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étranger, M. Ladislas de Chernac; il a pour titre : Cribrum arithmeticum. C'est une table de tous les diviseurs de tous les nombres, depuis I jusqu'à 1,020,000; ouvrage utile à tous les calculateurs, que l'auteur, nonobstant son peu de fortune, a fait imprimer à ses frais, et qui, malgré son utilité, n'aura jamais un débit proportionné ni à son importance, ni au travail qu'il suppose. C'est pourquoi nous nous faisons un devoir d'en faire ici l'annonce.

Le défaut de temps et d'espace nous empêche d'indiquer une partie importante des travaux de la Classe, celle des rapports qui lui ont été faits sur les Mémoires ou les inventions que les auteurs ont soumis à son jugement. Nous aurions pu en citer au moins trente pour la partie mathématique; la partie physique en présenteroit un nombre encore plus considérable. Mais nous ne pouvons nous dispenser de citer les travaux les plus remarquables des correspondans de la Classe. M. Vidal, astronome à Mirepoix, nous a communiqué des observations de Mercure, des occultations d'étoiles et des éclipses de satellites. M. de Flauguergues, à qui nous devons les premières observations de la belle comète de cette année, nous a fait part aussi d'une longue suite d'observations du même genre, et nous devons, à cet astronome infatigable,

la justice de dire, que nul ne sait mieux profiter, pour l'avantage de la science, des moyens qui sont à sa disposition, et du beau climat qui lui facilite des observations trop souvent impossibles dans une contrée plus septentrionale.

PALEOGRAPHIE.

MEMOIRE sur les Manuscrits d'Herculanum ; par M. MORGENSTERN.

M. Morgenstern, professeur à l'Université

de Dorpat, a adressé à la Société royale des sciences de Goettingue un Mémoire sur les Manuscrits d'Herculanum, qui est tiré de la savante relation qu'il doit publier de son voyage en Italie. Ce Mémoire contient des détails curieux et peu connus que nos lecteurs n'apprendront pas sans intérêt.

<< Les rouleaux de papyrus, dit M. Mor« genstern, que l'on a découverts le 3 no<«<vembre 1753, sont placés dans des armoires «<< vitrées et dans le même salon où l'on est « occupé à les dérouler. Chacun des rayons << sur lesquels ils sont rangés porte un nu«méro en bronze. Ces rouleaux, à demi-brû«lés, ressemblent à des carottes de tabac.

Je vis un homme qui procédoit à leur « déroulement. Il étoit assis devant l'ingé<< nieuse machine inventée par le Père An<< tonio Piaggio, et dont Winckelmann a « donné la description. On la trouve aussi « décrite exactement, et représentée dans le

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Voyage de Bartel. Lorsqu'on approche << de ces antiques manuscrits, on retient « presque sans le vouloir son baleine, de « peur d'en faire disparoître quelques par« celles. Je m'aperçus combien la manipu<< lation qu'exige leur déroulement avoit << d'inconvéniens et de difficultés (1).

« A mesure que le rouleau se développe, « un dessinateur en retrace fidèlement cha« que ligne; un savant corrige ce travail, et << le traduit sur le champ en latin, et on grave sur cuivre tout ce qu'on a pu lire. « Lorsque je visitai l'établissement, on étoit « occupé à figurer de nouveaux fragmens de « Philodème c'est le célèbre philologue « Carlo ROSSINI, évêque de Pouzolles, qui «est chargé de les expliquer, de les com<< menter et de les publier. Voici les mots qu'on «< cherchoit aussi à déchiffrer: Пoλusga78 τα περι αλοτε παραφρονησεως οἱ δέπιγράφουσι προς τους αλοίως καταθρασυνομένους των εν τοις πολλοις δοξαζομένων.

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<< L'ancien gouvernement a fait beaucoup, « mais trop peu encore, pour la recherche « des Manuscrits d'Herculanum, et M. Heinse

(1) Ces difficultés sont bien expliquées dans la Correspondance de MM. Heinse; Gleim et Jean de Müller. T. II, p. 468.

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« a eu raison de dire qu'il est malheureux « que cette découverte n'ait pas été faite du « temps des Robert, des Cosme ou des Lau« rent de Médicis. Quelles récompenses, en « effet, ces illustres protecteurs des lettres « n'auroient-ils " pas décernées à un Polizione, « à un Ficine, à un Lascarisse, pour de si glorieux travaux, et quelles jouissances « n'auroient pas éprouvées ces savans hellé«nistes en y coopérant!

« On m'assura que le même Salon renfer« moit près de dix-sept cents manuscrits, et « que trois cents environ étoient déja dérou«lés. Cette dernière assertion est difficile à « croire, à moins qu'on ne veuille comprendre dans le nombre des Manuscrits « déroulés ceux sur lesquels on a fait quel«ques essais. La plupart de ces ouvrages

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sont sans noms d'auteurs. Les seuls écri «vains qu'ils ayent fait connoître jusqu'à << présent sont Démétrius, Epicure, Philo« dème et Polystrate, un des disciples d'Epi«< cure, que Diogène de Laerce (2) fait « succéder immédiatement à Hermachos ou plutôt Hermarchos. C'est le même que « Valère Maxime (3) associe avec l'épicuréen

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(2) L. 10, 25,

(3) L. 8, Extern, 17.

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