: qu'on peut désirer sur la partie de l'histoire à laquelle ils se rapportent; en sorte qu'à chaque période, le lecteur a sous les yeux la géographie comparée et la bibliographie qui y est relative, accompagnée du précis chronologique des événements. C'est une espèce de tableau synoptique, où les notions les plus importantes et les plus exactes sur les constitutions et sur les révolutions des divers peuples et des différents États sont présentées avec autant de méthode que de clarté; où plusieurs parties difficiles de l'histoire ancienne, assez confuses même dans les grands ouvrages qui ont paru sur cette matière, par exemple, ce qui concerne les colonies grecques, l'histoire des successeurs d'Alexandre, celle des rois parthes, etc, sont traitées avec une supériorité de talent et une profondeur d'érudition très-remarquables. Il est facile de voir qu'un pareil Traité, fruit des travaux assidus et de la longue expérience d'un homme qui s'est éminemment distingué dans la carrière de l'enseignement, ne peut qu'être extrêmement utile aux jeunes professeurs, et, en général, à toutes les personnes qui veulent consacrer leurs loisirs à l'étude approfondie de l'histoire ancienne. On peut même dire avec vérité que ce Manuel ne convient pas moins à ceux qui savent qu'à ceux qui désirent apprendre, puisqu'il contient tout ce qui doit rester dans la mémoire de l'homme qui a étudié cette partie des connaissances humaines avec le plus d'application, et que, par conséquent, les uns y trouveront un résumé complet de ce qu'ils ont appris, et les autres le guide le plus capable de les bien diriger dans leurs études. PRÉFACE DE L'AUTEUR. PREMIÈRE ÉDITION (1799). EN augmentant le nombre déja considérable des Traités élémentaires sur l'histoire ancienne, je me crois d'autant plus obligé de rendre compte du plan que j'ai suivi dans cet ouvrage. Il fut d'abord destiné à l'usage de mes leçons publiques, et il en est pour ainsi dire le fruit. Je ne crois pas devoir y dire tout ce qu'on sait, ou tout ce qu'on croit savoir sur l'histoire ancienne; car tout ce qui peut avoir quelque importance pour un historien de profession n'appartient pas pour cela aux leçons d'un cours public. Mais je cherche à faire un choix de ce qu'il est nécessaire que mes auditeurs sachent pour se former un ensemble de connaissances historiques. Ce n'est donc pas l'histoire de tous les peuples qui peut être traitée ici, mais seulement l'histoire de ceux qui se sont distingués par un certain degré de civilisation et de culture politique. Tels sont ceux dont je me suis borné à parler dans ce Traité. Les objets qui ont principalement attiré mon attention sont la formation des États, les changements opérés dans leurs constitutions, et la direction qu'ils ont imprimée au commerce du monde, la part qu'y a prise chaque nation, et, ce qui y tient de très-près, l'agrandissement des peuples par le moyen de leurs colonies. L'accueil plein d'indulgence que le public a bien voulu faire à l'ouvrage plus considérable, et composé d'après un autre plan, que j'ai publié sur le même sujet, m'en ferait espérer un pareil pour ce nouvel essai, quand bien même l'esprit du siècle n'imposerait pas hautement à un historien la néces-sité de donner à ces objets une attention sérieuse. Par la même raison, je ne devais pas me contenter du simple récit des événements particuliers, mais je devais m'imposer l'obligation d'en suivre, la marche et l'enchaînement, d'en présenter une esquisse où j'eusse constamment le soin de faire ressortir les principales circonstances qui ont contribué au développement du tout. Sans cela, l'histoire, en général, ner peut être qu'une étude sans intérêt et sans vie, surtout celle des républiques, si nombreuses dans les anciens temps, et constituées de manière que leur histoire est nécessairement celle des partis politiques; pro blème véritablement le plus difficile à résoudre pour un historien. Sous le rapport de l'ordre à établir dans les principales parties de ce travail, l'histoire de la Grèce, à cause de la division de ce pays en une multitude d'Etats, présentait les plus grandes difficultés. Sans doute on se met fort à son aise en se bornant à l'his toire d'Athènes et de Sparte; mais il n'en résulte alors qu'une connaissance très-incomplète du sujet. J'ai tâché de surmonter cette difficulté, en rejetant dans la seconde période tout ce qui concerne les petits États et les colonies, afin de pouvoir, par ce moyen, faire marcher sans interruption l'histoire de la troisième période, qui est la plus importante, et où tout se rattache d'ailleurs aux principaux États. Si cet ar+ rangement ne plaisait pas à quelques personnes qui Foudraient prendre mon ouvrage pour base de leurs études, ces notices peuvent fort bien se rattacher au tableau rapide de la géographie,qui précède l'exposi tion historique, et c'est ce que je fais moi-même quelquefois dans mes cours. Je n'ai, au reste, rien à dire sur l'ordre des autres parties. J'ai indiqué les sources dans chaque section de mon livre; les citations de détail n'entraient pas dans mon plan. Si j'ai quelquebis renvoyé le lecteur à mon grand ouvrage dans les deux premières sections, cela n'est arrivé que pour certains points sur lesquels on chercherait en vain des éclaircissements ailleurs, 11 gisenon f Je suis persuadé qu'il est indispensable de joindre à l'exposition de l'histoire ancienne des notions sur l'ancienne géographie et l'usage des cartes (1), à moins (1) Je me suis servi des cartes de Danville. |