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Doc. XI (p. 103).

Les propriétés thérapeutiques de l'acide picrique annoneées d'une manière si positive par Braconnot, viennent d'être l'objet d'une expérimentation suivie de la part de deux savants anglais, MM. Calvert et Moffat. Après avoir opéré avec divers picrates, ces Messieurs ont constaté que le picrate d'ammoniaque et celui de fer réussissent le mieux. Ce dernier a donné d'excellents résultats dans plusieurs cas de céphalalgie; le pierate d'ammoniaque dans des cas d'anémie, de fièvre intermittente, d'hypocondrie. Ce sel mêlé à de l'acide gallique et à de l'opium, a guéri, plusieurs fois, des diarrhées rebelles. La dose administrée a varié depuis 0,05 jusqu'à 0,10, trois fois par jour.

Les malades soumis à cette médication deviennent jaunes comme s'ils avaient la jaunisse; il suffit d'un gramme de picrate pour produire la coloration; elle disparaît deux ou trois jours après que l'on a cessé d'administrer le médicament.

(Voir Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, t. XLIII, p. 104 et p. 290.)

Doc. XII (p. 101).

‹ ..... J'ai indiqué le nitrate de chaux comme un produit remarquable de l'eau de Boudonville; mais comme, en général, les sources sont alimentées par l'eau de pluie, et que celle-ci contient du nitrate d'ammoniaque auquel on a attribué une grande puissance fertilisante, il m'est venu dans la pensée que les eaux de source pouvaient bien aussi contenir le même sel, lequel a pu être décomposé par le carbonate de chaux pendant les progrès de l'évaporation pour produire du nitrate de chaux.

Afin de vérifier si ma conjecture était fondée, j'ai recueilli dans un récipient contenant un peu d'acide muriatique, le premier produit de la distillation de plusieurs litres d'eau de la source de Boudonville, il a laissé après son évaporation, un résidu salin ayant toutes les propriétés du sel ammoniac et répandant une forte odeur d'alcali volatil par son mélange avec de la chaux. (Braconnot.)

(Mémoires de l'Académie de Stanislas, année 1841, p. 39, et Journal de Chimie médicale, 2o série, t. VIII (1842), p. 57.

ANNEXE A LA PAGE 77.

De nouvelles recherches que M. Stenhouse a eu occasion de faire avec le Datisca cannabina, il résulte que la datiscine a plus de rapports avec la salicine qu'avec une substance féculacée. L'auteur en représente la composition par la formule

C42 H22 024

En traitant la datiscine par l'acide sulfurique il l'a décomposée en sucre et en une substance nouvelle, la datiscétine C5 H'° 0'2 qui serait à la datiscine ce que la salirétine est à la salicine.

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Le pouvoir colorant de la datiscétine est beaucoup plus considérable que celui de la datiscine.

M. Stenhouse a vérifié et confirmé toutes les assertions de Braconnot, au sujet de ce principe immédiat que quelques traités de chimie ont, à tort, placé à côté de l'inuline, sinon confondu avec elle.

D'après M. Stenhouse, la racine du Datisca est employée à Lahore pour teindre la soie en jaune.

Pour plus de détails voir Journal de Pharmacie et de Chimie, année 1856, t. XXX.

LETTRES ET SCIENCES.

DISCOURS DE RÉCEPTION (1)

PAR M. V. DE SAINT-MAURIS.

MESSIEURS,

Au moment où je prends place dans cette enceinte honorée par des talents recommandables à tant de titres divers, je ne peux me défendre d'un mouvement de surprise. Mes habitudes de retraite, le peu de relief d'une vie tenue à l'écart des hommes et des choses, m'interdisaient en quelque sorte d'aspirer à l'honneur de vous appartenir; et quand les encouragements de quelquesuns d'entre vous sont venus me chercher, la crainte de ne pouvoir vous apporter une collaboration digne de vos travaux m'a fait hésiter encore. Mais si j'éprouve quelque étonnement d'être sorti de mon obscure solitude pour paraitre à votre grand jour, cette émotion s'évanouit de

(1) Ce discours, à la lecture en séance publique, a dû subir quelques retranchements afin de ne pas dépasser les limites ordinaires de ces séances; on le restitue ici tel qu'il a été prononcé devant MM. les Membres de l'Académie, le 28 mars dernier.

vant l'émotion plus puissante que m'inspire votre indulgent accueil. Souffrez donc, Messieurs, que je vous en témoigne ma vive gratitude, inhabile que je suis à en formuler convenablement l'expression, mais heureux de contracter en ce jour avec chacun de vous le doux lien de la confraternité littéraire.

Mis en contact avec vous par la pensée qui nous est commune, l'amour des lettres, et sentant déjà que je ne vous suis plus tout à fait étranger, bien qu'inconnu de la plupart, je m'en autoriserai pour entreprendre, sous vos auspices, une courte excursion dans ce domaine des lettres, où se rencontrent tous les esprits cultivés, encore qu'ils y arrivent souvent des points opposés de l'horizon.

Depuis le temps où l'orateur romain, lui qui a tant fait pour les lettres et tant reçu d'elles, célébrait dans son noble et harmonieux langage les bienfaits qu'elles répandent sur l'humanité, ces éloges ont trouvé de siècle en siècle de nombreux échos. C'est une vérité dont les preuves sont aujourd'hui tellement surabondantes, qu'il serait oiseux de s'y arrêter, si ce n'est pour signaler en passant à quel point elle est entrée dans la conviction générale, en dépit de la thèse contraire, soutenue avec tant d'éclat, dans le milieu du dernier siècle, par un esprit puissant et chagrin. Mais quelles sont les circonstances les plus favorables à la culture des sciences et des lettres, quels ont été leurs progrès comparatifs, quelle influence sont-elles appelées à exercer sur notre état de civilisation avancée? Grandes questions, Messieurs, qui sont loin

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