MÉLANGES SOMMAIRE. Archives de la Haute-Vienne. torge de Beaulieu. - - -- L'histoire limousine dans les archives des autres départements. Liste des intendants de la Généralité de Limoges. Bernard de Ventadour. Vies et œuvres des troubadours limousins. Marie de Laroche. - Les PP. Lejeune et Tabaraud. — EusMarc-Antoine Muret. - La Fontaine en Limousin. Le tome XXVI des Scriptores de Pertz. L'œuvre paléographique de M. de Bastard. Une tapissserie d'Aubusson. Les lions de Saint-Michel. L'architecture romane en Limousin. Les forts vitrifiés. Portraits de personnages limousins. - Bataille de la Roche-l'Abeille. - Jean de Limoges. -Les entrées royales et princières. Mémoires de Claude Pellot, intendant de Limoges. Lettres d'Antoine de Bourbon, vicomte de Limoges. talogue du fonds Bourré. - Manuscrits acquis par la Bibliothèque nationale. - Additions au Gallia christiana, province de Bourges. langue d'oil en Poitou. Etymologie de Pissevache. vençale En. Les Annuæ litteræ des Jésuites de Limoges. · Daniel de Cosnac. Dialectes de la La particule pro ARCHIVES DÉPARTEMENTALES. L'inventaire de la série A est achevé; il ne compte d'ailleurs que 44 articles. Cette série factice est formée d'actes du pouvoir royal, d'arrêts du Conseil d'Etat et autres pièces analogues, d'un intérêt général, empruntés aux divers fonds des Archives départementales. L'histoire locale n'a donc aucun profit directe à en tirer. Pourtant, la plupart de ces pièces ayant été visées par les intendants de la Généralité, on y pourrait relever l'énumération des titres et dignités multiples de ces hauts fonctionnaires. Le complément de l'inventaire de la série C est également terminé. Il comprend les articles 395 à 471, entre lesquels nous signalerons seulement ceux qui concernent les actes du Bureau des Finances de Limoges (1727-1785), et le registre des finances payées par les anoblis de la Généralité de Limoges en 1772-1776 (C. 471). Parmi les récentes acquisitions des Archives départementales, nous signalerons trois gros registres de vêtures et professions religieuses (1699-1791) conservés jusqu'ici au greffe du tribunal de première instance de Limoges. Cette réintégration est la dernière de toutes celles qui restaient à opérer. Notre dépôt départemental, augmenté de plus de 600 registres et de près de 1,500 liasses par les recherches opérées depuis quelques années dans les divers greffes de Limoges, dans les greniers de l'hopital et des souspréfectures, est désormais constitué dans son ensemble, et ne pourra plus s'accroître d'une manière sensible que par les donations de quelques riches particuliers, au nombre desquels nous espérons compter un jour la Chambre des Notaires de Limoges. ARCHIVES COMMUNALES. Celles de Bellac ont une importance réelle, tant par la nature des pièces que par leur ancienneté et leur nombre. L'inventaire compte 140 articles compris entre les années 1418 et 1790. Les fonds du Consulat, du Collège des Doctrinaires, de la Communauté des prètres de Notre-Dame, et les registres d'état civil de la paroisse depuis 1652, en forment la matière principale. Nous espérons bien que le Conseil municipal de Bellac se décidera un jour, à l'exemple du Conseil municipal de Limoges, à supporter les frais d'impression de cet inventaire, dont le contenu renouvelle l'histoire de la ville. Limoges et Bellac sont les deux seuls dépôts communaux du département qui renferment autre chose que des registres paroissiaux. Dans les autres communes, c'est par exception que l'on rencontre quelquefois des parchemins échappés à l'injure du temps, des registres de délibérations et de comptes, ou encore des matrices cadastrales. C'est le cas cependant pour Rochechouart, qui a conservé, sous la dénomination assez impropre de Registres consulaires, deux recueils d'actes divers passés par les consuls agissant au nom de la commune: baux, affermes, transactions, etc., concernant les revenus de la ville. Le premier de ces deux registres va de 1475 à 1643, et le second de 1748 à 1793. Il subsiste en outre un registre des délibérations du corps de ville pour les années 1708-1770. Quant aux registres paroissiaux, ils comprennent deux séries bien distinctes: ceux de l'église SaintSauveur, de Rochechouart, ne commencent qu'en 1773, les précédents, qui furent ouverts vraisemblablement vers 1725, ayant été brûlés accidentellement il y a bon nombre d'années, et ceux de la « paroisse de Biennac et Rochechouart son annexe », dont le plus ancien remonte à 1625. Ce qui fait l'intérêt de ces derniers, c'est que, pendant tout le xvII° siècle et jusqu'en 1725, ils ont servi à enregistrer les baptêmes, mariages et enterrements de la population catholique de Rochechouart. Jusqu'à la Révolution, d'ailleurs, l'église de Rochechouart resta annexe de la paroisse de Biennac, avec un seul et même curé, qui toutefois résidait à Rochechouart. Il avait sous son autorité un vicaire dans chacune des deux localités. Ces faits nous ont paru d'autant plus intéressants à relever qu'ils semblent avoir été ignorés de M. Duléry, l'auteur de la première Histoire de Rochechouart. Il en résulte subsidiairement que le véritable registre de l'état civil des habitants de Rochechouart au xvI° siècle, au moins jusqu'en novembre 1634, c'est leregistre baptistaire et matrimonial de l'église réformée de cette ville, que possèdent les Archives de la Haute-Vienne (série G). Pour une période de 39 années, il n'enregistre pas moins de 2,000 actes. Par exception, l'un de ces actes est un acte mortuaire; encore affecte-t-il la forme d'une oraison funèbre rédigée en un latin élégant par Daniel de Barthe, pasteur, pour consacrer le souvenir d'une pauvre femme qui avait donné des preuves non équivoques de résignation chrétienne pendant le cours d'une longue maladie. Il y a dans cette absence des actes de décès une anomalie que l'on peut expliquer en supposant qu'il y avait pour cette série d'actes un registre spécial qui s'est perdu. - ARCHIVES HOSPITALIÈRES. Les divers dépôts hospitaliers du département sont aujourd'hui classés, et l'inventaire en est déjà sous presse. Nous avons indiqué ailleurs la consistance exacte de chacun d'eux (1). Celui de Saint-Yrieix, sur lequel les renseignements nous faisaient alors défaut, a été soumis, lui aussi, à un dépouillement définitif dont les résultats sont aujourd'hui consignés en 135 articles. Il faut dire que la moitié de ces articles sont fournis par la série des registres de comptes de l'hôpital, (1) Voy. Almanach Limousin, 1883, partie historique, p. 86. ticle complète - Le présent ar en même temps nos Notes pour servir à l'histoire de Saint Yrieix. (Voy. Bulletin, T. XXX, p. 29.) entre 1585 et 1790, série à peu près complète à partir de 1609. Les autres documents ne remontent point au-delà du xvir° siècle. Mais un répertoire de titres, rédigé en 1758, enregistre quelques actes beaucoup plus anciens qui prouvent que l'hôpital existait dès 1331. La date de 1250, qu'on a quelquefois assignée à la fondation de cet établissement, est toute conjecturale et ne s'appuie sur aucun document connu. A propos d'archives, nous ferons remarquer la nécessité qu'il y aura de recueillir un jour, dans les inventaires des dépôts situés hors de la Haute-Vienne, tout ce qui peut intéresser directement notre province. La recherche est actuellement fort difficile dans les inventaires d'archives départementales, parce qu'ils ne sont pas encore pourvus de tables analytiques. Dans les inventaires. communaux il en est autrement, grâce aux tables de noms de lieux dont ils sont ordinairement suivis. C'est ainsi que l'Inventaire des Archives communales de Bourbourg (Nord) nous renvoie à l'article suivant : « AA. 6. Déclaration du Roi portant qu'il sera sursis pendant trois ans à toute espèce d'impétration de prieurés ou bénéfices dépendant des abbayes y dénommées : Saint-Vincent du Mans, Saint-Augustin de Limoges, etc., 1764 ». L'Inventaire des Archives communales d'Albi nous fournit plus encore: « EE. 53. Lettres des consuls de Limoges relatives à l'arrestation d'un de leurs marchands à Albi, 1586-1589 (1). FF. 159. Lettres circulaires, relatives à la juridiction consulaire et à sa conservation, adressées aux consuls d'Albi par leurs collègues de Reims, Limoges, etc., XVIII° siècle ». Une note du récent inventaire des Archives départementales de l'Yonne (T. III, p. 9), par M. Max. Quantin, révèle un autre fait intéressant. Les enquêtes sur les dîmes de la cure de Lepeaux en 1494, (enquêtes très sommairement analysées sous la cote G. 114 et 115), mentionnent que ce bourg, dépeuplé pendant la guerre de Cent ans, «< fut repeuplé de 1454 à 1480 par des individus venus de l'Anjou, de (1) C'est-à-dire durant cette lacune de douze années qui existe entre le premier Registre consulaire ms. et le second. Les éditeurs du tome II nous ont promis (p. 487, note), comme introduction au tome III, l'indication des documents qui peuvent se rattacher à cette période. Avis à eux. la Touraine, de la Bretagne et du Limousin, et quelques autres des contrées plus voisines ». M. C. Rivain travaille actuellement à une notice sur la Généralité de Limoges qui doit servir d'introduction à l'inventaire de la série C de nos Archives départementales. Nous espérons que l'auteur voudra bien joindre à cette notice une liste des intendants du Limousin, plus complète et plus exacte que toutes celles qui ont été dressées jusqu'ici (1). Outre les pièces de la série A que nous mentionnions tout à l'heure, M. Rivain trouvera dans un récent travail de M. Gabriel Hanotaux, publié par la Revue historique (T. XIX et suivants), des renseignements nouveaux qu'il est impossible de négliger. Il résulte en effet des recherches de M. Hanotaux que les intendants ont existé bien avant cette date de 1635, qu'on assigne ordinairement pour celle de leur création. Seulement ils n'étaient pourvus à l'origine que de commissions temporaires et d'attributions variables. Quoi qu'il en soit, on doit dès à présent dresser ainsi qu'il suit la liste des premiers intendants de la Généralité de Limoges : 1587. -Turquant (Charles de) - (Annales de 1638, p. 362); 1589. Devic de Sarreds (Gay de Vernon, loc. cit.); 1591 et 1592. Turquant (Charles de) (Hanotaux et Gay de Vernon, loc. cit.; Annales de 1638, p. 371 et 373; Roy de Pierrefitte, Histoire de Bellac, p. 202); Boissize (de) Hanotaux, loc. cit.); Le Camus de Jambeville-(ibid., et Reg. cons., III, 59); Amelot (Denis) (ibid., et Moreri, Dict. hist.); Prévost Nicolas le)-(ibid.); Autry-Séguier (d') (ibid.); 1629. Bazin de Bezons (Gay de Vernon, loc. cit.); 1632-1633. Argenson (de Voyer d') — (ibid., et Moreri, Dict. (1) Celle du Dictionnaire historique de Lalanne ne commence qu'en 1640; celle de Jean Gervais (Mémoire sur l'Angoumois, 1726, p. 543 de l'édition de 1864), en 1656; celle de l'ouvrage intitulé Limoges et le Limousin, en 1657. Seul M. Gay de Vernon (Bull. Soc. Arch., T. I, p. 187) a été mieux informé puisqu'il commence sa liste en 1589, mais il laisse subsister une lacune de 1592 à 1629. |