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Mas-Veyraud (Grand-). Le 17 août 1743, Maximilien de Crozant, écuyer, sieur des Rivières, le Bois, etc., et sa femme, Jeanne de la Vergne, demeurant au bourg de Vilhonnour, vendirent la métairie du Mas-Veyraud à Jean-Baptiste Garrigou, sieur du Mas-Veyraud, et à Jean Garrigou, sieur de la Nègrerie. Elle est encore de nos jours dans cette famille.

Mas-Veyraud (Petit-).

Ménagerie.

Le Puy. Le château du Puy était composé d'un corps de bâtiments accompagné de tours qui ont été démolies de nos jours. Sallique de Fontlebon était seigneur du Puy et de la ChapelleSaint-Robert; il épousa Marie de la Boissière le 10 juillet 1583. Ce fief était encore dans la même famille en 1727, lorsque Louise de Fontlebon, veuve de Mr Charles Bertrand, épousa Mre ArmandFrançois du Lau, chevalier, seigneur de Châteaurocher. La famille de Fontlebon porte d'argent à trois aigles de sable, deux en chef et une en pointe.

Raux.

Chez-Reveillou.

Sableronne, Sablanoze en 1483, et Salanoza. C'était un prieuré-cure en 1310, qualifié cure régulière en 1483. Le prieur des Salles-la-Vauguyon y faisait les nominations de 1475 à 1727. En 1612, cette paroisse avait encore le titre de prieuré, ayant pour patron la sainte Vierge. Elle fut unie au prieuré de la Nouzille, paroisse de Saint-Auvent, avant l'année 1745. François de Rochechouart-Pontville y fonda en 1514 une messe à dire chaque semaine (Nobiliaire, IV, p. 67). Son église ou chapelle était en ruine dès 1620. Aujourd'hui ses restes sont à peine visibles au sommet d'une prairie à l'ouest du village. On a extrait du cimetière qui l'entourait des pierres tombales en calcaire que l'on voit encore à plusieurs portes du village.

Talonnat.

Tramer. Une branche de la famille Gros porte le nom de Gros-Tramer.

La Vauguyon. Les ruines de ce château, sur la rive droite de la Tardoire, dominent à mi-côte le lit encaissé de cette petite rivière. L'enceinte principale est un grand quadrilatère de

40 mètres de côté, flanqué aux angles de fortes tours rondes extérieurement et carrées à l'intérieur. Ces tours forment, à chaque étage, des appartements carrés de 6 mètres de côté. Lorsqu'on se place dans la large embrasure de leurs fenêtres, la vue s'étend agréablement sur un riche paysage, qu'embellissent la forêt et la Tardoire. La porte, privée de sa herse, regarde le nord. Elle était surmontée d'un majestueux donjon carré, que précédait un pontlevis. Un fossé large et profond, qu'on remplissait d'eau ou qu'on desséchait à volonté, l'entourait complètement. Le terre-plein, qui sur trois côtés servait de chaussée à ce lac, formait encore une ligne de défense difficile à enlever, surtout à l'est et au midi, où ses murailles ressemblent aux remparts d'une ville fortifiée.

L'intérieur se compose de deux vastes corps de bâtiments. Celuide la façade forme au centre une grande salle, dont la voûte gothique à nervures prismatiques et un beau pendantif central existent encore, quoique en bien mauvais état. Elle occupe toute la grandeur du donjon, qui surmonte la porte, et mesure intérieurement 6m50 de côté. A gauche sont les habitations; à droite, une cha

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pelle, composée de deux travées mesurant ensemble 12m60 de longueur sur 6m30 de largeur. L'arrachement des voûtes nous montre des nervures rondes recouvertes d'une baguette, qui font connaître approximativement la date de cette construction elle doit être de la fin du XIVe siècle ou du commencement du xvo. Le second corps de bâtiment occupe tout le côté de l'est. Il recouvre de vastes caves, encore accessibles aujourd'hui. Au midi et au couchant, deux courtines, portant des galeries intérieures, relient la tour d'angle aux autres constructions. Une promenade crénelée, complètement démolie aujourd'hui, surmontait ce vaste ensemble de bâtiments.

Le préau, ou cour intérieure, est d'une remarquable grandeur. C'est sur ses murailles qu'on trouvait des peintures à la fresque dont les inscriptions étaient en caractères du XVI° siècle. Elles représentaient << une série de grands portraits de famille, avec les noms, les titres et les armoiries des nobles dames et des seigneurs alliés à la maison des Cars de la Vauguyon » (1). Le temps les efface avec rapidité; bientôt il n'en restera pas la moindre trace. Quelques-uns ont lu au bas de ces peintures le nom de Champigny, d'autres celui du comte d'Artois; actuellement on ne les y retrouve plus.

Nous trouvons pour la première fois le nom de la Vauguyon en 1188. A cette époque, Charles, seigneur de Pérusse, épousa Anne de Malassac, dame de la Vauguyon. On peut suivre dans le Nobiliaire, aux articles Pérusse des Cars, Stuer de Caussade et de Quélin, la série des propriétaires de ce château depuis ce moment jusqu'au jour où il fut vendu, en 1719. Le premier acquéreur semble être Vincent Le Blanc, grand-audiencier de France. Mais tout ne lui réussit pas, car à sa mort, en 1729, nous voyons une saisie faite sur la terre de la Vauguyon, formant sa succession, pour défaut d'un payement de 200,000 livres, reste du prix avec intérêts, pour M. Pierre-Jacques de Law, président de la Cour des comptes, aydes et finances de Normandie. En 1789, la terre de la Vauguyon était possédée par MM. Lafordie et de Confolens (2).

Le château de la Vauguyon fut pris par les Anglais; mais,

(1). F. DE VERNEILH, Chroniq. du Perigord et du Limousin, T. II, p. 253. (2) De Verneilh, Histoire d'Aquitaine, T. I, p. 273.

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