pour détruire les préjugés qui peuvent arrêter le char de la Révolution dans sa course, sont coupables quand elles usent du pouvoir que la loi leur donne pour maintenir le fanatisme et entretenir la haine des superstitieux et des bigots contre la Révolution et les patriotes décidés. Eh bien! la municipalité des Fourneaux voyant que des membres de la Société renversaient avec un zèle vraiment révolutionnaire les idoles de Baal, pour les porter à Modane pour les faire servir d'aulocoste (sic) à la Raison, sont venus avec leurs écharpes empêcher cette démolition et ont ameuté toute la commune. Les patriotes n'ont pas cru devoir prêter l'oreille au fanatisme, quoiqu'il fut couvert des couleurs nationales, et ont continué leurs travaux ; tous les bons Dieux de bois sont allés au Diable. Quelle fut leur surprise (celle des patriotes), quand le lendemain étant entrés dans l'église pour charger un tombereau de tous ces magots, ils ne trouvèrent plus rien ! Les habitants des Fourneaux qui aiment mieux courber la tête et se prosterner devant des morceaux de bois qui ont des oreilles et n'entendent pas..... que de la lever vers l'Etre Suprême qui lit jusque dans les derniers replis de leur cœur, passèrent pendant la nuit par le clocher et escamotèrent tous leurs dieux. Nous en trouvâmes une partie dans une grange, nous invitâmes le maire à faire mettre en état d'arrestation le receleur des objets volés; nous l'invitâmes à prendre les moyens nécessaires pour faire revenir le reste rien, nous savonames l'oreille à l'àne. La Société Montagnarde d'instruction des Fourneaux, considérant que le gouvernement est révolutionnaire jusqu'à la paix, et que tout retard dans l'exécution des lois et un crime; Considérant que les autorités constituées doivent donner l'exemple de la soumission à la loi ; Considérant que le fanatisme étant le seul ennemi que nous avons à redouter dans ces contrées, il est du devoir des autorités constituées de mettre tout en œuvre pour achever d'exterminer ce destructeur du genre. humain ; Arrête de dénoncer à l'administration du district la municipalité des Fourneaux, parce qu'elle ne met point les lois à exécution, et que par sa conduite et son exemple elle favorise le fanatisme qui n'est que trop enraciné dans ce pays. APPENDICE II. Ce mémoire était sous presse lorsque, cherchant un vieux testament dans les archives de feu le comte d'Arve, le hasard me fit découvrir la copie faite par lui des procès-verbaux de plusieurs séances de la Société populaire d'Arc. M. d'Arve déclare avoir reproduit ces procès-verbaux d'après « une copie de notes du secrétaire de la Société populaire trouvée chez M. Dnomyal-Selus. »> Je regrette de ne pas connaître ce personnage ou ses héritiers, chez qui on pourrait peut-être découvrir d'autres précieux documents concernant la Révolution en Maurienne. e Séance du 23 du 2d mois de l'an 24 de la République (1) La séance a commencé à 5 heures de relevée, le secrétaire a lu le procès-verbal de la séance précédente qui a été adopté. Un membre a demandé la lecture des papiers publics. Les citoyens Laymond et Gilbert ont été nommés pour la correspondance. Les citoyens Louis Borgé, Maurice Rochet, neveu, et Jean-Baptiste Laymond ont été reçus membres. Un membre a fait lecture d'une lettre écrite au général Piémontais de la part du citoyen Alexandre. Un membre fait à ce que mention soit faite, dans le procès-verbal de la fête de septembre, des deux discours ; qu'ils soient inserrés au procès-verbal, envoyés à Chambéry et imprimés. B3 Novembre 1793. La citoyenne Sallomon est invitée de communiquer la chançon et la faire imprimer. Un membre a fait la motion d'inviter les citoyens du bataillon du Mont Luel arrivant soient introduits à la salle et l'honneur de la séance à leur chef. Un membre a fait la motion de faire achever les capottes, soulliers, grains, farines et les casernes, écrire à la Société à Chambéry, ainsi arrêté et d'écrire aux généraux et de faire passer des soulliers en Tarentaise et Maurienne à cause des neiges, écrire aussi au département. Un membre a fait la motion de faire une soubscription pour soulager les citoyens de Maurienne; un autre a fait sa motion que les noms de ceux qui font offrande soient nommés par liste et proclamés à toutes les séances. Un autre a fait la motion que trois citoyennes soient nommées pour aller dans les maisons de cette commune. Les citoyennes sont Sallomon et Corbey, les citoyens Rey et Pognon accompagneront. Un membre a fait la motion, deux commissaires nommés pour voir les citoyennes brulées, nomment Rochet et Gilbert. Les commédiens donneront gratis une représentation. L'on écrira à la Société à Chambéry. Faire le recensement des grains. La séance a été levée à sept heures. Séance du 27e du 24 mois de l'an 24 (1) La séance a commencé à six heures par la lecture des papiers publics. Un membre a fait la lecture d'une adresse faite par le citoyen Chatel, chef de Brigade, commandant la Légion de la Montagne, aux sociétés populaires. Un membre a demandé un commissaire pour recevoir les 17 Novembro 1793). bandes et charpie, la citoyenne Sallier est nommée pour le détail et le citoyen Dallière pour le gros. La motion d'avoir 4 séances par semaine, le dimanche, le mardi, jeudi et samedi. Demain 28o se rendront à 6 heures pour former le comité de surveillance. Séance du 29o du 2a mois de l'an 2a (1) La séance pour le comité de surveillance. Le commandant de la Gironde est monté à la tribune pour faire voir prouver la bonne conduite de l'armée de Valloires et a requis de demander au district les bulletins pour toute l'avant garde. Le citoyen Raymond est monté à la tribune pour appuyer le préopinant et prouver de plus la bonne conduite de la même armée et dire les souffrances qu'ils ont essuyés à Valloires pour la faim et autres. I'ne échange proposée des prisonniers avec nos frères les républicains, donner l'adresse au général. Arrêté les citoyens Rey et Gilbert. Séance du 1er du 3e mois de l'an 2a (2) La séance a commencé à 6 heures. Lecture du procès verbal de la séance du 29 Brumaire. Verbal de la séance du 30 adopté. Un membre qu'il soit fait une adresse à la Convention; demander que chaque fois qu'il y aura des avantages ou des désavantages dans les armées, il y soit appellé des officiers de tous grades. (1) 19 Novembre 1793. (2) 21 Décembre 1793, |