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récente du Conseil d'administration, relative aux dépenses faites au nom de l'Académie.

M. le président donne lecture d'une lettre de Son Exc. le Ministre de l'instruction publique, annonçant que les lectures de la Sorbonne auront lieu le 4, le 5 et le 6 avril. Désormais, dit M. le Ministre, aucun Mémoire ne sera admis pour les lectures de la Sorbonne, s'il n'a été préalablement lu devant une société savante des départements et jugé digne par cette société de m'être proposé pour la lecture publique. Les manuscrits devront être transmis le 15 mars au plus tard.

M. le président donne lecture d'une lettre de M. Dausse qui envoie sa démission à l'Académie, à la suite de divers incidents.

M. le secrétaire lit à l'Académie un rapport, au nom de la Commission chargée de lui soumettre une proposition de révision de l'art. 38 de son Règlement, relatif aux attributions du Comité de rédaction. La Commission propose à l'Académie diverses modifications qui formeront les art. 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47 et 54 du Règlement. Ces nouvelles dispositions sont adoptées par l'Académie.

Il est procédé ensuite à la nomination d'un membre résidant, en remplacement de M. le chanoine Rousselot, décédé. Au premier tour de scrutin, M. Trouiller, professeur à la Faculté de droit, ayant réuni la grande majorité des suffrages, est proclamé membre résidant.

M. G. Vallier propose M. Joseph Veyron-Lacroix, juge de paix à la Côte-Saint-André; M. Gariel propose M. Ludovic Vallentin, juge d'instruction à Montélimar, comme membres correspondants.

M. de Galbert donne lecture d'un rapport sur les titres de M. le comte de Limur, savant géologue de la Bretagne, présenté il y a un mois pour le titre de membre correspondant. M. de Limur est admis.

M. de Galbert lit ensuite une curieuse description d'une forêt pétrifiée qu'il a visitée, en 1859, lors de son voyage en Egypte. Dans le retour de cette forêt au Caire, M. de Galbert décrit le splendide panorama qui s'offre aux regards, et l'immense vallée funèbre servant de champ de repos aux nombreuses générations qui, depuis des siècles, sont venues s'y entasser. Il décrit également les grottes singulières creusées dans le roc et où ont vécu jadis tant de pieux cénobites.

Séance du 9 février 1866.

(Présidence de M. Maignien.)

M. le président lit deux lettres signées par divers membres, présentant chacune un candidat à la place laissée vacante par la démission de M. Dausse.

M. Gariel présente M. G. Revilliod; M. Taulier présente M. le docteur Roussillon et M. Giraud, de Romans, comme candidats au titre de membre correspondant.

M. Caillemer donne lecture d'un fragment d'une étude sur le crédit foncier à Athènes, fragment qu'il se propose de communiquer au Congrès des sociétés savantes à Paris et sur lequel, conformément à la circulaire ministérielle du 7 janvier 1866, l'Académie doit être préalablement consultée. Cette lecture obtient l'entière approbation de l'Académie.

M. G. Vallier présente ensuite trois lettres signées du nom de Bayart. Ces trois lettres ont été trouvées au château de Saint-Serge, propriété du maréchal de Tallard et plus anciennement du duc d'Hostun. Elles ont été communiquées à M. Vallier par M. Veyron-Lacroix, juge de paix à la Côte-Saint-André et auteur de la Notice

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que M. Vallier lit à l'Académie avec l'autorisation de M. le président.

De la première de ces lettres, il résulterait que Bayart aurait été réellement marié, ce dont aucun de ses biographes n'avait fait mention jusqu'à ce jour.

A cette lettre se trouvent joints un état généalogique de la famille de Trèques, originaire de la Lombardie, d'où est sortie la signora Barbe de Trèques qu'aurait épousée Bayart, et une lettre de Jean-Pierre de Trèques, frère de celle-ci, à sa nièce, Madame de Chastelard. Ce mariage aurait été tenu secret à cause des guerres qui existaient, à cette époque, entre la France et l'Italie. La famille de Trèques aurait couru le risque de perdre ses biens, si le mariage était divulgué. Aussi Bayart se contente-t-il de l'annoncer à son oncle, l'évêque de Grenoble.

Les deux autres lettres traitent de sujets étrangers à ce mariage.

A ces pièces est jointe une autre lettre de J.-P. de Trèques, beau-frère de Bayart, annonçant la mort de Barbe de Trèques à Madame de Chastelard, fille de celleci, mais n'y faisant pas mention du mariage de sa nièce avec Bayart.

Quelques membres manifestent leur étonnement sur le secret dans lequel ce mariage a été enseveli jusqu'à nos jours. Comment le secrétaire de Bayart, le loyal serviteur, n'en a-t-il pas parlé en écrivant la Vie de son maître ? Comment, lors du mariage de la fille de Bayart, en 1536, douze ans après la mort de son père, n'a-t-il pas été fait mention de cette union? Comment la famille de Trèques, qui aurait dû être fière d'une telle alliance, n'a-t-elle rien fait pour la faire connaître, quand les guerres d'Italie ont été terminées, de 1529 à 1535 par exemple, et ensuite plus tard? Ce silence a quelque chose d'extraordinaire.

M. Albert Du Boys fait un rapport sur deux volumes intitulés Lettres de saint François de Sales à des Religieuses, mises en ordre et publiées par M. l'abbé Servonnet. Le rapporteur s'attache à mettre en relief l'habileté avec laquelle l'éditeur a classé et disposé les lettres de saint François de Sales: il en a fait, dit-il, un véritable traité qui peut devenir une espèce de Manuel pour les couvents et les maisons religieuses.

Séance du 23 février 1866.

(Présidence de M. Maignien.)

M. le président lit diverses lettres. L'une est de M. Delisle qui annonce à M. Auvergne que la Commission chargée d'examiner les cartulaires envoyés au concours des sociétés savantes, a décidé de demander pour les cartulaires de Saint-Robert et des Ecouges une mention honorable avec médaille en bronze.

L'autre est de M. Auvergne. Il y fait connaître à l'Académie la surprise que lui a causée l'écriture de la lettre de Bayart dans laquelle celui-ci parle de son mariage. Il est d'avis de la faire examiner par de savants paléographes.

M. Macé donne lecture du Mémoire qu'il doit lire à la Sorbonne, lors de la réunion des sociétés savantes, en 1866. Ce Mémoire a pour titre : Le passage du Guildo ou un Léonidas Breton, épisode de la guerre de sept ans. L'Académie donne son entière approbation à cette lecture.

M. Lapaume communique le Mémoire qu'il doit lire à la même réunion et qui a pour titre : Mémoire historique et philologique sur la prononciation du vieux français. L'Académie donne son approbation à ce travail de M. Lapaume.

M. le président met ensuite aux voix l'élection, comme membres correspondants, de M. Veyron-Lacroix, juge de paix à la Côte-Saint-André, et de M. Ludovic Vallentin, juge d'instruction à Montélimar. Tous les deux, ayant obtenu la majorité des suffrages, sont proclamés membres correspondants.

Séance du 2 mars 1866.

(Présidence de M. Maignien.)

M. le président lit une lettre de Son Exc. le ministre de l'instruction publique, annonçant à l'Académie que, sur le rapport du comité des travaux historiques chargé d'examiner les Mémoires envoyés par les sociétés savantes pour le concours d'histoire de 1865, il a décerné une mention honorable aux cartulaires de St-Robert et des Ecouges. Cette mention consiste : 1. En une médaille de bronze pour M. l'abbé Auvergne, membre résidant, auteur du travail; 2° En une médaille de bronze pour les archives de l'Académie. M. le secrétaire est chargé de transmettre à M. le ministre l'expression des sentiments de reconnaissance de l'Académie delphinale.

M. Patru donne lecture d'un rapport dont il avait été chargé sur un ouvrage intitulé: Eléments de morale, par M. Mallet, ancien recteur, membre correspondant.

M. Maignien donne communication du Mémoire qu'il se propose de lire à la Sorbonne et qui a pour titre : De l'élément esthétique et de l'élément historique dans l'étude de l'art.

L'Académie donne avec empressement son approbation à ce travail.

M. Burdet lit à son tour un Mémoire qu'il a écrit pour le congrès des société savantes et dans lequel il traite une question intéressante, relative à l'histoire de la pro

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