Sollicitent pour eux la lyre des Orphées ; Lutèce à leurs combats doit ses plus beaux trophées. Sous les yeux de nos rois lentement élevé, Déjà, fiers d'attrister les peuples de ces bords, Louvre dont le portique éblouit nos regards, N'a qu'un moment peut-être à rester sur la terre ; Qu'ai-je dit? non, Paros ne fut point leur berceau; Le héros de la France aborda tes remparts; Ainsi de la grandeur disparaît le fantôme; Pleure son opulence et son luxe passé. Rome antique n'est plus.... Mais pourquoi sa grande ombre Sort-elle avec orgueil de la demeure sombre? De son front rayonnant le voile de l'oubli, S'écarte, et sous ses pieds sa foudre a tressailli. A son glaive s'enlace une palme immortelle. « Tu déplores mon sort, console-toi, dit-elle, > Le regard d'un héros sur moi s'est arrêté. Je reprends et mon sceptre et mon éternité, > Lutèce, qui préside aux destins de la terre, > En m'adoptant pour sœur, me prête son tonnerre. › Mon astre, après mille ans, a reconquis les cieux, » Et le fils de César vient remplacer mes dieux. » ENIGME. QUOIQUE sans yeux, sans oreilles, sans bouche, S........ LOGOGRIPHE. VEUX-TU, lecteur, connaître qui je suis? Un fluide enfermé dans sa prison de verre, Ce que plus ardemment désirent les humains; Un arbre au pied duquel on va chercher l'ombrage; Quand le soleil ou quand la lune luit, Et qui t'environne la nuit; Le feu sacré qui nous anime, Une colonne d'eau qui tombe avec furie, Ce qui sert à la fermeture; Ce qui peut quelquefois embellir la nature ; Ce que dans l'ombre un conjuré projette; Un philosophe ou prêtre des Indous; Ce qui n'est pas commun; l'antithèse de doux; Le nom qu'on donne à toute espèce d'animal; S........ CHARADE. LA timide souris quitte peu mon premier; Je ne suis qu'un berger, je t'offre mon entier. VALÈRE B., au Blanc (Indre. ) Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro. Le mot de l'Enigme est Bandeau. Celui du Logogriphe est Glaive, dans lequel on trouve : vię, gale, aigle, geai, lie, gai, aile, glai, âge et lave. Celui de la Charade est Prétendre. SCIENCES ET ARTS. HISTOIRE DE L'ASTRONOMIE DEPUIS 1781 JUSQU'A 1811, pour servir de suite à l'Histoire de l'Astronomie de BAILLY, par M. VOIRON, docteur de la Faculté des sciences, ancien professeur de belles-lettres, actuellement professeur de mathématiques transcendantes au Prytanée militaire. - Un vol. in-4°. — A Paris, chez Courcier, imprimeur-libraire pour les mathématiques, quai des Augustins, no 57. LES premiers travaux astronomiques se perdent dans la nuit des tems; chez les peuples les plus anciens, il s'est trouvé des hommes qui, frappés de l'étonnante variété des phénomènes célestes, ont consacré leur vie à l'étude du cours des astres. Les historiens, les poëtes mêmes qui souvent ont emprunté de l'astronomie les plus belles images, nous ont transmis l'admiration de leurs contemporains pour cette science sublime. L'un des hommes qui nous a rappelé le souvenir des premiers observateurs, avec le plus d'intérêt, est l'infortuné Bailly. Son Histoire de l'Astronomie ancienne et moderne, est revêtue de toutes les grâces d'un style plein d'élégance et d'harmonie ; mais, comme les écrivains d'un talent supérieur, il s'est livré quelquefois aux prestiges d'une imagination brillante: on peut lui reprocher quelques idées paradoxales sur l'origine de l'astronomie; cependant, quels que soient ses premiers créateurs, l'ouvrage de ce savant illustre sera toujours un des plus beaux monumens de la littérature du dernier siècle. Son continuateur s'est donc imposé une grande tâche: il n'a pu se présenter après lui dans la même carrière, qu'en s'exposant au risque d'un parallèle difficile à soutenir; mais nous ne pensons pas qu'il lui soit désavantageux ni par les matières qu'il traile, ni par la manière dont elles sont présentées. Le style de M. Voiron rap |