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ANNONCES.

Dictionnaire universel de Biographie ancienne et moderne, ou Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les Hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talens, leurs vertus ou leurs crimes. Ouvrage entièrement neuf, rédigé par un grand nombre de savans et de gens de lettres, dont la signature est au bas de chaque article. Première livraison, en deux volumes in-8°, d'environ 700 pages, petit-romain, à deux colonnes. Prix, papier carré fin, 14 fr., et 19 fr. franc de port; papier grandraisin fin, 24 fr., et 30 fr. franc de port; papier vélin superfin, 48 fr., et 53 fr. franc de port. Chez Michaud frères, imprimeurs-libraires, rue des Bons-Enfans, no 34; et chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23.

On peut joindre à chaque volume de ce Dictionnaire un cahier de portraits de la collection de M. Landon, dont le prix est de 3 fr. pour le papier ordinaire, 4 fr. pour le papier grand-raisin, et 6 fr. pour le

vélin.

Cours complet ou Dictionnaire universel d'agriculture pratique, d'économie rurale et domestique, et de médecine vétérinaire; par l'abbé Rozier; rédigé par ordre alphabétique: Ouvrage dont on a écarté toute théorie superflue, et dans lequel on a conservé les procédés confirmés par l'expérience et recommandés par Rozier, par M. Parmentier et les autres collaborateurs que Rozier s'était choisis. On y a ajouté les connaissances pratiques acquises depuis la publication de son ouvrage, sur toutes les branches de l'agriculture et de l'économie rurale et domestique; par MM. Sonnini. Tollard aîné, Chabert, Lafosse, Fromage de Feugré, Cadet-de-Vaux, Heurtault-Lamerville, Curaudau, Charpentier-Cossigny, Lombard, Chevalier, Cadet-Gassicourt, Poiret, de Chaumontel, Louis Dubois, V. Demusset, Demusset de Cogners et Veillard. Six vol. in-8° de 3565 pages, imprimés sur caractères neufs de philosophie, très-grande justification, avec le portrait de Rozier, celui de M. Parmentier, et 30 planches gravées en taille-douce. Le prix de chaque volume broché est de 7 fr., pris à Paris. Ceux qui voudront les recevoir, franc de port par la poste, ajouteront aux prix ci-dessus fixés 2 fr. pour le port de chaque volume. Chez Fr. Buisson, libraire, rue Gilles-Cœur, n° 10; et chez D. Colas, imprimeur-libraire, rue du Vieux-Colombier, no 26, faubourg Saint-Germain.

Poésies de Mme la comtesse de Salm. Un vol. in-8°. Prix, broché, pap. fin, 4 fr. 50 c., et 5 fr. 50 c. franc de port; pap. vélin, 10 fr. 50 c., et 11 fr. 50 c. franc de port. De l'imprimerie de F. Didot ; et à sa librairie, rue Jacob,

24.

Précis historique des guerres des Sarrasins dans les Gaules. Brochure in-8°. Prix, I fr., et 1 fr. 25 c. franc de port. Chez Moreaux, imprimeur, rue Saint-Honoré, no 315; et chez les marchands de nouveautés.

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LES EMBELLISSEMENS DE PARIS;

Par M. ALEXANDRE SOUMET, auditeur au Conseil-d'Etat;
pièce qui a obtenu un 2° accessit au concours de 1811.

GLOIRE au peuple héritier du luxe des Césars,
Qui fier, et s'appuyant sur le sceptre des arts,
Ose ressusciter les chef-d'œuvres antiques,
Des temples, des palais dessine les portiques,
A des marbres, tribut de la blanche Paros,
Se plait à confier les traits de ces héros,
De ces rois des combats que réclame l'histoire ;
Décore ses remparts des dons de la victoire ;
Dispute à ses rivaux, dans ses mâles élans,
Les palmes du courage et celle des talens ;
Et fameux dans la paix, ainsi que dans la guerre,
Par le glaive et les arts triomphe de la Terre.

Tels de tes nobles fils les augustes destins,
France, s'élanceront vers les âges lointains,
De nos succès divers la gloire est informée ;
Et tandis que notre aigle à vaincre accoutumée,

N

Portant sous d'autres cieux la foudre des combats,
Nous prédit dans son vol le sort des potentats,
Du repos fatiguée, au sein de la patrie,
Avec ses mille bras s'agite l'industrie :

Le dieu des arts s'éveille, et, propice à nos vœux,
Vient asseoir dans nos murs son trône lumineux;
Ses crayons à la main, il observe, il médite,
Il rend digné de lui le séjour qu'il habitę.
De Lutèce déjà s'accroît l'immensité;
L'ombrage se déploie autour de la cité.

Aux remparts qui des flots préviennent les ravages,
La Seine obéissante a cédé ses rivages,

Et salue en grondant, du fond de ses roseaux,
Ces ponts, vastes liens, dominateurs des eaux :
Du palais des moissons j'admire la structure;
Là, ce fleuve à grand frais conquis sur la nature,
Déploie à mes regards ses nappes de cristal.
De la Seine jalouse industrieux rival,
Accepte mon tribut: ton onde emprisonnée,
De ses nouveaux destins elle-même étonnée,
Se promène soumise à l'art ingénieux,
Que de l'antique Egypte ont reçu nos aïeux,
Et fidèle au commerce appelé sur ta rive,
Baigne des mâts flottans l'image fugitive.
'Jeune fleuve, c'est toi dont l'utile secours
Des immondes canaux précipite le cours ;
C'est toi dont les tributs, par des routes certaines,
Courent désaltérer les nymphes des fontaines.
O prodige! en tous lieux des murmurantes eaux
Glissent en filets purs, s'étendent en rideaux,
En source, en jets brillans, en cascades s'élancent,
Les zéphyrs vagabonds à l'entour se balancent,
S'y plongent, et dans l'air mollement agité,
Font voler la fraicheur et versent la santé.
Ainsi des arts féconds s'agrandit le domaine;

Autour des blocs épars le ciseau se promène ;

Sur la pierre à grand bruit tombent les lourds marteaux; Le porphyre étranger, les marbres, les métaux,

Roulent impatiens de leur forme future ;

D'un compas immortel s'arme l'architecture;
Et Lutèce, attentive à ses vastes travaux,

Lève un front couronné de chef-d'œuvres rivaux.

Tu triomphes, Lutèce, et la ville éternelle
Descend enfin du trône où ton héros t'appelle.
Comme si la grandeur attirait la grandeur,
Les merveilles de Rome ont accru ta splendeur.
Que j'aime à parcourir ton enceinte illustrée !
Pour celle des beaux arts désertant sa contrée,
Le voyageur, assis aux pieds d'un monument,
T'apporte le tribut de son étonnement.

Le fier enthousiasme, au seuil de tes portiques,
Vient souvent reposer ses ailes poétiques.
Combien de fois l'aspect de tes bronzes vainqueurs
Des rêves de la gloire a poursuivi nos cœurs!

Le courage s'enflamme et les mœurs s'ennoblissent,
Du chantre harmonieux les hymnes retentissent.
Le vulgaire médite, il s'arrête long-tems,

Sous ces murs décorés de nos faits éclatans.

Ces guerriers, qu'en silence il cherche à reconnaître,
Quels furent leurs destins? quels lieux les ont vus naître ?
Quel trône a disparu devant leurs étendards?

Il compte leurs lauriers, les suit dans les hasards,
Et contemplant leur gloire en tous lieux retracée,
Des annales du Monde agrandit sa pensée.

Parmi tant de héros figurés aux regards,
S'élève et m'apparaît le plus grand des Césars.
Son front touche les cieux; transformés en colonne,
Se taisent sous ses pieds les foudres de Bellone.
De l'Univers soumis le globe est dans ses mains.
Vaste Olympe, ouvre-lui tes immortels chemins;
Et toi de ses hauts faits noble dépositaire,
Toi qui gardes empreints les fastes de la Terre',
Bronze triomphateur, ne trahis point nos vœux;
D'augustes souvenirs enrichis nos neveux;
Que ton luxe guerrier, que ta masse éternelle,
A l'espoir du héros ne soit infidelle.
pas
Superbe, et par les ans vainement assiégé,
De conquêtes, de gloire et de siècles chargé,
Traverse l'avenir et montre à tous les âges
De trente nations les captives images.

Aux tributs de la gloire, à l'éclat des lauriers,
Dans Athène autrefois les sages, les guerriers,

Na

Joignaient des monumens l'auguste privilége.
Leurs vertus triomphant d'un oubli sacrilége,
Se lisaient sur la pierre, et de ces dieux mortels
La Grèce, avec orgueil, desservait les autels.
Leur trépas fut sacré ; le cénotaphe austère
Apprit à rendre hommage aux héros de la terre,
Et dans le Panthéon l'encens religieux

Fuma pour le grand homme ainsi que pour les dieux.
Les Grecs nous ont légué leur noble idolâtrie ;
Les tombeaux parmi nous trouvent une patrie.
Aux approches du soir, l'imagination
M'appelle sous les murs du nouveau

Panthéon :

Le triomphe et la mort en habitent l'enceinte :
Là de Montebello dort la dépouille sainte ;

C'est là que, tout pensif, le jeune homme ignoré,
Du besoin de la gloire en secret dévoré,

Se promène, au milieu des monumens funèbres.

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Héros qui n'êtes plus, dit-il, ombres célèbres, » Je ne sais quelle voix m'appelle parmi vous; » Oui, je m'affranchirai de mes destins jaloux; » La renommée enfin m'ouvrira ses annales;

> Mes cendres, quelque jour de vos cendres rivales, » Réclameront leur place en ce temple de deuil

» Où l'immortalité veille près du cercueil. »

Il dit, et le tombeau s'émeut à sa prière.

C'est peu que du grand homme on garde la poussière ;
Le silence du Monde insulta trop long-tems
Ces victimes de Mars, ces nombreux combattans
Qu'une terre étrangère en ses flancs voit descendre :
Le tombeau des aïeux appelle en vain leur cendre;
Laissons à leur trépas l'espoir d'un souvenir;
Que ce temple guerrier, promis à l'avenir,
Accueille leur mémoire, et de leur tombe absente
Console leur famille en nos murs gémissante.
Que la victoire en deuil grave auprès de leur nom
Les pleurs de la patrie et de NAPOLÉON.

Que nos chants belliqueux proclament leurs exemples.
Les drapeaux suspendus aux voûtes de nos temples,
Ce lion voyageur qu'ont apporté les flots,

Le fer dont se paraît la tombe d'un héros,

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