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structure de la racine des Ériocaulées et ceux de Poulsen sur la même question, se propose, en prenant comme exemple l'Eriocaulon decangulare, d'attirer l'attention sur certains points ne concordant pas avec les résultats obtenus par ces botanistes.

Une étude anatomique approfondie de la racine, du rhizome, de la tige, de la feuille et de la préfeuille de l'E. decangulare amène l'auteur aux conclusions suivantes :

Le collenchyme, dit-il, ou pour être plus exact, le « tissu collenchymateux », qui n'est pas aussi rare qu'on veut bien le dire chez les Monocotylédones, semble caractéristique des Ériocaulées dans la tige il s'y présente en bandes proéminentes, il remplace le stéréome dans les feuilles et il entoure les faisceaux libéro-ligneux comme d'une gaine. Le rhizome poilu constitue aussi un excellent caractère de l'ordre. La morphologique interne du rhizome et de la racine est analogue à celle d'un grand nombre de Graminées, de Cypéracées, etc.

La structure la plus particulière se rencontre dans la tige, non seulement par suite de la présence de bandes collenchymateuses, mais aussi parce que les faisceaux libéro-ligneux sont entourés d'un endoderme

commun.

La continuité du péricycle ou son interruption par les premiers vaisseaux du bois dans la racine est, pour la famille, un caractère sans importance, car il n'est pas constant, au moins dans l'E. decangulare. Il semble donc que, si le genre Eriocaulon et ses voisins possèdent quelques caractères communs à d'autres ordres de Monocotylédones, quelques-uns toutefois leur sont bien particuliers. P. GUÉRIN.

COMÈRE (J.), LES DESMIDIÉES DE FRANCE. In-8°, 224 pages et 16 planches coloriées. Paris, 1901.

Un ouvrage relatif aux Desmidiées de France sera certainement bien accueilli les Desmidiées sont, en effet, de jolies petites plantes, agréables à étudier et faciles à recueillir. Jusqu'ici on n'avait publié que des listes locales; le travail de M. J. Comère est le premier qui ait paru en France jusqu'à ce jour, en embrassant la distribution générale dans notre pays.

Il ne faut pas oublier que les premiers travaux sérieux entrepris sur les Desmidiées sont dus à un Français, à de Brébisson, qui fit paraître, en 1839, un Catalogue des espèces connues de Desmidiées et de Diatomées. Depuis cette époque, quelques botanistes se sont adonnés à leur étude, mais un travail d'ensemble n'existait pas encore.

M. J. Comère avait à sa disposition, pour classer les espèces françaises, deux systèmes différents : l'un basé sur les caractères extérieurs uniquement, l'autre tiré de la forme des chloroleucites. C'est ce dernier.

qu'avaient adopté MM. Lundell et F. Gay, puis plus récemment M. de Toni, dans son Sylloge Algarum, en utilisant les caractères offerts par la cellule vivante. L'auteur de cet ouvrage a modifié légèrement les données de MM. Lundell, Gay et de Toni. Il réunit les genres en deux sous-familles Desmidiées libres et Desmidiées filamenteuses, et de plus il rapproche autant que possible des séries voisines, telles que: Pleurotonium et Docidium, Pleurotaniopsis et Cosmarinus, quoique les unes présentent des chromoleucites axiles, tandis que les autres les ont pariétaux.

Le groupe des Cosmocladiées de M. Nordsted n'a pas été maintenu comme sous-famille, mais rangé à la suite des Cosmarinées. La tribu des Docidiées a été réunie à celle des Clostériées et celle des Microstériées a été divisée en deux centres: Cosmarinées et Chromoleucites formées de bandelettes rayonnantes et Microstériées proprement dites dans lesquelles les Chromoleucites sont dispersées en plaques pariétales. Les Desmidiées sont donc réparties en 22 genres:

DESMIDIÉES LIBRES: Misotanium, Cylindrocystis, Spirotania, Closterium, Penicum, Dysphinctium, Tetmemorus, Docidium, Pleurotanium, Cosmarium, Euastrum, Arthrodesmus, Staurastrum, Cosmocladium, Pleurotaniopsis, Micranterius, Xanthidium.

DESMIDIÉES FILAMENTEUSES: Hyalotheca, Bambusina, Sphærosoma, Desmidium, Gonatozygon.

330 espèces et quelques variétés sont décrites, dont 315 Desmidiées libres et 15 filamenteuses. Les genres les mieux représentés sont : Cosmarium avec 82 espèces, Staurastrum avec 72 et Closterium avec 50. Les genres Bambusina et Cosmocladium ne renferment chacun qu'un seul représentant. La région des Vosges paraît être la plus riche avec 221 espèces, puis la Normandie avec 203, et enfin la région parisienne où l'on en a signalé 109. Il est vrai que ces trois points de notre territoire ont été l'objet de recherches assidues de de Brébisson, de Mougeot, de MM. Lemaire et P. Petit.

M. J. Comère conclut de ces recherches statistiques que « les parties septentrionales de notre pays sont beaucoup plus riches que les parties méridionales, et surtout en espèces ornementées. La flore du midi de la France se distingue par la simplicité relative de ses formes ». Deux causes semblent intervenir dans le mode de distinction géographique de ces petites Algues: le climat et le régime des eaux. Les observations de F. Gay tendaient aussi à démontrer que les Desmidiées n'aiment pas les eaux calcaires; il semble en être de même, d'après M. Comère, aux environs de Toulouse.

Les 16 planches coloriées à la fin de l'ouvrage en sont le très utile complément et reproduisent toutes les espèces décrites.

Nous faisons des voeux pour que l'heureuse initiative de M. J. Comère ait des imitateurs et que, dans un temps rapproché, les algologues français puissent avoir à leur disposition une Flore des Algues d'eau douce en France. P. HARIOT.

RAVAZ et BONNET, LES EFFETS DE LA FOUDRE ET LA GÉLIVURE (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 25 mars 1901). Tirage à part, 3 pages.

Les vignerons ont donné le nom de gélivure à un état particulier qui se rencontre de temps à autre chez les Vignes. Quelle en est la cause? MM. L. Ravaz et A. Bonnet ont montré expérimentalement que c'est à la foudre qu'il faut s'en prendre et ils concluent comme suit : « De l'étude comparée des rameaux foudroyés naturellement et artificiellement et des rameaux dits atteints de gélivure, il résulte : 1o que les altérations qu'ils portent sont identiques; 2° qu'elles sont dues uniquement à la foudre; 3° que la gélivure doit être rayée de la liste des maladies microbiennes de la Vigne. » P. H.

EXTRAIT (TRAD. DE L'ANGLAIS) D'UNE NOTICE NÉCROLOGIQUE DE SIR W. T. THISELTON DYER SUR MAXIME Cornu.

Dans le numéro du 27 juin 1901 du journal anglais Nature, le savant Directeur du Jardin de Kew a écrit une importante Notice nécrologique sur Maxime Cornu : nous en traduisons les passages suivants où sont formulées des appréciations que nos collègues seront heureux de connaître :

« La main de la mort s'est appesantie lourdement sur le monde hotanique français. Ces années dernières elle est tombée successivement sur Duchartre, Baillon, Naudin, de Vilmorin et Franchet, tous esprits de premier ordre et que leurs compagnons de travail en Angleterre comptaient comme des amis personnels. Et maintenant c'est la mort prématurée et inattendue de Maxime Cornu qui atteint beaucoup d'entre nous, nulle part plus qu'à Kew, comme un chagrin personnel.

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... Il fut quelque temps assistant de Duchartre, professeur à la Sorbonne, esprit remarquable à bien des points de vue, mais possédant à un degré peu ordinaire le talent de présenter avec la clarté française les résultats des recherches courantes sans oublier celles des travailleurs anglais.

... De la Sorbonne il (Cornu) entra au Muséum, comme aide-naturaliste

de Brongniart, dont il épousait plus tard la petite-fille. Brongniart transmettait à notre génération les meilleures traditions de cette illustre école de botanistes français dont la profonde connaissance philosophique des principes de la morphologie et de la taxonomie des plantes n'a probablement jamais été égalée et, à coup sûr, jamais surpassée.

<... Sous Brongniart, Cornu se consacra à la mycologie. Il publia, dans une période relativement courte, une quantité de Mémoires dans lesquels on ne sait ce qu'on doit le plus admirer, le zèle infatigable, la sagacité ou la portée et l'étendue de ses travaux.

...

( En 1868, une maladie mystérieuse fit son apparition parmi les vignobles du sud de la France... Le préjudice que cette invasion causa à la principale culture industrielle de France a été comparé, probablement avec justesse, à celui des guerres qui ont fait le plus de ravages. La France s'en est relevée triomphante comme de tant d'autres désastres, nouvel exemple du courage indomptable de son peuple.

( ...

Cornu devint l'autorité reconnue sur la question du phylloxera... [Lorsque le fléau] fit son apparition au Cap, je conseillai au gouvernement du Cap d'avoir recours à Cornu, et ses services furent aussi généreusement rendus qu'ils furent, je le sais, chaleureusement reconnus.

«En 1884, Cornu succéda à Decaisne comme professeur de culture au Muséum... Au moment où il entrait dans ses nouvelles fonctions, la France avait tourné de nouveau son attention vers un champ, où, dans le passé, elle avait tant fait l'entreprise coloniale. L'ambition de Cornu et elle était légitime fut d'utiliser les ressources, un peu dormantes, du Jardin des plantes, dans un but très analogue à celui de Kew.

& ...

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Ce qu'il accomplit aussi bien pour les colonies françaises que pour l'enrichissement des jardins de son propre pays, avec des ressources plus restreintes que celles dont nous disposons en Angleterre, est pour moi surprenant. Mais malheureusement, au moment où il avait obtenu des preuves de succès, ses forces le trahirent, et il ne lui fut pas donné de voir la réussite de son œuvre complètement achevée.

Cornu était le plus patriote des Français s'il l'eût été moins, il n'aurait pas sacrifié aux intérêts de la France la carrière qu'il aurait pu consacrer à la science. Je crains bien que, tant qu'il a vécu, le sacrifice qu'il avait fait n'ait pas été pleinement apprécié. Beaucoup d'entre nous se sont étonnés qu'un savant qui avait tant fait n'ait jamais été de l'Institut. Mais cette récompense ne pouvait tarder longtemps, et c'est ce qui ajoute un autre regret à celui de sa mort prématurée. »

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SÉANCE DU 10 MAI 1901.

PRÉSIDENCE DE M. BOUDIER.

M. le Président dit qu'il est heureux d'annoncer à la Société qu'un de ses membres les plus éminents, qu'elle avait choisi comme président en 1899, M. R. Zeiller, a été nommé, le 29 avril dernier, membre de l'Académie des sciences, dans la section de Botanique, en remplacement de M. A. Chatin. M. le Président, au nom de la Société, adresse au nouvel académicien de vives félicitations.

M. Buchet, vice-secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 26 avril, dont la rédaction est adoptée.

M. le Trésorier fait à la Société la communication suivante :

NOTE SUR LA SITUATION FINANCIÈRE DE LA SOCIÉTÉ A LA FIN DE L'EXERCICE 1900, par M. Th. DELACOUR.

La Société avait en caisse à la fin de 1899..
Elle a reçu pendant l'exercice 1900...

Soit un total de....

Les dépenses de 1900 ont été de...

L'excédent des fonds à la fin de 1900 se trouve donc de...

Cet excédent est représenté par les valeurs ci-après :

fr. c. 55.276 96

14.412 90

69.689 86

14.053 75

55.636 11

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