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Ces changements sont en harmonie avec ce que l'auteur dit, pour se défendre contre Nicolas van Egmond, dans son épître aux théologiens de Louvain. Ils doivent avoir été conçus et rédigés presqu'en même temps que celle-ci. Le désir d'Érasme de prendre les devants dans une lutte possible avec l'inquisiteur, expliquerait la rapidité avec laquelle cette édition a suivi celle du mois de mars de la même année. Voir, sur l'épître aux théologiens de Louvain, notre description des Colloquia de Leiden, Elzevier, 1636, in-120.

L'avant-dernière phrase citée mérite de nous arrêter un instant. Érasme ne peut y viser que l'Université de Paris qui en détaillant dans ses censures les erreurs d'un auteur se sert indifféremment des mots propositiones et articuli 1. Peut-être que dès 1522, il était informé que la Faculté de théologie s'occupait de ses œuvres. Si ces paroles sont vraiment un défi de la part d'Érasme, il fut joliment relevé. Dans le dernier remaniement seul, les théologiens de Paris ne trouvèrent pas moins de quatre passages condamnables. (Voir la Collectio judiciorum de Du Plessis D'Argentré, t. II, p. 48, col. 2, lignes 37 et suivantes; et Determinatio facultatis theologia in schola Parifiefi fuper quàm plurimis affertionibus D. Erafmi Roterodami. (Parisiis), sub prelo Afcenfiano, s. d., in-fol., f. xx vo, notamment dans la partie qui concerne les colloques : Determinatio

I Voir la Collectio de D'Agentré, t. II, p. 18, col. 2.

facultatis sacrae theologiæ in Academia Parifienfi, Juper Familiarib colloquijs Defiderij Erafmi... conclufa menfe Maio, anno M. D. XXVI, sous l'entête Subsequuntur nonnulla erronea fcandalofa ac impia, quæ continentur in libro qui dicitur Familiarium colloquiorum, opus ab authore Defiderio Erafmo... recognitum anno domini millefimo quingentefimo vicefimofexto...).

Érasme prit la défense des passages critiqués, p. 320 du livre : Declarationes Des. Erasmi Roterodami, ad Cenfuras Lutetiæ uulgatas fub nomine facultatis theologia parifienfis, Bâle, Jérôme Froben et Nic. Episcopius, 1532, in-8o. Elle débute de la façon suivante 8 9 10 11 12 Hoc colloquium unum est ex illis, quæ me inscio fuerunt ædita, magno meo pudore & ftomacho, neq3 enim ego illarum næniarum ullum unquã exemplar penes me feruaui. Vix fuit aliud eo colloquio nugacius aut ineptis. Vnde quando premere non licebat, multa refecui correxi. Præclare uero mecũ agetur, fi cuncta quæ illic nugatur Auguftinus mihi impingentur. Laudat uitam Epicuream, hortatur ad uoluptates, Sed illi contradicitur... etc., 67 lignes en tout. Les quatre premiers chiffres renvoient aux condamnations dont quatre passages du Convivium prophanum ont été l'objet; le cinquième, au blâme dirigé contre un passage du Convivium religiosum; le texte Érasmien qui suit s'occupe exclusivement de défendre le premier dialogue. De Burigny, dans sa Vie d'Érasme, p. 519, ne comprenant pas la portée des chiffres, interprète mal la riposte. ... Erafme

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