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DES

JOURNAUX,

FRANÇOIS ET ÉTRANGERS.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS-DE-LETTRES:

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Chez VALADE, Imprimeur-Libraire, rue des
Noyers, vis-à-vis Saint - Yves.

Pour les Pays étrangers, à LIEGE,
Chez JEAN-JACQUES TUTOT, Imprimeur.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROI.

à

On s'adreffera , pour toute la France, Paris, chez Valade, Imprimeur-Libraire, rue des Noyers vis-à-vis Saint Yves

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.

aux

conditions fuivantes; favoir le prix de la Soufcription eft de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour la Province, rendu franc de port par tout le Royaume.

A Liege, pour les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur Libraire, & à M. Mauff, Officier au Bureau des Poftes Impériales, pour toute l'Allemagne.

A Bruxelles, à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas Autrichiens; chez B. Lefrancq, Libraire.

A Amsterdam, chez Van-Harrevelt, Libraire, dans le Kalveftraat, pour toute la Hollande, & B.

dans lam, Libraire.

A Stockholm, chez Oerftrom, Libraire de la Société.

A Pragues, chez Wolfgand-Gerie, Libraire.
A Vienne, chez Graffer, Libraire.

A Hambourg, chez Virchaux, Libraire. Les Libraires & autres perfonnes qui voudront faire annoncer des Livres, Eftampes, Mufique, & autres objets, dans l'Esprit des Journaux, font priés de les adreffer au Directeur du Journal, chez Valade. Et pour les mêmes objets, pour tous les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur-Libraire, près St. Hubert, à Liege.

DES

JOURNAUX.

ESSAIS hiftoriques & politiques fur les Anglo Américains; par M. HILLIARD D'AUBERTEUIL. Tome Ier. A Bruxelles ; & fe trouve à Paris, chez l'auteur, maifon de M. Brunot, agent de change, rue des Bons-Enfans. In-8vo. de 441 pages.

Q

VEL grand & magnifique fpectacle que celui qui fe déploie maintenant aux yeux de l'univers étonné dans l'Amérique-Septentrionale! Treize ou quatorze perfonnes fe détachant de la monarchie Angloife! Un peuple nouveau conquérant la liberté par fes armes & par fes vertus! Un jeune roi fecondant de fi généreux efforts, & affranchiffant toutes les puiffances maritimes du joug le plus humiliant! Y a-t-il jamais eu dans l'hiftoire moderne une plus intéreffante révolution? Celle ci doit néceffairement faire naître un nouvel ordre de

choles. Quelle en fera l'influence? Quelles en feront les fuites prochaines ou éloignées? La prudence humaine peut en prévoir quelquesunes les autres font encore tout entieres dans les profondeurs de l'avenir. Mais ce qui n'excite pas moins d'intérêt & de curiofité, c'eft la formation de ces puiffantes colonies qui commencent aujourd'hui à prendre un rang honorable parmi les grands empires, c'eft l'origine des troubles de l'Amérique Septentrionale & de fon indépendance. L'auteur de ces Effais hiftoriques, nous femble avoir traité d'une maniere fatisfaifante ces objets importans. Il fait très-bien connoître la conftitution & les progrès de ces colonies, & dans le tableau rapide qu'il nous retrace & de leur établiffement & de leurs entreprises, on voit les caufes de cette révolution qui doit changer le fyftême politique de l'Europe, & peut-être l'existence de l'Amérique entiere. L'auteur mérite d'autant plus de confiance dans fon récit, qu'il a, dit-il, étudié & connu fur les lieux les mœurs & le caractere des Anglo-Améri cains, qu'il a vu & calculé leur commerce, &, pour ainfi dire, fe former leurs nouveaux états, & qu'il a reçu depuis quatre ans les mémoires les plus étendus, foit des ifles de l'Amérique, où il a confervé fes correfpondans depuis, fon retour en Europe, foit de la nouvelle Angleterre même, où ils ont été rédigés par des hommes inftruits & fideles obfervateurs.

Après quelques réflexions très-judicieuses

fur les avantages que la France devoit tirer de la derniere paix, quelqu'humiliantes que les conditions en paroiffent au premier coupd'œil, & fur l'erreur de cette puiffance qui fembloit acquérir pour jamais l'empire des mers, M. Hilliard fe hâte d'en venir à la formation des premieres colonies Angloifes dans l'Amérique-Septentrionale.

L'Amérique, depuis long tems dévastée par la fureur des Européens, ne fembloit pas devoir être faite pour leur fervir à eux-mêmes d'afyle. Le fanatifme, ou plutôt l'affreuse foif de l'or avoit fait périr plufieurs millions de fes habitans auroit-on pu prévoir qu'il étoit réfervé au fanatifme de lui en envoyer de nou veaux dont les defcendans la vengeront peutêtre un jour de toutes nos horreurs? Ce fu rent cependant les perfécutions excitées en Angleterre par Jacques premier contre les puritains & les calviniftes, qui en forcerent un grand nombre à aller chercher dans la Virgi nie la liberté dont ils ne pouvoient jouir dans leur patrie.

» Dans d'autres circonstances, dit notre au» teur, ils feroient morts en martyrs; l'An"gleterre auroit été inondée de leur fang. » Les découvertes de Walter Raleigh dans l'A» mérique Septentrionale délivrerent l'Europe » de cet affreux fpectacle; dans leurs malheurs, » ils jetterent leurs regards fur ce vafte con"tinent où le defpotifme n'avoit point encore » étendu fon empire, où la nature, jeune & » prodigue, n'attendoit que des cultivateurs

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