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La première leçon développe d'abord les nombreux avantages qu'on retire de la minéralogie 1°. Elle apprend à l'agriculteur à connaître les terres diverses dont il peut avoir besoin, et lui indique les moyens de les employer suivant leurs diverses natures. 20. La minéralogie éclaire plusieurs arts qui emploient les terres. 3. Elle donne sur les pierres des connaissauces qui ne sont pas moins

précieuses à d'autres arts. 4o. Les substances métalliques qui sont d'une utilité si majeure sont particulièrement du ressort du minéralogists, 5°. Le soufre, quoique d'une utilité moins urgente, est néanmoins indispensable dans plusieurs arts c'est la minéralogie qui en a fait connaître la nature, les propriétés et l'emploi. 6o. Les substances salines d'une utilité si étendue pour les besoins de l'homme civilisé, appartiennent spécialement à la minéralogie. 70. Les eaux minérales dont l'art de guérir fait un si grand usage sont aussi du ressort de la minéralogie. 80, Les bitumes, s'ils ne sont pas toujours d'une nécessité première, sont au moins d'une grande utilité (*) chez les nations très-populeuses; et c'est la minéralogie qui les fait le plus souvent découvrir. 9o. C'est à la minéralogie qu'on doit l'avantage d'avoir re- · connu, en grande partie les causes des éruptions des volcans et des tremblemens de terre, et d'avoir dissipé à cet égard tant de préjugés funestes à la tranquillité publique: 100 C'est la connaissance des minéraux qui pourra compléter les lumières déjà acquises sur la nature de ces substances pierreuses qui tombent du haut de l'atmosphère. 110. L'étude des minéraux se lie aux plus grands phénomènes de la nature,

en

nous éclairant sur la structure de notre globe, et par analogie, sur la structure même des autres globes. L'introduction renferme sur l'énumération de ces divers avantages des développemens que les

On peut en juger par les houilles qui suppléent le bois de chauffage, en Angleterre, en Hollande, en Flandres, et dans certaines parties hiême de l'Allemagne et de la France.

bornes de ce journal ne nous permettent pas de donner.

M. Delamétherie trace ensuite l'histoire rapide de la science minéralogique. Il remonte à Théophraste chez les Grecs, à Pline le naturaliste chez les Romains, descend aux Arabes des lumières desquels Avicenays, Decardonne, Albertle-Grand profitèrent pour faire connaître, avec plusieurs autres sciences, la minéralogie. Dans cette partie du monde où elle a fait de si rapides progrès, il la prend à son berceau chez l'étonnant Bernard de Palissy, et la conduit successivement depuis Agricola, Paracelse Juncker, Baker. Stahl, Margraf, Henkel, Juste, Lehman jusqu'à l'époque où la chimie éclairant la minéralogie, BergScheele, Galm, Helm, lui ont fait prendre uu nonvel essor, et ont préparé les observations précieuses des Saussure, des Lamanon, des Mongé, des Prony, des Dolomieu, des Patrin, des Humboldt, etc.

man,

M. Delamétherie trace ensuite les caractères généraux de la minéralogie, puis les caractères extérieurs des minéraux, tels que la couleur, l'éclat, la transparence, la réfraction, le toucher, le son la saveur, l'odeur, le rappement à la langue.

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La seconde leçon traite des caractères physiques des minéraux, de leur pesanteur, de leur dureté, de leur électricité, de leur fusibilité, du verre qu'ils donneut, du maguétisme qu'ils renferment, de la phosphorescence qu'lls offrent, de la flexibilité et de l'élasticité qui leur ment sur les corps qu'ils touchent, des sont propres, de la tachure qu'ils forraclures ou de la poussière que donnent certains minéraux, de la ténacité qu'ils 'ont tous en général, de leur ductilité. enfin des caractères qu'offrent leurs cas

sures.

La troisième leçons est consacrée aux caractères formés par la figure des minéraux, ou à la cristallographie. Il y considère la molécule des minéraux et sa

figure, la force d'affinité des molécules Constituantes des cristaux, la fluidité aériforme, la fluidité ignée, la fluidité aqueuse, ou l'eau de cristallisation: agite la question de savoir si la figure des molécules composant les végétaux est constante. Enfin il expose les incertitudes qui regnent encore sur la figure primitive des molécules.

La quatrième leçon a pour objet les diverses positions des molécules des minéraux. Il fait observer l'accroissement d'un cristal sur les faces d'un noyau, l'accroissement de ce cristal sur les angles de son noyau, ses accroissemens intermédiaires. Il fait remarquer aussi que les mêmes principes composant des substances cristallines peuvent donner des molécules intégrantes diverses et de formes différentes. Il assigne les formes principales qu'affectent les substances minérales. Enfin il dirige l'attention sur P'un des phénomènes les plus singuliers de la cristallisation; c'est la réunion de deux ou de plusieurs cristaux engagés les uns dans les autres.

La cinquième leçon détermine d'abord les caractères chimiques des minéraux, leur solubilité dans les acides, dans les alkalis, dans l'eau. M. Delamétherie donne ensuite l'analyse des minéraux et leur nomenclature.

La sixième leçon offre le tableau des diverses espèces minérales et des espèces dans les pierres aggrégées : on y fait succéder l'exposé des méthodes minérales et la classification des minéraux.

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Ce pays, a cependant été fort peu étudié sous ce point de vue (*): et quoique depuis si long temps il soit habité par tant d'hommes instruits; ce qu'on a écrit se réduit à quelques essais fragmentai res et presque tous, ou purement mi néralogiques, sans aucun égard aux fos siles organisés, ou purement zoologi ques, sans égard à la position de ces fossiles. Un mémoire de Lamanon sur les gypses et leurs ossemens fait peut être seul exception à cette classification; et cependant les anteurs de l'Essai se plai sent à reconnaître que l'excellente des cription de Montmartre par M. Desma rets, les renseignemens donnés par le même savant sur le bassin de la Seine, dans l'Encyclopédie méthodique, l'essai

Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, avec une carte géognostique et des conpes de terrain, par G. Cuvier, etc., et A. Brongniard, etc. (Voyez pour le développement du ralistes à examiner les environs de Paris, c'est titre, l'adresse et le prix, le onzième cahier 1811.)

La contrée dans laquelle est située la capitale de l'empire français est peut

que

(*) Nous nous permettrons d'observer ici qu'une considération particulière devait exciter les batula nature des matières qu'ils renferment a singuliè rement concouru à faire de cette cité une des premières villes du monde. Sans les carrières gy pseuses de Montmartre et les carrières de pierres de taille de la plaine de Montrouge, jamais Paris n'aurait pris les immenses accroissentens qui la rendent dis The d'être la capitale de l'Empire français.

minéralogique sur le département de Paris, par M. Gillet de Laumont, les grandes et belles recherches sur les coquilles fossiles de ses environs par M. Lamarck, et la description géologique de la même contrée par M. Coupé ont été consultés par eux avec fruit, et les ont dirigés plusieurs fois dans leurs voyages: ils pensent cependant, ajoutent ils, avec la modestie propre aux véritables savans, que leur ouvrage ne sera point lu sans intérêt. C'est ce même sentiment qui leur fait avouer que malgré les nombreuses et scrupuleuses observations qu'ils ont faites depuis la publication de leur premier essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, lu à l'Institut en avril 1810, il reste encore beaucoup à faire pour completer un travail tel que celui qu'ils ont entrepris : en voici le rapide aperçu.

Il est divisé en trois chapitres. Le premier présente l'énumération et les caractères des diverses sortes de terrains

qui constituent le sol des envisons de Paris: ce chapitre est subdivisé en onze articles: 1) de la craie; 2) de l'argile plastique; 3) du calcaire grossier et de son grès coquillier marin; 4) du calcaire siliceux; 5 et 6) du gypse, de la première formation d'eau douce et des marnes marines; 7) du sable et des grès Sans coquilles; 8) des sables et des grès marins supérieurs; 9) de la formation des meulières sans coquilles; 10) de la seconde formation des terrains d'eau douce; 11) du limon d'atterrissement.

Le second chapitre contenant les preuves et les développemens de ce qui précède, offre la description des diverses sortes de terrains qui constituent le sol des environs de Paris : on y distingue onze formations. 1) Première et deuxième formations: craie et argile plastique; 2) troisième formation: calcaire marin 7. - Plateau de la Ferté-sous-JouarPlateau de Meaux. Plateau de

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ris. · Plateau de maisons. Platean du sud de Paris, - Plateau du MontValerien. 3) Quatrième formation calcaire siliceux. 4) Cinquième et sixième formation: Gypse, première formation : d'eau douce et marnes marines. Rive droite de la Marne et de la Seine.Montmartre. Terrain entre Seine-etMarne. Rive gauche de la Seine. 5) Septième formation. Grés et sable sans coquille, 6) Huitième formation: Sable grés et calcaire marins supérieurs. 7) Neuvième formation: Les meulières sans coquilles. 8) Dixième formation: Terrain d'eau douce supérieur. 7) Onzième formation: Du limon d'atterrissement.

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Mémoire qui a remporté le prix au jugement de la Société de médecine-pratique de Montpellier, sur la question proposée en ces termes: Quel est le caractère distinctif des maladies chroniques? De quelles solutions critiques ces maladies sont elles susceptibles? Quelle est la cause générale de la lenteur ou de la difficulté de leurs terminaisons? et par quels moyens, soit diététiques, soit médicinaux, peut-on en abréger la durée ou en assurer la solution? par J. Poiroux, docteur en mé– decine, et membre associé ou cor

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respondent de plusieurs sociétés savantes. Un vol. in-8°. Croulle bois. 3 fr. 25 e.- 4 fr. 50 c.

La société de médecine pratique de Montpellier, quoique satisfaite de l'ou vrage de M. Poilroux, ayant dit qu'il paraissait avoir trop donné à la débilité, dans la considération des maladies chroniques primitives, et n'avait pas assez senti que les affections morbides, provenant d'une inflammation sourde ou d'un

spasine concentré, étaient peut-être plus fréquentes que les autres, l'auteur, profitant de l'avis de la société, à joint à son mémoire, à l'article des phlegmasies chroniques, plusieurs observations qui donnent à ce chapitre plus d'étendue, plus d'intérêt, et qui prouvent que cette classe de maladies est peut-être une des plus nombreuses des affections de longue durée. Il a également ajouté quelques réflexions au chapitre qui traite des maladies nerveuses; elles rendent ce chapitre plus complet; mais l'auteur ajoute que ces détails et ces observatious le conarment de plus en plus dans son opinion sur la cause de la lenteur des affections chroniques : il persiste à la faire dependre d'un état de débilité dans toute l'économie animale.

En convenant, avec la société de Montpellier, que les maladies chroni ques provenant d'une inflammation lente ou d'un spasme affectant tel ou tel organe sont plus fréquentes que celles qui tiennent à une simple débilité, M. Poilroux n'en pense pas moins que cette dernière cause contribue à la lenteur de toutes les maladies de long cours, sans en excepter les phlegmasies et les affections nerveuses chroniques: c'est cette débilité, dit-il, qui seule ou réunie à d'autres causes, donne à l'inflammation dont la marche est ordinairement aiguë le caractère de langueur qui lui est propre dans les phlegmasies chroniques : c'est cette même faiblesse qui produit et entretient la maladie nerveuse qu'on rèncontre dans tous les maux de nerfs de

longue durée; de manière qu'il considère les inflammatious lentes et les maladies nerveuses chroniques bien moins comme des maladies chroniques primitives que connue des lésions secondaires qui compliquent les affections de long cours entretenues par une faiblesse géné rale, ou qui sont elles-mêmes le produit,

de cette faiblesse.

Ces explications étaient indispensables, pour bien saisir le système de l'auteur sur les causes des maladies chroniques dont voici l'apperçu.

La première question qu'il agite est ainsi conçue: quel est le caractere distinctif des maladies chroniques? II _la,

résout

par

des observations sur les

phénomènes que présentent les diverses maladies chroniques et qui leur assignent des caractères divers mais toujours essentiellement différens de ceux qui constituent les maladies aigues.

Il suit la même marche pour la solution des deux questions suivantes conçue en ces termes «< de quelle solution critique les maladies chroniques sont-elles suscep bles? quelle est la cause genérale de la lenteur ou de la difficulté des terminaisons des maladies chroniques ?» Il assigne ensuite Pétat de faiblesse de la nature comme cause de la lenteur des maladies chroniques : puis il établit par quels moyens, soit diététiques soit médicinaux, on peut abréger la durée des maladies chroniques, et en assurer la solution. Il traite enfin spécialement de divers genres de maladies chroniques, tels que les maladies lymphatiques séreuses, les phlegmasies. chroniques, et les maladies purulentes. Nous estimons que cet ouvrage, par la sagacité des observations, soit par la solidité des raisonnemens, jette le plus grand jour sur les causes et le traitement des maladies chroniques qui affligent sous. tant de rapports l'espèce humaine.

soit

Traité du Croup, par F. J. Double, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix. le onzième cahier 1811.)

Le croup est une affection catarrhale peu connue jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, mais qui, comme la fièvre per nicieuse a fait depuis cette époque tant de ravages, qu'elle est devenue l'objet spécial de la sollicitude toujours agissante de sa M. I. et R. Ce fut au milieu même du tumulte des armes, au quartier général de Finkenstein, qu'elle donna l'ordre d'ouvrir un concours sur cette maladie.

En exécution de cet ordre S. E. le ministre de l'Intérieur mit la question sui

vante au concours,

« Déterminer, d'après les monumens «pratiques de l'art, et d'après des obser«vations les caractères de la maladie «< connue sous le nom de croup et la na« ture des alternations qui la constituent, a les circonstances intérieures et exté« rieures qui en déterminent le dévelop« pement, ses affinités avec d'autres << maladies; et établir, d'après une expérience constante et comparée, le << traitement le plus efficace ; indiquer les « moyens d'en arrêter les progrès et d'en « prévenir l'invasion.... Les auteurs rem« pliront, autant que possible, la série « des questions détaillées à la suite de « ce programme, comme étant les plus « propres à développer tous les genres de «.recherches qui peuvent concourir à la « solution complète de la question prin« cipale. »

La série de ces questions rédigée par l'école de médecine de Paris est conçue

en ces termes :

Commencer par une description exacte et caractéristique de tous les temps de la maladie; ensuite satisfaire aux questions suivantes.

Première question. Origine et fréquence de la maladie. Seconde question. ·Caractères propres et différentiels. — Troisième question. Causes occasionnelles déterminantes. Quatrième question. Mortalité relative de la maladie.

Cinquième question. - État des organes. Sixième question. Traitement. Sep. tième question. Est-il des signes qui

peuvent faire prévoir l'invasion future du croup? Est-il des moyens de la prévenir et d'en préserver?

Pour donner la solution de ces sept questions, M. Double a fait d'abord la description de la maladie dans ses cinq périodes. A cette description, il a joint l'examen des concrétions membraniformes; la désignation des analogues du croup parmi les maladies des animaux; des recherches sur l'origine et la fréquence de cette maladie; un examen analytique et critique des auteurs qui ont écrit sur le croup; les trois sortes de synonymie qu'offre cette maladie; les caractères distinctifs du croup d'avec les maladies qui lui sont analogues; des considérations cliniques sur sa nature, sa marche, ses caractères propres, ses trois espèces; sa complication avec huit autres affections morbifiques; son pronostic, son traitement applicable à chacune des espèces de croup; le traitement aussi applicable à sa complication avec les autres maladies; enfin la méthode préservative contre cette maladie.

Instruction sur le traitement des asphyxies par les gaz métalliques, des noyés, des enfans qui paraissent morts en naissant, des personnes qui ont été réduites à l'état d'asphyxie par le froid et le chaud, de celles qui ont été mordues par des animaux enragés, de celles qui ont été empoisonnées ; avec des observations sur les causes de ces accidens et sur les signes qui distinguent la mort réelle de celle qui n'est qu'apparente, par A. Antoine Portal, professeur de médecine au collège de France, et au Muséum d'histoire naturelle, membre de la légion d'honneur et de l'Institut de France. Nouvelle édition. Un vol in-12. Crochard. I fr. 50 c. - a fr.

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