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A l'approche de l'exposition publique des ouvrages d'art vers laquelle doit se précipiter une foule de curieux de l'un et de l'autre sexe dont la partie même qui a eu le bonheur de recevoir une éducation libérale est communément assez étrangère à l'étude des arts de la peinture, de la sculpture, de l'architecture, de la gravure et de la décoration des jardins, les artistes dont les ouvrages auront été jugés par le jury digne de figurer dans cette exposition, doivent désirer que cette nombreuse partie du public soit éclairée par un ouvrage qui, sins l'épouventail des termes techniques, donne des notions saines sur les arts et dirige avec sûreté ce goût pour l'imitation de la belle nature dont chacun porte en soi le germe, mais qui peut si facilement s'égarer. Ce public lui-même doit former le même vou. Aucune production ne nous a paru plus propre à le remplir que la Poëtique des arts que nous indiquons ici.

Après avoir considéré d'abord les arts sous les rapports politiques, l'auteur descend de ces hautes spéculations pour les envisager sous un rapport plus approprié à la généralité des hommes c'est-à-dire sous celui des sens ; et il fait observer que celui de la vue particulièrement est peut-être la source la plus intarissable des jouissances, et que les arts concourent éminemment à la grossir: Avant de traiter des trois arts les plus importans, il exalte avec raison les grands avantages de la gravure, nommément celui de répandre partout la connaissance des grands morceaux de peinture, de sculpture et d'architecture qui, sans son secours, resteraient concentrés dans le local où ils sont placés, et celui de renforcer souvent le mérite de la composition des ouvrages de peinture, en les débarrassant de la distraction que donne la magie des couleurs. La détermination de l'époque où la gravure a at

teint son véritable point de perfection, présente une espèce d'échelle d'après laquelle on peut mieux juger les nouveaux ouvrages de gravure.

Arrivé à l'art de la peinture, l'auteur fait résulter de la définition qu'en a donnée le Poussin (*) et à laquelle il donae la préférence sur toutes les autres, ce principe vraiment lumineux, que dans tous les arts la vérité doit toujours être combinée avec l'embellissement, et il s'élève vivement contre le système de plusieurs écrivains sur ce qu'ils appellent l'imitation de la belle nature et sur ce qui coustitue le beau. Cette partie de son ouvrage est très-propre à discréditer ces jugemens vagues qui ne portent que sur de vains mots.

A des notions sur les peintres anciens vations très-intéressantes sur la reuaiset modernes où il a intercalé des obsersance des arts, l'auteur fait succéder un lance des peintres par Dépille, et il la examen très-judicieux de la fameuse barectifie en plusieurs points. Cet examen est un excellent guide pour juger sainement les tableaux de l'école moderne.

Dans la comparaison qu'il fait de divers peintres et de divers écrivains, on remarque un sentiment exquis des beautés de l'art qu'il fait passer vivement dans ainsi dans tous ses secrets par la plus l'ame de ses lecteurs, en les initiaut efficace de toutes les leçons.

Relativement à la sculpture, l'auteur observe que, comme la peinture, cet art a pour base le dessin qui doit même s'y montrer dans sa plus grande pureté, parce que rien ne peut en racheter le défaut, l'attention n'étant pas détournée par d'autres beautés telles, par exemple, que le coloris, etc.... Il ajoute que la sculpture ne peut pas, comme la peinture, embrasser une multiplicité d'objets; qu'elle doit se restreindre dans les figures de ronde bosse, à deux

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(*) Ce grand peintre définissait un tablean, la'repésentation d'une chose naturelle dont le but est la délectation.

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ou trois, et qu'elle n'a un peu plus de latitude que dans les bas-reliets; que la sculpture n'a pas la partie de la peinture qu'on appelle le coloris local mais qu'elle doit en avoir le clair-obscur; qu'en fin l'expression est une partie qui lui est aussi essentielle qu'à la peinture. En traitant des ouvrages de petite proportion en sculpture, il fait observer que le colossal en impose toujours, et que lorsque les sculpteurs veulent travailler en petit, il faut qu'ils soient sûrs de trouver, dans la grandeur de leur style, de quoi racheter ce qui manque à la grandeur vraie de leurs figures. Avec ces principes dont l'ouvrage offre d'excelens développemens, on peut apprécier, un certain point, les ouvrages de la culpture moderne.

L'auteur définit l'architecture, l'art de décorer les bâtimens c'est sous ce rapot, dit-il judicieusement, qu'elle prend ang parmi les beaux-arts. Les bornes de ze Journal ne nous permettent que d'inliquer rapidement les sujets que l'auteur

les lumières qu'il procure à cet égard, ou pourra juger sainement du mérite ou des vices des jardins récemment exécutés, et de ceux qui ne sont que projetés, mais dont on connaît les plans.

Dans cette rapide analyse nous avons, avec beaucoup de regret, laissé de côté tout ce qui, dans l'ouvrage, concerne le rapport des arts avec la littérature et ce qui constitue la poëtique proprement dite des arts, pour ne nous attacher qu'au mérite qu'il offre éminemment de pouvoir servir de guide dans l'appréciation des ouvrages de l'art.

POÉSIES. THEATRE.

L'Art épistolaire, traduit en vers français du latin de Hervey Montaigu, jésuite, suivi de réflexions sur l'épitre familière et l'épître didactique, par H. Morel, professeur de rhétorique au Lycée d'A

raite avec une supériorité qui peut insignon, secrétaire perpétuel de

irer des conceptions neuves aux artistes t éclairer surtout cette nombreuse por on du public qui s'intéresse aux monuens multipliés aujourd'hui de cet art. près avoir remonté à l'origine de cet tet tracé d'une manière rapide son stoire, il en pose les principes généux, descend ensuite à ceux de la consuction, et traite de ce qu'on appelle rps d'architecture, de ses ornemens at les cinq ordres furent la partie la us importante, des différentes architures, des divers genres d'édifices, = architectes et de leurs ouvrages les as célèbres. Cette lumineuse théorie est s-propre à éclairer les amateurs sur monumens modernes.

Les jardins d'agrément qui sont du maine de l'architecture n'ont pas été liés par l'auteur. Fidèle aux principes bon goût, il s'élève avec chaleur cola fausse imitation de la nature et inme les modèles auxquels il faut s'atta- dans la formation des jardins. Avec

l'Académie de Vaucluse. Un vol. in-8°. Avignon.

Le Banqueroutier du jour, comédie en trois actes et en prose, précédée d'une seconde édition des Reflexions sur l'art_theatral, sur les causes de sa décadence, les moyens à employer pour ramener la scène française à son ancienne splendeur, et d'une notice sur le Comité de lecture, par Alexandre Ricord fils. Un volume in 8°. Chez l'auteur, rue Tiquetonne, no. 14, et Delaunay. 3 fr.

LITTÉRATURE ANCIENNE ET MODERNE.

Eloge d'Agésilas par Xénophon : texte grec avec des variantes de manuscrits et indice, par J. B.

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l'Histoire sainte, par M. Keratry. Un vol. in-18. Saintin fils. 2 fr. 50 c. - 3 fr.

Fables de Lafontaine, traduites en vers italiens, par E. E. Petroni, avec le texte en regard. 4 volumes in-8°. Blankenstein. 16 fr.—18 fr.

Amours de Psyché et de Cupidon, précédés du poëme d'Adonis, par Lafontaine. Un vol. in-18 avec figures de Coiny. Même adresse. 6 fr. ; avant la lettre 12 fr.

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DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

NEUVIÈME CAHIER, 1812.

Prix pour 12 Cahiers par an 15 fr., franc de

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port.

cottés aux articles

Les doubles prix, séparés par un tiret annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux.

PREMIÈRE CLASSE.

HISTOIRE NATURELLE.

Annales du Muséum d'histoire naturelle, par les professeurs de cet établissement ouvrage orné de figures. Tome XIXe in 4o. 1er. cahier de la Xe. année. Prix de la souscription 60 fr. pour Paris. G. Dufour et Compagnie.

Ce cahier contient: 1) rapport fait à la classe des sciences mathématiques et physiques, sur divers cétacées pris sur les côtes de France, principalement sur ceux qui sont échoués près de Paimpol, par M. Cuvier; 2) mémoire sur la sulfite de cuivre, par M. Chevreul; 3) Journal général, 1812. N°. 9.

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L'auteur de cet ouvrage périodique indique les vertus médicinales des plantes, leur utilité dans les arts, la culture de celles qu'on doit préférer pour la nourriture de l'homme et des animaux domestiques, les différentes maladies auxquelles elle sont sujettes, et les méthodes préservatrices que l'agriculteur doit employer.

'Herborisations artificielles aux environs de Paris, on Recueil de tontes les plantes qui y croissent naturellement, dessinées et gravées d'après nature, par François Plée fils. 7c., 8e. et ge. livraisons. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le trième cahier de ce Journal 1812.) Les Liliacées, par J. Redouté 61 et 62e. livraisons grand in-fol. Chez l'auteur, et Treuttel® et Würtz. 40 fr. chaque livraison.

qua

Traité des arbres et arbustes que l'on cultive en France en pleine terre, par Duhamel Dumonceau. Nouvelle édition augmentée, etc. par Loiseleur Deslongschamps, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le quatrième cahier de ce Journal 1812.)

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MÉDECINE. CHIRURGIE.

Recherches historiques et prati

ques sur le Croup, par Louis Valentin, docteur en médecine, ancien professeur et membre de plusieurs sociétés savantes et littéraires. Un vol. in-8°. Lenormant. fr. 50 c.

Des Erreurs populaires relatives à la médecine, par A. Richerand, professeur de la Faculté de médecine de Paris, chirurgien en chefadjoint de l'hôpital Saint-Louis, chirurgien-major de la garde de Paris, chirurgien - consultant du Lycée Napoléon, membre des Académies de Vienne, de Madrid, de Saint-Pétersbourg, etc. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée. Un vol. in 8o. de 400 pages. Caille et Ravier. 5 fr.— — 6 fr. 20 C.

La première édition de cet ouvrage dont nous avons dit, lors du compte que nous rendîmes dans le temps, que c'était l'un des ouvrages les plus utiles à l'humanité, qui eussent eté publiés jusqu'à prégent, ce que nous estimons avoir justifié par l'analyse que nous en avons donnée, n'était, suivant l'expression modeste de l'auteur, qu'une ébauche trop imparfaite. Le succès qu'elle a eue, malgré les critiques , prouve passionnées du charlatanisme même veut la qualifier ainsi, renfermait que cette ébauche, puisque l'auteur luiun grand nombre de vérités étouffées

jusqu'alors par une crédulité aveugle, et que l'auteur a eu le courage de manifes

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