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tion de Carthage, que l'esprit de faction et la cupidité des grands de cette république, dont la politique romaine, dominée elle même par une passion aveugle, sut profiter habilement à l'aide d'intrigues aussi ténébreuses que méprisables.

Troisième guerre avec Rome, et destruction de Carthage, 150-146. Voyez ci-dessous l'histoire romaine.

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HISTOIRE DE L'EMPIRE DE PERSE, DEPUIS L'AN 560 JUSQU'A L'AN 330 avant j.-c.

SOURCES. Les documens historiques conservés par les Perses eux-mêmes dans leurs Annales nationales; origine et nature de ces annales. A leur défaut, nous devons puiser dans les écrivains étrangers, mais qui ont, en partie, fait usage de ces annales. Écrivains grecs. Ils font autorité comme écrivains contemporains, mais ils n'ont pas toujours assez de connaissances de l'Orient, a. Ctésias. Son histoire de la cour de Perse, puisée dans les annales même du pays, serait un ouvrage capital, si nous l'avions en entier; mais nous n'en possédons qu'un extrait conservé par Photius. b. Hérodote, qui probabablement eut recours à des sources du même genre dans plusieurs sections de son ouvrage. c. Xénophon. Non-seulement son expédition de Cyrus et ses Helléniques sont une excellente source, mais encore sa Cyropédie, dans laquelle il a présenté, dans la personne de Cyrus, l'image d'un empire heureux et d'un roi accompli, d'après les idées de l'Orient, et que l'on peut consulter dans tout ce qu'elle renferme de véritablement historique. d. Diodore, etc. 2. Écrivains juifs.

Les livres d'Esdras et de Néhemie; mais surtout le livre d'Esther, comme présentant un tableau fidèle de la cour de Perse et de la manière d'y vivre. 3. Les ouvrages des annalistes persans plus modernes, et particulièrement de Mirkhond, dans le XIIIe siècle, ne peuvent avoir aucun poids dans la balance de la critique, mais nous intéressent seulement en ce qu'ils nous font connaître la manière dont on envisage, dans l'Orient même, l'histoire ancienne de ce pays.

Les écrivains modernes de l'histoire de Perse sont, pour la plupart, ceux qui ont traité de l'histoire ancienne en géneral. Voy. page 2. On trouve un travail sur l'histoire de Perse, d'après les sources orientales, dans l'Histoire universelle imprimée à Halle, IVe partie.

BRISSONIUS, De regno Persarum, 1591, in-8°, très-laborieuse compilation.

La section des Perses dans mes Idées sur la politique, etc. première partie, vol. I, 1805.

I. État de la nation Persane avant Cyrus, comme un peuple de montagnards soumis par les Mèdes, habitant les parties les plus élevées de la province appelée Persis, et livré tout entier, ou au moins en grande partie, à la vie nomade. Sa division, en dix castes ou tribus, parmi lesquelles celles de Pasargade, qui fut en possession du gouvernement, doit principalement fixer notre attention pour la suite de cette histoire.— Cette distribution en castes faisait la base de la constitution, et il en reste des traces sensibles dans tout le cours de leur histoire. Les castes restèrent constamment séparées les unes des autres, dans leur manière de vivre, dans les temps même les plus florissants de l'empire : il y en avait trois des nobles ou des guerriers, trois d'agriculteurs et quatre de pasteurs. C'est sur cela qu'est fondée la preuve que l'histoire du peuple domi

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nant, parmi les Perses, est proprement une histoire des castes plus nobles, notamment de celle des Pasargades.

2. L'histoire de Cyrus, le fondateur de la monarchie persane, était enveloppée de tant de circonstances romanesques dès le temps d'Hérodote, qu'il n'était plus possible de démêler la vérité. Mais la marche qu'il suivit pour opérer cette révolution fut en tout la même qu'ont suivie les fondateurs de semblables empires dans l'Asie. A l'exemple de Gengiskan qui, dans un siècle plus récent, fut choisi comme le chef de toutes les hordes mogoles, de même Cyrus, choisi Vers pour chef de toutes les tribus des Perses, marche à l'an leur tête, comme un puissant conquérant, dans un avant temps où les monarchies mède et babylonienne étaient J.-C. sur le penchant de leur ruine, et où le royaume de Lydie, sous Crésus, n'était pas encore affermi.

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Cyrus était né dans la caste des Pasargades, de la famille d'Achéménès (Dsemschit?) qui demeura la famille régnante.

3. Fondation de l'empire de Perse par la destruction du royaume Médo-Bactrien, après la victoire remportée sur Astyage près de Pasargade. Agrandissement rapide par de nouvelles conquêtes. Cyrus soumet l'Asie Vers antérieure par la victoire qu'il remporte lui-même sur 557 Crésus, tandis que ses généraux s'emparent des colonies

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grecques. Conquête de Babylone et de toutes les provinces babyloniennes. Les villes de la Phénicie se soumettent volontairement. Dès le temps même de Cyrus, les limites de la monarchie persane s'étendaient depuis la mer Méditerranée jusqu'à l'Oxus et à l'Indus dans l'Asie méridionale. Mais l'invasion tentée dans les dé

serts de l'Asie intérieure contre les peuples nomades ne réussit pas, et Cyrus lui même y perdit la vie.

Dans le récit des guerres particulières entreprises par Cyrus, Hérodote et Ctésias diffèrent l'un de l'autre; mais ils sont d'accord sur les faits principaux, et, même dans les endroits où ils diffèrent, ils ne sont pas en contradiction manifeste.

4. Conséquences immédiates de cette grande révolution, tant pour les vainqueurs que pour les vaincus. Le luxe et la civilisation des Mèdes, de même que leur législation et leur culte, et en même temps la caste sacerdotale des mages, qui en étaient les dépositaires, s'introduisent parmi les Perses, dès le temps même de Cyrus; et tout le cérémonial de la cour de Perse se forme sur celui des Mèdes.

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Esquisse de la législation de Zoroastre et de la religion des mages, d'après les livres du Zend-avesta. Jusqu'à quel point la doctrine de Zoroastre devint la doctrine dominante chez les Perses. - Preuve qu'elle n'a été adoptée que par les castes les plus nobles, particulièrement par celle de Pasargades. — Grande et puissante influence qu'elle eut sur l'agriculture et sur l'amélioration des terres.

Zend-avesta, ouvrage de Zoroastre, traduit en français sur l'original Zend, par Anquetil du Perron; Paris, 1771, in-4°. Cet ouvrage a beaucoup gagné par la discussion critique qui y a été ajoutée dans la traduction allemande :

Zend-avesta, Zoroaster's lebendiges Wort, par J. L. Kleuker, 1776, 3 vol. in-4o, et l'addition au Zend-avesta, 1 vol. en 2 parties, 1782; 2 vol. en 3 parties, 1783. Comparez les recherches de Meiners et Tychsen sur Zoroastre, in commentationibus soc. Gotting. Et dans mes Idées sur la litique, etc., t. I, 1804. Le traité de

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