Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Riparia greffé de Carignan, en fente, dans le courant de mai dernier. Cette propriété sert de modèle aux viticulteurs de Fourques et des lieux voisins. M. Pagès est aussi un habile horticulteur; son jardin, presque attenant au village, mérite d'attirer l'attention. des connaisseurs.

Médaille d'argent module moyen à Mme veuve Morat, habitant Estagel.

Cette dame a sur le territoire de Calce, dans un terrain schisteux, une vigne de 7 hectares, âgée de 20 ans, qui a donné en 1885, 700 hectolitres de vin. Ce résultat a été obtenu grâce à d'abondantes fumures et à la sulfuration faite en mai, à raison de 49 grammes par souche. A peu près à la même époque on a procédé au badigeonnage, d'après la méthode Balbiani.

Médaille d'argent module moyen à M. Jean Farines, négociant à Baixas.

M. Farines possède à Marquixanes plusieurs terrains complantés en vignes. La nature de ces terrains, distants les uns des autres, est très diverse, et le propriétaire a voulu faire surtout des expériences d'adaptation. Il est entré dans la voie l'un des premiers dans cette région; dans sa vigne d'un hectare, autrefois garrigue, dite la Raddouresse, le sol est couvert de cailloux roulés: dix variétés y ont été essayées en 1885, en boutures. Les Solonis tiennent le premier rang comme réussite, en second lieu les Yorck-Madeira; en troisième lieu les Rupestris. - A l'arrosage, les

Othellos sont très remarquables. Près de la maison, lieu dit Correch, la végétation était luxuriante en juin dernier; nous avons remarqué la belle réussite d'un greffage de Mataro et de Blanquette sur diverses variétés américaines.

Médaille de bronze et 25 fr. de prime à M. Etienne Bouchadeill, de Cabestany.

Ce propriétaire possède une vigne de 100 ares environ; mais on dirait vraiment qu'il a mis toute son activité, toute son opiniâtreté même à sa réussite; peu de plantations de Riparias nous ont paru plus belles. Bouchadeill fait de profondes tranchées dans lesquelles il place ses plants, en ayant soin de couvrir le système radiculaire avec de la terre transportée de chemins voisins.

L'an dernier nous disions que des essais audacieux avaient été faits; cette année nous avons vérifié leur entière réussite; au lieu de s'arrêter devant quelques obstacles, on a lutté, on a vaincu. On entendait partout ce cri sinistre la vigne se meurt! la vigne est morte! Et la vigne renaît et vit! Le Midi sera bientôt reconstitué; la récolte dernière a rémunéré bien des efforts et bien des sacrifices. La guérison ou le maintien des vignobles par le sulfure, leur remplacement par les Américains ne sont plus aujourd'hui en question. La vérité apparait enfin à tous! Il y a bien encore quelques appréhensions, quelques hésitations, mais notre cher Président vous l'a dit, elles cesse

ront peu à peu. Si quelques hommes en vue ont été attaqués, calomniés même à cause de leurs enseignements ou de leurs exemples, ils ont avec juste raison traité la calomnie comme on traite la limace qui cherche à baver sur les fleurs, en la repoussant, ou mieux en l'écrasant du pied. Le vin naturel animera de nouveau les chants et les cœurs, et les gais Satyres danseront encore longtemps autour du vieux Bacchus.

HORTICULTURE.

La Commission s'est plu à prolonger ses visites dans les jardins: C'est que nos jardiniers sont, comme le dit Aubanel, les gens les plus épris de la terre, les vrais amants du sol, les fouilleurs de la glèbe; c'est que chez eux surtout on trouve le « Mens sana in corpore sano. » Chez eux il n'y a jamais de plaisirs trompeurs et abrutissants, pas de navrants désespoirs, pas de vices abjects; sans avoir lu Bastiat, nos jardiniers sont de profonds économistes. Pour eux le capital n'est pas seulement le louis d'or qui brille, la pièce d'argent qui roule, le sou qui se tapit modestement dans le gousset, mais bien aussi l'outil qu'ils serrent dans leurs mains, de l'aube jusqu'au crépuscule. On l'a dit: ils ont pour auxiliaires le soleil, les nuages, la rosée; ils ont pour capital le plus important, une nombreuse famille dans leur profession la famille est toujours une richesse.

Nous ne ferons pas en détail la description de chaque jardin la culture est à peu près la même pour tous : celle des artichauts est la plus rémunératrice et partant

la plus commune. Certains jardins ont plus de la moitié de leur superficie complantée en artichauts ; entre les rangées on recueille des haricots, melons, choux, tomates, aubergines, etc. Les asperges réussissent très bien et occupent souvent deux ou trois carrés. Les arbres fruitiers les plus communs sont les abricotiers, pommiers, poiriers, pruniers, mais surtout les pêchers, dont les variétés sont très nombreuses. Il y avait beaucoup à faire sous le rapport de la taille des arbres; car les branches poussaient autrefois à volonté; M. Labau, très expert, comme l'on sait, en pareille matière, nous a fait remarquer les progrès accomplis.

Une médaille d'argent et une prime de 25 fr. ont été accordées à Messieurs les jardiniers dont nous donnons les noms par lettre alphabétique:

Jacques Belmas, propriétaire d'un jardin de deux hectares environ, route de Saint-Estève.

Ambroise Boher a affermé à M. le baron Desprès deux jardins, ensemble 4 hectares, près la traverse du Sacré-Cœur.

Jean Delhoste exploite comme fermier un jardin. d'un hectare et demi, près de Saint-Laurent-de-laSalanque.

Jacques Delhoste, dit Mirous, est propriétaire d'un jardin de deux hectares, au territoire de Saint-Estève. Baptiste Figuères-Calvet cultive, l'un comme fermier et l'autre comme propriétaire, deux jardins, près la traverse du Sacré-Cœur.

Michel Jalabert, fermier de M. Dumon, pour huit hectares, près de la Tet, rive droite.

Etienne Llec-Martin, fermier de deux hectares trois quarts, au lieu dit Saint-Genis, banlieue de Perpignan.

Paul Massot, fils, autre fermier de M. Desprès, pour un jardin de quatre hectares, près la traverse du Sacré-Cœur.

Jacques Nogués, au jardin Saisset, autrefois Amanrich, près de la promenade des Platanes, fermier de trois hectares.

Jean Roig, au lieu dit Saint-Genis, possède un jardin de deux hectares et demi.

François Taillade a affermé à M. Crouchandeu un jardin de quatre hectares.

Joseph Taillade a acheté il y a peu de temps le jardin de 2 hectares environ appartenant à M. Romeu, près la route de Château-Roussillon, aux QuatreChemins.

SERVITEURS RURAUX.

Après avoir reçu de nombreux dossiers, lu les extraits de naissance, les états de services, les certificats, après avoir pris même, à l'insu des intéressés, des renseignements confidentiels, la Commission a choisi les cinq serviteurs dont les noms suivent. Nous pouvons dire aujourd'hui que les renseignements particuliers ont été conformes aux renseignements donnés

« VorigeDoorgaan »