Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Jean de Lambertie, époux de Catherine de Montfrebœuf, était seigneur de l'Artimage en 1577. Gabriel de Lambertie, seigneur du Bouchet et de Puydemaud, habitait le lieu noble de Lartimache en 1634, pendant qu'on bâtissait le château de Puydemaud, et cette possession s'est continuée jusqu'après la Révolution. Au commencement de ce siècle, nous trouvons l'Artimache dans la famille Vidaud de Lapouméroulie, et ensuite dans la famille Fleurat.

Des débris de l'époque gallo-romaine se trouvaient près de ce village. Le monticule qui les recouvrait a été défait en 18791880, pour nettoyer la prairie dans laquelle ils étaient. Après qu'on eut ôté de ce lieu plus de 1,200 voitures de pierres et de briques, le sol, ramené à son niveau naturel, m'a fourni le plan ci-joint, que je me suis efforcé de dresser avec toute l'exactitude possible, à l'échelle d'un demi-centimètre par mètre.

Je ne chercherai pas à faire connaître la destination des dix ou douze pièces que ces fouilles ont révélées : à défaut de preuves positives, l'imagination pourrait avoir sa part dans cette détermination; j'ajouterai seulement quelques mots sur celles dont l'usage est incontestable.

Dans la partie sud-ouest, on remarque un calderium pour les bains de vapeur, qui a 6 mètres de long et près de 3 mètres de large. Son foyer, placé au midi, était encore rempli de cendres et de charbon. A un niveau un peu plus bas, mais attenant au premier, on en trouve un autre beaucoup plus petit, ayant son foyer dans les mêmes conditions. La chambre pour les bains tièdes et celle pour les bains froids doivent faire. suite, mais aucun indice ne m'a révélé la destination des pièces voisines.

Les murs de ces bâtiments ont 0m 70 d'épaisseur, et c'est le petit appareil qu'on a employé dans leur construction. Cette observation ne s'applique toutefois qu'à la partie centrale, car les murailles qui s'étendent au nord et au sud ont seulement 0 55 et semblent construites avec moins de soin.

Plusieurs appartements étaient pavés, les uns en marbre blanc, les autres en pierre calcaire identique à celle que nous fournissent aujourd'hui les carrières de Vilhonneur, dans la Charente.

La partie qui a le plus particulièrement fixé notre attention est une sépulture qui contenait les restes de deux personnes. On connaît les usages des Romains pour l'incinération des corps et leur manière de conserver leurs cendres dans des urnes; le pays

en offre de nombreux exemples. Mais la sépulture à la manière des chrétiens, comme celui-ci, n'a encore jamais été signalée dans

N

notre province. Dans la chambre sépulcrale, qui a deux mètres de côté, deux corps étaient couchés, la tête à l'orient. Entre eux on remarquait quelques détritus de bois, derniers restes des bières où ils avaient été renfermés. Les ossements, dont la plupart étaient réduits en poussière, semblaient indiquer des personnes d'une taille moyenne, plutôt petites que grandes. Six couches différentes de ciment formaient le sol de ce caveau; ses parois se composaient de deux rangées de petites briques posées à plat, entre trois rangées de grandes briques mises de champ; le tout baigné dans un ciment si bien conservé qu'il a fallu des efforts considérables pour en séparer les morceaux. L'intérieur était peint en couleur d'un blanc jaunâtre, encadré de larges bandes ocre-rouge.

Ces fouilles ont donné de nombreux débris de poterie; néanmoins il n'a pas été possible de refaire un vase complet. Les uns sont couverts d'un vernis brillant et ornés de feuilles sculptées en creux; d'autres, en terre rouge très fine, portent des ornements en relief; enfin il y en a une grande quantité de fabrique beaucoup plus grossière. Il faut encore signaler des morceaux de meules à bras en pierre volcanique, un fût de colonne en marbre blanc carré et cannelé, une monnaie d'un empereur, et enfin deux poids en brique, de ceux qui servaient dans les métiers à tisser pour donner à la chaîne un degré de tension suffisant.

Si ces fouilles étaient continuées, surtout au sud-est, on découvrirait des constructions qui semblent encore plus considérables. Sur une hauteur à l'ouest, et près de l'Artimache, on trouve des restes d'anciens bâtiments qui portent le nom de Couvents: c'est le nom que l'on donne ici à tous les restes d'habitations qu'on rencontre sur plusieurs points. Tout auprès, dans une terre appelée pièce de la Dame, s'est ouvert un souterrain gaulois dont l'orifice a été refermé.

Arvaux.

Le Bos.

Boutarias, ancienne forge, sur une branche du Bandiat. Broussas, qui appartenait à la famille Lambertie en 1620. La Croix-du-Bac, dont une partie est de la commune de Dournazac.

Doumailhac, qui appartenait à la famille de Lambertie en 1620, est passé ensuite de la famille Vidaud de Lapouméroulie dans la famille Fleurat.

Chez-Essenaud, touchant le village de Theillet, commune de

Marval.

Fougeras, qui était à la famille de Lambertie.

Faymendi, qui a appartenu à la famille de Lambertie; nous y trouvons ensuite les familles Vidaud et Fleurat. En 1764, Cassini l'appelle Faye-Mandi.

La Forge-Haute et la Forge-Basse, anciennes forges sur le Bandiat.

Les Giraudonies, attenant à l'Echanie, qui est de Dournazac. Les Lenodies.

Malary.

Le Mas-Giraud.
Masselièvre.

Montbrandeix, ancien fief mentionné au rôle officiel en 1695. On trouve dans ce village les fondements d'anciennes constructions complètement détruites. Jean de Lambertie, écuyer, seigneur de Marval, Milhaguet, l'Artimache, etc., obtint des lettres de sauvegarde du duc de Mayenne le 23 décembre 1585 pour sa maison noble et paroisse de Marval, ses métairies et villages de Montbrandeix, en considération de ce qu'il était bon catholique et affectionné à Sa Majesté.

Moulin-du-Rat, sur le Bandiat.

Puy-de-Maud. - Cassini nomme ce manoir Puy-d'Oumeau. Le château, situé dans une position très pittoresque, entouré de jardins anglais, domine une belle pièce d'eau. Il a été bâti par la famille de Lambertie, dont les armes sont d'azur à deux chevrons d'or. C'est probablement l'œuvre de Léonard de Lambertie, seigneur de Puy-de-Maud, curé de Marval, et de son frère Gabriel de Lambertie, seigneur du Bouchet et de Puyde-Maud, qui, au partage fait en 1626, eurent ce fief indivis entre eux. La porte d'entrée et les mansardes sont ornées de sculptures n'indiquant aucun style. Les bâtiments de servitude portent à leurs angles deux tourelles en cul-de-lampe, construites avec une grande hardiesse et produisant le meilleur effet.

Pendant la Révolution, la terre de Puy-de-Maud, composée de six domaines et d'un borderage, fut affermée par arrêté du département du 13 nivôse an VI. Cependant elle revint ensuite à ses propriétaires. Emmanuel-François de Lambertie, demeurant à Paris, la vendit (le château et huit domaines), par acte du 12 juin 1807 passé devant Thion, notaire à Paris, à Etienne

Paul Pioc-Dutreix. La fille de ce dernier, Julie-Thérèse PiocDutreix, l'apporta, en se mariant, à N..... de Sallain du Saillant, dont la fille unique a épousé M. Jean-Frédéric Gaillard de Vauconcourt. A la mort de cette dernière, elle a été vendue (le châ– teau et six domaines), le 11 octobre 1876, au tribunal de Périgueux, à M. Jean-Baptiste-Chéri Chemison - Dubois, ancien receveur des domaines.

Saint-Gilbert. Ce nom ne remonte qu'à notre siècle : on le doit à M. Gilbert Mergoux, curé de la Chapelle.

Salas.

Pierre de Montbrun était seigneur de Montbrun et de Salas (1471-1485). Plus tard, en 1626, ce fief appartenait à la famille de Lambertie.

.

Les Trois-Cerisiers, alias la Maison-de-Planches, dont une partie est de Dournazac et une autre appartient à la commune de Miallet, département de la Dordogne.

Vimpère.

Les Vergnes.- Ce fief appartenait aussi à la famille de Lambertie.

Dournazac

et jadis Dornazat - était un prieuré-cure en 1333 et 1355. Plus tard il porte simplement le nom de cure. Sa fête patronale est la Translation des reliques de saint Sulpice de Bourges (27 août). C'était l'abbé de la Couronne, du diocèse d'Angoulême, qui y nommait le titulaire en 1440. Ce fut le prieur de Taveau en 1602; l'évêque de Limoges en 1611; le recteur du collège de Clermont, de la Compagnie de Jésus, à Paris, à cause de l'union de l'abbaye de la Couronne à ce collège, en 1640 et 1652; le recteur des Jésuites de Limoges, depuis l'union du prieuré de Taveau à leur collège, en 1665, 1691, 1692 et 1700; enfin l'évêque de Limoges en 1700 (Pouille). Elle a été érigée en cure de seconde classe par décret du 10 décembre 1828.

L'église, qui présente les caractères d'architecture romane du XII° siècle, possède une abside voûtée en coquille, accompagnée de deux absidioles. L'abside a l'autel principal en marbre polychrôme, et les deux autres chapelles des autels en grès céramique, provenant de la maison Virban, de Toulouse.

Le clocher précède le sanctuaire; il surmonte une coupole qui occupe le milieu du transept. Il est de forme carrée, ayant sur chaque face deux arcades simulées au premier étage et deux

« VorigeDoorgaan »