plus de bien, ont reconnu que les qualités de l'esprit et de l'ame sont innées, et que leur manifestation dépend de conditions matérielles; que ceux qui accusent de matérialisme la doctrine des deux auteurs confondent

et cours d'instruction particu lière, 20o. 21o. et 22o, livraisons,

ou les facultés, et tombent par là dans des contradictions perpétuelles; que la supposition d'un point central qu'on

croyait devoir consacrer pour mettre à l'abri la nature spirituelle de l'ame n'atteint point à ce but et contredit la structure du cerveau et de ses fonctions; que même les adversaires des deux auteurs auxquels il semble que la pluralité des organes favorise le matérialisme, sont forcés de reconnaître cette pluralité parce que le cerveau est double, et que par conséquent chacune de ses parties fest aussi; que ceux qui regardent comme dangereuse la division des facultés de l'ame en plusieurs facultés fondamentales, ont, de tout temps, adopté des divisions semblables, puisqu'ils ont admis les facultés de juger, de vouloir, de se sonvenir, d'imaginer, etc.; qué par conséqueut, on ne peut, sous aucun rapport, flétrir la doctrine des deux auteurs plus que toute autre, de l'accusation de matérialisme.

Quant au fatalisme et à l'irrésistibilité de nos actions mis en opposition avec la liberté morale, les deux auteurs prou vent également que les hommes les plus vénérables ont reconnu l'iusluence la plus puissante de plusieurs causes sur nos dé terminations; que les sensations, les penchans, les désirs, ainsi que les idées et les jugemens de l'homme, sont soumis à des lois déterminées, mais qu'on ne peut induire de là, ni le fatalisme qui fait naître le monde du hasard, ou qui n'en donne pas la direction à une intelligence suprême, ni cet autre fatalisme qui asservit les actions de l'homme à une nécessité aveugle; qu'une liberté illimitée et une liberté absolue répugnent à la na ture d'un être créé, mais que l'homme raisonnable, en vertu des dispositions dont le nombre et la noblesse l'élèvent au-dessus des brutes, a acquis la faculté de fixer son attention, non-seulement sur les impulsions du dedans et du de- ́ hors, mais encore sur des motifs plus nobles qu'il puise dans son intérieur ou qu'il reçoit de l'extérieur, et de pouvoir par là ou être déterminé par les motifs existans, ou se déterminer par des motifs nouveaux que l'homme bien organisé

peut appeler continuellement à son secours; que cette faculté constitue la véritable liberté morale, et que cette liberté pratique est la seule que supposent les institutions civiles, l'éducation, la morale et la religion; que cette liberté soumise à ses propres lois, telle que Pinfluence puissante des motifs les plus nombreux et les plus forts, et surtout du désir du bonheur, rend l'homme qui agit et ses instituteurs, responsables de toutes leurs actions morales; que c'est sur cette notion de la liberté que reposent la dignité et la nécessité de l'éducation, de la morale, de la législation, des peines, des récompenses et de la religion. It suit ainsi, de la doctrine des deux auteurs que toutes les fois qu'un homme sain et bien organisé a voulu une chose, il aurait pu en vouloir une autre contraire à la première, non pas sans motif, ce qui serait absurde, mais en cherchant et en se donnant des motifs autres que ceux qui l'ont déterminé.

Enfin les deux auteurs prouvent que sans l'existence du mal moral et des penchans vicieux, il ne pourrait y avoir ni liberté morale, ni choix entre le bien et le mal, ni par conséquent menace des peines futures, ou promesse de récoinpenses à venir; que toutes les discussions et les opinions erronées sur la liberté morale pratique ont pris leur source dans les fausses idées qu'on s'est formées de la cause du mal moral et du penchant au mal, parce qu'on confondait le contentement, les penchans, les désirs, résultats de l'action d'organes particuliers, avec le vouloir ou la volonté, résultats de la comparaison de plusieurs sensations et de plusieurs idées.

Dans cette rapide analyse de la seconde section de l'ouvrage de MM. Gall et Spurzheim, nous n'avons point fait entrer celle des objections qu'on a faites contre leur système et des réponses qu'ils y ont faites, parce que cette analyse nous aurait menés trop loin, et que leur solution d'ailleurs repose toujours sur les principes que nous venons d'exposer.

Cette livraison contient six planches gravées, cinq vignettes, et cent quarante quatre pages de texte.

Les planches gravées offrent : 1) le plan du quartier Saint-Germain, première et deuxième parties; 2) la vue de l'église Saint-Severin; 3) la vue extérieure de l'Ecole de médecine; 4) la vue intérieure du même monument; 5) la vue extérieure du palais du Luxembourg; 6) la vue intérieure du même palais.

Les vignettes représentent : 1) six portes de l'enceinte de Philippe-Auguste; dans la partie méridionale, levées d'après le plan en tapisserie exécuté sous Charles IX ; 2) la vue des Grands-Augustins (détruits ); 3) l'intérieur de la salle des Thermes; 4) le pavillon de l'Ecole de dessin; 5) le cloître du collége de Cluni, remarquable par l'élégance de ses arcades gothiques.

Cette livraison, plus volumineuse qu'aucune de celles qui ont paru jusqu'à ce jour, est aussi l'une des plus intéressantes par l'importance des matières. Elle donne la fin du récit historique de la fronde, l'une des époques les plus reanarquables de l'histoire de Paris; un précis de ce que fut cette ville sous le règne de Louis XIV; l'histoire de plusieurs Cours souveraines, telles que la Chambre des comptes, lẹ grand Conseil, la

Cour des Aides, etc.; enfin la description entière du quartier Saint-Andréneté de ses monumens et les illustres des-Arts, si remarquable par l'anciensépultures qui remplissaient cette église.

Cours historique et élémentaire de peinture, ou Galerie complète du Musée Napoléon, 98e. livraison. Filhol.

Cette livraison contient, comme les précédentes, six planches avec le texte explicatif: 1) repos de la Sainte Famille de Carle Maratte, gravé à l'eau forte par Chataignier, terminé par Villerey; 2) Elcana, présentant son fils au GrandPrêtre, de Gerbrand van den Eckhaut, gravé par Hess, professeur de l'Académie de peinture à Dusseldorf; 3) le mar tyre de Saint-Etienne, de C. Poelenburg, gravé à l'eau forte par Chataignier, terminé par Niquet; 4) Herminie gardant un troupeau, de S. F. Mola, gravé à l'eau forte par Desaulx, terminé par Niquet; 5) portrait d'un jeune homme; de G. Netscher, gravé par Boutrois; 6) les forges de Vulcain, bas-relief antique, dessiné par Vauthier, gravé par Godefroy fils.

La veuve de M. Filhol prévient les souscripteurs du Cours historique de peinture et du Concours décennal, dont nous allons parler tout-à-l'heure, que la perte qu'elle a éprouvée par la mort de son mari,décédé le 5 mai de cette année, ne mettra aucun obstacle à la continuation de ces deux ouvrages, pour la terminaison duquel son associé et elle seront secondés par les mêmes rédacteurs, dessinateurs et graveurs.

Cours