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sarensis, bornée à l'est par le fleuve Ampsagus, à l'ouest par le fleuve Mulucha. Villes : Igilgilis et Cæsarea. 2. Mauritania Tingitana, depuis le fleuve Mulucha jusqu'à la mer Atlantique. Capitale : Tingis.

Principales contrées limitrophes. 1. Germania. Limites au sud le Danube; la mer au nord; à l'ouest le Rhin; à l'est incertaines, quoiqu'en général on regarde la Vistule comme cette limite. Fleuves principaux : le Danube, le Rhin: Albis (l'Elbe), Visurgis (le Veser), Viadrus (l'Oder), et la Vistule. On fait aussi fréquemment mention de Lippia (la Lippe), et de Amisia (l'Ems). Montagnes et forêts: la forêt Hercynienne; on comprend sous ce nom toutes les montagnes couvertes de bois qui sont dans la partie est de l'Allemagne. Melibocus (le Harz), Sudetus (la forêt de Thuringe), la forêt de Teuteberg au sud de la Westphalie. On ne doit chercher ni une division politique ni des villes dans l'ancienne Germanie; on ne peut qu'indiquer les demeures des principales peuplades; encore faut-il observer que ces peuples, surtout depuis le second siècle, furent souvent forcés de changer de demeures. 2. Que les noms assignés à quelques peuples principaux servent souvent à désigner une confédération de plusieurs petites peuplades. Les principaux peuples du nord de l'Allemagne, au temps d'Auguste étaient les Batavi en Hollande ; les Frisii dans la Frise; les Bructeri dans la Westphalie; les Chauci (majores et minores) dans le pays de Brême et d'Oldenbourg; les Cherusci (nom d'une confédération de plusieurs peuples), dans le duché de Brunswick; les Catti dans Ja Hesse. Au sud de l'Allemagne, les Hermanduri dans la Franconie; les Marcomanni dans la Bohême ; les Alemanni (nom qui désignait aussi une confédéra

tion, et non un peuple particulier), ne paraissent que dans le troisième siècle. Au temps d'Auguste, ces peuples, et en général ceux de la Germanie orientale, que l'on commençait peu à peu à connaître, étaient compris sous le nom général de Suevi.

Les contrées septentrionales de l'Europe étaient regardées comme des îles dans l'Océan germanique, et en conséquence on les considérait comme appartenant à la Germanie. Telles étaient la Scandinavia ou Scandia ( la Suède méridionale); Nerigon (la Norwège), et Eningia, ou peut-être Finningia (la Finlande). L'île la plus septentrionale portait le nom de Thule.

L'Europe septentrionale, depuis la Vistule jusqu'au Tanaïs (Don), était comprise sous le nom général de Sarmatia; mais outre les pays voisins du Danube, notamment la Dacie (voyez ci-dessus, pag. 448), on connaissait aussi jusqu'à un certain point les côtes de la mer Baltique, à cause du commerce de l'ambre.

En Asie, l'empire romain avait pour limites la grande Arménie (voy. ci-dessus, pag. 20, 329), le royaume des Parthes depuis l'Euphrate jusqu'à l'Indus (voy. cidessus, pag. 20, 23), et la presqu'île d'Arabie. (Voyez ci-dessus, pag. 19).

L'Asie orientale, ou l'Inde, fut connue des Romains par les relations de commerce qu'ils y entretinrent depuis la conquête de l'Égypte. Elle se divisait en Inde en-deçà du Gange (India intrà Gangem), c'est-à-dire : 1. les pays entre l'Indus et le Gange; 2. la presqu'île de ce même côté, particulièrement la côte occidentale (de Malabar) assez bien connue ; 3. l'île de Trapobane (Ceylan); et en Inde au-delà du Gange (India extrà Gangem), à laquelle appartenait la Sérique, contrée la plus lointaine dont on eût connaissance; mais en gé

néral tous ces pays n'étaient que très-imparfaitement

connus.

Les limites de l'empire en Afrique étaient l'Ethiopie au-dessus de l'Égypte; la Gétulie et le grand désert de sable de Libye, au-dessus des autres provinces romaines.

PREMIÈRE SECTION,

DEPUIS CÉSAR-Auguste, Jusqu'A LA MORT DE COMMODE, 30 Av. J.-C.—193 de J.-C:

SOURCES. L'écrivain qui embrasse toute cette période de l'histoire romaine, est Dion Cassins, livres LI-LXXX, quoique nous n'ayons pour les vingt derniers livres que l'abrégé de Xiphilin. - Le principal historien pour l'histoire du règne de Tibère, jusqu'au commencement de celui de Vespasien, est Tacite dans ses Annales, 14-68 de J.-C. (cependant les livres qui contenaient une partie de l'histoire de Tibère, depuis l'an 32-34, le règne de Caligula, les six premières années de celui de Claude, 37-47, ainsi que la dernière année et demie de Néron, sont malheureusement perdus): quant à l'Histoire du même auteur, à peine les trois premières années, 69-71, nous ont été conservées. Les vies de Suétone, depuis Jules César jusqu'à Domitien, sont d'autant plus précieuses que, dans un État comme l'Empire romain, la connaissance du caractère et de la vie privée des empereurs est nécessairement ce qu'il y a de plus important. - Pour les règnes d'Auguste et de Tibère, nous avons encore l'histoire de Velleius Paterculus; et quoique écrite d'un ton de courtisan, elle n'est pas moins intéressante par cela même. Nous indiquerons ci-dessous ce qui a été écrit sur l'histoire de quelques empereurs en particulier.

Parmi les ouvrages modernes, ceux qui appartiennent à cette période, sont :

Histoire des empereurs et des autres princes qui ont régné dans les six premiers siècles de l'Église, par M. Lenain de Tillemont, Bruxelles, 1707, 5 vol. in-8° (l'ancienne édit. in-4, 1700, 4 vol.). L'ouvrage de Tillemont a du mérite comme compilation laborieuse, mais pour l'exécution il a été surpassé par le suivant.

Histoire des empereurs romains, depuis Auguste jusqu'à Constantin, par M. Crévier, Paris, 1749, 12 vol. in-8°. Continuation de l'histoire romaine de Rollin (voyez ci-dessus, pag. 356), tout-à-fait dans l'esprit de cet auteur et par son élève.

D. GOLDSMITH, Roman history from the fundation of the city of Rome to the destruction of the Western Empire. Lond., 1774. 2 vol. C'est bien plutôt un coup-d'œil sur l'histoire, qu'une histoire détaillée. (Voyez ci-dessus, pag. 356.)

Histoire des Romains sous les empereurs, avec celle des peuples contemporains, par M. D. G. H. Hübler, Freyberg, 18 1803. 3 part. (en allemand). Continuation de l'ouvrage cité ci-dessus, pag. 2; cette histoire va jusqu'à Constantin.

30

av.

J.-C.

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1. César Octavianus fut le premier auquel le sénat accorda le surnom d' Auguste, titre d'honneur qui fut périodiquement renouvelé, et que portèrent ses succes- jusq. seurs. Sa domination absolue pendant quarante-quatre de ans, malgré les révolutions par lesquelles la république, J.C. qui avait subsisté jusqu'alors, fut changée en monarchie, n'est pas encore tout-à-fait un gouvernement despotique ni pour le fond ni pour la forme. L'intérêt propre du dominateur exigeait autant que possible le maintien des formes républicaines, puisque sans cela on ne pouvait

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