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Qui a herborisé à Zamora? Il faut quelque courage, lorsqu'on arrive des richissimes montagnes de Gredos et des plaines parfumées de l'Andalousie, pour visiter cette contrée misérable dont la flore, encore à peine connue, participe à la pauvreté même du pays. C'est la continuation, à l'occident, du plateau de Castille, monotone, stérile et froid, et, à l'orient, des ondulations du nord du Portugal.

Autour de la ville de Zamora, sur les bords du Douro, les collines et champs avoisinants, j'ai récolté péniblement 143 plantes, dont voici lest noms de celles qui méritent mention :

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A Medina del Campo (province de Valladolid), j'ai récolté, à mon retour, entre deux trains, un certain nombre de plantes, dont plusieurs sont nouvelles pour la province; les principales sont :

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Comme on le voit, une simple herborisation de quelques heures donne des nouveautés pour la province, tant est prodigieuse la richesse botanique de l'Espagne.

SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1901.

PRÉSIDENCE DE M. BOUDIer.

M. Guérin, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 22 novembre, dont la rédaction est adoptée. Lecture est donnée des communications suivantes :

DESCRIPTION D'UN LOTUS NOUVEAU (LOTUS MEDIOXIMUS); par M. T. HUSNOT.

Étudiant les Lotiers vivaces pour un ouvrage d'agriculture, j'ai vu que le Lotier, qui est commun ici dans les prés et les herbages des terrains siliceux secs, ne correspond pas aux descriptions des auteurs. Il est intermédiaire entre le Lotus corniculatus et le L. uliginosus, ayant certains caractères communs avec le premier et d'autres avec le second; c'est pour ce motif que je l'appelle L. medioximus.

Pour faire bien voir les différences, j'indique les principaux caractères de ces trois plantes :

1° LOTUS CORNICULATUS L.

Souche pivotante. Tige pleine ou n'ayant qu'une cavité centrale très étroite. Calice à dents toujours dressées. Fleurs peu nombreuses, de 2 à 6. Ailes à bord inférieur courbé; carène fortement courbée, formant un angle presque droit. Graines de un millim. et demi.

2° LOTUS MEDIOXIMUS.

Souche non pivotante, émettant des rhizomes. Tige pleine ou ne présentant qu'une cavité centrale très petite. Calice à dents étalées-réfléchies avant la floraison. Fleurs nombreuses, 5 à 12

et quelquefois plus. Ailes à bord inférieur courbé; carène fortement courbée, à angle presque droit. Graine de un millimètre.

3 LOTUS ULIGINOSUS Schk.

Souche émettant des stolons. Tige fistuleuse. Calice à dents étalées-réfléchies avant la floraison. Fleurs nombreuses, de 5 à 12. Ailes à bord inférieur presque droit; carène courbée à angle très obtus. Graines de un millimètre.

Je n'ai vu, en basse Normandie, le L. medioximus que sur les terrains siliceux, et c'est toujours le L. corniculatus que j'ai récolté dans les terrains calcaires. Cette question de la nature du sol n'est pas sans importance lorsqu'il s'agit, comme c'est le cas, d'une plante agricole. Si mes observations, qui ne datent que de cette année, étaient reconnues exactes, il en résulterait qu'on devrait cultiver le Lotier corniculé dans les terrains calcaires et le Lotier intermédiaire dans les terrains siliceux.

LETTRE DE M. Ant. LE GRAND A M. MALINVAUD.

Mon cher Secrétaire général,

Je vous adresse, en vous priant de les communiquer à nos collègues, plusieurs frondes de Scolopendrium officinale anomales. Cette anomalie que présente l'extrémité des frondes est bien connue déjà et ne présenterait qu'un médiocre intérêt sans le détail particulier qui me fait vous adresser cette communication je cultive dans mon jardin une douzaine de touffes de Scolopendre que j'ai rapportées depuis plusieurs années de certain bois rocailleux calcaires de la vallée de la Creuse, où abonde cette belle Fougère. J'eus la pensée, il y a deux à trois ans, de déplacer quelques pieds et de les transplanter dans une corbeille moins ombragée. Le fait de ce changement a eu pour résultat de transformer l'une des touffes (une seule) de la façon que vous voyez. Sur le même pied, quelques frondes sont restées normales, la plupart des autres se sont modifiées et ont présenté des segmentations de formes bizarres et variées, bi-multifides; telles sont celles que je vous soumets.

Vous voyez que ces prétendues formes, variétés, sous-variétés, pour employer les noms de certains auteurs, ne sont en réalité que des accidents, des états monstrueux, assez fréquents d'ailleurs sur d'autres Fougères.

Tels il faut considérer les nombreux et remarquables lusus constatés chez le Polypodium vulgare, dont le cambricum, par exemple, n'est qu'un état monstrueux: un pied provenant d'Ajaccio, et que je possède dans mon herbier, a émis deux froudes, l'une représentant le cambricum, l'autre la var. serratum ! Je vous envoie une photographie, mal

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heureusement trop réduite (trois à quatre fois), qui met bien en évidence ce fait singulier.

J'ajouterai que le Blechnum Spicant m'a présenté aussi cette segmentation de la partie extrême de la fronde.

SUR UNE ANOMALIE DU PHASCUM CUSPIDA TUM Schreb.; par M. Fernand CAMUS.

Tous les botanistes connaissent le Phascum cuspidatum, le type classique du groupe des Phascacées, ou, pour les bryologues qui n'admettent pas ce groupe, le représentant cléistocarpe des Pottiées. Cette petite Mousse abonde pendant tout l'hiver dans les champs en friche, sur les talus argileux, dans les terrains vagues. Sa distribution géographique est très étendue : toute l'Europe,

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