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A. W. SCHLEGEL, De geographia Homeri commentatio; Hannov., 1788. C'est un traité sur la géographie politique de la Grèce d'alors. - Pour la connaissance du local de la

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guerre de Troie, voyez surtout :

Description de la plaine de Troie, par Lechevalier, traduit en allemand avec les remarques de Heyne, 1794. Cependant comparez avec cet ouvrage CLARKE Travels, vol. 1, chap. 4-6; d'où il s'ensuit que les résultats de Lechevalier sont devenus douteux.

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SECONDE PÉRIODE.

DEPUIS LA GUERRE DE TROIE JUSQU'AU COMMENCEMENT DE LA GUERRE CONTRE LES PERSES, 1200-500

SOURCES. Il n'y a aucune partie de l'histoire grecque sur laquelle nous ayons aussi peu de renseignemens que sur cette longue période, dont les principaux événemens ne nous sont connus que d'une manière générale. Le commencement se compose, comme dans la période précédente, de traditions poétiques, à l'exception que, vers la fin, l'usage de l'écriture devint plus général chez les Grecs, et qu'en outre la rareté des grandes entreprises nationales, dans cette période, ne ne présentait plus aux poètes ou aux historiens de matière suffisante. Indépendamment de plusieurs traditions qui se

trouvent dispersées dans les ecrits d'Hérodote, de Plutarque, de Strabon, et surtout dans l'introduction de Thucydide (car les livres de l'histoire de Diodore qui appartiennent à cette période sont entièrement perdus), nous devons faire une mention particulière de Pausanias, qui nous a conservé, dans sa Description de la Grèce, une foule de notions précieuses pour l'histoire des petits états isolés.

1. Histoire des États Hélléniques dans l'intérieur

de la Grèce.

1. Les temps qui suivirent immédiatement la guerre de Troie furent extrêmement agités par plusieurs dissensions dans les familles dominantes, particulièrement dans celle de Pélops. Mais de plus grands troubles s'élèvent bientôt, excités par les attaques des tribus sauvages du nord, principalement des Doriens, qui, après s'être alliés avec les Étoliens, s'emparent du Péloponnèse, sous la conduite des Héraclides, chassés d'Argos. La Grèce en fut ébranlée pendant un siècle presque entier, et ces invasions, en faisant changer de demeures la plupart des tribus helléniques, eurent les suites les plus importantes et les plus durables.

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Première tentative infructueuse sous Hyllus, fils d'Hercule, vers 1180. Tentatives réitérées, jusqu'à ce que les petitsfils d'Hyllus, Télephe et Cresphonte, aidés d'Eurysthène et de Proclès, fils d'Aristodème, leur frère, soient en état de faire valoir leurs prétentions vers l'an 1100.

2. Conséquences de cette migration pour le Péloponnèse. Les territoires d'Argos, de Sparte, de Messène et de Corinthe, enlevés à leurs anciens habitans, les

Achéens deviennent Doriens; et l'Élide tombe en partage aux Étoliens qui avaient accompagné les Doriens. Les Achéens, à leur tour, chassent les Ioniens, et s'établissent dans le pays, appelé depuis Achaïe. Les Ioniens sont accueillis par les Athéniens, avec lesquels ils avaient contracté d'anciennes alliances à cause de leur commune origine.-Une autre suite de ces migrations des peuples helléniques fut l'établissement des colonies grecques dans l'Asie-Mineure, fondées d'abord par les Etoliens, bientôt après par les Ioniens et par les Doriens eux-mêmes, et par les Hellènes ; établissemens qui eurent une si grande influence sur le développement ultérieur de la nation.

Voyez l'histoire de ces colonies dans la section suivante.

3. Quoique l'effet inévitable de ces migrations et de ces guerres, dans lesquelles les tribus sauvages expulsaient les tribus plus civilisées, dût être non-seulement de retarder, mais, encore d'anéantir en grande partie la culture de la nation, cependant elles sont le fondement de l'ordre de choses qui s'établit ensuite dans la Grèce. Les tribus qui s'étaient nouvellement introduites, aussi bien que celles qui étaient chassées, restèrent d'abord sous la domination de leurs princes ou chefs. Cette forme de gouvernement dura, chez les unes, plus long-temps, et moins chez d'autres. Mais déja dans les deux siècles qui suivirent l'invasion, entre 1100-900, des gouvernemens républicains s'établirent dans les différens états de la Grèce (à l'exception de l'Épire, qui était plus éloignée), et remplacèrent le gouvernement des chefs de tribu, qui avait subsisté jusqu'alors; et malgré les révolutions qu'elles éprou

vèrent, ces républiques se maintinrent constamment et servirent à imprimer plus fortement le sentiment de la liberté politique, l'un des traits distinctifs du caractère de la nation.

4. La cause essentielle de cette révolution si importante pour la Grèce, au moyen de laquelle les rapports de sa politique intérieure, furent désormais fixés invariablement, ne consistait, comme la suite le fait voir, que dans le progrès que les tribus naguère errantes firent dans la vie civile, et dans la civilisation qui y est intimement liée. Car, en vertu de l'ordre de choses nouvellement établi, chaque ville se forma, dès ce moment, une constitution intérieure, et par là il y eut presque autant d'états libres, qu'il y avait de villes ayant un territoire dans leur dépendance.

C'est une idée tout-à-fait fausse, mais que favorise au moins la manière dont la plupart des écrivains s'expriment sur l'histoire grecque, que de s'imaginer qu'il y eût autant d'états que de contrées. Véritablement il y en a quelques-unes comme l'Attique, la Mégaride et la Laconie qui peuvent être considérées chacune comme un état à part, parce que chacune d'elles formait le territoire d'une seule ville; d'autres, au contraire, telles que l'Arcadie, la Béotie, etc., ne formaient pas chacune un état; mais elles renfermaient autant d'états isolés, qu'elles avaient de villes avec un territoire particulier. 1. Mais il subsitait toujours entre elles un lien naturel de parenté; et les Arcadiens, les Béotiens, etc., parlaient d'euxmêmes comme d'un seul peuple. 2. Il existait des alliances volontaires entre quelques-unes, et quelquefois aussi entre toutes les villes d'une même contrée, comme, par exemple, dans l'Achaïe tellement qu'elles formaient toutes ensemble un état confédéré, dans lequel néanmoins chaque ville conservait sa constitution intérieure. 3. Ou bien il arrivait quel –

quefois qu'une ville, à raison de sa puissance prépondérante, s'arrogeait sur les autres une espèce de suprématie, comme Thèbes, par exemple, sur les villes de la Béotie; mais cette domination était toujours précaire et dépendante des circonstances. 4. Quelquefois aussi la constitution particulière de chaque ville souffrait beaucoup de changemens, particulièrelorsque des citoyens puissans (tyranni) non-seulement s'emparaient du suprême pouvoir, mais encore trouvaient le moyen de le rendre héréditaire dans leurs familles. On voit aisément que ce sont-là des idées fondamentales pour l'histoire grecque, qui ne peuvent être saisies et présentées avec assez de clarté et de précision; et il est évident qu'une pareille situation devait ouvrir un vaste champ aux combinaisons de la politique usuelle ou pratique. Moins on était dans le cas de penser à des constitutions fixes dans chaque ville, plus il devait y avoir de tentatives politiques, que le peu d'étendue de chaque État devait rendre faciles; et plus il y avait de tentatives qui ne réussissaient pas, plus la masse des idées poli. tiques devait s'accroître chez un peuple aussi ingénieux. La législation de Solon et de quelques hommes qui se distinguèrent ensuite en ce genre en furent les résultats.

5. Malgré ce morcellement de la Grèce en une multitude de petits États, que n'unissait aucun lien politique commun, il subsistait néanmoins entre tous les peuples helléniques, une sorte d'union et d'esprit national, entretenu soit par des fêtes périodiques et des jeux où la nation se montrait dans tout son éclat, et où les Grecs seuls pouvaient prendre part (ceux qu'on célébrait en l'honneur de Jupiter à Olympie étaient les plus célèbres en ce genre), soit par l'institution perfectionnée et agrandie du conseil des Amphictyons. Si cet établissement n'eut pas tout-à-fait les résultats qu'il était destiné à avoir, la cause en doit être attribuée à la nature de toute confédération, qui s'altère du mo

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