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musique chantés par Mme Branchu, Laïs et Nourrit, en se demande s'il ne faut pas être possédé du démon de l'esprit de parti, pour recommander à notre admiration la Destruzione di Gerusalem, Pyrro, ou tel autre chef-d'œuvre de l'Opera seria.

-On s'occupe aux Français des répétitions d'une comédie intitulée l'Indépendant.

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Le Vaudeville va mettre en répétition une pièce no! velle intitulée la Fille en Loterie; ce théâtre, autant qu'il nous en souvient, a déjà dans son répertoire une pièce du même nom.

-Les grands apprêts que nécessite la Belle au Bois dormant, laissent à la direction du théâtre des Variétés le tems de faire apprendre et jouer plusieurs petites pièces sur lesquelles on ne fait pas grand fond. Ce théâtre pour faire des recettes a besoin aujourd'hui des cotillons de Brunet et des machines de l'Opéra.

-Les Chevaliers de la Table ronde ont fait remonter les actions du théâtre des Jeux-Gymniques.

On nous promet à l'Ambigu, les Aqueducs de... Nous y avons déjà vu la Citerne; ce théâtre affectionne les sujets hydrauliques.

MODES. Un chapeau de paille blanche orné d'un nœud de gaze ou d'une fleur d'oranger, une capote verte avec des liserés de paille jaune, sont les coiffures de matin les plus à la mode. La robe analogue à cette coiffure doit être garnie le bas, ainsi qu'aux manches et à la gorge, d'un feston à dent de loup, enjolivé d'une petite broderie en points à jour. Quelques élégantes se sont montrées avec des souliers d'homme en maroquin rouge avec un nœud de ruban sur le coup-de-pied.

par

Les habits vert tendre sont tombés dans un discrédit total, et ne se montrent plus guères qu'au jardin turc, et le dimanche, dans les allées de Tivoli. Quelques élégans rabattent négligemment le col de la chemise sur la cravatte dont les bouts de mousseline retombent sur la poitrine comme des rabats de bailli. Les souliers n'out jamais été si déconverts, et les cheveux si droits sur leur racine on appelle cette coiffure à la Walstein. Cet illustre conspirateur ne s'attendait pas à figurer dans le Journal des Modes. Y.

Aux Rédacteurs de la Chronique.

MESSIEURS, ontre les Enfans célèbres de Baillet, nous avions la Vie des Enfans célebres, par A. F. J. Fréville; nous devons au même auteur l'Histoire des Chiens célebres, et voilà que je viens de voir annoncer dans le dernier Mercure l'Histoire des Chevaux célèbres, par P. J. B. N. Permettez-moi, Messieurs, de profiter de cette circonstance, pour vous prier d'annoncer dans votre premier N° l'ouvrage important dont je m'occupe depuis un demi-siècle, l'Histoire des Anes célebres. Je n'ai rien négligé pour rendre mon travail complet. Je me suis procuré des mémoires, et j'ai entrenu des correspondances multipliées non-seulement à Beaune et à Montmartre, mais jusqu'en Arcadie. Aussi mon ouvrage, comme celui de M. P. J. B. N., contiendra généralement tout ce qui peut amuser et instruire dans un pareil sujet les amateurs de ce gentil animal, que le vulgaire ignorant méprise, mais dont Buffon fait l'éloge, et en l'honneur duquel nos sages ancêtres avaient institué des fêtes. Je m'occuperai sur-tout des ânes qui ont parlé depuis l'ânesse de Balaam, inclusivement jusqu'à P. G. L., etc. (175 pages d'et cætera.) J'ai compulsé tous les Ana qui, par l'étymologie et la manière dont ils sont rédigés, ont évidemment des rapports intimes avec le sujet que je traite.

Quelqu'étrangers, Messieurs, que vous soyez à mon ouvrage, j'espère que vous voudrez bien l'annoncer avec bienvieillance, et en faire sentir toute l'importance. J'avais d'abord choisi le format in-folio, mais pour me conformer à l'usage, je me suis définitivement arrêté à l'in-8°. Il sera imprimé en petit-texte et à deux colonnes, et par ce moyen ne contiendra que 55 à 58 vol. Vous avouerez que c'est bien peu pour une matière aussi riche. Je puis assurer néanmoins que les supplémens indispensables n'excéderont pas 10 à 12 vol. Pour me conformer également à l'usage, je le publierai par souscription. On imprimera, si on le désire, en tête du premier volume, les noms, titres et qualités des souscripteurs, mais j'observerai que comme probablement il sera mention de plusieurs dans le corps de l'ouvrage il en résulterait une multitude de doubles emplois. Tous les matériaux sont prêts, et l'ouvrage n'éprouvera aucuns retards. Agréez, Messieurs, l'assurance de ma considération distinguée,

L'Auteur de l'Histoire des Anes célèbres.

Aux Rédacteurs du Mercure.

Voici, Messieurs, ce que dit Pasquier (Recherches de la France, livre 8, chap. 50 ) de l'étymologie du mot beau père : « Ceux qui ont » épousé nos enfans nous appelèrent leurs beaux pères....... Quant à

moi, je ne doute point qu'il ne faille les appeler beats-peres... d'au> tant qu'en mariant leurs enfans, ils semblent se moyenner une vie > immortelle, en ce mortel être, par une subrogation de l'un à l'autre ; si ma divination est bonne ou mauvaise, je m'en rapporte > à ce qui en est..... Il est bien des hommes, je crois, que leurs gendres empêcheront de croire à la bonté de cette divination, et qui ne trouveront pas à cela grande béatitude. Pasquier ajoute que par extension on a dit beau frère, belle mère, etc.; mais, comme il l'observe très-bien, ces expressions ont encore l'inconvénient d'être équivoques. En effet, on appelle beau père celui dont on a épousé la fille, et celui qui a épousé notre mère en secondes noces, quoique ces deux rapports d'alliance soient très-différens et soient exprimés par des termes différens dans les autres langues. Voici un couplet qui n'a que le faible mérite de l'impromptu, et de rentrer dans le sens de votre Contre-Enigme.

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Réponse à la Contre-Enigme insérée dans le N° DXVI.

COMME, en général, les hommes qui se remarient en secondes noces épousent de jeunes et jolies personnes, on aura dit aux enfans du premier lit d'appeler ces secondes épouses belle maman, belie mere, et cet usage sera devenu général comme celui d'appeler les grand'mères bonne maman, quoiqu'il y en ait de fort méchantes; mais la plus acariâtre obtient ce titre ainsi que la plus tendre et la

plus douce, parce qu'en général les grandmères, par trop de bonté, gåtent leurs petits enfans. Cette explication pourrait bien ne pas satisfaire, car elle n'a rien de savant, et n'a coûté nulle recherche ; mais pour trouver l'étymologie d'une infinité d'usages établis dans la société, c'est aux gens du monde qu'il faut s'adresser : ils ont sur ce point un esprit d'analogie et une sorte de sagacité qui découvriront toujours l'origine et les vrais motifs de ces conventions sociales qu'il n'est pas inutile de connaître, parce qu'elles servent à donner une juste idée des mœurs. Par exemple, dans la supposition qu'on admet ici, cette petite flatterie inspirée aux enfans, prouvait dans l'origine le désir de les rendre agréables à la nouvelle épouse, et en même tems l'intention si louable de leur laisser le souvenir de leur mère, en leur faisant donner à la nouvelle épouse un titre différent, et non celui de maman, qui, tout court, n'appartient qu'à la véritable mère. Remarquons encore qu'il y avait sans doute une délicatesse touchante à ne joindre à ce titre qu'une épithète de galanterie et non une expression de sentiment, telles que bonne ou chère, réservées à la maternité. Nos pères ont parfaitement connu cet art de ne rien confondre, et de conserver à chaque sentiment le caractère qui lui convient et qui peut seul assurer la solidité de toutes nos affections. Je ne crois pas que nous recevions de nos petits enfans cette espèce d'éloge. S. F.

POLITIQUE.

LA gazette de la cour de Russie a publié le cérémonial de la réception de M. le comie de Lauriston, et celui observé au départ de M. le duc de Vicence; ce dernier a reçu de l'empereur Alexandre, avant son départ, les décorations de l'ordre de Sainte-Anne, première classe, en brillans. On a vu arriver au même moment à Pétersbourg le baron suédois d'Armfelt que son souverain a rayé de l'ordre des Seigneurs du royaume, pour avoir, sans autorisation spéciale de son souverain, prêté serment à l'empereur de Russie, afin de profiter d'un des articles stipulés au traité de paix de Friderik'saw.

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Les espérances qu'on avait pu concevoir sur le rétablissement du comte Kamenskoi, depuis son départ de l'armée et sa retraite à Odessa, n'ont pas été de longue durée: ce général, entièrement affaibli des suites des fatigues éprouvées dans les dernières campagnes, est mort à Odessa dans la nuit du 17 au 18 mai; il emporte les regrets de ses compatriotes, et l'estime de l'armée. Au surplus, rien d'intéressant et de positif n'est connu sur les opérations ultérieures de cette armée, depuis qu'elle a passé sous le commandement d'un nouveau chef. Les journaux de Hongrie, à défaut de faits, s'épuisent en conjectures et en suppositions ils se bornent pour le moment à réunir au camp de Schumla tous les renforts que le grand-visir a appelés autour de lui, et de ce côté à fortifier, à approvisionner toutes les places occupées par les Russes, et à lier les opérations de campagne qui doivent assurer leurs communications et leur défense. La question de la paix et de la guerre en demeure ainsi toujours une qui n'est point encore résolue. Au surplus, il n'est heureusement pas de la nature de cette guerre, d'interrompre le commerce de France avec celui du Levant. Les transports par la Macédoine et la Bosnie sont parfaitement organisés, par les soins des consuls et des commissaires français; ces transports se font sur des chevaux et par des caravannes. Des comptoirs français et italiens s'établissent à Trieste; beaucoup de maisons grecques vont s'y fixer aussi. Trieste va

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