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ARTICLE TROISIEME,

INTRODUCTIO ad Pbilofophiam Natuturalem. Auctore PETRO VAN MUSSCHENBROEK. Lugduni Batavorum Apud Sam. & Joh. Luchtmans. MDCCLXII. in 4. Tom. I. & II. pagg.

1132.

C'est-à-dire.

INTRODUCTION. à la Philofophie Naturelle, par PIERRE VAN MUSSCHEN BROEK. A Leyden. Chęz Sam. & Jean Luchtmans: MDCCLXII. Tom. I. & II. in 4. faifant enfemble 1132. pages, fans l'Epitre Dédicatoire, la Préface & la Table des Matières.

P. V. MussCHENBROEK Compendium Phyfica Experimentalis, confcriptum in ufus Academicos. Lugduni Batavorum apud S. & J. Luchtmans in 8. pag. 515.

C'eft

C'est à-dire.

ABREGE' de Phyfique Expérimentale, à l'ufage de l'Académie, par P. VAN MUSSCHENBROEK. A Leyden chez S. & F. Luchtmans Imprimeurs de l'Académie, in 8. un volume de 515. pages.

EN

ON annoncant ces deux Ouvrages posthumes de Mr. VAN MUSSCHENBROEK, nous avons dit que le Public les avoit reçus de la main de Mr. LULOFS, digne Collègue de cet excellent Profeffeur.

Le premier dédié à S. A. S. Mgr. le Prince Stadhouder, par Mr. van Muffchenbroeck, fils de l'Auteur & actuellement Con feiller de la Régence d'Utrecht, eft orné d'une Préface du favant Editeur. On y entrevoit dans l'hiftoire de cette Introduction à la Philofophie Naturelle, celle des progrès que cette Science a faits, & en grande partie par les foins du célèbre défunt, foit pendant les vingt & une années de fon Profefforat à Leyden, foit tandis qu'il étoit encore un des principaux ornemens de l'Univerfité d'Utrecht.

D'abord en 1726. M. v. M. avoit composé en Latin à l'ufage de fes Auditeurs, un Abré gé d'Elémens Phyfico- Mathématiques. On y trouvoit le précis des découvertes les plus

importantes & des démonftrations les plus néceffaires, qui jufques à ce tems là euffent enrichi là Phyfique. Mais l'Auteur ne fut pas long tems à s'appercevoir qu'il falloit quelque chofe de plus fimple pour des commençans. Obligé en 1734. à donner une nouvelle Edition de cet Ouvrage, il ne fe contenta pas d'en changer à quelques égards l'ordonnance, il en fit difparoître quelques propofitions difficiles, & le publia fous le titre d'Elémens de Phyfique.

On fit à ces nouveaux Elémens un ac cueil extraordinaire. La Phyfique expérimentale commencoit à être cultivée avec chaleur dans plufieurs villes des Provinces Unies, entr'autres à Amfterdam, à Middelburg, à Haerlem où il s'étoit formé des Sociétés littéraires pour l'avancement de cette fcience. Un voyage que le célèbre Défaguliers venoit de faire en Hollande & le Cours d'expériences qu'il avoit donné foit a la Haye, foit ailleurs, avoit achevé de mettre à la mode une étude, qui en ouvrant une carrière immenfe aux recherches des Savans, dans le Spectacle magnifique de la Nature, pique la curiofité de tout le monde, & amuse utilement les personnes mêmes, qui montrent le moins d'application & de goût. Mais on manquoit d'un bon manuel de Phyfique en langue vulgaire, & dès que les nouveaux Elémens de M. v. M. eurent paru, on se mit en devoir de les traduire tant bien que mal. Il en parut di

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vers morceaux jufques dans les Journaux littéraires écrits en Hollandois, dont l'Auteur fut peu content. Pour empêcher qu'on n'achevât de défigurer for Ouvrage, il prit la plume; il compofa dans la langue du pays des Principes de Phyfique (1), encore mieux appropriés à la portee du plus grand nombre. Ils virent le jour en 1736; il fallut les réimprimer en 1739, & ce fut fur cette Edition confidérablement augmentée & ameillorée, que M. Pierre MaЛuet Dr. en Médecine à Amfterdam, célebre par divers Ouvrages plus ou moins eftimés, en publia cette même année en 2 vol. in 4°. une Traduction Françoife, fous le titre trop modefte d'Effai de Physique par M. PIERRE VAN MUSSCHENBROEK, Profeffeur de Philofophie & de Mathématiques à Utrecht &c. On en donna de longs & nombreux Extraits dans la Nouvelle Bibliothèque qui s'imprimoit alors à la Haye chez P. Paupie; c'étoit comme un abrégé de tout l'Ouvrage à la portée de toutes fortes de Lecteurs. La Physique étant une science expérimentale, fes progrès s'etendent avec les découvertes qu'on fait de jour en jour dans les profondeurs immenfes des tréfors de la Nature M. v. M. qui s'y diftinguoit aux yeux de toute l'Europe, dont il devenoit peu à peu Informateur & le Précepteur trouva dès l'an 1741. que fes propres Elémens de Phyfique ne fuffifoient plus pour fai

(1) Beginfels der Natuurkunde.

re

re de bons Phyficiens. Il les corrigea & fit de nouvelles additions cette même année. Sept ans après en 1748. parurent fes Inflitutions de Phyfique, où il trouva l'art de raffembler avec autant de clarté que de briéveté, toutes les découvertes récentes des Naturaliftes. On les rechercha de tou. tes parts avec le plus vif empressement, & fi bien, qu'en 1760. il ne s'en trouvoit prefque plus d'exemplaires à acquérir.

Mais notre infatigable Philofophe y avoit pourvu. Sans ceffe occupé à perfectionner la Science qui étoit l'objet de fa profeffion, il avoit acquis de nouvelles richeffes, fait de nouvelles experiences, réïtéré les anciennes, multiplié fes découvertes, repaffé fes principes, digéré, rectifié, pouflé fes premières conjectures, & quoique les infirmités de la vieilleffe l'avertiffent que probablement il arriveroit bientôt à la fin de fa carrière, l'amour de la vérité & le zèle du bien public, le déterminèrent à entreprendre encore ce grand Ouvrage de l'Introduction à la Philofopbie Naturelle; Ouvrage dont il auroit fans doute amplifié les derniers chapitres fi la mort lui avoit laiffé le temps de jes retoucher, mais qui tel qu'il est, au jugement de M. Lulofs, efface tous les précédens fyftêmes du célèbre Auteur, & contient un Corps complet de Physique, auquel on trouvera très-peu d'Ouvrages de ce genre à comparer, foit du côté de l'abondance des Obfervations & du choix des

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