Examen critique de l'ouvrage posthume de Mme. la bnne. de Staël: ayant pour titre: Considérations sur les principaux événemens de la Révolution française, Volume 1

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A Bailleul, 1818 - 4 pagina's
 

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Pagina 265 - Ces deux avis, chacun dans leur sens, me paraissent également exagérés. Et qu'on ne nous répète pas de grands lieux communs sur la nécessité d'une conciliation. Rien n'est plus aisé que de saisir, par le mot salutaire, les esprits peu attentifs, ou même les bons citoyens qui ont plus de qualités morales que de connaissance des affaires, plus de zèle que de prévoyance ; car le vœu de tous les cœurs...
Pagina 2 - Il suffisait cependant de jeter un coup d'œil sur les principales crises de l'histoire , pour se convaincre qu'elles ont été toutes inévitables, quand elles se rattachaient de quelque manière au développement des idées , et qu'après une lutte et des malheurs plus ou moins prolongés , le triomphe des lumières a toujours été favorable à la grandeur et à l'amélioration de l'espèce humaine. Mon ambition serait de parler du temps dans lequel nous avons vécu , comme s'il était déjà...
Pagina 199 - Necker présenta au roi un tableau de la situation de la monarchie. « Sire, lui dit-il, je crains qu'on ne vous trompe sur l'esprit de votre armée : la correspondance des provinces nous fait croire qu'elle ne marchera pas contre les états généraux. Ne la faites donc pas approcher de Versailles, comme si vous aviez l'intention de l'employer hostilement contre les députés. Le parti populaire ne sait point encore positivement quelle est la disposition de cette armée.
Pagina 251 - ... d'y rentrer. Mais il fallait mettre le feu à l'édifice social , pour que les portes des salons de Paris lui fussent ouvertes. Mirabeau, comme tous les hommes sans morale , vit d'abord son intérêt personnel dans la chose publique, et sa prévoyance fut bornée par son égoïsme.
Pagina 316 - L'espoir d'une monarchie constitutionnelle fut donc de nouveau perdu pour la France, dans un temps où la nation ne s'était point encore souillée de grands crimes , et lorsqu'elle avait sa propre estime aussi bien que celle de l'Europe.
Pagina 21 - Qui peut donc écrire la vérité, que ceux qui l'ont sentie ? Et le président de Thou a eu raison de dire qu'il n'ya de véritables histoires que celles qui ont été écrites par les hommes qui ont été assez sincères pour parler véritablement d'eux-mêmes.
Pagina 200 - Le parti populaire ne sait point encore positivement quelle est la disposition de cette armée; servez -vous de cette incertitude même pour maintenir votre autorité dans l'opinion ; car si le fatal secret de l'insubordination des troupes était connu , comment serait-il possible de contenir les esprits des factieux?
Pagina 281 - ... monarchie? La constitution anglaise offrait le seul exemple de ce problème résolu. Mais une manie de vanité presque littéraire inspirait aux Français le besoin d'innover à cet égard. Ils craignaient, comme un auteur, d'emprunter les caractères ou les situations d'un ouvrage déjà existant. Or, en fait de fictions, on a raison d'être original; mais quand il s'agit d'institutions réelles , l'on est trop heureux que l'expérience les ait garanties.
Pagina 247 - Mirabeau : l'opinion qu'on avait de son esprit était singulièrement augmentée par la peur que faisait son immoralité ; et cependant c'est cette immoralité même qui a diminué l'influence que ses étonnantes facultés devaient lui valoir. Il était difficile de ne pas le regarder longtemps , quand on l'avait une fois aperçu : son immense chevelure le distinguait entre tous ; on eût dit que sa force en dépendait...
Pagina 241 - Il était difficile de ne pas le regarder longtemps , quand on l'avait une fois aperçu : son immense chevelure le distinguait entre tous ; on eût dit que sa force en dépendait comme celle de Samson; son visage...

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