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l'anthère varie et constitue la différence organographique capitale, elle reste toujours semblable à elle-même à peu de chose. près dans un genre donné.

Les staminodes sont très comparables dans le genre Globba et différencient mal les espèces; le labelle, assez variable, offre un caractère trompeur qui à priori pourrait être reconnu valable, c'est celui de la division. Car, dans une même inflorescence, le labelle peut être simplement émarginé ou fendu jusqu'à la base. Le caractère tiré des longueurs relatives des différents organes floraux est sans doute bon si l'on étudie les plantes sur le vif, mais devient médiocre si l'on travaille les échantillons d'herbier, ce qui est le plus fréquent. Nous accorderions plus volontiers de l'importance pratique à la forme de la fleur en bouton la présence du mucron qui termine le pétale postérieur (extérieur) semble devoir être prise en considération, car il apporte pour les espèces un appoint de différences suivant qu'il est court et obtus, long et aigu et, à ce propos, nous rappelons que le bouton a toujours été préféré à la fleur épanouie dans nos analyses: 1° la disposition des organes s'y reconnait beaucoup mieux dans chaque verticille; 2 les organes eux-mèmes sont plus fermes et plus maniables. Dans la fleur épanouie, au contraire, il y a un entraînement général du labelle et des staminodes vers le sommet de la fleur et leur minceur devient telle qu'on ne reconnait plus la superposition accidentelle d'un d'entre eux avec un pétale et que la fleur devient ainsi incompréhensible; de plus les déchirements, surtout sur le sec, sont si fréquents que, malgré l'attention la plus patiente, on se trouve dans l'incertitude de la forme.

L'ovaire lisse ou verruqueux est un caractère de premier ordre, mais a-t-on toujours les échantillons assez complets pour en juger? Ayant à notre disposition des parts suffisamment ombreuses et la totalité des espèces vraies, nous songerions à établir une concordance, aperçue sur bien des points, entre la classification actuellement admise et la forme de l'inflorescence. Puisque l'anthère, caractère naturel par excellence, non seulement pour le genre, mais pour la famille, a le seul défaut d'être difficilement discernable et par conséquent trop peu pratique, il conviendrait de lui associer des caractères concordants et par conséquent aussi naturels et qui s'apercevant sans effort seraient essentiellement pratiques. Les échantillons nombreux du Muséum nous ont permis

de voir sur des points multiples des concordances qu'il serait utile de généraliser.

Personne n'avait songé, croyons-nous, à voir des différences dans la forme et la structure des bulbilles. Cependant ils diffèrent nettement suivant les espèces et, en tout cas, sont toujours semblables à eux-mêmes dans la même espèce, non pas qu'ils conservent la même forme exactement; car ils épousent plutôt la concavité de la bractée ou de la gaine, mais la structure de leur surface est invariable, sculptée en verrues glanduleuses hémisphériques, en écailles velues, en multiples sillons sinués et ruminés, en quelques vallécules rectilignes et longitudinales.

L'humidité et la fertilité de la station favorisent-elles la production des bulbilles, au point d'en faire naître sur les espèces qui en sont ordinairement dépourvues ? l'aridité du lieu empêchet-elle leur apparition sur les espèces qui en sont le plus souvent pourvues? Autant de questions qu'il importerait de résoudre. L'opinion de M. Ridley est expresse à ce sujet, à propos de son Globba variabilis (1): « Like all other Globbas, it will, in wet places, produce bulbils in the axils of the bracts », mais cette opinion très généralisée mériterait d'être confirmée pour toutes les espèces.

La pilosité est fréquente dans ce genre; qu'on la considère comme un écran contre l'évaporation, comme un système absorbant l'humidité de l'atmosphère, que ses fonctions collaborent au même résultat ou non, il n'en est pas moins certain que des espèces du genre Globba sont densément veloutées sur divers points de leur appareil végétatif sans l'ètre sur les fleurs, et que la réciproque se rencontre. Il y a donc ici une cause de la pilosité qui ne peut être uniquement attribuée à la station plus ou moins sèche ou humide, mais certainement à l'hérédité, peutêtre à une différence d'espèces.

Enfin la largeur des gaines se distribue de telle sorte suivant les espèces qu'il faut bien lui accorder une certaine importance; parfois excessivement étroites, elles deviennent aussi très lâchement enveloppantes, particulièrement dans des Marantellæ marantoidea.

Si nous avions écouté une première inspiration, nous aurions

(1) Ridley, On the flora of the eastern coast of the Malay peninsula (Transactions of the Linnean Society, 1888-94, t. III, p. 318).

considérablement réduit le nombre des espèces de Globba en comprenant plus largement qu'on ne l'a fait en général le sens de l'espèce, mais nos matériaux, quoique importants, n'étaient pas suffisamment complets. Par exemple, la section Aplanthera est faite d'espèces affines, de l'aveu même des auteurs de descriptions nouvelles; dans les autres sections, il en est absolument de même et il ne faut considérer les espèces actuelles que comme des jalons épars que l'on rapprochera ou éloignera suivant les affinités mieux connues, par des découvertes ultérieures d'intermédiaires. Alors seulement le genre sera connu taxonomiquement; jusque-là, à part quelques espèces bien tranchées dès maintenant, les botanistes auront amassé des matériaux pour une classification rationnelle; ils auront servi la science, s'il est vrai qu'il vaut mieux élever provisoirement quelques variétés au rang d'espèces que de méconnaître des espèces légitimes.

Explication des planches IV, V, VI, VII et VIII de ce volume.

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Globba pyramidata... 7, panicule. 8, feuille, vue en dessus.

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mine et style, staminodes et labelle.

9, éta

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PLANCHE V.

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1, panicule. 2, feuille et gaine. 3, jeune fleur non épanouie. 4, étamine, staminodes et labelle. - 5, anthère, vue de face.

6, sommité. — 7, calice. 8, labelle et staminodes (côté postérieur à gauche). — 9, anthère et stigmate.

PLANCHE VI.

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Globba globulifera.... 1, sommité. 2, feuille moyenne et gaine. 3, jeune fleur entière, non épanouie. 4, bul5, anthère, filet, staminodes et labelle.

bille.

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Globba Zollingeri..... 6, sommité et feuille. 7, calice. 8, filet de l'étamine, staminodes et labelle.

10, anthère adulte.

9, anthère.

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PLANCHE VII.

Globba Barthei....... 1, sommité, la feuille de gauche vue en dessus, la feuille de droite vue sur la page inférieure.

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3, filet, staminodes et labelle. 4, anthère vue par le dos.

Globba ustulata....... 5, bulbille. 6, bractées, deux fleurs, l'une d'elles plus avancée, non épanouie. - 7, anthère jeune vue en avant (deux ailes sur quatre sont seulement représentées).

Globba bicolor....

Globba parva.

Globba rosea.

8, bulbille. 9, fleur entière jeune. 10, jeune anthère (deux ailes seulement représentées).

11, jeune fleur entière. — 12, filet, staminodes et labelle, un pétale latéral indiqué. - 13, anthère vue par le dos.

PLANCHE VIII.

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1, sommité avec toutes les feuilles. 2, jeune fleur. -3, étamine, staminodes et labelle. 4, anthère et stigmate vus de face.

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Globba cambodgensis.. 5, sommité. 6, bulbille. 7, jeune fleur non épanouie vue postérieurement. 8, anthère et filet, staminodes et labelle. - 9, anthère et stigmate vus de face.

N. B. A moins d'indication contraire, les analyses de la fleur sont figurées le côté postérieur à droite; elles sont également grossies (4 diam. environ), tandis que les inflorescences et les feuilles sont de grandeur naturelle.

M. Buchet, vice-secrétaire, donne lecture de la Note suivante adressée à la Société :

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