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DES LIVRES

DE LA BIBLIOTHÈQUE

DE FEU M. GUILHEM DE CLERMONT
LODÈVE DE SAINTE-CROIX,

MEMBRE de la classe d'Histoire et de
Littérature ancienne de l'Institut.

Précédé d'une Notice Historique sur sa Vie et ses
Ouvrages.

PRIX: I fr.

A PARIS,

CHEZ DE BURE, père et fils, Libraires de la
Bibliothèque Impériale, rue Serpente, No. 7.

DE L'IMPRIMERIE DE TESTU, IMPRIMEUR DE
L'EMPEREUR.

JUIN. = 1809.

STOR

B

OUVRAGES de M. DE SAINTE-CROIX qui se trouvent chez DE BURE, père et fils.

De l'Etat et du Sort des Colonies des anciens peuples, Ouvrage dans lequel on traite du gouvernement des anciennes républiques, de leur droit public, etc. avec des observations sur les colonies des nations modernes, et la conduite des Anglois en Amérique. 1779, in-8. br.. 3 fr. Histoire des progrès de la puissance navale de l'Angleterre, dans laquelle se trouve l'acte de navigation, avec des observations. Dernière édition, corrigée et considérablement augmentée. Paris, 1785, 2 vol. in-12. br. 5 fr.

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Le tome VII des OEuvres de Pothier, in-4., faisant tome III des OEuvres posthumes, devant être fini de réimprimer à la fin du mois, l'on pourra à cette époque compléter les Ouvrages de cet auteur. Le prix de ce volume en feuilles sera de 12 fr.

NOTICE

SUR M. DE SAINTE-CROIX.

Au moment où va être publié le Catalogue de la Bibliothèque de M. de Sainte-Croixnous ne pouvons nous refuser au désir d'y joindre une courte notice de la vie et des ouvrages de ce savant illustre dont la perte, encore récente, a si vivement affecté tous les amis de la vertu et des lettres. Ce n'est point un hommage que nous voulons ajouter à ceux qui ont déjà été rendus à sa mémoire ; nous cédons au besoin de satisfaire à un sentiment irrésistible, et c'est sous ce point de vue que nous nous flattons d'obtenir pour cette faible esquisse l'indulgence du public.

M. Guillaume - Emmanuel - Joseph - Guilhem de Clermont-Lodève de Sainte-Croix, né à Mormoiron près Carpentras, dans le Comtat Vénaissin, le 5 janvier 1746, d'une famille noble, était appelé par sa naissance et par les exemples domestiques à la carrière militaire. A peine avait-il achevé ses études chez les Jésuites de Grenoble, qu'il partit au mois de janvier 1761, pour les Isles du Vent, avec une commission de capitaine de cavalerie et en qualité d'aide-de-camp de son oncle M. le Chevalier de Sainte-Croix, qui s'était rendu célèbre par la défense de BelleIsle, et qui alloit prendre le commandement de la Martinique. L'inclination de M. de Sainte-Croix, fortifiée par ce voyage fait dans

un âge où les impressions sont si vives, le portait par préférence vers le service de mer, mais les circonstances en décidèrent autrement. M. le Chevalier de Sainte-Croix étant mort au mois d'août de la même année, son neveu repassa en France, chargé des paquets de la Cour, et fut attaché au régiment des Grenadiers de France, en attendant qu'il obtint une compagnie. Il servit six ou sept ans dans ce corps, et ne le quitta que pour se livrer entièrement à son goût pour l'étude, trop contrarié par un genre de vie qui le tenait quelquefois éloigné de toutes les sources de l'instruction. Déjà par la lecture réfléchie des principaux écrivains grecs et latins, il avait posé les fondemens de cette vaste et solide érudition dont il sut dans la suite faire un usage si heureux. L'histoire, dans toute son étendue et avec toutes ses branches, devint le domaine à la culture duquel il se consacra tout entier. Appliquant chaque jour les connaissances qu'il acquérait à quelque objet déterminé, il formait son jugement et s'habituait à mettre en œuvre les matériaux que la lecture lui fournissait. Par là il se préservait d'un écueil assez commun aux érudits, qui ne songent qu'à amasser de nombreuses connaissances sans les féconder par la réflexion, et rendent ainsi inutile, pour le progrès des lettres, une vie qu'ils ont con sacrée uniquement à la littérature. D'ailleurs, M. de Sainte-Croix ne fut jamais animé que d'un seul sentiment, l'amour de la vérité. Ce n'était ni par le désir de s'illustrer, ni dans la vue de se procurer aucun des avantages.

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