Oeuvres complètes: Itinéraire de Paris à Jérusalem. T. 9-11

Voorkant
Pourrat frères, 1836 - 316 pagina's

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Populaire passages

Pagina 145 - Je me disois , pour me consoler , ce qu'il faut se dire sans cesse : Tout passe , tout finit dans ce monde. Où sont allés les génies divins qui élevèrent le temple sur les débris duquel j'étois assis?
Pagina 83 - ... de l'Eurotas ou du Jourdain, si les ombres héroïques des trois cents Spartiates ou les douze fils de Jacob devaient visiter mon sommeil ; mais je n'irais plus chercher une terre nouvelle qui n'a point été déchirée par le soc de la charrue ; il me faut à présent de vieux déserts qui me rendent à volonté les murs de Babylone ou les légions de Pharsale, grandia ossa! des champs dont les sillons m'instruisent, et où je retrouve , homme que je suis , le sang , les larmes et les sueurs...
Pagina 151 - Grèce assembla-t-il l'élite ? Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ? Par vous aurait péri le monstre de la Crète, Malgré tous les détours de sa vaste retraite.
Pagina 83 - ... proclamer sa liberté sans bornes. Tout cela plaît à vingt ans , parce que la vie se suffit pour ainsi dire à elle-même, et qu'il ya dans la première jeunesse quelque chose d'inquiet et de vague qui nous porte incessamment aux chimères, ipsi sibi somnia fingunt ; mais, dans un âge plus mûr, l'esprit revient à des goûts plus solides : il veut surtout se nourrir des souvenirs et des exemples de l'histoire.
Pagina 102 - Vous m'êtes en dormant un peu triste apparu ; J'ai craint qu'il ne fût vrai, je suis vite accouru. Ce maudit songe en est la cause.
Pagina 145 - Je passerai à mou tour : d'autres hommes aussi fugitifs que moi viendront faire les mêmes réflexions sur les mêmes ruines. Notre vie et notre cœur sont entre les mains de Dieu : laissons-le donc disposer de l'une comme de l'autre. Je pris en descendant de la citadelle un morceau de marbre du Parthénon ; j'avais aussi recueilli un fragment de la pierre du tombeau d'Agamemnon, et depuis j'ai toujours dérobé quelque chose aux monuments sur lesquels j'ai passé.
Pagina cxliii - En quittant de nouveau ma patrie, le 13 juillet 1806, je ne craignis point de tourner la tête comme le sénéchal de Champagne : presque étranger dans mon pays, je n'abandonnois après moi ni château ni chaumière.
Pagina 145 - Corinthe, renvoyant l'éclat du jour nouveau, brillait sur l'horizon du couchant, comme un rocher de 3° pourpre et de feu. Du lieu où nous étions placés, nous aurions pu voir dans les beaux jours d'Athènes, les flottes sortir du Pirée pour combattre l'ennemi ou pour se rendre aux fêtes de Délos ; nous aurions pu entendre éclater au théâtre de Bacchus les douleurs d'Œdipe, de Philoctète et d'Hécube ; nous aurions pu ouïr les applaudissements des citoyens aux discours de Démosthènes.
Pagina 74 - ... plus entendre, et je criai de toute ma force : Léonidas! Aucune ruine ne répéta ce grand nom, et Sparte même sembla l'avoir oublié. Si des ruines où s'attachent des souvenirs illustres font bien voir la vanité de tout ici-bas, il faut pourtant convenir que les noms qui survivent à des empires et qui immortalisent des temps et des lieux sont quelque chose. Après tout , ne dédaignons pas trop la gloire ; rien n'est plus beau qu'elle, si ce n'est la vertu.
Pagina 13 - Nous approchions de la côte , j'étois prêt à m'élancer sur un rivage désert , et à saluer la patrie des arts et du génie, lorsqu'on nous héla d'une des portes de la ville. Nous fûmes obligés de tourner la proue vers le château de Modon. Nous distinguâmes de loin , sur la pointe d'un rocher, des janissaires armés de toutes pièces , et des Turcs attirés par la curiosité. Aussitôt qu'ils forent à la portée de la voix , ils nous crièrent en italien : Ben venuti!

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