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» 2. Sásta junos as penaron a amangue sos desde o principio as diquelarón sa desqueras aquias, y sinaron ministres e varda.

» 3. Pre o matéjo ha parecido lachó á mangue, despues de orotar » mistós sasta se las quereláron desde o principio, libanartelas de pa» cuero, ó baro Theophilo.

» 4. Somia que pincharéles a charchipen de ocolus buchius andré » que has sinado instruido. »

BIBLIOGRAPHIANA.

Vente de livres rares à Londres.

(Voy. t. ler, p. 265.)

Au commencement du mois de mars de la présente année, on a commencé à Londres la vente de M. Benjamin Heywood Bright, bibliophile distingué, qui pendant plus de quarante ans a concentré toutes ses jouissances dans l'acquisition de curiosités et de raretés bibliographiques. On peut facilement en conclure que sa collection est une des plus précieuses qui aient été vendues depuis longtemps. Comme la vente durera jusqu'au 12 avril prochain, nous croyons être agréable aux lecteurs du Bibliophile Belge en leur communiquant quelques détails sur les prix de plusieurs des ouvrages vendus pendant les premiers jours, sauf à revenir dans des articles séparés sur les numéros (et il y en a plus d'un) qui méritent une mention détaillée et spéciale.

No 133. Anglicarum rerum scriptores, a Gale et Fell, 3 vol. in-fol. reliés en cuir de Russie. Oxon, 1684-91, vendu 250 francs.

N° 142. Von Ursprung und Herkunfft des Antichristi, in-folio 1545.

C'est une collection d'une quinzaine de gravures sur bois, dans le genre d'Alb. Durer, dessinées avec vigueur et d'une manière très

large. Elles ont pour objet de jeter du ridicule sur le pape et sur les ordres religieux. Chacune de ces gravures est une feuille séparée, ayant une sentence latine au-dessus, et, au bas de la page, quatre vers allemands Luther. Il n'y a ni par ni nom, marque d'artiste, et comme ces estampes ne sont pas numérotées, il est impossible de dire si la collection est complète; elle est néanmoins de la plus grande rareté, et le libraire instruit qui a été chargé de la confection du catalogue de M. Bright, croit qu'elle est unique, selon toute apparence.

Les amateurs ont prouvé qu'ils avaient foi en cette assertion, car ces quelques gravures se sont vendues près de 300 francs.

N° 160. THOMAS DE AQUINO; summa de articulis fidei et ecclesie sacramentis. Très-bel exemplaire, en caractères gothiques, in-4° (1425, Moguntiae, Joh. Guttenberg); cette parenthèse appartient à celui qui a fait le catalogue.

Édition sans lieu ni date, probablement la même que celle qui est annoncée dans le catalogue de la Vallière comme une production des presses d'Ulric Zel, exécutée vers 1470, et qui se vendit 100 francs. L'exemplaire ci-dessus a été acheté par le libraire Thorpe au prix de 75 francs.

No 180. ARISTOTELIS Ethica per LEON. ARETINUM translata, 1 vol. in-4o, impressa Oxoniis, 1479; volume extrêmement rare, dont bien peu de bibliographes font mention. Quoique défectueux, quelques feuilles qui manquaient ayant été remplacées en manuscrit, cet exemplaire s'est vendu 145 francs.

No 192. Ars moriendi, petit in-fol. Le baron de Heinecken a décrit sept anciennes éditions de cet opuscule.

C'est la seconde dont il est ici question, qui s'est vendue 1,070 fr. à la vente de Mariette, 1,610 fr. chez la Vallière, 1,280 francs chez Camus de Limare.

La dernière feuille de l'exemplaire de M. Bright manquait; néanmoins l'exemplaire s'est vendu 800 francs. Ceux qui voudront plus d'explications pourront consulter sur cet ouvrage xylographique précieux, Brunet, Ottley, Ebert, etc., etc.

No 229. S. AUGUSTINUS, de arte predicandi, petit in-fol. de 22 feuill., sans chiffre, réclames, ni signatures, belle reliure en maroquin. On lit au commencement un avertissement qui nous apprend que cet ouvrage a été imprimé par J. Fust, d'où l'on conclut qu'il ne peut

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ètre postérieur à 1466, puisque le nom de cet imprimeur ne se trouve plus dans les éditions de Mayence, après cette époque. Le libraire Rodd a acheté cet exemplaire 115 francs. Le même volume s'était vendu 612 francs à la vente de la Vallière.

No 230. AUGUSTINUS, de civitate Dei, in-fol. m. bl., tranche dorée, grandes marges. Romae, per Conr. Sweynheym et Arn. Pannartz, 1468.

Ce volume rare, que le libraire Lilly a acheté 65 francs, a été vendu 500 francs chez la Vallière; 275 francs chez Crévenna; 118 fr. chez Didot; 215 francs chez Gaignat.

No 296. Recueil de ballades anglaises de 1570 à 1680, 3 volumes in-folio.

Collection de ballades, achetées aux chanteurs ambulants des places publiques; elle fut commencée par Robert Harley, duc d'Oxford, d'où elle passa successivement dans les bibliothèques de West, du major Pearson et du duc de Roxburghe, qui l'augmentèrent chacun de quelques pièces nouvelles. Les ballades seules imprimées en caractères gothiques montent à plus de 900.

On peut les diviser en neuf classes :

1o Ballades romantiques et légendaires; 2o Ballades relatives à Robin Hood; 3o Ballades historiques; 4o Écossaises; 5o Superstitions, manières, coutumes et occupations superstitieuses; 6o Ballades d'amour; 7° Satiriques et comiques; 8o Religieuses et morales; 9° Ballades relatives au théâtre de Shakespeare.

Ce recueil, unique dans son espèce, et d'une haute importance littéraire pour l'Angleterre, a été porté à un prix considérable, comme on pouvait s'y attendre. Heureusement pour les curieux la bibliothèque du Musée Britannique est devenue l'heureux possesseur de ce trésor, au prix de treize mille trois cent soixante-quinze francs!

No 545. Le blason des armes, nouvellement imprimé. Le blason des couleurs en armes, livrées et devises. Lettres gothiques, Paris, sans date; vendu 75 francs.

No 912. JULIUS CAESARS commentaryes, newly translatyd ouwte of laten in to Englyshe, as much as concernyth thys realm of England, etc.

Première traduction anglaise, publiée en 1530, de la partie des

commentaires de César, qui concerne particulièrement la Grande Bretagne.

Quoique cet exemplaire fût taché d'eau, le libraire Thorpe l'acheta 650 francs.

Comme les volumes qui se sont vendus de 100 à 500 francs sont très-nombreux dans cette vente, cet article deviendrait beaucoup trop long, si nous devions entrer dans des détails bibliographiques sur ces articles. Nous terminerons donc par la mention de trois minces plaquettes françaises qui, à ce qu'il paraît, ont échappé à la plupart des bibliographes, sinon à tous. Toutes trois sont évidemment sorties des mêmes presses. La 1re page, au bas de laquelle commence le titre, est remplie par un grand L gothique orné, qui occupe tout le recto du feuillet.

Tant à cause du prix auquel ces opuscules se sout vendus, qu'à cause de leur extrême rareté, il sera peut-être agréable à plus d'un amateur de trouver ici des extraits de chacun d'eux.

N° 1403. Coplainte (la) de lamoureux contre la mort pour sa dame, in-4o sans date, avec signatures. Six feuillets de 22 lignes à la page, vendu 150 francs.

Contre toy mort doloreuse et despite
Angoisseuse malheureuse maudite

Et en tes faitz merveilleuse et soudaine

Ceste complainte ay forme et escripte

De cueur course (courroucé) ou nul plaisir n'habite

Noury de dueil et aggrave de peine

Je tappelle de trahison villaine

De toy me plains de toute rigueur pleine

Car ta durte a tort me desherite

Du riche don de joye souveraine

Et que ton dart a piteuse fin maine

Le choix dhonneur et des dames leslite

Je prens conge et d'amour et de joye
Pour vivre seul a tant que vivre doye
Sans moy trouver jamais nen lieu nen voye
Ou liesse ne plaisante demeure,

Les compagnons avec qui je hantoye

Adieu chancons que voulentiers chantoye

Et joyeux ditz ou je me delectoye

On lit à la fin de ce volume, les mots: par Alain Chartier, tracés à l'encre et d'une écriture moderne (1).

No 1412. Le conge du siecle seculier, in-4°, sans date, avec signatures de a jusqu'à cvIII, mais sans pagination. Il y a tantôt 23, tantôt 24 lignes à la page.

Le conge prins du siecle seculier
Est dun sire qui par discrecion
Certainement se voult humilier
Soy ordonnant d'une religion

Des Bernardins par grant devocion

En renonceant a tous ses biens mondains

Et a lestat et la condicion

Quil obtenoit avecques les humains

A.

A Dieu justice et raison

A Dieu dequite la saison

A Dieu damour le bon vouloir

A Dieu le sens et bien savoir

B.

Belle chose est soy cognoistre
Et les biens de Dieu recongnoistre
Belle chose est de bien vivre

Et les biens de Dieu ensuivre

C.

Celluy doit-on reputer sage
Qu'en bien faire met son usage
Celluy digne est de biens avoir

Qu'en bien employe son savoir

D.

(1) Cette pièce est en effet d'Alain Chartier, et se trouve dans ses œuvres, éd. de Du Chesne, Paris, 1617, in-4o, pp. 532-536, sous ce titre: Complainte de Maistre Alain, contre la mort qui lui y oste sa dame. DE RG.

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