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$40 in-12. 4° Reflexions sur la transfusion du sang, 1749, in-12. (Voyez LIBAVIUS, DENYS Jean-Baptiste, et MERKLIN.) 5o Aventures du faux chevalier de Warwick, 1750, 2 vol.

PRE DE SAINT-MAUR (NicolasFrançois du), maître des comptes à Paris sa patrie, mort dans cette ville en 1774, où il était né en 1695, a donné: 1o la Traduction du Paradis perdu de Milton, 3 vol, in-12, qui comprennent le Paradis reconquis, traduit par un jésuite, et les remarques d'Addisson sur le Paradis perdu. Cette version, d'où l'on a fait disparaître les principaux défauts de l'original, en y faisant des changemens et des retranchemens, est écrite d'un style vif, énergique et brillant. 2o Essai sur les monnaies de France, 1746, in-4°: ouvrage plein de recherches curieuses et justement estimé. 3° Recherches sur la valeur des monnaies et le prix des grains, 1761, in-12; estimables et utiles. 4° Tables de la durée de la vie des hommes, dans l'Histoire naturelle de M. de Buffon.

LUS.

PRÉAU ( du ). Voyez PRATEO

PRÉAUX (des). Voyez BoiLEAU (Nicolas ).

PRECIPIANO (Humbert-Guillaume, comte de ), l'un des plus vertueux et des plus zélés évêques du 17 siècle, naquit à Besançon, d'une ancienne famille originaire de Gênes, alliée aux Doria et aux Spinola. Successivement chanoine, archidiacre et doyen de l'église de Besançon, abbé de Bellevaux, il brilla de tant d'excellentes qualités dans l'exercice de ces emplois, qu'il s'attira l'estime et la confiance de son souverain. Philippe IV, roi d'Espagne, le nomma conseiller ecclésiastique

de la cour souveraine de Bourgogne, et en 1667, il fut choisi pour être envoyé de la part des états de cette province à la diète d'empire. Son habileté dans les négociations le fit élever en 1672 à la dignité de conseiller suprême pour les affaires des Pays-Bas et de Bourgogne, auprès de Charles II; emploi qui demandait sa présence à Madrid. Dix ans après, il fut nommé évêque de Bruges. Sa piété et son zèle, qui ne s'étaient point ralentis pendant ses négociations, se manifestèrent avec un nouvel éclat après sa promotion. Il consacra tous ses soins à remplir les devoirs d'un pasteur vigilant, et s'attacha surtout à démêler la zizanie du bon grain, pour l'arracher du champ qui lui était confié. Nommé à l'archevêché de Malines, il montra beaucoup de répugnance à quitterson troupeau; il fallut des ordres exprès du pape Alexandre VIII pour lui faire accepter cette nouvelle dignité. Les Pays-Bas se souviennent encore du zèle qu'il déploya pour maintenir la pureté de la foi et l'autorité du siége de Rome; pour soutenir les décrets de cette mère église, la discipline et la juridiction ecclésiastique. Sa charité envers les pauvres, sa piété et la douceur de ses mœurs lui attirèrent l'amour et la confiance de ses véritables ouailles; mais il eut beaucoup à souffrir de la part de ceux qui montraient peu de soumission à l'autorité du saint-siége. Enfin, accablé sous le poids des années el des infirmités, il mourut à Bruxelles en 1711, à l'âge de 85 ans. Besançon, Bruges, Bruxelles, Malines, l'abbaye de Bellevaux, possèdent des monumens de sa munificence et de sa piété. On voit son mausolée excellemment exécuté dans l'église métropolitaine de

Malines, et accolé à celui de son frère Prosper-Ambroise PRECIPIANO, lieutenant-général des armées d'Espagne, mort à Bruxelles en 1707. Ce dernier monument est hors du sanctuaire, quoiqu'il tienne à l'autre. On y voit ces paroles: Quomodo in vita dilexerunt se, ita et in morte non sunt separati.

PREMONTVAL (Pierre le Guay de), de l'académie des sciences de Berlin, naquit à Charenton en 1716. Son goût pour les mathématiques lui fit ouvrir à Paris, en 1740, une école gratuite pour cette science. La causticité orgueilleuse de son caractère lui ayant fait beaucoup d'ennemis, il quitta la France; il passa un an ou deux à Bâle, erra dans quelques villes d'Allemagne, et se fixa ensuite à Berlin, où il eut des succès et des querelles. Ce fut alors qu'il se mit au rang des auteurs. Nous avons de lui: 1o La Monogamie, ou l'Unité dans le mariage, 1751, 3 vol. in-8°: ouvrage mauvais, bizarre et ennuyeux. 2° Le Diogène de d'Alembert, in-12. D'Alembert souhaite à chaque siècle, on ne sait trop pourquoi, un Diogène; mais plus retenu, plus sage, plus décent que le cynique d'Athènes. D'après ce vœu, Prémontval a composé ce livre, où l'esprit d'indépendance, la haine de la société et du christianisme forment un délire perpétuel. 3 Préservatifs contre la corruption de la langue française en Allema gne, 1761, in-8°. C'est le meilleur de tous ses livres. 4° Plusieurs Mémoires. Il mourut à Berlin en

1767, avec la réputation d'un hom me savant, mais qui faisait haïr ses connaissances par son caractère bizarre, difficile et emporté. Rien n'était moins décidé chez lui que la religion. Dans plusieurs

passages de ses écrits, il se déclare pour le socinianisme; dans d'autres, il affiche le déisme: il a même donné, en faveur des atomes d'Epicure, de creuses spéculations sur les chances, solidement réfutées par les abbés Nonotte et Bergier, et même par Voltaire, dont le suffrage en pareille matière ne peut être suspect. On trouve cependant dans ses ouvrages des témoignages bien honorables au christianisme, et en particulier aux religieux, qu'il regarde comme les sauveurs des sciences, des arts et des lettres dans les temps d'ignorance et de barbarie.

PRENESTINUS, préteur dans l'armée de Papirius-Cursor, vers l'an 320 avant J.-C. n'imita point la valeur de son général. Saisi d'une lâche frayeur, il mena sa troupe à un combat avec la ienteur d'un homme qui craint la mort. Le consul Papirius après la victoire le fit venir, et se promenant devant sa tente, commanda au licteur de lever la hache. A cet ordre, Prénestinus fut glacé d'effroi: Çà donc, licteur, ajouta le consul, coupez cette racine qui nuit au passage. Il le renvoya ainsi, troublé par la crainte du dernier supplice, et lui donna une bonne leçon pour l'avenir.

PREPOSITIVUS (Pierre), théologien scolastique de l'université de Paris, au commencement du 15° siècle, a laissé une Somme de théologie, qui n'a point encore été imprimée.

PRESEVOT (Joseph), jurisconsulte, naquit en 1740 à Dijon, fut avocat, et ensuite président au parlement de cette ville, où il mourut vers 1700. On a de lui : Cours d'étude sur les lois nouvelles, Dijon, 1790, 1 V. in-8°. Il cultiva la poésie,et composa plusieurs comé dies qui ne furent pas imprimées.

PRESLE (Raoul de`, fils naturel du fondateur du collège de Presle, avocat-général au parlement de Paris, puis maître des requêtes de l'hôtel du roi Charles V, fut historien et poëte de ce prince. Ce fut par son ordre qu'il traduisit en français la Cité de Dieu de saint Augustin. Sa traduction a été imprimée à Abbeville, en 1486, 2 vol. in-fol. Elle est rare. Elle fut aussi imprimée à Paris en 1531. C'est la première version française de ce savant traité. On a encore de Raoul un Traité des puissances ecclésiastique et séculière, que Goldast a fait imprimer dans le tome de sa Monarchie, comme favorable aux principes protestans. C'est un abrégé du Songe du Vergier, que fit de Presle à la sollicitation du roi Charles V. Il y a de fortes raisons de croire qu'il est aussi l'auteur du Songe du Vergier, 1491, in-folio; et qu'on trouve encore dans les Libertés de l'église gallicane, 1731, 4 vol. in-fol. (V. LOUVIÈRE.) On a encore de lui un traité intitulé Musa, mêlé de prose et de vers. C'est une fiction contre les mœurs de son temps. La traduction française de la Bible, qu'il a laissée manuscrite, est une copie de celle de Guyard des Moulins. De Presle

mourut en 1382.

PRESSY (François-Joseph-Gaston de Partz de ), évêque de Boulogne, était né dans ce diocèse au château d'Esquires, en 1712. Elevé au séminaire de Saint-Sulpice, il se forma dans cette illustre école à l'esprit ecclésiastique, par lequel il se distingua pendant tout le cours de sa vie. Il fut nommé évêque de Boulogne le 24 décembre 1742, en même temps que l'abbé de Pompignan, évêque du Puy, et sacré le 15 septembre 1743. Ce sont les deux derniers évêques

que nomma le cardinal de Fleury, inort le 29 janvier de cette année. De Pressy signala son épiscopat ́ par toutes les vertus qui recommandent un évêque. Il fit dans son diocèse des établissemens utiles, maintint la discipline ecclésiastique parmi son clergé, l'affermit par des statuts synodaux, à l'exécution desquels il tint la main, établit des retraites auxquelles lui-même assistait, fonda un petit séminaire, veilla à l'instruction des jeunes clercs qu'on y admettait, et ne laissa jamais manquer ses ouailles de celle qui leur était nécessaire. Sa charité n'avait point de bornes ; non-seulement les pauvres de son diocèse se ressentaient de ses libéralités, elles s'étendaient au dehors et souvent au loin. Il fournissait des sommes pour la rédemption des captifs. Il entretenait des catéchistes dans les missions étrangères, et il n'était aucune bonne œuvre à laquelle il ne s'empressât de coopérer. En 1752, il adhéra à la lettre de 21 évêques, en date du 11 juin, adressée au roi en plainte des usurpations du parlement sur l'autorité ecclésiastique. Il s'exprima avec énergie sur le même sujet dans un de ses mandemens, que le corps, contre les prétentions duquel il s'exprimait, ne manqua pas de supprimer. M. de Boulogne fut membre de l'assemblée générale du clergé de 1760, et partagea les efforts qu'elle fit pour arrêter les progrès de l'incrédulité. Il publia différens mandemiens pour en préserver son diocèse. Les principaux de ses écrits sont : 1 Un Mandement pour le renouvellement public et annuel des vœux du baptême, 1758. 2° Un autre sur les Conférences ecclésiastiques, 1765. 3° Un sur l'obligation d'instruire et sur

la fête du sacré cœur, 1766. 4° Un pour l'Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement, 1775. 5o Un, en 1776, pour la pratique du souvenir de la mort de J.-C., à quoi il faut ajouter 6o Des Instructions pastorales et des dissertations théologiques sur l'accord de la foi et de la raison dans les mystères, considérés en général et en particulier, 2 vol. in-4°. Ces instructions furent répandues à diverses dates; il y est traité des Mystères en général et de chacun en particulier, de la gráce, de l'eucharistie, de la création, etc. Les matières y sont discutées, et les preuves établies. Une critique sévère pourrait trouver dans ces écrits de la diffusion, et quelquefois une métaphysique un peu obscure; mais l'un de ces défauts tient à la nature du sujet, et l'on est quelquefois obligé d'être diffus afin de se faire entendre, surtout du peuple pour qui cet excellent évêque écrivait. On ne peut pas aussi facilement excuser quelques opinions erronées ou inexactes, que l'auteur aurait pu se dispenser de soutenir. Il mourut en octobre 1789, au moment où la révolution offrait déjà un aspect sinistre. Il eut pour successeur M. Asseline, que la persécution força bientôt d'abandonner son troupeau. Voyez son article.

PRESTET (Jean), prêtre de l'Oratoire, était fils d'un huissier de Châlons-sur-Saône; il vint jeuHe à Paris, et entra au service du P. Malebranche, qui, lui trouvant des dispositions pour les sciences, lui apprit les mathématiques. Le disciple y fit en peu de temps de si grands progrès, qu'à l'âge de 27 ans, en 1675, il donna la 2o édition de ses Elémens de mathéma tiques. La meilleure édition de cet ouvrage est celle de 1689, en 2 vol.

in-4°. On y trouve un très-grand nombre de problèmes curieux. dont les jeunes mathématiciens peuvent se servir comme d'exemples pour s'exercer. Le P. Prestet trouve par l'art des combinaisons, que ce vers latin :

Tot sibi sunt dotes, Virgo, quot sidera cœlo,

peut-être varié en 3376 manières, sans cesser d'être vers: ce qui paraîtrait incroyable, si on ne savait pas que ces combinaisons sont en raison du nombre des mots, multiplié par le nombre précédent, aussi multiplié par celui qui précède, et cela en remontant jusqu'à l'unité; de manière que si les huit mots de ce vers étaient absolument disponibles dans tous les sens, on pourrait le changer 40,320 fois. (Voyez SESSA.) Il n'était pas encore de l'Oratoire lorsqu'il publia cet ouvrage. Il y entra la même année; et après avoir professé les mathématiques avec distinction, surtout à Angers, il mourut à Marines en 1690, laissant une mémoire chère au public et à ses confrères.

PRESTRE (Claude le ), conseiller au parlement de Paris, sur la fin du 17° siècle, était un magistrat recommandable par sa piété et par son intégrité. On a de lui: 1° Un recueil fort estimé sous le titre de Questions de droit, avec 200 arrêts et des observations. La meilleure édition de ce recueil est celle de 1676, par Guéret, qui l'a enrichie de notes et de cent autres arrêts. 2o Un Traité des mariages clandestins, et les Arrêtés de la 5 chambre des enquêtes. Ces ouvrages sont recherchés par les jurisconsultes.

PRESTRE (Sébastien le ), fils d'Urbain le Prestre, seigneur de Vauban, naquit en 1633. Il commença à porter les armes dès l'âge

de 17 ans. Ses talens et son génie extraordinaire pour les fortifications se firent aussitôt connaître, et parurent avec éclat au siége de Sainte-Ménehould en 1652. Vauban avait servi jusqu'alors sous le prince de Condé, général des armées espagnoles, contre la France. Ayant été pris par un parti français, le cardinal Mazarin l'engagea au service du roi. Cette même année Vauban servit d'ingénieur au second siége de Sainte Ménehould, qui fut reprise par l'armée royale. Il fit ensuite les fonctions d'ingénieur au siége de Stenai en 1654, de Landrecies en 1650, de Valenciennes en 1656, et de Montmédi en 1657. L'année d'après, il conduisit en chef les sièges de Gravelines, d'Ypres et d'Oudenarde. Après la paix des Pyrénées, le jeune ingénieur s'occupa à démolir des places ou à en construire. Quand la guerre se ralluma en 1667, il eut la principale conduite des siéges que le roi fit en personne. Il reçut au siége de Douay un coup de mousquet à la joue, et continua de servir. Il fut occupé, en 1668, à faire des projets de fortification pour les places de la Franche-Comté, de la Flandre et de l'Artois. Le roi lui donna le gouvernement de la citadelle de Lille, qu'il venait de construire; et ce fut le premier gouvernement de cette nature en France. La paix ayant été conclue à Aix-la-Chapelle, il n'en travailla pas moins que pendant la guerre. Il alla en Piémont avec Louvois, donna au duc de Savoie des dessins pour Verue, Verceil, Turin, et reçut de ce prince son portrait enrichi de diamans. La guerre de 1672 lui fournit de nouvelles occasions de signaler son génie. Il conduisit tous les siéges auxquels le roi se trouva. Ce fut à celui de Maëstricht.

en 1673, qu'il commença à se servir d'une méthode singulière pour l'attaque des places. Il fit changer de face à cette terrible et importante partie de la guerre. Les fameuses parallèles, connues depuis le siége de Candie en 1669, et les places d'armes furent mises en exécution. Depuis lors il ne cessa d'inventer, tantôt les cavaliers de tranchées, tantôt un nouvel usage des sapes et des demi-sapes, tantôt les batterics en ricochet; et par ces inventions nouvelles, il satisfit à ses vues principales, la conservation des hommes. En 1677, Valenciennes fut prise d'assaut, et l'attaque de cette place fut faite en plein jour. Ce fut Vauban qui donna ce conseil, pour empêcher qu'une partie des assiégeans ne tirât sur l'autre, et que la nuit ne favorisât la pusillanimité des lâches. L'usage ancien était que les attaques se fissent pendant la nuit. La paix de Nimègue lui ôta le pénible emploi de prendre des places; mais il en eut un plus grand nombre à fortifier. Il fit le fameux port de Dunkerque, son chef-d'œuvre, et par conséquent celui de l'art. Strasbourg et Casal furent ensuite ses travaux les plus considérables. La guerre, qui recommença en 1683, lui douna l'année suivante l'occasion de prendre Luxembourg, place forte par sa situation, mais qui alors n'avait presque aucun des ouvrages extérieurs qui la rendent aujourd'hui si vaste et si redoutable. En 1688, il fit, sous les ordres du dauphin, les siéges de Philisbourg, de Manheim et de Frankenthal. Ce prince le récompensa de ses services, en lui donnant quatre pièces de canon à son choix pour mettre à son château de Bazoche: privilége unique jusqu'alors. Une maladie l'ayant mis hors d'état d'agir en

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