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mille succursales; le clergé de la cour; les diverses maisons religieuses hospitalières; les établissemens de charité; la société de charité maternelle; l'université

impériale et les diverses facultés de théologie de l'empire ; arrêtés, décrets et décisions concernant le culte catholique et ses ministres; nécrologie, etc.

QUATRIÈME CLASS E.

BEAUX-ARTS.

Monumens anciens et modernes de l'Hindoustan, décrits avec des recherches sur l'époque de leur fondation, une notice géographique, et une notice historique de cette contrée, par L. Langlès, membre de l'Institut impérial de le dessin et la graFrance, etc., vure dirigés par A. Boudeville. Seconde livraison. Chez Boudeville, rue du Paon-Saint-André, n°. 1. Nicolle et Didot. Papier fin, in-4°. 15 fr.; papier vélin grandaigle, figures avant la lettre 36 fr.; avec la lettre 24 fr.

Cet ouvrage sera composé de cent cinquante planches, d'une carte géographique en deux feuilles format colombier et de 640 pages de texte, le tout distribué en 3 vòl. in-4° colombier, et divisé en vingt-cing livraisons.

La seconde livraison que nous annonçons ici est enrichie, comme la première, dont nous avons donné la notice dans le onzième cahier de ce Journal (1811) de six gravures très-belles : les deux premières représentent les coupes et les détails de deux piliers du Tchoultry de Madhourèh, monument admirable dont les planches précédentes ont déjà donné l'ensemble imposant: on admire dans les troisième et quatrième planches la grande pagode et le boeuf colossal de Tanjaour;

enfin, les cinquième et sixième planches offrent deux vues de Tritchinapali, dont l'une est prise de Kavéri et fait voir l'immense rocher de Tritchinapali, et l'autre est prise du sud-est.

Le Trésor des artistes et des amateurs des arts, ou Guide des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, architectes, décorateurs, etc., dans le choix des sujets allégoriques ou emblématiques qu'ils ont à employer dans leurs compositions, etc. Un vol, in-12 orné de 400 figures en taille-douce. Amable Coste.

POÉSIES.

Essai sur la critique par Pope, poëme en trois chants traduit en vers français avec le texte en regard; suivi de poésies par le duc de Bukingham, et d'un essai sur les traductions en vers, par my. lord Rosemond, traduits aussi en vers français par A. Decharbonières, membre de la légion d'honneur et de l'ancienne académie de Dijon. Un vol. in-18. Michaud. 3 fr.

Fables orientales et nouvelles D. A. Idylles mises en vers par

Gourdon. Un vol. in-18. Barba. 2 fr. 25 c.- 3 fr.

LITTÉRATURE

Essai sur les Eloges, ou Histoire de la littérature et de l'éloquence appliquées à ce genre d'ouvrage, par M. Thomas, de l'académie française. Nouvelle édition, 2 vol. in-18. D'Hautel. 3 fr. 50 c-4 fr.

Cet ouvrage a tonjours été considéré, et l'est encore aujourd'hui, comme celui des ouvrages de M. Thomas qui honore le

plus le talent de cet écrivain distingué. Notre plus célèbre critique, La Harpe, en a fait connaître toutes les beautés dans un excellent article qu'il inséra dans le Mercure, dont il était alors le principal rédacteur. Son autorité a d'autant plus ne dissimule pas que l'essai sur les éloges de poids ici que dans ce même article il n'était pas exempt de quelques légères taches. Depuis quelque temps, cet ouvrage était devenu assez rare dans la librairie on doit donc savoir gré à l'éditeur de l'avoir reproduit dans un format agréable qui le rend accessible à toutes les classes de lecteurs.

CINQUIÈME

MELANGES.

Lettres de la marquise du Deffand à Horace Walpole, etc., et à Voltaire, etc. Seconde édition. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le premier cahier de ce Journal.)

En annonçant la première édition de ces lettres dans le onzième cahier de ce Journal (1811), nous avons donné dans un premier article l'analyse d'une notice de la vie de madame du Deffand, placée à la tête de ces lettres, avec quelques particularités puisées dans ces mêmes lettres; et nous avons en même temps annoncé que, dans un second article, nous offririons celles de ses observations qui nous auront paru les plus piquantes sur les événemens et les personnages de son temps, et que dans des articles ul

térieurs nous ferions encore connaître sa correspondance sous d'autres rapports. Nous remplirons successivement cet engagement.

CLASS. E..

Article deuxième.

Quelque attachement qu'eût madame du Defland pour Horace Walpole, quelque brillant qu'eût été le succès de cette fameuse lettre qu'il avait adressée à J. J. Rousseau sous le nom du roi de Prusse, madame du Deffand, en blåmant cette première lettre, obtint de lui qu'il en supprimât une seconde écrite dans le même esprit. « J'approuve vos réflexions, « lui dit-elle; mais la gentillesse de vo« tre lettre, une petite pointe de malia gnité, étouffaient en moi le sentiment « intérieur, que ce n'etait pas bien de « tourmenter un malheureux qui n'avait

« eu aucun tort avec vous.»'

Madame du Deffand, entraînée par le cri public qui n'est pas toujours celui de l'équité, s'exprime avec une légèreté, qui a quelque chose de cruel, sur les cirConstances qui précédèrent le supplice de M. de Lally « Le public, dit-elle, « voulut son supplice, et il a été content a de tout ce qui l'a rendu plus ignomi¬ << nieux, du tombereau, des menottes et a du bâillon: ce dernier a rassuré le con

« fesseur qui craignait d'être mordu : il « a été seulement envoyé par-delà des « monts, car c'était un grand fripon, et de plus il était fort désagréable. » Ain si madame du Deffand faisait entrer dans les charges du procès de M. de Lally le désagrément de sa figure. La rectitude de son jugement qui l'a totalement abandonné dans cette occasion s'est soutenué presque invariablement dans toutes les autres circonstances (*).

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<< tel), l'essieu de derrière rompit tout « auprès de la roue; la roue tomba, nous « versâmes.... mon cocher fut jeté par « terre, ainsi que les trois laquais qui « étaient derrière; personne n'a été bles« sé.... le suisse de M. de Praslin nous « refusa l'hospitalité. Monseigneur trou« verait mauvais qu'il nous reçut; Mon. « seigneur n'était point rentré: nous le « primes sur le haut ton; nous entrâmes « malgré lui; le pauvre homme était << tout tremblant; Monseigneur rentra ; Sou attachement pour la duchesse de madame de Forcalquier proposa à ce Choiseul a été aussi invariable que vif: « suisse de lui aller dire que nous étions elle la dépeint dans toutes ses lettres, là. -Oh! je n'en ferai rien ; → Et comme la femme la plus accomplie de la pourquoi donc, s'il vous plaît ? Parce cour et de la ville; et son opinion, à cet « que je n'oserais; Monseigneur le trouégard, est conforme au jugement qu'a << verait mauvais je ne dois pas quitter porté sur cette excellente femme, la par- « mon poste. Un laquais d'une mine tie la plus saine de la nation. Malgré son « superbe passe devant la porte; madame étroite liaison avec la duchesse d'Aiguila de Forcalquier lui demande un verre lon, mère de l'ennemi secret du duc de « d'eau. Je n'ai ni verre, ni eau. Choiseul, elle rend la plus éclatante Ой Mais nous voudrions en avoir. justice aux grandes qualités de ce minis« voulez-vous que j'en prenne? — Allez tre. Ces sentimens ne font que se fortifier « dire à M. de Praslin que nous sommes lorsque le vent de la disgrace a soufflé « là. — Je m'en garderai bien; Monsei sur cette illustre famille. Son dévouement « gneur est retiré. Pendant ce temps, pour elle ne l'aveuglait pas sur la nullité du duc de Praslin dont elle paraît n'avoir pas intérieurement approuvé l'extrême élévation où l'avait porté le duc de Choiseul, son proche parent. On pourra en juger par un fragment de ses lettres, où dans le récit animé d'un accident arrixé à sa voiture, elle se rapproche sin gulièrement de la narration charmante que fait madame de Sévigné de l'impétueuse allure de, l'équipage de l'archevêque de Rouen Le Tellier qui montra, au moment où les roues de sa voiture faillirent à écraser un pauvre piéton, le plus insolent mépris pour la vie d'un

homme.

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nadame de Valentinois passe devant « l'hôtel de Praslin, voit notre voiture, « demande à qui elle est, vient nous cher«< cher, nous tire de la chambre du suisse, « et nous ramène chez nous. Il est bien « dommage que M. le chevalier de Bou« flers ne soit pas ici ; beau sujet de cou« plets : il est bon d'avertir les voyageurs << de ne pas verser devant l'hôtel de Mona seigneur de Praslin. »

commerce

Malgré l'intimité de son épistolaire avec Horace Walpole, elle ne lui dissimulait pas la mauvaise opinion qu'elle avait de la nation anglaise en général, et elle lui en faisait indirectemént l'application. « Je ne sais pas, lui « écrit-elle, si les Anglais sont durs et « féroces; mais je sais qu'ils sont avan<«<tageux et insolens. Des témoignages « d'amitié, de l'empressement, du désir « de les revoir, de l'ennui, de la tris« tesse, du regret de leur séparation.— « Ils prennent tout cela pour une passion « effréuée ; ils en sont fatigués, et le dé

<«< clarent avec si peu de ménagement, « prévois pas que je forme une grande « qu'on croit être surpris en flagrant dé « liaison avec eux; sij'étais moins vieille, a lit; on rougit, on est houteux et con- « cela se pourrait; mais à mon âge, on « fus, et l'on tirerait cent canons contre << ne construit rien, c'est le temps où tout a çox qui ont une telle insolence. » << s'écroule, »>

Dans les dernières années du règne de Louis XV, madame du Deffand s'est toujours déclarée, et à tous risques, dans le cours de sa correspondance, contre les personnages de la cour dont l'opinion publique prononçait en secret la réprobation, tels que le chancelier Maupeou, le duc d'Aiguillon et la Dubarry Lorsqu'elle s'expliquait ouvertement sur cette dernière et qu'elle transmettait mème sur elle les plus sanglantes épigrammes elle s'imposait seulement la précaution de prendre une autre voie que la poste. La haute faveur de cette femme, l'influence que lui laissait prendre un prince faible dans les plus importantes affaires, la suppression des parlemens pour laquelle on s'aida de son crédit, exaltaient l'indignation de madame du Delfand.. Les hommes nuls comme les personnages décorés, étaient l'objet de son amère censure. « Nous kavons fait, écrivait-elle}, une grande perte en M. de la Vauguyon ; vous sentez bien que c'est une contre-vérité ; excepté l'archevêque et les jesuites dé «froqués, tout le monde a marqué une · joie immodérée. »

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Madame du Deffand se plaisait à célébrer le mérite et la vertu, comme à démasquer le vice et à signaler les ridi

cules.

« Cette maison de la Rochefoucault, * dit-elle, est une tribu d'Israël, où sont « d'honnêtes et bonnes gens. La grand« maman (la duchesse de Choiseul) s'ac* commode fort de madame d'Enville.... « Cette femme ne vous déplairait peut« être pas, elle n'a pas les grands airs de « nos dames, elle a le tón assez animé, << elle est un peu entichée de la philosophie a moderne; mais elle la pratique plus « qu'elle ne la prêche.... Il n'y a point de « morgue dans cette famille; il y a du *bon sens, de la simplicité; mais je ne

ce

Madame du Deffand ne s'explique point sur le choix que Louis XV, lors de son avènement au tròne, fit de M de Maurepas pour son principal ministre 5 mais l'envoi qu'elle fit à Horace Walpole d'une épigramme sanglante contre vieux courtisan semble annoncer qu'elle n'en avait pas encore une bien favorable idée. Elle approuve néanmoins beaucoup la nomination qu'il fit de M. Necker à la place de directeur général des finances,de la capacité duquel elle a la meilleure opinion. Elle s'exprime sur ce ministre et sur sa femme dans les termes suivans: « Tous les deux ont de l'esprit, mais « surtout l'homme; je conviens cepen« dant qu'il lui manque une des qualités « qui rend le plus agréable,'une certaine « facilité qui donne de l'esprit à ceux « avec qui l'on cause; il n'aide point à développer ce que l'on pense, et l'on « est plus bête avec lui que l'on ne l'est « tout seul, on avec d'autres. »

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La liaison étroite de madame du Def

fand avec M. Necker dont les principes, en matière d'administration, étaient si

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divergens de ceux de M. Turgot ne devaient pas lui faire porter un jugement favorable sur les opérations de celui-ci. Aussi, dans sa correspondance le maltraite-t-elle à plusieurs reprises. « Il n'y «la pas d'homme, dit-elle. plus entre « prenant, plus entêté, plus présomp« tueux.... Il paraît impossible qu'il ne « succombe, il ne sait ce qu'il fait... » Madame du Deffand tient tout un autre langage sur M. Turgot dans deux de ses lettres à Voltaire. « Je crois, dit-elle, le « choix de M. Turgot très-hon, et quoi« que je ne le voie plus, j'ai conservé & beaucoup d'estime pour lui.... C'est un « sage qui certainement voudra le bien, « non pas à la manière de son prédéces« seur, le bien d'autrui : il balaye toutes « les ordures. » La contradiction de ce ju

gement avec le précédent s'explique par une sorte de déférence pour l'opinion de Voltaire que madame du Deffand savait être fort attaché au parti des économistes Jont M. Turgot était considéré comme le chef. Il n'est pas aussi facile d'expliquer la fausse idée qu'elle s'était formée de M. de Malesherbes. « C'est, dit-elle, un « sot, un bonhomme, sans talent, mais « modeste qui n'avait accepté sa place « que par faiblesse ; par lui-même il n'au«rait fait ni bien, ni mal: il eut voulu « le bien, mais il ne savait comment s'y « prendre ; il aurait fait le mal qu'on lui « aurait fait faire, faute de lumières, et « par sa déférence pour ses amis. » Peutêtre la bonhomie de l'extérieur de M. de Malesherbes, la simplicité de ses manières dans la société avaient elles produit chez madame du Deffand cet étrange aveugle→ ment sur le mérite éminent de ce mi

nistre.

Il est tout aussi difficile de justifier

madame du Deffand de son indifférence sur les affaires publiques et sur la mort de Voltaire, qu'elle n'avait cessé d'encénser jusqu'à son dernier moment. & Le « Maurepas, écrit-elle à Horace Wal

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Nouveaux choix de synonymes gnifications, et l'application français, leurs différentes siqu'il en faut faire pour parler avec justesse, par J. B. Leroy de Flagis, député du Tarn à la première législature de France, mem

« pole, paraît ne savoir ce qu'il fait....bre actuel du conseil général da

« Nous n'avons pas un seul homme qui ait « le sens commun. Je m'applaudis bien « je vous assure, dé ne m'intéresser « qui que ce soit, pas même à la chose «publique.... Vraiment j'oubliais un faît « important, c'est que Voltaire est mort', << on ne sait ni l'heure, ni le jour. »

La cécité dont était affligée madame du Deffand, l'ennui qui, de son aveu la dévorait continument, les infirmités de la vieillesse peuvent peut-être donner la clef de cette apathie qui ne s'étendait' pas néanmoins à un petit nombre d'amis choisis tels que les Choiseul, les Beauveau, le maréchal de Luxembourg et quelques autres, pour lesquels son vif et sincère attachement ne s'est jamaiš relâché.

département de la Seine - Inférieure ouvrage entrepris pour faire suite aux Synonymes de M. l'abbé Girard et de M. Bauzée. 2 vol. in-8". Delacour. 10 fr. 12 fr.

Essai sur la langue arménienne, par M. Bellaud, docteur en mẻdecine. Un vol. in-8°. Lenormant, et Treuttel et Wurtz. 6 fr. 6 fr. 50 c

Nous reviendrous sur cet ouvrage.

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