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etre constaté dans ce Catalogue. Ceci s'adresse spécialement au célèbre auteur du Manuel, ouvrage immense auquel tous les bibliophiles doivent sans cesse avoir recours. L'estime particulière que

le possesseur de la bibliothèque qui va être livrée aux enchères professe pour M. Brunet, l'eût porté à sacrifier immédiatement ces notes s'il n'avait été convaincu que le but d'utilité pratique, qui a présidé à la rédaction de ces observations, aurait été universellement compris,

Un mot encore avant de terminer. Les notes de notre Catalogue mentionnent souvent les feuillets blancs qui se trouvent dans les exemplaires que nous offrons aux amateurs, et qui manquaient dans des exemplaires que plusieurs bibliographes ont décrits. Ce n'est pas seulement pour le plaisir de signaler certaines discordances que ces remarques ont été faites; c'est pour établir un principe qui nous paraît incontestable, savoir : qu’un livre qui ne contient pas tous les feuillets (blancs ou imprimés) qu'il avait lors qu'il est sorti de l'imprimerie, est plus ou moins incomplet. Depuis longtemps on s'est accoutumé à regarder comme faisant partie intégrante d'un volume les feuillets blancs situés au milieu d'autres feuillets imprimés. A notre avis les feuillets blancs placés au commencement ou la fin du volume ne sont pas moins essentiels. Sans parler des feuillets blancs qui complètent des livres tels

que l'Homère de 1488 et le Decor Puellarum (1) et qui, donnant un prix inestimable aux exemplaires uniques ou très rares dans lesquels on les rencontre encore, doivent exciter à un haut degré la convoitise des amateurs, comment pourra-t-on s'assurer qu'un ancien livre dont le premier feuillet du texte porte, par exemple, la signature Ali ou même Alii est complet (2) et qu'il ne devrait pas être précédé d'un titre, si les feuillets, blancs ou imprimés, qui se trouvaient au commencement ont été enlevés? Il est arrivé parfois que, supposant que le premier feuillet qui manquait devait être blanc, des bibliographes du plus grand mérite ont été amenés à forger un titre qui n'avait rien de commun avec le véritable titre placé sur le feuillet qu'on croyait être blanc (3). D'autres ont remarqué que des

ouvrages très rares, tels même Decor Puellarum que nous venons de citer, manquaient souvent à l'intérieur d'un feuillet déterminé. Or l'explication de cette singularité se trouve précisément dans le feuillet blanc qui devait étre placé au commencement et qui, une fois enlevé par quelque relieur inhabile, laissait sans appui le feuillet correspondant, lequel ne tardait

pas

à se détacher et à se perdre. Nous engageons les bibliophiles, dont le goût s'épure et

que ce

(1) Voyez les nos 276 et 2490,
(2) Voyez le n° 201.
(1) Voyez le n° 1041 de ce Catalogue.

devient chaque jours plus difficile, et qui désirent ne posséder que des livres irréprochables, à lire certaines notes de ce Catalogue (1), et à se méfier généralement des volumes qui sont composés d'un nombre impair de feuillets.

(1) Voyez les nos 201, 963, 1042, 2490, etc. Dans le n° 963 an des feuil. lets blancs signalés dans la note se trouve placé avant la marque de l'imprimeur.

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