6 TABLE DES MATIÈRES. De la partie septentrionale de la France...Pag. 131 ART. II. Si le genie national s'oppose, par ses défauts, aux progrès de la musique en France..... 140 Objections et réponses... 155 APPENDICE. Sur la musique italienne...... CHAP. VII Et dernier. DES VÉRITABLES CAUSES QUI Analyse des vers de dix syllabes des Français ... ponses TABLE de tous ces morceaux de musique 1 ARTICLE Ier. Des causes qui ont provoqué les progrès 191 197 Précis historique des progrès de la musique à .... 207 On y parle contre le mauvais goût du vacarme ins- ART. IV et dernier. On expose les moyens les plus fa- 223 RÉSUMÉ desprincipes exposés dans cet Ouvrage par rapport aux vers lyriques ; et application de ces principes à des pièces de musique italienne et française...... 249 RECUEIL de quelques pièces de musique nationale italienne. 270 RECUEIL de quelques pièces de musique nationale française. 317 Analyse du vers de huit syllabes des Français.... 322 .... .... 169 187 et ré 190 ... ... 339 200 356 365 Ce troisième et dernier volume n'est que la suite de la quatrième partie de mon ouvrage, dans laquelle, suivant le plan que je me suis proposé, j'ai établi un examen comparatif entre la langue française et l'italienne. Après avoir démontré partout l'unité des principes de l'harmonie dans la versification de ces deux langues, et l'existence de l'accent tonique dans l'une et dans l'autre ; j'ai cru nécessaire d'examiner, avec détail, leurs propriétés mises en comparaison, par rapport aux différens sons qui les composent. Le résultat de mes recherches a été la découverte de plusieurs avantages précieux et très-importans, dans la langue française. J'ai fait voir en même tems que cette langue est composée de tous les sons qui constituent l'italienne: de là j'ai conclu que, si la langue italienne, par les sons dont elle est formée, a beaucoup d'aptitude au chant; la langue française doit jouir de cette même prérogative. Cependant j'ai fait observer qu'outre les sons qui leur sont communs, cette dernière en a d'autres qui lui sont exclusivement propres ; ce qui lui procure sur sa rivale plusieurs avantages oratoires et poétiques. Mais ces mêmes avantages peuvent, soit essentiellement, soit accidentellement, et par une mauvaise application, détruire les bons effets qu'elle a droit d'attendre des autres sons; et devenir défavo rables à l'exécution du chant : et la langue française qui a toujours été sonore, quant à la déclamation parlée, pourrait mal réussir dans la déclamation chantée. Il me restait donc à examiner la grande question : s'il y a des qualités exclusivement propres à cette langue, qui s'opposent aux progrès de la mélodie et de la bonne musique. » C'est ce que je fais dans ce troisième volume, en parlant 1o. De l'e muet. 2. Des voyelles nasales. 3. Des voyelles composées. 4°. Du son obscur et sourd de la voyelle eu. 5. De la position de l'accent tonique à la fin des mots. Ce dernier article, qui ne regarde pas les sons, doit entrer dans l'examen de cette question, parce qu'il offre une qualité particulière par laquelle la langue française diffère de l'italienne, et de toutes les langues du monde. Je saisis l'occasion de faire connaître les excellentes propriétés de cet accent final par lequel la langue française est, entre toutes les autres langues, la plus naturelle, la plus philosophique, la plus simple et en même tems la plus énergique; et de donner la vraie idée de ce que l'on entend, et de ce qu'on doit entendre par les mots langue vraiment musicale. (Voy. les SS. 1137, 1138, et suiv.) Ces intéressantes discussions qui doivent décider de l'honneur d'une langue contre laquelle le fana→ tisme, l'ignorance et la mauvaise foi ont conspiré pour la condamner et la rejeter comme rebelle aux agrémens agrémens des beaux-arts, entraînent avec elles la réfutation du système de l'influence des climats sur les progrès des sciences et des arts. Soutenu de l'autorité des vrais savans qui ont pris les faits pour base de leurs raisonnemens, je m'efforcerai de confondre un préjugé si destructeur, et si avilissant pour le genre humain. En méprisant ce système chimérique qui trace aux sciences et aux arts une ligne de démarcation entre deux peuples voisins, je ne parlerai qu'en passant des avantages que pourrait offrir indirectement le climat français, situé en grande partie au milieu de la zône tempérée. Pour compléter le plan de mon Ouvrage, un dernier chapitre est destiné à l'examen des causes des progrès de la musique en Italie et en Allemagne, et de celles qui ont pu les retarder en France, en faveur de laquelle j'indiquerai enfin les moyens d'accélérer les progrès de ce bel art. Ces deux derniers articles sont d'une telle importance, qu'ils décideront à eux seuls de la vérité de tout ce que j'ai exposé dans le cours entier de mon ouvrage pour détruire les calomnies qui se sont élevées depuis long-tems, et toujours impunément, contre la langue française. Le succès complet de mes travaux dépendra toujours de celui des effets favorables que produira l'emploi des moyens que je propose. Que la satire malveillante ne tâche pas de faire couler ici le fiel de sa plume, en relevant dans ce que je viens de dire, l'intention cachée d'en imposer au public, et d'échapper à la critique de mes contem " porains, en déférant à la postérité le jugement du mérite de mon ouvrage. Nous sommes trop instruits par une longue expérience du cœur et de l'esprit humain, pour ne compter que sur la lenteur du tems, lorsqu'il s'agit de proposer des idées qui, quoique très-favorables aux progrès des lettres, se trouvent en opposition avec des erreurs consacrées depuis un tems immémorial. Mais telles sont à présent les dispositions des Français pour les progrès des Beaux-Arts, que sans appeler au jugement impartial de la postérité, nos incrédules les plus entêtés seront obligés de plier l'orgueil de leurs faux préjugés sous les vérités que j'ai mises en avant. Ainsi, les vrais principes de la versification que j'ai développés dans ce traité comparatif entre les deux langues, italienne et française [ce qui m'a attiré une espèce de persécution de la part de quelque petit savant italien (1)], ayant été préparés par (1) On ne cesse pas de me reprocher, malgré mes réponses justificatives, que dans la comparaison entre ces deux langues, j'ai trahi les intérêts de ma patrie, en faisant valoir les propriétés de la langue française. Je me fais un devoir de déclarer encore ici, qu'engagé comme homme de lettres dans la recherche des vérités nécessaires ou utiles aux progrès de la Littérature et des Beaux-Arts, en proposant, en général, la langue et la versification italienne comme un modèle de beauté et d'imitation, je n'ai jamais eu l'intention de blesser l'intérêt de personne : que j'ai pu me tromper de bonne foi dans quelques-uns de mes jugemens; et qu'en cela je demande aux savans impartiaux les éclaircissemens et même la critique la plus sévère, dont le fruit soit de rectifier mes idées, et de répandre des lumières sur quelques objets que je n'ai pas assez analysés : que loin |